Tu me gonfles ! Et pourtant...

Chapitre 3 : Chapitre 2 : Le parc aux surprises

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Chapitre 2 : Le parc aux surprises             

 

   Après être revenue et avoir rangé mes courses, toujours triomphante de mon coup à Msieur Poil de Carotte (même si je n’étais pas mieux lotie de ce côté-là). Je rangeai rapidement mes affaires dans mes placards en chantonnant doucement. J’eus fini à peine une demi-heure plus tard. Il faisait encore clair dehors, et je ne voulais pas rester dans cet appartement vide. La solitude ne me réussissait pas, et je comptais acheter un petit chien ou chat, pour combler un peu cet « exil ». Vu qu’il était presque 16 heures 30, je pris ma boîte de Mikado pour la grignoter en route.

 

Je sorti de la maison, Mikado en poche, et hésitait encore sur le chemin à prendre. Je prenais celui à droite de celui que j’avais pris un peu plus tôt, et à mon grand désespoir, je ne me retrouvai pas en centre-ville comme je l’avais espéré mais dans un immense parc. Malgré que ce ne soit pas ce que j’espérais, j’écarquillai les yeux de surprise et d’émerveillement. C’était vraiment grand et beau. Plein de verdure, d’arbres verts et de fleurs, et au centre un grand lac scintillant. On voyait quelques nids d’oiseaux dans les grands arbres et je crus même voir un éclair roux passer dans un chêne, sûrement un écureuil. Quelques canards flânaient sur le lac, et deux ragondins jouaient éclaboussant tout autour d’eux.
Toujours plongée dans mon émerveillement, je ne vis pas l’immense chien qui me sauta dessus en aboyant follement. Je m’écroulai sous son poids en hurlant… de rire.
Celui-ci me léchait la figure avec enthousiasme. C’était amusant, mais qu’est-ce qu’il puait du bec !

Je tentai de le repousser toujours en rigolant quand une voix retentit, sévère :

 

- Démon !! Au pied, maintenant !!

 

Le chien obéit immédiatement et je pus me relever difficilement aidée de la main de l’inconnu.

 

-Ça va ? Il est pas comme ça d’habitude. Pas d’mal ?

 

Vu que la personne était en face du soleil, je ne pus le discerner qu’au moment où je fus debout sur mes deux pieds. Grand, massif, chevelure rouge, yeux gris cendre…
Monsieur Poil-de-Carotte !

 

- Ah !

 

Nous nous étions exclamés en même temps en se pointant mutuellement du doigt.
 

- T’es la petite du magasin !

- Pardon petite ? Je suis pas une naine non plus !

- Hin. Par rapport à moi si.

- Non mais dis donc Poil-de-Carotte !!

 

Il me toisa de haut en bas en insistant sur mes cheveux avant de déclarer :

 

- J’ai vraiment besoin de faire un commentaire ?

- Tu préfères bouche-à-incendie ?

 

Il avait esquissé un sourire avant de regarder à côté de moi. Il se baissa et ramassa une boîte… ma boîte de Mikado !

 

- Tiens, c’est ce que tu m’as piqué ça.

- Pardon ? Ce que je t’ai piqué ? C’est plutôt toi qui me la pris alors que j’allais l’attraper.

- Que tu allais l’attraper ? Tu plaisantes j’espère, t’étais pas prête de l’avoir.

 

Nous nous sommes toisés du regard un instant. A vrai dire, je m’amusai plus qu’autre chose, et le fameux Démon décida de briser le silence en lançant un aboiement sonore. Je sursautai, mais le jeune homme ne broncha pas, sûrement habitué. Je finis par déclarer :

 

-  Bon, puisqu’on arrive pas à se mettre d’accord, j’imagine qu’on va devoir partager. Ok Poi… euh ?

- Castiel. Sinon je pourrai me barrer avec cette boîte tout simplement.

- Ah ça non !!!

 

Et sans plus de préambule je lui sautai dessus pour récupérer mes Mikados.

Surpris, il chancela un instant puis tomba à la renverse. S’ensuivit un combat au sol pour la fameuse boîte. Le chien décida de s’en mêler en léchant tout ce qu’il pouvait atteindre. Je riais aux éclats, et je voyais que Castiel se retenait de rire. Je finis par avoir le paquet dans les mains, triomphante pour la deuxième fois de la journée.

 

- C’est la deuxième fois que tu te fais avoir par une fille ! La même en plus !

- Ah ouais ?!?

 

Sur ce, il m’attrapa les mains et bascula sur moi. Je rougis mais tint bon et ne lâchait pas prise. Il finit par abandonner et se releva pour s’asseoir à côté de moi.

 

- Tu lâches jamais toi.

Quand il s’agit de bouffe, rarement.


Nous nous regardâmes une seconde avant de rigoler. Lui un peu discrètement, certes.
Je finis par ouvrir la boîte et prendre un des Mikado. Je lui en tendis un (je suis pas méchante au point de tout garder pour moi… même si c’est tentant).

Il me regarda un instant avant de lancer d’un ton froid :

 

- J’ai pas besoin de ta pitié.

- Bon si t’en veux pas…

 

Je ramenai le gâteau vers moi quand il arrêta mon geste avec sa main et pris le bâton chocolaté en disant :

 

- J’ai pas dit ça. Mais quand je veux un truc je compte pas sur les autres je prends moi-même.

 

Wah. Légèrement flippant. M’enfin il avait quand même l’air sympa. Nous restâmes un moment ainsi dans l’herbe sans rien dire, donnant régulièrement des bouts sans chocolat à Démon, tout content.
Au bout d’un certain temps, Castiel se leva et dit :

 

- Bon j’vais pas rester comme ça toute la journée. J’me barre.

- Je dois y aller aussi… pff école dès demain…

- Tu vas à quel lycée ?

- Sweet Amoris…

- On se reverra alors. Au r’voir.

 

Abasourdie, je mis un moment à répondre :

 

- Euh oui à plus tard !

 

Je crois qu’il n’avait même pas entendu, car il n’avait pas attendu ma réponse pour partir.

Je me levai, toujours étourdie, et rentrai chez moi rapidement. La nuit commençait à tomber, et je ne voulais pas me retrouver seule en pleine nuit, dehors, dans une ville inconnue.
Le lendemain, c’était mon premier jour au lycée Sweet Amoris. Il y aurait au moins une tête connue, même un peu. Ce type, Castiel, se prenait pour un rebelle mais je le trouvais vraiment sympa.
Je me couchai assez tôt en souriant. Tout ça promettait d’être intéressant.

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