La Maison de l'Horreur

Chapitre 1 : Découverte de la maison

1070 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 01/04/2018 23:52

C'est en plein mois de février qu'un père et son fils décidèrent de déménager loin de leur ville d'origine afin de s'installer au cœur de Los Angeles.

Le père, Albert de son nom, était un homme de la quarantaine. Son corps allongé et fin faisait ressortir ses cheveux ébènes à l’instar de ses yeux, semblables à une nuit dépourvue d'étoiles. Le fils, prénommé Lane, ressemblait énormément à son père, bien que 20 ans plus jeune. Sa taille, dépassant largement celle de son père, l'avait toujours complexé se demandant même s'il était normal qu'un fils puisse être bien plus grand que son géniteur.

Leur déménagement n'était pas anodin. Traînant un passé lourd derrière eux, ils désiraient s'en soustraire en s'en allant loin de leur ville natale commune : Phoenix. L'élément déclencheur de leur départ, plus que la volonté de fuir, fut l'opportunité qu'ils avaient su saisir en voyant l'annonce de leur futur maison qui coûtait trois fois moins cher que toutes les autres habitations alentour et qui était démesurément grande par rapport à ces dernières. La maison, dégageant par ailleurs une atmosphère sordide, était faite de briques principalement. Elle était montée sur trois étages et possédait une petite tour en son centre ornée de vitraux à chaque encadrement de fenêtres. Elle surplombait un petit jardin faisant partie intégrante de la propriété.

Lorsqu'ils arrivèrent dans leur nouvelle demeure, préalablement payée, l'agente immobilière les accueillit chaleureusement. Celle-ci était une femme d'environ une quarantaine d'années du nom de Marcy. Ses yeux bruns laissaient paraître de la joie et de l'anxiété à l'idée de vendre une nouvelle fois cette maison. Aux vues de sa coiffure soignée et de son élégance vestimentaire, il allait sans dire qu'elle faisait attention à l'image qu'elle renvoyait.

Elle leur fit un bref tour des lieux en soulignant certains détails sans importance et en omettant d'autres comme, à titre d'exemple, la visite de la cave, qu'elle préféra éviter en détournant le sujet lorsque le fils lui demanda d'y descendre. Lorsque la visite fut finie, ils ressortirent tous trois de la bâtisse et Marcy fit signer à Albert les derniers contrats de vente puis, avec un sourire radieux, s'en alla avec politesse en faisant un signe de la main et en leur souhaitent une bonne continuation.

Une fois l'agente partie, la petite famille Sparks alla chercher ses affaires restées dans la voiture et la déchargea en posant la plupart dans le salon. Tandis que le père y resta afin de déballer ses effets personnels, le fils, quant à lui, monta dans la chambre qu'il avait choisie auparavant avec ses propres cartons et les déposa au sol sans un mot. Malgré la charge lourde qu'il portait, il ne semblait pas fatigué ni avoir utilisé quelques efforts pour soulever les boîtes. Les heures passèrent et les deux habitants du foyer restèrent à l'écart l'un de l'autre faisant la même chose chacun de leur côté.

Une fois le père ayant fini sa tâche, il appela son fils qui vint à descendre de l’étage. Albert se gratta la tête en signe d’anxiété puis s’exclama : « Je compte ramener une femme ce soir, ça fait trop longtemps que je l’ai pas fait. Ne nous dérange pas, ok ? ». À ces mots, Lane regarda son père d’un œil interrogatif puis suspicieux. Il repensa aux fois où son père lui avait sorti ce genre d’excuses puis lui lança en retour : « N’oublie pas la raison de notre déménagement. Ne va pas tout foutre en l’air pour une femme que tu ne connais même pas.

– Tu me prends pour qui là ? Je sais faire la part des choses et je ne ferai rien de stupide, ne t’en fais pas. Je suis ton père après tout, tu me connais, non ? Répondit-il en posant sa main sur l’épaule de son fils pour le rassurer.

– C’est justement parce que je te connais que je faisais la remarque, soupira Lane en retirant d’un coup de main celle de son père de son épaule. ». Albert regarda Lane en soupirant à son tour. 

Soudain, la sonnette de la porte d’entrée vint à sonner et le père fit un geste expliquant à Lane de disparaître le temps d’une nuit et il s’exécuta non sans lâcher un énième soupir. Lane monta les escaliers et put apercevoir la silhouette de ladite jeune femme. Les seules choses qu’il put noter étaient qu’elle était blonde et grande, même si elle n’égalait pas la taille de son père. Il remarqua alors que cette femme ressemblait étrangement à feu sa mère. Lorsqu’il ouvrit la porte de sa chambre, la fenêtre s’ouvrit et laissa s’échapper un courant d’air qui fit tomber ses cigarettes au sol. Il se pencha pour les ramasser puis, profita des conditions réunies pour en fumer une. Comme il avait pour habitude de ne fumer qu’en écoutant de la musique, il sorti son téléphone ainsi que ses écouteurs puis s’exécuta. D’un air ennuyé, le jeune se souvint qu’il avait également l’habitude de ne fumer que lorsqu’un évènement fâcheux allait se produire. Il ne savait pas trop pourquoi, c’était comme un sixième sens et celui-ci ne faillit pas.

Par-dessus sa musique, il entendit un bruit sourd puis un appel de son père dont la voix résonnait comme un appel à l’aide. Lane descendit en trombe laissant en plan ce qu’il faisait pour enfin comprendre pourquoi il s’inquiétait. Sa surprise ne fut guère longue lorsqu’il vit la jeune femme au sol, dépourvue de vêtements et dont le cou était marqué par des traces de strangulation. Le fils se tourna vers son père avec un regard qui en disait long : il attendait une explication à tout ça.

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