Alice et le Maître des Illusions
Nouveau chapitre les amis !
Un peu plus long que le premier, mais un peu plus étrange aussi ! Pas d’inquiétude, c’est tout à fait normal.
Alors oui, mon histoire sera la plupart du temps sombre, je suis désolé :/ Mais il y aura également de beaux moments ne vous en faites pas !
Ensuite je tiens à préciser que je préfère utiliser « maman » et « papa » plutôt que « père et mère », c’est beaucoup moins impersonnel de mon point de vue (même si l’époque de l’histoire ne le permettrait pas, c’est vraiment mon choix.)
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture J
Chapitre 2 : rencontre
6 ans plus tard
Tomber
Tomber
Tomber …
Ce qu’est un sentiment étrange …
La forme sombre se dirige à pleine vitesse vers le sol, passant les nuages et autres créatures volantes des environs.
Tomber ?
Personne ne s’attend à dévaler le ciel en traversant une simple porte, promettant de mourir lorsqu’on touche enfin la terre ci-dessous.
Un sentiment … Etrange ?
La forme noire ne semble pas avoir peur, elle ne se débat pas, on dirait même qu’elle s’attend à s’écraser. Mais est-ce vraiment son but ici ? Absolument pas.
Cette chose ouvrit les bras et avec grâce, elle commença à prendre du volume pour ressembler à une créature effroyable que personne ici ne voulaient revoir à nouveau, jamais.
{Forêt de Witzend}
POV Normal
"Madame ? Madame ! Est-ce que vous allez bien ?" S’exprima plutôt avec impatience une petite voix curieuse.
C’est un jeune garçon aux cheveux orange mis long bouclé et yeux brun qui l’a vue tomber, cette créature sombre. Il marchait tranquillement dans la forêt en chantonnant légèrement quand un grand vacarme suivit de branches qui craquent attirèrent son attention. Il vit avec effrois une masse noire tomber entre les arbres pour ensuite atterrir violemment sur le sol avec un petit rebond. Il sursauta violemment avec un petit couinement, ne s’attendent absolument pas à ça. L’immense créature noire semblable à un dragon commença à se métamorphoser, perdant sa grande masse corporelle jusqu’à ressembler à une femme vêtue de noire.
L’enfant déglutit et avec une main tremblante, il retira le tissu couvrant le visage de la femme. C’est une belle femme aux lèvres rouge, sourcils noirs, peau crémeuse et cheveux blond platine descendant un peu en dessous de ses épaules. Tout son corps est entièrement recouvert d’un habit noir et elle porte également une cape qui englobe la plus grande partie de son corps. Son visage est tourné à l’opposer du jeune garçon et elle ne semble pas prête de se réveiller.
Un vent frappa les feuilles des arbres et le ciel s’assombrit de plus en plus, une tempête n’est pas loin d’éclater, mais que doit-il faire ? Maman et papa déteste quand il part seul dans la forêt et il lui a été interdit de communiquer avec des étrangers. Alors que doit-il faire ? C’est impossible de la transporter ! Elle est bien trop grande et lourde pour quelqu’un comme lui … Rien est impossible.
Le garçon sourit et hocha la tête une fois, décidé à aider cette personne, "je peux le faire !" Il se leva en se dépoussiérant les genoux puis se frotta les mains, le vent soufflant de plus en plus fortement autour de lui. Il n’eut pas grand-chose à faire car la femme le fixait fermement avec des yeux de couleurs noirs. Son visage blanc et son expression neutre créaient une étrange atmosphère dans la forêt sombre.
"Vous êtes réveillé ! Vite ! Nous devons rentrer à la maison ! " Cria le jeune enfant en se baissant pour tirer une des mains de la femme vers le haut. Beaucoup de créatures se précipitaient dans tous les sens pour se mettre à l’abri, certains arbres retiraient même leurs feuilles ! Des couleurs de l’arc-en-ciel déchirèrent le ciel sombre et le bruit du tonnerre éclata enfin.
La femme ne bougea pas aux premiers abords, mais avec l’insistance du jeune garçon, elle se leva enfin sans un mot. Elle couvrit son visage avec une de ses mains et l’autre tenait fermement l’épaule de l’enfant. Ils marchaient à travers la forêt en essayant de ne pas s’envoler avec les bourrasques du vent jusqu’à atteindre la fin de la forêt, Marmoréal enfin en vue, "par-là ! On y est presque !" Hurla le garçon.
Le duo continua de se diriger avec peine vers les frontières du château jusqu’à arriver devant une immense maison en forme de chapeau haut de forme de couleur blanche et poutres rouges. La maison est plutôt jolie même si on dirait qu’elle risque de s’effondrer à tout moment et glisser dans le vide de la falaise derrière elle.
L’enfant lâcha la main de l’inconnue puis frappa de toutes ses forces sur la porte d’entrée. Même pas quelques secondes plus tard, elle s’ouvrit et une femme très en colère apparut, "Timothy Hightopp ! Combien de fois est-ce que je dois te le répéter de ne pas sortir sans surveillance ! " Elle attrapa les épaules du garçon et le tira immédiatement dans ses bras, "j’étais affreusement inquiète tu le sais ?" Dit-elle d’une voix étrangler par la peur. Quand cette tempête avait éclaté, elle craignait pour son fils qu’il lui arrive malheur.
Timothy se mit à pleurer et serra ses bras autour du cou de sa mère, "oui pardon … Je suis désolé ! Je ne voulais pas te réveiller ou réveiller Liz." Il marmonna plusieurs excuses dans l’oreille de la femme inquiète. Ils continuèrent de se serrer dans une étreinte d’ours jusqu’au moment où la mère de Timothy remarqua enfin la femme sous la pluie. Elle fronça les sourcils et posa une main derrière la tête de son fils, "Timmy ? Qui est-ce ? " Demanda-t-elle dans son oreille.
Le garçon renifla puis se retourna vers l’inconnue qui n’avait toujours pas parlé, simplement observer la scène avec scepticisme, "je l’ai trouvé inconsciente dans la forêt maman ! Puis, après la tempête à éclater et je ne voulais pas la laisser seule …" Expliqua-t-il en baissant le regard sur le paillasson, les mains se tordantes nerveusement dans la honte.
La femme aux cheveux bouclés blonds se releva pour observer l’étrangère, "venez à l’intérieur je vous en prie ! Il fait froid dehors ! " Dit-elle en se décalant un peu de la porte, le bras tendu vers l’arrière. La femme vêtue de noire hocha une fois la tête puis s’avança lentement à l’intérieur de la maison chapeau, pas un regard vers l’autre femme présente. L’intérieur de la maison est assez joliment décoré et pleins d’objets de tous genres sillonnaient les commodes et placards. Juste en face de l’entré, un grand escalier montant vers un étage supérieur. A gauche de l’entrée se trouve la cuisine ou plusieurs odeurs de thés sortent par la porte et dans toute la maison, créant ainsi une douce harmonie de senteurs différentes. A gauche de l’escalier, un long couloir faiblement éclairer à cause de la tempête extérieure menait à une porte.
"Quel est votre nom ?"
La femme en noire se retourna vers la personne qui lui a posé cette question, l’autre adulte de la pièce qui la regardait intensément, un bras maintenant son fils contre ses jambes. Elle cligna des yeux puis se laissa faire un petit sourire fatigué, "mon nom ne vous serra pas d’une grande utilité. Quel est le vôtre ?" répondit pour la première fois, l’étrangère de la maison. Sa voix est assez profonde et froide, pas une once de joie en elle.
La femme blonde resserra un peu sa prise sur les épaules de son fils, n’aimant pas la tournure des évènements, "Mon nom est Alice Kingsleigh Hightopp. Que faites-vous ici à Underland ? " Rétorqua Alice en lâchant prise sur Timothy et en se dirigeant vers la cuisine, suivit de près par l’inconnue.
"Je suis à la recherche de quelqu’un." Répondit lentement l’étrangère, observant les différentes étagères garnies de fournitures de thés. Elle traça son doigt pointeur sur une théière en porcelaine blanche légèrement abimée, retirant la poussière au passage. Elle pencha la tête sur le côté et fronça les sourcils, absorbé par cette théière.
Alice retira du feu une bouilloire puis s’essuya les mains sur son tablier, "et qui est cette personne ? Je peux peut-être vous aider à la trouver." Répondit-elle gentiment. Timothy entra lui aussi dans la cuisine avec une pile de tissue de toutes les couleurs. Il déplaça une chaise et s’assit à la table, triant ses bouts de tissues.
"Oui, peut-être. " La réponse lasse de l’autre femme fit ricaner le jeune enfant, il la trouve drôle !
Alice se racla la gorge, se dirigeant vers une autre porte de la cuisine et disparaissant dans une autre pièce. La femme se retourna lentement vers Timothy et donna un sourire en coin, "comment t’appel-tu ? " Demanda-t-elle en prenant un siège à la table, sa cape gonflante derrière elle par le mouvement rapide.
"Je suis Timothy ! Mais vous pouvez m’appelez Timmy. " L’enfant leva les yeux bruns vers la femme puis lui sourit en retour avant de revenir à ses bouts de tissues. L’étrangère se pencha un peu en avant contre la table pour voir ce qu’il faisait, "à quoi cela sert-il ? " dit-elle en désignant le tas de tissu.
Timothy arrêta de plier son tissu et regarder le doigt pointé de la femme vers son travail, "je fais des chapeaux ! Comme mon papa. D’ailleurs vous avez une tête à chapeau ! Peut-être que je pourrais vous en faire un ?" Ses yeux brillèrent d’excitation et un immense sourire dévora son visage, montrant son écart des deux dents de l’avant.
La femme donna un petit rire amusé et un sourire sincère à l’enfant excité, "j’aimerais beaucoup." Elle chuchota la réponse au jeune garçon avec un clin d’œil amusé.
Alice réapparut par la porte avec un autre enfant dans ses bras. C’est une petite fille, à peine âgé de deux ans ou peut-être trois. Elle a de longs cheveux bouclés rouge violacé qui descendent dans le milieu du dos. La petite fille dort contre l’épaule d’Alice, les bras pendant mollement dans le vide.
Elle se mit juste derrière Timmy et lui murmura de ne pas crier aussi fort au risque de réveiller Lizy, "oui pardon maman." Chuchota en retour Timothy à sa mère, toujours l’excitation lisible dans ses grands yeux. L’inconnue fixa maintenant la jeune enfant avec insistance, son visage neutre à nouveau en place, "comment se nomme-t-elle ?"
Alice redressa la petite contre elle puis regarda la femme, "Elisabeth, mon plus jeune enfant." dit-elle en souriant à sa fille endormi, se balançant légèrement pour la bercer. Timothy regarda sa mère de derrière le président, "mais nous l’appelons aussi Liz ou Lizy !" expliqua-t-il dans la joie, un peu trop fortement au gout d’Alice qui lui fit comprendre avec un regard.
La femme en noire cligna lentement des yeux et sourit à nouveau doucement, "vous avez de très jolies enfants, Alice." Sa voix lisse et froide glissa toutes les syllabes sur sa langue. Timmy leva les yeux vers elle mais ne dit rien, trop jeune pour se rendre compte du malaise autour de lui et surtout celui de sa maman.
Alice déglutit une nouvelle fois, ne détachant pas son regard de l’autre femme présente, "puis-je vous offrir du thé ?" C’est le moins qu’elle puisse faire en attendant que la tempête ne cesse à l’extérieur. Elle n’a pas l’air d’être dangereuse, non pas du tout, elle dégage juste quelque chose d’inquiétant … Et son regard profond qui semble voir à travers les gens jusque dans leurs âmes ! C’est surtout son expression du visage qui crée le malaise ici, une expression vide d’émotion.
"Oui je vous remercie." s’exprima poliment l’étrangère en fermant les yeux, la tête penchée sur le côté. Alice hocha la tête et prit deux tasses du placard avec plusieurs pots remplies de feuilles de thés différentes. Elle les plaça sur la table puis récupéra la bouilloire, remplissant lentement et soigneusement la tasse de la femme fatigué, "alors d’où venez-vous ? Quel endroit d’Underland ?"
L’inconnue retira la main cachant ses yeux puis leva son regard froid presque en colère vers Alice, "je crains que la réponse vous terrifierait." Timmy stoppa son triage de tissu à cette réponse et fronça les sourcils, attendant la réponse de sa mère. Le visage d’Alice montrait de l’hésitation et de la crainte, ne sachant pas quoi répondre à cela. Est-ce une menace ?!
Voyant que sa mère n’était pas prête de répondre, Timmy ouvrit la bouche, "savez-vous pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?"
"Timmy !" Réprimanda Alice en prenant l’épaule de son fils, "ben quoi ? Papa ne connait toujours pas la réponse, peut-être qu’elle le sait." Marmonna-t-il dans ses tissues, clairement frustré.
L’étrangère ricana, trouvant la question très intéressante pour un si jeune enfant, «et bien tu sais quoi ? Je n’en ai pas la moindre idée." Cette réponse serra le cœur du garçon dans la joie, c’est la même réponse que son papa ! Il sourit encore plus à la femme puis leva la tête vers Alice, un regard impressionner.
Alice, elle, ne se sent pas à l’aise du tout avec cette femme dans sa maison. Elle est de plus en plus curieuse… Elle ne souhaite pas dire son nom et non plus d’où elle vient, c’est peut-être un piège ? Peut-être qu’elle vient d’Outreterre ? Et son comportement ne présage rien qui vaille. Quand elle releva son regard vers la femme en noire, elle fut surprise qu’elle la regardait déjà en retour, toujours se fichu sourire en place, "que ce passe-t-il Alice ? As-tu peur ?" Son ton est presque moqueur mais pas agressif, plutôt interrogatif.
Timothy leva les yeux de son tissu dans ses mains et dit fièrement, "ma maman n’a peur de rien ! Elle a battu le Jabber … Jabber … Jabbercookie !"
Alice gloussa aux paroles de son fils et lui prit le menton entre ses doigts, "Jabberwockie Timmy." l’enfant sourit en hochant la tête, "oui, c’est ce que j’ai dit !" Alice sourit en retour et secoua la tête, clairement amusé par les pitreries de son fils. Elle releva rapidement les yeux vers l’inconnue pour la voir elle aussi sourire d’amusement, son expression neutre remplacer par quelque chose de plus joyeux.
Après avoir bu son thé en silence avec Timothy chantonnant, Alice se redirigea vers la pièce d’à côté pour y déposer Liz de retour dans son lit. Elle revint peu de temps après dans la cuisine pour mettre à nouveau de l’eau à bouillir, profitant d’observer par la fenêtre l’état actuel du ciel. Des nuages de toutes les couleurs restaient encore formés au-dessus de Marmoréal, mais la foudre avait disparu, signe que la tempête est en train de se dissoudre, parfait !
"Bon et bien je pense que vous pouvez aller trouver la personne que vous cherchez à présent !" Dit Alice en se retournant vers la femme aux cheveux platine. Elle écoutait ce que Timmy lui racontait sur ses vieilles aventures et aussi celles du Chapelier. L’étrangère écoutait très attentivement sans jamais rien dire, jusqu’au moment où Alice s’exprima. Elle passa son regard vers Alice et se leva de toute sa hauteur, sa cape englobant la majeur partie de ses bras, "je l’ai déjà trouvée, Alice, il faut que cette personne vienne avec moi."
Alice pencha un peu la tête sur le côté, sourcils froncés, " je … je ne comprends pas ! Qui est-ce ?" Elle leva les bras à ses côtés, montrant son manque d’informations quand une pensée lui envahit l’esprit. Elle baissa immédiatement les yeux sur Timothy puis sur la porte menant à la chambre de sa fille, "non …" chuchota-t-elle en secouant doucement la tête, un regard paniqué et une envie furieuse de prendre ses enfants loin d’elle.
L’inconnue secoua elle aussi la tête de gauche à droite, son regard toujours aussi perçant fixer sur Alice, "non Alice, pas vos enfants." Elle leva sa main droite et secoua son index dans la négation. L’angoisse et le stress qu’avait englobés la femme blonde redescendit un tant soit peu, mais restaient toujours présentes dans son estomac, "mais alors, de qui parlez-vous ?" Elle voulait vraiment la mettre à la porte et ne plus jamais en entendre parler. Pour se rassurer et hydraté sa gorge sèche, Alice récupéra sa tasse de thé et bu le liquide.
"Vous Alice."
La tasse que détenait Alice glissa de ses doigts et s’écrasa sur le sol blanc de la cuisine, se brisant en mille morceaux. Timothy sursauta de sa chaise et courut pour tirer la main de sa mère, "Maman ? Maman ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu vas partir ?" La voix du jeune garçon devenait de plus en plus désespérer au fur et à mesure que sa peur augmenta en lui. Il ne comprenait pas grand-chose de ce qu’il se passait mais il savait que cela ne présage vraiment rien de bon.
Alice eut du mal à détacher son regard de l’autre femme mais finit par regarder son fils qui tirait son bras. Elle se baissa sur ses genoux et le prit par les épaules, "non non ! Je ne vais nulle part, ne t’inquiète pas. " Elle le prit dans ses bras pour tenter de le calmer, ses yeux en colère fixant l’étrangère, "partez ! Sortez d’ici maintenant !" Grogna-t-elle.
L’autre femme ne bougea pas d’un poil de sa position, " je n’irais nulle part Alice. Quelque chose de mauvais va se passer pour vous. Tu ne comprends pas l’ampleur de la situation, tout ce que tu connais, les personnes, Underland, ta famille, disparaitrons. Tu n’as pas le choix." Explique-t-elle dans une voix sombre et lisse, toujours se regard profond fixé sur la jeune mère.
La respiration d’Alice prit de la puissance et par reflexe elle resserra sa prise sur son fils, sentant les larmes d’angoisse lui monter aux yeux, "que voulez-vous dire ?!" Sa voix sonna désespérer et légèrement étrangler par les émotions.
Les yeux perçants de la femme devinrent plus sombre et elle déclara très lentement, "tu vas mourir."
Les yeux d’Alice s’agrandirent et son souffle se prit dans sa gorge. Le monde autour d’elle semblait s’arrêter et son cœur se serra violemment, venait-t-elle simplement d’annoncer sa mort ?
La porte d’entrée s’ouvrit avec fracas et une voix chantonnante résonna dans le couloir. Timmy se dégagea rapidement de sa mère en état de choc et courut saluer son père, larmes coulantes à flots de ses yeux bruns. Alice ne fit aucunes protestations, ses bras pendant mollement à ses côtés, son visage blanc comme un linge.
Tarrant eut beaucoup de travail aujourd’hui. Il avait reçu énormément de commande de chapeau et il tenait à les finir avant que la tempête n’explose, chose qu’il n’a pas réussi à faire, l’obligeant à attendre patiemment dans son atelier. Une fois que cette fichue tempête se calma, il pressa le pas pour rentrer à la maison et voir sa petite famille.
A peine le Chapelier posa un pied dans sa maison que déjà son jeune fils lui sauta dessus, s’accrochant à ses jambes comme si sa vie en dépendait, " bien le bonjour Monsieur Timmy !" Dit-il joyeusement comme à son habitude, mais cette fois, son fils ne répondit pas comme à l’accoutumer, à la place il entendit des petits reniflements. Le Chapelier arrêta immédiatement de sourire et fronça les sourcils, se baissant à un genou au sol, "que ce passe-t-il Timothy ?" Sa voix habituellement joyeuse était maintenant très sérieuse et concernée. Il est encore quelqu’un de très joyeux et blagueur, grâce à sa bonne folie, mais quand il s’agit de problèmes familiaux, il sait ce contrôler et parler sérieusement.
Timmy ne répondit pas tout de suite à la question de son père, préférant cacher son visage dans la veste brune du Chapelier. Tarrant essaya de décoller le garçon de sa veste mais sans succès, alors il plaça une main tachée sur la tête de son fils et réessaya une seconde fois de savoir le problème, "Timmy, dit moi ce qui te tracasse ? As-tu fait un cauchemar ? As-tu mal quelque part ? Je pourrais te faire du thé ! Oh ! Ou même un chapeau ! Dit moi ce qui te ferait plaisir ?" Il commença à partir dans une diatribe non contrôlée.
Timmy décala légèrement la tête et marmonna un rapide « papa » pour calmer le Chapelier qui répondit à son tour un étrangler, "je vais bien !" secouant la tête pour effacer son esprit. Il se releva sur ses jambes en prenant Timothy dans ses bras, le posant sur une hanche. Timmy repartit immédiatement dans un sanglot puis cria, "Maman va mourir ! La Dame l’a dit !" il pointa la cuisine du doigt.
Les yeux du Chapelier changèrent immédiatement de couleurs, passant du vert au jaune puis à un rouge sang. Les cernes sous ses yeux devinrent presque noires et sa respiration sifflante. Il garda une prise ferme sur son fils puis marcha à toute vitesse dans la cuisine pour y trouver Alice sur le sol et une autre femme debout entièrement habillée de noire, elle ressemble à la mort !
Il posa Timmy derrière lui puis redressa son chapeau favoris sur sa tête, le regard meurtrier sur la femme étrange, "vous … Espèce de borogrove slurvish slounda –" sa voix grogna de plus en plus fort au fur et à mesure qu’il se rapprocha de l’étrangère, prêt à l’étrangler voir même la tuer pour avoir dit sa à son Alice !
"Chapelier ! " Alice retrouva enfin sa voix en voyant Tarrant apparaître. Elle se redressa en s’aidant du lavabo puis se dirigea vers lui, le prenant par la taille et en le tirant en arrière. Il retrouva immédiatement ses esprits, ses yeux d’un vert/jaune et posa un bras autour des épaules d’Alice, la tenant fermement contre lui, "Vous ! Disparaissez immédiatement ! Ou je risque de faire quelque chose de regrettable !" Ce ne sont pas des paroles en l’air. Le Chapelier n’est pas un personnage agressif, mais quand sa famille est en danger, il est capable de tout faire pour les garder en sécurité.
L’étrangère n’a même pas bougé face à la menace du Chapelier, au contraire elle le fixait dans les yeux l’air de vouloir dire, qu’est-ce que tu attends ? Lorsqu’il lui cria de s’en aller, elle baissa les yeux sur Alice, essayant de savoir si elle veut vraiment qu’elle parte et ainsi, sceller son destin.
La femme blonde hocha simplement la tête dans l’accord avec ce que venait de dire le Chapelier, "partez, s’il vous plait." Sa voix sonna vraiment désespérer, alors la femme se tourna et se dirigea vers la sortie, sa grande cape flottant derrière elle d’un air menaçant. Alice ferma les yeux et souffla longuement en s’accrochant à la veste de Tarrant, se sentant soudainement libéré. Le Chapelier embrassa le haut de sa tête puis l’inspecta pour toutes éventuelles blessures bien évidemment inexistantes. Timmy s’accrochait à sa robe, les yeux bruns remplis de larmes de peur.
Le trio se dirigea lentement vers la porte pour y trouver la femme dos à eux, sur la paillasse. Elle semble contempler l’extérieur, sa forme raide comme un piquet. Avant même qu’elle ne pose un pied sous la pluie, elle tourna la tête une dernière fois vers eux, un sourire peiner sur son visage, "j’espère pouvoir te revoir un jour, Alice." Elle ne laissa pas le couple lui répondre qu’elle sortit sous la pluie, s’enfonçant dans la nuit noire.
Le souffle que contenait Alice sortit enfin et elle se reposa contre l’épaule du Chapelier. Tout peut redevenir comme avant, rien ne va lui arriver. Le Chapelier plissa les yeux à la femme disparaissant dans la nuit.
"Ne t’inquiète pas, je veillerais sur toi je te le promets !"La voix adorable de Tarrant résonna dans son oreille, et tout le monde sait qu’il ne ment jamais ! Encore moins à elle, Alice Hightopp. Le Chapelier retrouva soudainement sa joie de vivre et commença à parler joyeusement sur un sujet de chapeau et comment que son Alice était belle quand elle est revenue à lui.
La porte se referma et personne ne semble avoir remarqué que la pluie ne touchait pas la femme vêtu de noire.
A suivre …
Vos commentaires sont ma motivation pour poursuivre ! ^=^
A bientôt !