Transcendance

Chapitre 5 : ABI

3502 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/11/2023 22:25

Abi martelait la porte à travers laquelle Luke venait de la forcer à passer. Mais soudain, ses poings ne rencontrèrent plus que le vide et elle tomba dans l’herbe.

— Merde, jura-t-elle, les larmes aux yeux,

Elle enfonça profondément ses ongles dans le gazon et eut envie de hurler. A la place, elle se mordit les lèvres jusqu’au sang, avant de lever la tête, réalisant qu’elle était devant le perron de la maison familiale, à Manchester.

C’est alors qu’elle prit conscience d’un bruit absurde. La sirène de la ville côtière qu’elle venait de quitter continuait à retentir... Puis un vrombissement assourdissant s’éleva. Trois avions de combat la survolèrent, masquant la lueur des étoiles.

C’est alors qu’elle comprit. Manchester aussi était attaquée.

— Maman! hurla-t-elle en se ruant vers la porte d’entrée.

Sa mère lui ouvrit aussitôt et elles tombèrent dans les bras l‘une de l’autre. Mais le soulagement de courte durée. Avec l’impression de vivre un cauchemar, Abi apprit que sa petite sœur avait disparu depuis la veille.

— Elle ne répond pas sur son téléphone. J’ai appelé la police, et ils ont lancé des recherches, mais ils n’ont encore rien trouvé. Personne ne l’a vue à son école. Et maintenant…

La voix de Jacqueline Hadley se brisa et Abi dut faire appel à tout son sang-froid pour s’empêcher de faire une crise de nerfs. D’abord Luke, maintenant Daisy. Elle saisit son téléphone, mais le lâcha lorsqu’un bruit d’explosion fit trembler les vitres. Oh mon Dieu. Les avions…

— Viens! s’écria-t-elle en saisissant sa mère par le bras.

— Mais Daisy…

— Il faut qu’on se mette à l’abri.

Abi avait encore en tête le seul cours où elle avait appris ce qu’il fallait faire en cas de catastrophe : lors d'un bombardement, la meilleure idée était de se réfugier dans un lieu souterrain. Même si elle était malade d’inquiétude à l’idée que Daisy ne soit pas là, il n’y avait pas de temps à perdre.

La cave n’avait pas changé: des étagères accueillaient des boîtes de conserve et des confitures soigneusement alignées, sans oublier tous les ustensiles de jardin et de vieilles décorations. Une ampoule nue jetait une faible lumière, qui créait des ombres immenses. Abi retourna un seau, s’assit dessus et dégaina aussitôt son téléphone portable. Travailler pour le gouvernement de transition allait peut-être enfin avoir une véritable utilité: sa patronne, la présidente ad interim Rebecca Dawson, pourrait peut-être mobiliser quelques agents de la sécurité pour localiser Daisy. Mais elle tomba sur le répondeur automatique. Elle ouvrit alors machinalement une page internet sur son smartphone et faillit s’évanouir.

Sur l’écran, on voyait deux visages pixélisés, comme si on avait zoomé alors que la photo n’était pas d’assez bonne qualité. A gauche un homme aux boucles de bronze et au visage résolu regardait en l’air. C’était Gavar Jardine, le frère de Silyen, qui avait abattu son propre père. Il avait été jugé et le tribunal ne lui avait infligé qu’une peine légère, estimant qu’il avait sauvé la nation des griffes d’un tyran. Depuis, il vivait reclus à Orpen Mote avec sa fille Libby et sa mère Thalia. A ses côtés se trouvait (et le cœur d’Abi se liquéfia dans sa poitrine) une adolescente aux cheveux noirs attachés en une queue-de-cheval lâche. Daisy. Dessous se trouvait un court texte mais Abi l’ignora, préférant appuyer d’un pouce tremblant sur la vidéo. C’était encore pire que ce qu’elle pensait. Sa sœur et Gavar se tenaient au bord d’une côte alors que le crépuscule tombait. Devant eux, au moins dix avions de guerre volaient à toute allure.

« Cours! Enfuis-toi! » aurait-elle voulu hurler à sa sœur. Mais elle ne pouvait que continuer à regarder la vidéo, impuissante. Soudain, les avions piquèrent vers le bas, dans l’intention manifeste d’ouvrir le feu. Gavar et Daisy levèrent les bras. Ce qui se passa ensuite fut si surprenant, si absurde qu’Abi fut obligée de repasser plusieurs fois la vidéo. Cinq des avions furent projetés en arrière par une force invisible, si violemment qu’ils s’écrasèrent dans la mer. Les trois autres poursuivirent leur course, mais une énorme vague apparut, offrant le spectacle impossible d’une colonne d’eau suspendue. Les avions furent engloutis.

La caméra zooma ensuite sur le visage de Gavar et de Daisy. Le premier avait l’air passablement fier de lui, la deuxième arborait une expression choquée, puis Gavar s’aperçut de la présence du cameraman amateur et l’image devint noire.

Un son étranglé brisa le silence assourdissant, signe que Jacqueline avait aussi regardé la vidéo. Une rage immense s’empara alors d’Abi, qui se leva d’un coup. Elle voulait casser quelque chose, n’importe quoi. Tiens, ces vieilles bouteilles vides, là. Elle s’imaginerait qu’elle était en train de serrer ses doigts autour du cou de Silyen Jardine. Cet abruti d’Egal avait réussi à donner le Don à sa petite sœur, parce que c’était bien la seule explication possible. Il ne méritait plus de respirer.

— Abi! Arrête!

Abi se figea en plein geste, alors qu’elle s’apprêtait à fracasser une des bouteilles contre le mur. Sa mère approcha et saisit l’objet, avant de la prendre dans ses bras.

Abi s’effondra.

— Je ne comprends rien. Ce… Ce ne pouvait quand même pas être Daisy? murmura sa mère d’une voix faible.

Et Abi ne lui avait même pas annoncé que Luke avait aussi le Don. Si elle avait pu mettre son cerveau sur off et passer le relais à qui que ce soit, elle l’aurait fait. Mais ce n’était pas une option. Elle avala sa salive, se défit doucement de l’étreinte de sa mère, cherchant ses mots. Sauf qu’au moment de fermer machinalement la vidéo, elle en remarqua une autre sur le fil d’actualité de son navigateur. Nauséeuse, elle vit le palais de Buckingham, où le gouvernement de transition se réunissait depuis peu, disparaître derrière un flash blanc et la caméra fut ballottée dans tous les sens. Rebecca Dawson et tous les autres dirigeants… Non ! Ils avaient sûrement fui, ils ne pouvaient pas avoir été dans le bâtiment au moment de l’explosion. S’il-vous-plaît ! S’il-vous-plaît.

 Une autre vidéo démarra. Cette fois, ce n’étaient plus des avions, mais des navires de guerre qui fendaient les flots, tandis qu’une sirène hurlait. La caméra fit un arc-de-cercle, filmant un petit groupe de personnes à l’air terrifié sur une plage. Puis le silence fut brisé par une tempête d’exclamations. La caméra se rebraqua aussitôt en direction des navires. Le paysage était si sombre, on n’y voyait presque rien, sauf un phénomène bizarre… La mer…. Elle semblait monter. Puis la scène devint encore plus incroyable. Les navires se mirent à culminer au sommet d’un mur liquide. Ils n’arrivaient pas à faire marche arrière, inexorablement attirés vers le bord du précipice. Leurs missiles furent enveloppés par une brume dorée surgie de nulle part et explosèrent en plein vol, sans faire de mal à personne, sauf un, qui sortit du champ de la caméra. Les navires tombèrent les uns après les autres, s’écrasant au moins soixante mètres plus bas.

Abi revit les vitraux de Highwithel, dans le domaine des Tresco, qui décrivaient le naufrage de Gorregan provoqué par des Egales qui avaient enroulé la mer. Cette scène venait de se reproduire en plein 21e siècle. Puis elle pensa à Luke en se demandant s’il avait réalisé ce prodige. Certains indices concordaient: Worthing, où il l’avait sauvée, était une ville côtière, et il y avait le son de la sirène. D’une manière ou d’une autre, son petit frère avait peut-être perçu les cris des habitants et avait décidé d’aller les aider. Mais ce qu’il avait fait… Ça dépassait tout ce qu’on pouvait imaginer. Même Bouda n’en aurait pas été capable. Oh Luke.

— Abigail. Explique-moi ce qui se passe. Tout de suite.

Abi releva la tête, se retrouvant en face de sa mère, qui la regardait les bras croisés, les lèvres serrées et le regard flamboyant. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.

— Il s’est passé bien trop de choses étranges ces derniers mois, insista Jacqueline, qui se retenait manifestement de crier. Luke disparaît avant de réapparaître sans me donner une explication valable, Daisy disparaît à son tour, et toi, tu te fais embaucher par Rebecca Dawson alors que tu n’as pas même vingt ans. Et je ne parle même pas de ce qui s'est passé dans ton appartement à Londres!

Abi sentit ses entrailles se nouer. Sa mère avait raison, trop de choses lui avaient été cachées. Elle commençait ses explications quand sa voix fut noyée par un grand fracas. Les murs tremblèrent et la lumière s’éteignit, avant de se rallumer quelques minutes plus tard. Abi toussa, ensevelie sous un nuage de poussière. Soudain, elle était de retour dans l’usine, alors que le plafond s’écroulait. Un cri enfla dans sa poitrine. Ses mains tremblantes s’agrippèrent à la première chose venue – une étagère- , et tressaillirent lorsqu’une écharde perça l’épiderme. Abi s’accrocha à la douleur comme à une bouée, en se répétant en boucle « ça va aller, ça va aller, ça va aller » avant de s’imaginer écrasée sous les décombres, parce que la maison s’était effondrée. La terreur la submergea. Elle n’aurait jamais imaginé mourir ainsi. Elle ne pouvait pas mourir ainsi. Grognant de colère, elle força son cerveau à émettre une pensée rationnelle, et essaya de deviner ce qui s’était réellement passé à l’extérieur. Quelque chose avait dû être bombardé. L’aérodrome de Manchester ?

C’est à ce moment-là que la porte de la cave s’ouvrit.

Sans réfléchir, Abi saisit le premier objet qu’elle vit – une pelle – et la brandit, prête à se défendre. En haut de l’escalier se trouvait une silhouette indistincte. Ce fut lorsqu’il descendit une marche qu’Abi le reconnut : elle avait failli prendre Luke pour quelqu’un d’autre, tant il avait l’air dévasté. Son visage était ravagé par les larmes, et, s’il semblait indemne, il devait s’appuyer au mur pour ne pas tomber. Et il y avait ses yeux… Seigneur, il avait les yeux dorés! Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer, à Worthing?

— Luke! cria-t-elle.

Elle savait qu’elle aurait dû se méfier, que ce garçon était peut-être une illusion douée. Mais dès qu’elle le serra contre elle et qu’elle respira son odeur de soleil et d’herbe fraîche, elle sut que c’était lui. Sauf que quelque chose avait changé: il dégageait quelque chose qu’elle n’avait ressenti qu’au contact des anciens Egaux. Elle aurait voulu lui demander s’il allait bien, le rassurer, mais tout ce qui sortit de ses lèvres fut:

— Cette vague géante… C’était toi?

Luke se décomposa.

Un terrible fracas emplit la pièce. Abi se contracta, sûre qu’une bombe était à nouveau tombée à proximité, mais non, le bruit venait de la cave. Eberluée, elle vit tous les objets posés par terre, du seau sur lequel elle était assise à une vieille brouette, en passant par leur mère, s’élever dans les airs et commencer à tourbillonner. Une immense pression enflait, exactement comme lorsque l’aile Est de Kyneston avait volé en éclats à cause du Don d’Euterpe Parva.

— Non! haleta-t-elle.

Leur mère hurla de terreur tandis que la cave se transformait en enfer.

— Oublie ça, Luke! Oublie ce que je t’ai dit ! Regarde-moi ! cria Abi en empoignant son frère par les épaules. Regarde-moi!

Ce qu’elle vit dans les yeux de Luke la terrifia : un sentiment d’horreur et de remords si violent qu’il faillit la submerger à son tour. Mais elle tint bon et injecta toute sa persuasion dans les mots qu’elle prononça:

— Tu es en sécurité ici. Tu es avec moi et maman, alors calme-toi.

Leur mère poussa un nouveau cri, tentant désespérément de se retenir au rebord d’une étagère. Ce son parut enfin sortir Luke de sa transe. Il sursauta violemment et tous les objets retombèrent. Terrorisée, Jacqueline Hadley se blottit dans un coin de la pièce, regardant son fils comme si elle ne le reconnaissait pas.

Celui-ci se rendit enfin compte de ce qu’il avait fait et se laissa retomber contre le mur, les mains tremblantes. Oh mon Dieu, oh mon Dieu, se répéta Abi, se demandant comment elle allait gérer tout ça.

Mais comme toujours, elle y arriverait, parce qu’elle n'avait pas le choix. Elle rassura leur mère, en état de choc, fit asseoir Luke à l’autre bout de la pièce. Celui-ci était à bout de forces, parce qu’il enfouit sa tête dans ses mains et ne bougea plus. Et tous ensemble, ils attendirent que l’alerte soit passée, même s’il en coûtait à Abi, avec ses nerfs à vif. Pour penser à autre chose qu’à l’environnement étouffant, elle lut sur plusieurs sites d’information que tous les avions de guerre avaient fait demi-tour. Apparemment, le tour de force de Luke avait assez effrayé les États-Confédérés pour que l’Angleterre obtienne un répit.

Dehors, la sirène finit par s’éteindre. Jacqueline sortit de sa léthargie et marmonna qu’elle avait besoin de tranquillisants. Abi la laissa monter dans sa chambre, consciente que c’était peut-être la meilleure chose à faire pour l’instant. Luke, qui s’était endormi, était trop lourd pour qu’elle puisse le remonter, alors elle prit un coussin, une couverture, et l’installa le plus confortablement possible dans la cave. Qu’est-ce qui s’était passé depuis qu’il était resté seul à Far Carr avec Silyen Jardine ? Et pourquoi l’Egal n’était pas avec lui ? se demanda Abi en remontant au rez-de-chaussée. Un bruit incongru lui fit faire un bond. Quelqu’un hurlait son nom depuis l’extérieur.

Le cœur au bord des lèvres, elle se figea.

— Abigail Hadley! tonna à nouveau la voix.

Ce ton râpeux, éraillé, comme une craie que l’on passerait sur un tableau…. C’était celui de Chien, l’ancien esclave torturé par les Egaux. L’estomac d’Abi se contracta, quand elle se souvint que cet homme était aussi l’auteur du mot qui l’avait attirée dans l’usine, à Worthing.

   Elle se dirigea prudemment vers les fenêtres de la cuisine et eut un coup au cœur. Chien n’avait pas changé. Quelques mèches brunes étaient plaquées par la pluie contre son crâne en partie chauve et une lueur de folie était nichée dans son regard. Bizarrement il restait planté devant le portail du jardin. Luke devait avoir créé une protection ou quelque chose qui l’empêchait de passer, parce que sinon, il serait déjà sur le perron. 

— Abigail! Je sais que tu es là, montre-toi!

Abi aurait eu envie de ne pas répondre, mais elle s’était trop battue pour réussir à entrer en contact avec la résistance.

— Chien, le salua-t-elle en ouvrant la porte, consciente qu’elle était toujours couverte de poussière et que ses cheveux coupés au carré devaient ressembler à un nid d’oiseau. Elle avança dans l’allée, sentit aussitôt la pluie glaciale l’envelopper.

— Abi, répéta pour la quatrième fois Chien, en faisant passer son poids d’un talon à l’autre.

— Comment tu as su que j’étais-là? l’interrogea Abi.

— La logique. Tu as…. toujours été très attachée à… ta famille. Je me suis dit qu’avec… la guerre…. tu serais forcément avec ta mère, répondit Chien, avec ce curieux ton haletant, comme s’il avait toujours du mal à parler, lui qui était resté silencieux durant des années.

Ça se tenait. Chien leva la main et l’appuya lentement contre une sorte de barrière invisible.

— Tu sembles…. avoir trouvé un… protecteur puissant. On dirait que ce maudit Don est bel et bien de retour.

A ces mots, Abi fut prise d’une bouffée de colère et d’inquiétude :

— Qu’est-ce que tu veux ?

— Te demander pardon… Nous avions un… traître dans nos rangs. Il a détourné… le message que je t’avais envoyé… Je ne sais pas où il t’a donné rendez-vous, mais c’était… un piège.

— J’ai vu, dit sèchement Abi, en bloquant aussitôt le souvenir d’un toit qui s’effondrait sur elle.

— Je me suis mis à ta recherche… dès que je ne t’ai pas vue au lieu de rendez-vous prévu… (Puis il éclata d’un rire hystérique). Ce traître ne te fera plus jamais de mal, tu peux être… tranquille.

Abi savait qu’elle aurait dû être horrifiée, révoltée à ces mots, mais ils l’emplirent plutôt d’un horrible calme. Elle avait trop souffert pour pleurer encore sur ceux qui s’en prenaient à elle.

— Tu es seulement venu t’excuser?

— Non… Te proposer quelque chose… C’était pour ça que je voulais te rencontrer…. La situation nous dépasse… Les États-Confédérés n’étaient… pas censés se joindre à notre petit jeu. Nous ne survivrons pas plus que vous s’ils mettent la main sur ce pays.

— Une alliance? fit Abi, que ce revirement de situation n’étonnait pas vraiment.

Une cause commune unissait les vieux ennemis. Cela s’était vu tant de fois dans l’Histoire: Vercingétorix avait bien uni les tribus gauloises pour s’opposer à Jules César.

—      Exactement… Ou plutôt une trêve… Je veux toujours faire payer les…Egaux.

À la pensée des meurtres commis par la Rébellion, la colère qu’Abi avait réfrénée ressurgit d’un coup. Elle revit les cadavres des ex-Egaux sauvagement assassinés, installés dans des positions grotesques, des menaces écrites avec leur propre sang autour d’eux. Même s’il avait souffert à cause des Egaux, Chien ne méritait pas d’être pardonné. Mais l’heure n’était pas à la vengeance, elle était à la raison.

— Qu’est-ce que vous pouvez nous offrir? lâcha-t-elle.

— Nous savons nous battre et nous savons…fouiner.

Abi mit un moment avant de répondre.

— Je transmettrai gouvernement de transition. (S’il existe encore, ajouta-t-elle mentalement.)

   Chien fouilla dans sa sacoche et en sortit un téléphone portable jetable, qu’il posa par terre.

— … Pour ta réponse… dit-il simplement.

Puis il se retourna et partit en direction de la route.

— Ça n’excuse pas ce que tu as fait à ces Egaux! lâcha Abi sans pouvoir se retenir.

— J’ai fait… ce que j’avais à faire… Je ne demande pas de pardon, Abigail, fut la réponse, si assourdie que la jeune fille ne fut pas sûre d’avoir bien entendue.






Note de l'autrice:

Et voilà, une fois de plus, Abi essaie de gérer sa famille. Surtout ne pas paniquer! Petite surprise avec une Daisy désormais Douée, vous en apprendrez plus par la suite. J’ai aussi repris une des choses que Vic James, l’autrice des Puissants, aime bien faire: décrire la manière dont des personnages voient les actes d’autres personnages.

Dans le chapitre suivant, Abi sera au coeur des opérations britannique. Vous découvrirez un nouveau décor: celui du bunker du gouvernement de transition.


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