Noir comme Neige

Chapitre 2 : Visiteur de Minuit

3923 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 07:11

VISITEUR DE MINUIT

 

 

Chaud, doux, léger.

Un parfum de marshmallow et de chocolat chaud.

Albus cligna des paupières en se blottissant un peu plus dans le cocon de sensations agréables.

- Al ? Chéri, tu m'entends ?

Il ouvrit les yeux et sourit en découvrant le visage de sa mère penché sur lui.

- M'man ?

Sa gorge lui faisait un peu mal, comme si les mots raclaient en se frayant un passage.

- Al, ça va ?

Il tourna la tête vers la voix. Son père était assis sur le bord du lit, ses cheveux noirs en désordre et l'air inquiet. Il remonta ses lunettes d'un geste fatigué et se pencha pour tapoter la main d'Albus.

- Tu nous as fait une belle peur.

Albus ne comprenait pas. Son regard revint sur Ginny, étonné. Elle avait le teint grisâtre et les traits tirés.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris de partir tout seul dans la nuit par un froid pareil ! couina-t-elle d'une voix qui tremblait.

Puis elle se mit à pleurer et Harry se leva pour lui passer un bras autour des épaules.

- Il va bien, c'est fini, Ginny, dit-il doucement. "Va te reposer, je vais m'occuper de lui."

Il l'écarta doucement et attendit qu'elle sorte de la chambre pour s'asseoir sur la chaise restée à côté de la table de nuit.

- P'pa ?

La torpeur qui enveloppait Albus commençait à se dissiper. Il se tortilla un peu dans le lit, prit conscience des courbatures tapies dans ses épaules, de ses lèvres fendues, de la faiblesse de son corps et de la douleur qui fusait dans ses poumons quand il essayait de respirer profondément.

Harry l'aida à se redresser et le fit boire. Le chocolat contenait certainement quelque chose de magique car l'inconfort diminua de nouveau, remplacé par une impression de bien-être.

- ça va mieux ?

- Qu'est-ce qui s'est passé ? murmura Albus. "Pourquoi maman…"

Harry lui caressa le front.

- Maman a eu très peur quand elle ne t'a plus trouvé dans la maison, Al. Tu as disparu pendant plusieurs heures, c'était vraiment…

Il s'interrompit, la gorge serrée. Puis regarda son fils dans les yeux.

- Ne fais plus jamais ça, okay ?

Albus hocha la tête gravement.

Il n'avait jamais vu son père si sérieux.

- Pardon, papa…

Harry sourit. Il remonta un peu la couette, borda Albus avec tendresse.

- C'est fini, maintenant. Mais je ne pense pas que tu puisses jouer plus loin que la cour de la maison pendant quelques mois. Maman ne supportera pas de te perdre des yeux pendant une seule seconde.

Il n'ajouta pas qu'il avait lui-même failli perdre tous ses moyens lorsqu'il avait appris la disparition du garçon.

Si Ron…

Ron et Hermione, heureusement, s'étaient joint à la recherche avec eux et la présence de son meilleur ami l'avait vraiment aidé à reprendre son sang-froid. Même si tout s'était à peu près bien terminé, finalement, Ginny aurait certainement encore plus de mal que lui à oublier ces heures de cauchemar. A la peur qu'il soit arrivé quelque chose à l'enfant s'était ajouté la culpabilité de l'avoir laissé sans surveillance, puis une nuit d'angoisses au chevet du petit malade.

- Pourquoi t'es sorti, Al ? Tu étais pourtant d'accord de laisser ta peluche dans son bateau de neige.

Les longs cils sombres d'Albus palpitèrent.

- Crocmou !

Il se redressa brusquement, cherchant autour de lui.

Harry soupira.

- C'est une histoire terminée, Al. On ne reviendra pas là-dessus.

Le dragon avait disparu, la neige était piétinée et le vaisseau de neige complètement détruit. Une bête sauvage avait dû passer par là et emporter le chiffon. Même si cela avait dû briser le cœur de son fils, Harry était soulagé que l'animal, quel qu'il soit, s'en soit pris au doudou plutôt qu'à l'enfant.

Ça avait été suffisamment éprouvant de le découvrir endormi dans la neige, proche de l'hypothermie, mais sans aucune blessure.

- Je l'ai vu, dit Albus.

Harry sourit en voyant le visage détendu de l'enfant. La potion faisait effet. Il allait se rendormir et il serait sur pieds le lendemain. Cette escapade serait vite oubliée.

- Je l'ai vraiment vu, papa, insista le garçon. "Crocmou, je l'ai vu."

Ses yeux brillaient et ses pommettes avaient rosi.

Harry, inquiet, lui posa la main sur le front.

La fièvre était retombée, pourtant.

Albus eut un gloussement de rire et se pelotonna dans son oreiller.

- Il est trop mignon, papa, bâilla-t-il. "Il ne s'est pas enfui quand je l'ai caressé, il m'a reconnu."

Harry décida qu'il s'agissait d'un rêve et acquiesça en souriant.

- C'est sûr qu'il te connaît.

- Pourtant je l'avais jamais vu avant… marmonna l'enfant, à moitié endormi.

- Bonne nuit, Al, dit son père en l'embrassant sur le front.

Il quitta la pièce après un dernier regard vers le lit en forme de barque et alluma les veilleuses dans le couloir d'un léger coup de baguette avant de se diriger vers sa propre chambre.

Il sourit en entrant, amusé. Ginny dormait profondément, roulée en boule autour de Lily qui ronflait, ses petits poings près du visage, abandonnée sans aucune crainte. James avait dû se faufiler à l'intérieur un peu plus tard et s'était fourré sous la couette lui-aussi. Il occupait la place de son père et respirait en bredouillant de façon incompréhensible. Une chaussette ornée de chapeaux de sorciers dépassait de la couette, un bout de laine rouge effilochée au bout.

Harry remit le pied au chaud, écarta une mèche rousse sur le front de Lily et posa un baiser sur la tempe de sa femme, puis referma doucement la porte et descendit au salon. Il s'installa dans le sofa, drapa le plaid sur ses genoux et posa sa tête sur ses bras croisés, calé contre un des oreillers tricotés par sa belle-mère.

Quatre heures du matin.

Tout était rentré dans l'ordre.

Tout le monde allait bien.

Le feu dormait dans la cheminée, diffusant une douce chaleur. De temps à autre, une braise pétillait, un son familier rassurant. Dans la niche en bois suspendue à côté de la fenêtre, le hibou roucoulait en dormant, la tête sous son aile. La neige déposait un reflet bleuté sur la vitre décorée de cloches et de sapins en poudre. L'arôme des pancakes flottait encore dans la pièce, mêlé de cannelle et de pommes au sirop. L'horloge magique, sur le mur au-dessus du buffet, avait rassemblé les cinq aiguilles sur le mot maison.

Harry ferma les yeux et laissa échapper le soupir de soulagement coincé dans sa poitrine depuis son retour en catastrophe du ministère de la magie.

Oh, Albus…

C'est James qui nous fait des frayeurs pareilles, d'habitude, pas toi…

Il bâilla.

Encore quelques heures avant le lever du jour… je devrais dormir un peu. Si ses parents viennent un moment demain, Ginny devrait pouvoir se retaper.

Savoir si Ron a eu l'info qui nous manquait…

Ses pensées se brouillaient. Il tira le plaid vers son menton et s'endormit tout à fait.

La lune passa sur la maison, glissant ses rayons par la fenêtre comme de longs fils blonds. Elle effleura la nappe froissée sur la table, la chaise-haute de Lily, une basket d'enfant oubliée sur les marches de l'escalier, la tasse en porcelaine bleue en haut de la pile de livres sur le guéridon, l'accoudoir du fauteuil devant lequel Harry avait abandonné ses pantoufles.

Le jeune homme remua dans son sommeil, mais ce ne fut pas à cause de lui que les franges du sofa s'agitèrent.

Il y avait quelque chose dans l'ombre et ce souffle faisait frémir les brins de velours côtelé.

Un éternuement – atchii – suivi d'un reniflement agacé – frrsht.

Puis le petit dragon s'extirpa de sa cachette et secoua ses ailes noires engourdies. Il leva la tête vers Harry, le considéra un instant, puis renifla de nouveau et trottina vers la cuisine. Il mit son museau dans un placard entrouvert, sauta sur une chaise, puis de là sur le bord de l'évier et flaira avec intérêt le plat de saucisses que Ginny avait laissé à tremper. Il trébucha sur une de ses ailes en se retournant et tomba lourdement sur le carrelage.

Pouf.

Son corps dodu recouvert de fourrure épaisse avait à peine fait du bruit.

Il se redressa, secoua sa tête ébouriffée sur laquelle une oreille s'était pliée et éternua de nouveau.

Atchii.

Harry grogna dans son sommeil mais ne se réveilla pas.

Le petit dragon fronça son nez minuscule et sa queue s'agita. Il mordilla un peu le tapis, puis aperçut la basket sur laquelle la lune accrochait des reflets brillants. Ses yeux se plissèrent et il s'aplatit, roulant des épaules. Il bondit et dérapa sur un bonnet tombé de la patère. Son mufle heurta le pied de la rampe et il souffla, énervé.

Des braises craquèrent dans la cheminée. Il se retourna, dressant les oreilles, se faufila entre les meubles jusqu'au feu et l'observa longuement, ses moustaches si près qu'un peu de cendre s'y accrocha.

Puis il s'ébroua et trotta de nouveau vers l'escalier. Il sauta sur la première marche et se retourna pour vérifier que le dormeur sur le sofa n'avait pas bougé. Puis il s'élança et grimpa d'un pas léger, ses longues ailes de satin noires caressant le tapis des marches derrière lui.

Dans le couloir, il hésita et huma l'air pour retrouver l'odeur qu'il suivait.

Un ballon contre le mur – non.

Un patin à roulettes – oui et non.

L'ours en peluche l'intrigua beaucoup. Il sentait le lait et le hachis Parmentier. Le petit dragon nettoya consciencieusement la patte qui avait été trempée dans le bol de Lily, puis tira un peu sur l'oreille de la peluche. Il se battit un moment contre le jouet, le bourra de coups de patte arrière et se remplit la bouche de bouclettes synthétiques, puis s'étendit de tout son long sur le tapis du couloir, une patte enroulée fraternellement autour de l'ourson.

Le diamant doré dans ses yeux verts intelligents s'arrondit avec curiosité. Il abandonna le jouet et se coula à plat-ventre jusqu'aux veilleuses. Le papillon de lumière à l'intérieur du globe en verre virevoltait en changeant de couleur.

Bleu, rose, jaune pâle, vert pistache, bleu…

Il tenta de glisser une patte à l'intérieur de la bulle transparente, mais ne parvint pas à attraper le feu-follet si fascinant.

Un ballotin de neige se détacha du toit et tomba avec un bruit étouffé sur le bord de la bow-window.

Le petit dragon redressa la tête, attentif.

Une, deux, trois, quatre respirations à cet étage.

Il s'assit et décida de faire sa toilette. Après avoir soigneusement léché sa patte et lustré sa fourrure noire et brillante, il se remit à la recherche de l'odeur.

Il aplatit ses oreilles et gronda sourdement à la porte de la première chambre, les yeux fixés sur le rai de lumière qui bougeait de l'autre côté de la porte et se sauva à pas feutrés, la queue en l'air, quand le battant s'ouvrit.

Ginny ne le vit pas. Elle noua les cordons de sa robe de chambre et descendit l'escalier.

Le petit dragon sortit de sa cachette derrière la plante verte dans le pot de laquelle James avait installé le campement de ses soldats en plastique.

Frrsht.

Il s'avança prudemment jusqu'au milieu du couloir, puis s'engouffra dans la chambre d'Albus en quelques bonds.

Il se fourra sous le lit, puis se dressa contre la couette en agitant ses moustaches. Le ronron naquit dans sa gorge et ses ailes se déployèrent.

Il roucoula doucement, interrogatif, heureux.

Albus remua et tourna de côté. Sa main glissa et le petit dragon pelotonna sa tête contre la paume ouverte. Comme il n'obtenait pas plus d'attention, il mordilla un doigt.

Les minuscules dents fines comme du verre réveillèrent Albus qui s'assit en sursaut et se frotta les yeux.

- Hein ? James, arrête !

Ses yeux s'écarquillèrent.

- Oh. C'est toi !

Les prunelles vertes fendues d'or étaient fixés sur lui. Albus se pencha et hissa la boule de fourrure noire sur son lit.

- Hey… t'étais où ? Tu m'as suivi ? Les autres t'ont vu ?

Le petit dragon dansa un moment sur ses genoux, se laissant caresser et embrasser, puis se pelotonna dans un creux de la couette, les yeux à demi-fermés, ses pattes pétrissant le bras du garçon.

Albus s'allongea avec précaution pour ne pas le déranger.

- Demain, on demandera à papa ce qu'il faut te donner à manger, chuchota-t-il.

Sa mère accepterait certainement le nouveau Crocmou, si beau et si gentil.

Il ferma les yeux, heureux de sentir de nouveau les oreilles pelucheuses sous ses doigts.

Il n'avait pas rêvé.

C'était vrai.

 

oOoOoOo

 

Ce n'était pas un rêve.

C'était vrai.

Harry considéra, abasourdi, la réplique très vivante de Crocmou, debout sur le lit de son fils, le poil hérissé et les oreilles rabattues, sifflant et crachant sous ses moustaches, ses ailes noires déployées comme celles d'une chauve-souris.

Albus tira sur la manche de son père, suppliant.

- Il a juste eu peur, plaida-t-il. "Il ne voulait pas griffer James. Il n'a pas fait exprès !"

Près de la porte, les piaulements de James visaient moins à exprimer de la douleur qu'à dénoncer cette visible injustice : depuis quand Albus avait-il droit à son propre animal de compagnie et pouvait-il même le laisser dormir dans sa chambre ?

- ça suffit, tais-toi, ordonna Ginny, irritée, tout en terminant de lui barbouiller la main avec du mercurochrome. "Ce n'est qu'une égratignure. Pourquoi tu faisais un tas d'hommes sur son lit, d'abord ? Albus est malade, tu n'avais pas besoin de le réveiller !"

- Il n'est plus malade, maintenant qu'il peut faire son malin avec son dragon, grogna James qui avait choisi, avec prudence, d'obéir et d'éteindre la sirène.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda finalement Harry.

Albus se rassura un peu. Le ton de son père n'était pas furieux, simplement interrogateur.

- C'est Crocmou, dit-il.

Harry leva un sourcil.

- Non. Je vois bien qu'il lui ressemble beaucoup, mais ce n'est pas une peluche, Al. Comment est-il arrivé jusque dans ta chambre ?

L'enfant le regarda avec des yeux plein d'innocence.

- Je ne sais pas. Il est venu dans la nuit, je me suis réveillé. Je l'ai trouvé là où on a fait le bateau en neige, papa. Oh, s'il te plaît, laisse-le rester !

Ginny se racla la gorge derrière eux.

- Al, c'est peut-être un animal dangereux. Regarde comme il souffle. Il n'est pas content. Si tu t'approchais, il te grifferait.

- Non, c'est pas vrai !

Harry eut juste le temps d'attraper le garçon par le bras avant qu'il ne se précipite vers le lit pour démontrer que le dragon en colère n'allait pas lui faire de mal.

- Al, attends.

Le jeune homme échangea un coup d'œil avec Ginny, puis tourna de nouveau la tête vers son fils.

- Tu sais quoi ? On va aller déjeuner et pendant ce temps, Crocmou II le retour aura le temps de se calmer. On verra ensuite ce qui se passera.

Albus ouvrit la bouche pour protester, puis baissa la tête et hocha le menton.

- Oui, papa.

- C’est bien, Al.

Harry se redressa et fourragea dans les cheveux de son fils tout en observant le petit diable toujours électrifié de colère sur le lit.

Il allait avoir besoin d’aide pour identifier leur invité surprise et prendre sa décision.

Ginny prit la main d’Albus quand il passa à côté d’elle.

- Tu as bien dormi, mon chéri ?

- Oui. Crocmou me tenait chaud.

La jeune femme pinça les lèvres un instant, puis sourit à l’enfant.

- Qu’est-ce que tu veux pour ton petit déjeuner ?

- Pourquoi lui, il a le droit de choisir ? piailla immédiatement James derrière elle.

Harry ne ferma pas complètement la porte et les rejoignit. Il posa sa main sur l’épaule de son fils aîné pour le calmer.

- Je vais faire un saut au Ministère de la Magie pour arranger mon absence d’aujourd’hui, dit-il à Ginny. "Et voir si Neville peut se libérer…"

Elle acquiesça, puis installa les enfants pour le petit déjeuner. Sa serviette nouée autour de cou, Lily tapait joyeusement dans sa gamelle, faisant gicler du lait partout. James fit un concours de goinfrerie avec lui-même en voyant que son frère ne se décidait pas à participer. La cuillère d'Albus manquait sa bouche une fois sur deux, comme il avait la tête tournée vers l'escalier.

Ginny se massa le crâne, sans réussir à décider si elle devait se fâcher, pleurer ou juste rire. Elle finit par rejeter sa chevelure rousse en arrière et attrapa Lily. Elle s'apprêtait à l'emmener à la salle de bains lorsqu'elle se figea.

- Oh.

- Qu'est-ce qu'il y a, maman ? demanda James entre deux bouchées de croquant au miel tartiné de confiture de courge.

- Oh, répéta Albus.

- Oh-oh, les imita Lily.

Sur l'escalier, le petit dragon contrarié soutint le regard de la jeune femme pendant encore quelques instants, puis termina de descendre d'un pas affairé et la contourna pour aller examiner le carrelage maculé de gouttes blanches.

- Il aime le lait, s'écria Albus, ravi.

James attrapa un morceau de bacon dans la poêle et se pencha pour le tendre au petit animal.

Crocmou II renifla le bout de viande avec un visible intérêt, tendit prudemment ses dents acérées et tira pour l'arracher des mains de l'enfant, avant de le lancer en l'air et de le gober.

Il se lécha les babines, ses yeux ronds arrondis avec délectation, puis rota bruyamment ce qui fait éclater de rire les enfants. Puis il grimpa agilement sur une chaise, puis sur la table, mit les pattes dans les assiettes, traîna ses ailes dans les miettes de scones et fourra son museau dans tous les plats. En quelques minutes, il eut englouti la part laissée pour Harry et nettoyé avec application le désastre de Lily.

- Il est trop marrant, s'exclama James.

- Dragon, dragon, appelait Lily en battant des mains.

Albus tourna ses yeux suppliants vers sa mère.

Ginny soupira.

- On peut le garder, s'te plaît, maman ?

- Al…On attend papa, okay ?

Elle sourit aussi tendrement qu'elle le pouvait.

Albus ne demandait jamais rien, contrairement à son frère et à sa sœur.

Lui si peureux avait fait deux bons kilomètres dans la neige pour aller chercher sa peluche.

Le petit dragon semblait inoffensif, mais il grandirait et deviendrait peut-être une bête sauvage qui risquerait de blesser son fils.

Peut-être…

Neville.

Neville saurait sûrement quoi faire.

Elle espérait juste qu'elle ne serait pas celle qui devrait expliquer à l'enfant que son protégé devrait encore une fois le quitter.

- Hé ! cria soudain James en sautant de sa chaise et en courant à la fenêtre. "Regardez qui vient !"

 

 

A SUIVRE...

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