Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 10 : Chapitre 7 : Merlin

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:31

 

Harry Potter et le secret du graal

 

Chapitre 7 : Merlin

 

 

 

Harry contempla longuement l’épée flamboyante entre ses mains. Son cerveau semblait fonctionner au ralenti. Il ne pouvait pas y croire. Excalibur ! Excalibur, la mythique épée du roi Arthur était là entre ses mains. Derrière lui, Ron et Ginny regardaient également le légendaire artefact avec des yeux ronds. L’instant semblait figer dans le temps. Tous trois auraient pu admirer la magnifique épée des heures durant. Ils ne se rendirent même pas compte que la dame du lac avait de nouveau demandé à l’une de ses jeunes suivantes de lui apporter quelque chose. Ils ne levèrent les yeux que lorsqu’elle les appela.

 

« Allons mes enfants. Je crois qu’il est temps de ranger Excalibur et d’aller prendre un peu de repos. Vous en avez également besoin. »

 

La fée Viviane tendait un fourreau d’un cuir brillant à Harry. Après quelques dernières secondes d’émerveillements, il fit doucement glisser l’épée à l’intérieur puis attacha les petites lanières de cuir pour la retenir.

La dame du lac fit venir trois suivantes.

 

« Emmenez ces valeureux jeunes gens à leurs lits. Veiller à ce qu’ils aient tout ce dont ils ont besoin. »

 

Les trois suivantes prièrent Harry, Ginny et Ron de les suivre mais ce dernier hésita.

 

« Je sais ce que vous désirez mon jeune ami. Un lit a été dressé à votre attention dans la chambre d’Hermione. Vous pourrez alors veillez sur elle autant qu’il vous plaira. »

 

Rassuré, Ron se joignit aux autres. Ils remontèrent le couloir d’où ils étaient venus et Ron s’arrêta à la chambre d’Hermione en leur souhaitant bonne nuit. Ginny partit de son côté avec la suivante qui lui fut attitrée. Harry suivit une jeune fille blonde d’une grande beauté qui devait être un peu plus jeune que lui, du moins en apparence. Ils entrèrent dans une chambre magnifique où un grand lit à baldaquin à l’air très confortable était posé non loin d’une grande cheminée où brûlait vivement un feu. La jeune suivante laissa Harry entrer mais ne bougea pas du seuil.

 

« Je pense que vous serez bien ici seigneur. Ma Dame a tenu à ce que vous ayez le lit du preux Lancelot.

_ Lancelot ? Mais pourquoi ?

_ Je pense que c’est une façon pour ma Dame de signifier que vous avez une destinée hors du commun, monseigneur. Elle m’a également mit à votre service. Je me nomme Saraïde et je fus celle qui alla plusieurs fois voir Lancelot pour lui porter les messages et recommandations de ma Dame, et donc à travers elle ceux de Merlin.

_ Vous connaissez Merlin ? Fit Harry dont l’apparition d’Excalibur lui avait quelque peu fait oublier le reste.

_ Je ne l’ai vu que dans les premiers temps du château, seigneur. Ensuite il s’est enfermé dans la tour d’air et n’en ait plus ressorti. Mais j’ai eu le privilège de le servir parfois. »

 

Harry remercia Saraïde qui sortit de la pièce après lui avoir dit qu’il lui suffisait d’appeler son nom pour qu’elle arrive s’il avait besoin de quoi que ce soit.

Maintenant qu’il était dans cette chambre plutôt douillette, Harry sentit la fatigue de son voyage l’envahir. Il se déshabilla et se coucha rapidement mais les derniers évènements l’empêchaient encore de vite tomber dans le sommeil. Il entendit la porte de sa chambre s’ouvrir et se redressa en un éclair. Ginny, dans une robe de nuit appartenant sans nul doute au château, passa le seuil et referma la porte. Eclairée seulement par la faible lueur du feu qui ronronnait toujours, elle s’avança vers le lit d’un air timide et fit d’une petite voix :

 

« Harry… »

 

Elle ne réussit pas à prononcer d’autres mots mais Harry avait bien compris ce qu’elle voulait et il ne pouvait nier qu’il l’avait également espéré. Il repoussa draps et couvertures pour lui faire une place et elle vint s’allonger près de lui. Ils s’étreignirent tendrement tandis que leurs bouches se savouraient l’une l’autre.

Les jours passèrent au château du lac. Harry aurait souhaité ne jamais avoir à le quitter. Entre les journées où la fée Viviane leur racontait plusieurs légendes de la table ronde et les nuits passées dans les bras de Ginny, il aurait aimé ne serait-ce que prolonger un peu son séjour. Hermione s’était réveillée. Encore faible, les suivantes lui donnaient beaucoup de soins. Elle reprenait peu à peu des forces sous le regard attentif de Ron. Elle fut déçue de ne pas avoir entendu le récit à leur arrivée, mais la dame du lac vint le lui conter en personne et Harry lui fit admirer Excalibur. Bien qu’Hermione ne fut guère passionnée par les armes, magiques ou non, elle ne pu que pousser une exclamation de surprise devant l’épée brillante et ne cessa de la regarder jusqu’à ce que Harry finisse par la ranger. Au bout de quelques jours, elle pu se lever et faire quelques pas. Elle mangeait désormais à la même table que les autres et le lit de Ron (transféré dans une nouvelle chambre) qui ne semblait jamais être défait fit supposer à Harry et Ginny que ce n’était pas pendant la nuit qu’Hermione prenait le plus de repos.

Mais plus Hermione allait mieux, plus Harry savait que le temps de partir approchait et il s’en trouvait fort triste. Il se confia à Ginny un soir.

 

« Je souhaiterai tellement rester ici, avec toi. Si seulement quelqu’un d’autre pouvait se charger de Voldemort.

_ N’y pense plus, répondit Ginny en lui caressant doucement les cheveux. Peu importe le temps qu’il nous reste ici, à l’abri. Nous devons seulement en profiter le plus possible jusqu’à notre départ. »

 

Le départ était pourtant imminent. Un matin, Saraïde entra dans la chambre de Harry. Elle ne sembla aucunement surprise de le trouver avec Ginny et leur dit simplement que la dame du lac les attendait dans la salle du trône. Ils s’habillèrent rapidement et la rejoignirent. Hermione et Ron étaient déjà là, la mine défaite.

 

« Mes jeunes amis, fit la dame du lac à leur entrée, vous voilà. C’est une bien triste nouvelle que je dois vous annoncer aujourd’hui. Merlin m’a fait savoir qu’il souhaitait vous rencontrez. Je crois donc que notre rencontre s’achèvera aujourd’hui. J’en suis désolée et je ne peux que vous souhaiter un bon voyage. Nous irons le voir ce soir. Profitez bien de mon château et de tout ce que je peux vous offrir jusque là. Mes suivantes vous prépareront des réserves de nourriture fraîche. »

 

Harry fut secoué par la nouvelle. Bien qu’il s’y attendait, il s’était si bien sentit dans ce château qu’il aurait souhaité ne jamais partir. Un étrange sentiment de joie et de peur venait s’ajoutait à sa tristesse. Bientôt il allait rencontrer Merlin en personne. Lui qui avait douté de son existence jusqu’à son entrée à Poudlard allait finalement rencontrer le plus grand magicien que la terre ait jamais porté. Tout ça pour se lancer à la recherche de l’assemblée de la table ronde. Sans oublier les horcruxes et la confrontation contre Voldemort qui ne pouvait désormais plus tarder. Harry sentit sa tête tourner jusqu’à ce que Ginny le prenne par le bras et l’entraîne avec elle.

La dernière journée au château ne fut pas des plus joyeuses. Après avoir soigneusement préparés leurs affaires, les quatre amis se rendirent auprès de la dame du lac. Elle leur conta encore quelques histoires du temps passé, notamment celle de Tristan et Iseult. Le chevalier amoureux de la reine qui ne pouvait se passer de contact physique avec elle plus d’un mois sous peine de mourir. Tristan avait finalement participé à la quête du graal avec la totalité de la table ronde mais avait été gravement blessé. Iseult, au plus mal après avoir appris la nouvelle, demanda à l’une de ses servantes de ramener Tristan par bateau. S’il était mort la voile devait être noire, mais s’il était vivant elle devait faire dresser une voile blanche. Ainsi, de loin, Iseult saurait à quoi s’attendre. La servante revint avec Tristan en vie mais oublia de changer la voile noire. Iseult ne supporta pas le choc et mourut de tristesse avant que Tristan ne la découvre et n’en fasse de même.

Le soir arriva bien trop vite au goût de tout le monde. Avec un mélange de tristesse et d’excitation, Harry, Ron, Hermione et Ginny suivirent la fée Viviane hors du lac. Ils jetèrent un dernier regard au château puis traversèrent la surface et se retrouver dans la forêt.

 

« Venez et soyez prudent, fit la dame du lac. A partir de maintenant, nous sommes en danger.

_ Les skavens ne nous font pas peur, intervint Hermione. En fait j’aimerai bien en voir quelques uns histoire de leur montrer de quel bois je me chauffe.

_ Les skavens sont loin d’être notre seul soucis ma belle. Croyez-vous vraiment que la première attaque de ces créatures soit due au hasard ?

_ Que voulez-vous dire ? Demanda Harry qui craignait de connaître la réponse.

_ Je veux dire que vous êtes un petit groupe particulièrement recherché. Merlin m’avait parlé de la surveillance dont Harry était le principal intéressé. Dans sa famille il ne risquait rien. Mais maintenant, il n’est pas trop difficile pour vos ennemis de vous repérez. »

 

Pendant quelques secondes, Harry se surprit à regretter le 4 privet drive et les Dursleys. Puis il reporta son attention sur ce que disait la fée Viviane.

 

« Vous savez probablement que vous êtes traqués depuis votre départ. Du moins depuis le mariage puisque vos ennemis savez où vous trouver alors.

_ Les mangemorts savent où nous sommes ? Demanda Ginny en tirant sa baguette, geste qui fut immédiatement imité par les autres.

_ Oui. Et les skavens sont leurs alliés. Ils pensent qu’en s’alliant à Voldemort, ils pourront avoir le contrôle de Brocéliande et peut être de toute la Bretagne française.

_ Ce n’est pas possible, s’étonna Ron incrédule.

_ Non ça ne l’est pas. Ils ignorent que Voldemort et ses sbires n’approcheraient pas Brocéliande pour la conquérir même si on essayait de les y forcer. Ils ont trop peur de Merlin pour ça. Cela ne veut pas dire qu’ils ne puissent pas s’y déplacer. Il y en a d’ailleurs un pas très loin derrière nous. Ne vous retournez pas et continuez à marcher comme si de rien n’était. »

 

Harry qui avait fait un geste pour se retourner en brandissant sa baguette magique stoppa de lui-même et reprit sa position.

 

« Nous n’avons rien à craindre de lui si proches de Merlin, reprit la dame du lac, mais si vous engagez le combat, je ne peux pas assurer que l’un de vous ne prendrait pas un mauvais coup. »

 

Le petit groupe continua d’avancer. La forêt devenait de plus en plus sombre et Harry guettait entre les arbres de chaque côté, la main crispée sur sa baguette. Mais la fée Viviane leur fit signe d’arrêter. Elle semblait se concentrer et Harry commençait à trouver le temps long. Ce n’était pas vraiment le moment de s’arrêter, le mangemort pouvait arriver d’une minute à l’autre. Harry ne le craignait pas mais il se doutait qu’en cas d’attaque, il irait prévenir les autres sbires de Voldemort et que ce ne serait pas une partie de plaisir. Alors qu’il regardait dans la direction de la dame du lac pour voir où elle en était, il fut surpris de voir un mur se dessiner peu à peu devant elle. Il grandissait et s’arrondissait peu à peu jusqu’à devenir gigantesque. Une tour venait de se dresser juste devant ses yeux en quelques secondes.

« Entrez maintenant ! »

 

La fée Viviane ouvrit la porte et les fit entrer. Ils arrivèrent dans une grande pièce ronde de laquelle partaient trois escaliers. La dame du lac referma la porte et se tourna vers l’escalier de gauche d’où un homme Aux longs cheveux et à la barbe blonde descendait en leur souriant d’un air malicieux.

 

« Bienvenue dans la tour d’air mes enfants. Je crois que vous avez beaucoup de questions à poser. »

 

Harry, Hermione, Ron et Ginny n’osèrent pas faire le moindre geste tandis que la fée Viviane alla enlacer Merlin.

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