Âme de Pureté

Chapitre 33 : Corpse Party: chapitre 33

3535 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/10/2019 14:58

Lorsque j'ouvre mon casier ce matin-là, je suis déçue de ne pas relever le moindre mot de la part de Risa. Je commençais justement à m'habituer à ses petites attentions qui vous soulèvent le cœur et occupent votre esprit toute la journée.

Maintenant plus personne ne les confondra.

Face au casier, je ris doucement. En effet, Eléonore s'est appliquée à la tâche hier, je ne peux que lui accorder ce point. Désormais, c'est à mon tour de remplir ma part du marché et de lui permettre de s'entretenir longuement en priver avec le pharaon. Mais comment ?

- « Hé toi ! »

Je sursaute brusquement et fais volteface. A deux mètres, Joey me regarde comme si je venais de lui piquer sa nourriture. Dans mon dos, je referme la porte de mon casier et m'adosse à celui-ci.

- « Bonjour ?

- Ouais « bonjour ». Je peux savoir pourquoi tu ne m'as pas attendu hier ? »

Son ton rageur ne me plaît absolument pas, surtout après les révélations de Téa, la veille. A mon tour, je fronce les sourcils et hausse la voix.

- « Hein ? Excuse-moi mais depuis quand je dois me plier à tes ordres ?

- Après le message que tu as reçu de cette fille, je pensais que c'était assez évident. »

En effet, ça l'était. Quand bien même je l'aurai attendu, de quoi aurai-je eu l'air si je m'étais pointée sur le lieu de rendez-vous avec un mec pour me défendre ?

- « Je m'en suis chargée comme une grande. » Je réponds en tendant le cou.

Joey se raidit. Je ne sais pas ce qu'il est en train de s'imaginer, mais il est bien loin du compte. Les sœurs Kageyama se portent comme un charme. L'heure tourne et un silence pesant s'installe sans qu'aucun d'entre nous ne se décide à le briser. Ce n'est que lorsque je raffermis mon emprise sur l'anse de mon sac et fais mine de repartir qu'il esquisse un pas vers moi.

- « Je voulais te demander un truc.

- Mh ? »

Curieusement, alors que je m'arrête pour le laisser poursuivre, il plonge une main dans sa masse blonde avant de la masse l'arrière de son cou. Son regard d'habitude si déterminé et vif devient hésitant et se perd dans le vague.

- « Jo...

- Salut vous deux ! » S'exclame lycéenne dans son dos.

L'arrivée de Zoé interrompt notre discussion, sur son visage se lit une surprise mélangée à de l'excitation.

- « Hé, Lore, tu as vu le dernier mail qu'on a reçu ? »

Je secoue la tête. Cela doit faire plusieurs jours que je ne me suis plus connectée à la boite mail du lycée, que ce soit celui de Domino ou de Flem.

- « On va pouvoir enfin retourner à notre ancien lycée ! »

Cette nouvelle m'emplit de joie. Je sépare la distance entre elle et moi pour attraper ses mains dans les miennes.

- « Sérieusement ?!

- Oui ! L'enquête a été refermée. Bon, on ne sait pas encore quand on va pouvoir réintégrer nos locaux, mais ça ne saurait tarder ! »

L'envie me prend de la serrer fort contre moi. Bien mieux qu'un cadeau de Noël, cela signifie que je n'entendrai plus jamais parler de cette affaire d'incendie ! Oh, il faudra que je remercie Monsieur Pegasus pour son implication. D'après Mokuba, c'est lui qui s'est occupé de mon petit souci.

Il n'y a pas que lui qui t'a sauvée la mise, je te rappelle.

Un soupçon de jalousie émane de sa pensée, mais je n'y prête pas plus attention.

- « Tu vas retrouver ton cher Monsieur Yamamoto...

- Dis donc, Mademoiselle Hirae, je n'apprécie pas du tout ce ton langoureux que vous employez ! »

Notre euphorie n'a d'égal que le calme du garçon à nos côtés. Je lui lance un regard en coin, surprise qu'il ne se joigne pas à notre conversation, et constate qu'il ne nous accorde aucun égard. Tsss, si c'est à cause du lapin que je lui ai posé hier, alors tant pis pour lui.

- « On y va ? »

Zoé prend la tête de la file en direction de la classe. J'en profite pour me tourner discrètement vers le grand blond.

- « Ah, tu voulais me demander quelque chose, tout à l'heure ?

- Non rien, c'était pas important. »

 

Durant les pauses, les discussions ne tournent qu'autour de notre futur départ de Domino. Tous paraissent plus ou moins contents pour nous. Il faut dire que Zoé et moi ne manquons pas d'arguments en faveurs du lycée de Flem. Entre le contraste des uniformes, la distance à parcourir tous les matins et tous les soirs sans oublier les professeurs avec lesquels nous avons commencé l'année, le choix est très vite fait de notre côté.

Dès la sortie des cours, je rejoins les casiers, accompagnée du petit groupe et de ma partenaire de toujours.

- « Cela signifie que le club d'embellissement va perdre un membre notoire. » Déclare Tristan, légèrement triste. « Tes coups de torchon vont énormément me manquer. »

Quel idiot celui-là. Je lui assène une petite tape sur l'épaule et me décale pour ranger mes chaussures d'école. Téa et Yugi ne nous attendent pas pour rentrer, Tristan non plus. Je me dépêche pour ne pas faire attendre Zoé trop longtemps quand je remarque qu'elle échange des messes basses avec Joey. Sans savoir pourquoi, cela m'irrite. Non pas que je sois possessive envers elle, mais j'ai constamment l'impression qu'ils parlent tous dans mon dos.

- « Tu ne travailles pas ce soir ? » Je demande à l'attention de mon amie.

Je ressens une infime satisfaction quand les deux se détournent pour se recentrer sur moi.

- « Si, je ne vais pas tarder. Je toucherai deux mots au patron ce soir pour voir s'ils ne cherchent pas une autre étudiante. Qui sait... »

Un signe de la main pour la remercier et je m'apprête à sortir dans la cour lorsqu'elle m'attrape l'épaule d'une main ferme. Son visage affiche une moue embêtée.

- « Tu ne m'avais pas dit que Kageyama te cherchait encore des ennuis. »

Par réflexe, je lance un regard noir à Joey. Evidemment, vu que je ne peux avoir aucune vie privée tant qu'il sera dans les parages ! Mon sang ne fait qu'un tour, mais je m'efforce à inspirer profondément avant de me justifier :

- « Rien d'important, tu sais. On s'est arrangée sur nos différends hier et je pense qu'elle a compris mon point de vue. »

Sur ce, je ne tiens pas à m'attarder davantage ici. Le sac de cours balancé sur mon omoplate et je m'extirpe de l'entrée direction la gare de Domino City. Maintenant qu'il a attisé sa curiosité, je suis bonne à tout lui expliquer ce soir par message.

 

De retour chez moi, je remarque un grand carton déposé à mon attention sur la table de la cuisine. Il est accompagné de deux enveloppes, elles aussi comprenant mon nom et mon adresse.

Joyeux Noël !

Comme si vous fêtiez Noël à l'époque ! Ma mère a certainement dû les entreposer ici avant de partir au travail. Munie d'une paire de ciseaux, je décide d'ouvrir le carton en premier. Curieusement, il n'y a aucune trace du destinataire sur la boite. Quelqu'un serait passé chez moi directement pour me l'apporter ? Mon cœur rate un battement quand je découvre l'intérieur du colis. Des dizaines. Non, des centaines de cartes de Duel de Monstres.

- « C'est peut-être bien Noël, en fin de compte. »

Croyant rêver, je plonge ma main dans le tas et en retire quelques-unes pour les admirer à la lumière du crépuscule. Ce sont de véritables cartes. Elles comportent chacune les mentions officielles et la numérotation des séries d'où elles ont été tirées. Je me sens si excitée que je ne sais pas où commencer ! Une chose est sûre : avec ces nouvelles cartes, je ne risque pas de perdre au tournoi de samedi chez Yugi ! Une fois l'excitation retombée, j'attrape les lettres et ne retiens que celle sans destinataire. Elle contient une feuille pliée en trois à l'écriture fine et soignée.

 

« Chère Eléonore,

 

J'espère que tu vas bien. Suite à notre duel lors du tournoi de Bataille-Ville, je me suis dit que ces nouvelles éditions te feraient plaisir.

 

N'hésite pas à repasser à la maison.

 

Maximilien J. Pegasus. »

Au fur et à mesure de ma lecture, je sens ma poitrine se compresser. Cet état ne provient pas de moi, Eléonore ne se sent pas bien pour une raison qui m'échappe. Pourtant, il est évident que cette lettre m'est adressée à moi – anciennement Eléonore Pegasus, et non à elle. En tout cas, ce cadeau surprise m'aurait effectivement fait très plaisir. Il faudra que je repasse à la résidence secondaire des Pegasus pour l'en remercier de vive voix.

La deuxième lettre a été envoyée des Etats-Unis. Bizarre, j'ai beau me creuser la tête, je ne me souviens pas qu'une de mes connaissances y soit actuellement. Le mystère se dissipe rapidement lorsque je dévoile la signature du message.

- « Mai Valentine ?! »

De ma main libre, je me frotte les yeux et me pince la peau. Je ne rêve pas, elle m'a réellement adressée un courrier ! Quelques jours auparavant, j'avais tenté de la contacter via un numéro trouvé sur le site de la Kaiba Corp. J'avais pour but de prendre des nouvelles de la duelliste Harpie, n'ayant pas eu la chance de la revoir à la fin du tournoi organisé par Kaiba. Malheureusement, mes multiples tentatives se sont soldées par des échecs. J'avais donc perdu espoir de la revoir avant un petit moment.

 

« Lorène,

 

Pardonne ma manière de répondre à tes appels, les événements récents n'ont pas aidé. J'ai été touchée par tes messages et je suis ravie de voir que parmi ces empotés il y a quelqu'un qui ne m'a pas oubliée. Je t'envoie une carte qui devrait t'aider à remporter tes futurs duels contre tes adversaires.

J'espère que tu en feras bon usage.

 

A très bientôt,

 

Mai Valentine. »

 

Encore une carte ? Décidément, je suis gâtée aujourd'hui ! Impatiente, j'abandonne la lettre sur un coin de la table et récupère l'enveloppe. En effet, à l'intérieur se cachait une carte de Duel de Montres que je ne possédais pas encore. Son illustration de sceau satanique vert capte mon regard.

- « Le Seau d'Orichalque ? Tu connais cette carte ?

- Pas du tout. »

D'après la description, elle permet à tous les monstres de celui qui la contrôle d'obtenir 500 points d'attaque supplémentaire. Il s'agit donc d'une carte de terrain plutôt puissante. J'en connais une qui va rejoindre immédiatement mon deck pour samedi !

Le reste de la soirée, je relis encore et encore la lette de Mai. Pour une raison inexplicable, j'ai l'impression que ses mots sont teints d'une aura... lugubre ? Que voulait-elle dire par « parmi ces empotés il y a quelqu'un qui ne m'a pas oubliée » ? J'ai beau retourner son message dans tous les sens, je ne comprends pas ce que le groupe de Yugi a pu lui faire pour la mettre en colère.

- « Parce que tu n'es pas en colère, toi ? » Fredonne Eléonore tandis que je m'allonge sur mon matelas.

Celle-ci me renvoie alors l'image de Téa me promettant de protéger mon secret.

- « Bonne nuit. »

A vrai dire, je ne sais pas s'il s'agit de la colère ou de la déception.

 

Tout au long de la semaine, j'ai sensiblement essayé d'éviter Joey. Pour une raison que j'ignore, il a décidé de raconter des secrets que je pensais précieux au reste du groupe. Ironiquement, je l'ai surpris en train d'interroger Zoé sur la soudaine distance prise à son encontre. Peut-être devrais-je en discuter en privé avec lui, mais en l'état des choses, j'ai bien plus important à gérer.

Penchée sur mon manuel d'histoire, je songe à une manière de me rapprocher du pharaon sans éveiller les soupçons de Téa. Même si elle m'a promis de ne pas ébruiter mon lien avec la famille Pegasus, je crains qu'elle n'apprécie pas que je marche sur ses platebandes.

Techniquement, j'étais là bien avant elle.

Va lui expliquer, toi... D'ailleurs, tu ne m'as toujours pas expliqué ta rencontre avec Atem.

...

Encore un vent de sa part. A chaque fois que j'aborde ce sujet, elle se mure dans un silence plus gênant qu'autre chose. Je hausse les épaules. Quoi qu'il en soit, je finirai bien par trouver une idée pour remplir ma part du marché.

- « Vous avancez sur le projet ? »

En parlant du loup, Yugi surgit d'un rayon de la bibliothèque avec une série de bouquins sur les bras, tellement que je n'aperçois presque que le bout de ses cheveux. Téa se lève pour l'aider à les déposer sur la table. En fin de journée, nous avions convenu de nous réunir à la BU du lycée pour travailler en groupe sur nos travaux d'histoire. Ainsi, nous nous sommes retrouvés avec Téa et Yugi autour d'une grande table. Zoé et Tristan ont décliné l'invitation, cette dernière ayant des obligations en dehors de l'école.

- « Si Joey daignait bosser un petit peu, notre groupe l'aurait déjà terminé. » Soupire Téa, passablement énervée.

En effet, pas le moindre signe de ce garçon depuis la fin des cours. De mon côté, ce n'est pas beaucoup plus glorieux. A force de ruminer les mêmes rengaines à longueur de temps, je n'ai pas avancé d'un poil sur notre travail.

- « Désolée, je te ralentis tellement, Yugi. »

Celui-ci s'empresse de secouer les mains devant lui.

- « Non, pas du tout, Lore-chan ! Après tout, c'est moi qui ai insisté pour le faire avec toi. Tu aurais sûrement préféré travailler avec Soso-chan ou Joey.

Avant que je ne puisse répliquer quoi que ce soit, Téa m'adresse un regard blasé.

- Cela n'aurait pas été de refus. »

Yugi arbore un sourire gêné. Mon attention se reporte sur les quelques lignes en bas de page que j'inscris distraitement sur un bloc de feuilles. Durant dix minutes, nous consultons en silence nos ouvrages chacun de notre côté jusqu'à ce que la brune ne relève le nez de son bouquin.

- « Yugi, tu pourrais me montrer où tu as vu des ouvrages sur l'Ère Meiji ? »

Sans hésiter, il accepte joyeusement et se lève de sa chaise. Les deux adolescents disparaissent dans les rayons de la bibliothèque tandis que je m'autorise une petite pause, loin d'être méritée. Affalée sur mon siège, je m'étire et baille à m'en décrocher la mâchoire. Soudain, une masse heurte le siège à côté de moi. C’est un sac de cours. Un étudiant surgit de nulle part pour s’installer sur la chaise la plus proche, celle réservée à Téa.

- « Joey ?

- Enfin, j’ai cru qu’ils ne partiraient jamais ces deux-là. »

Il marmonne dans sa barbe. Alors il était planqué dans les allées depuis tout ce temps ? Je lève un sourcil à son comportement quelque peu suspect tandis qu’il se penche vers moi, les traits froncés.

- « Dis-moi, j’ai fait un truc qu’il ne fallait pas ? »

Je pousse un long et bruyant soupir avant de fixer le plafond avec désespoir. Ce n’est pas comme si je n’avais pas envie d’en parler là tout de suite. Le coude plié contre mon manuel d’histoire, j’enfonce mon poing dans ma joue et soutiens son regard.

- « Je me suis débrouillée contre Kageyama, il n’y a plus rien à dire à ce sujet.

- Ca ne m’explique toujours pas pourquoi tu m’évites depuis plusieurs jours. Je ne t’ai même pas demandé pourquoi elle t’avait donné un rendez-vous pour régler vos comptes ! 

- Encore bien, toute l’école serait au courant sinon. »

J’ai lâché cette dernière phrase d’un ton acerbe que je n’emploie habituellement qu’envers Kaiba. Tout ces ressentiments ne pouvaient décemment pas restés enfouis pour l’éternité. Qu’est-ce que fichent Yugi et Téa ? Ils devraient déjà être revenus à l’heure qu’il est.

- « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

La façon dont il me le demande semble étrangement sincère. Sérieusement, il n’a pas même une toute petite idée de ce que je sous-entends ?

- « Pourquoi tu as raconté à tout le monde que j’étais la nièce de Pegasus ? »

Je marque une pause, pensant qu’il allait me répondre du tac au tac. Mais rien ne vient. Au lieu de ça, je fais face à un Joey étonné qui ne trouve pas ses mots.

- « Tu n’imagines pas à quel point je me suis sentie conne quand Téa me l’a balancé à la gueule l’autre jour. » Je poursuis d’une voix basse. « Tu aurais au moins pu me le dire. »

Pendant que je marmonne mes reproches, je croise son regard désolé. Sa main droite plonge dans ses cheveux et masse sa tempe. Pour une fois, son air fier poussé à l’exagération chute drastiquement.

- « Je… Je pensais pas que le raconter aux autres te dérangeraient. Tu sais, on est là pour se soutenir entre nous et j’ai une confiance infaillible envers Téa, Tristan et Yugi et tu peux aussi te reposer sur eux. »

Le plus amusant dans son discours, ce sont les pincettes qu’il prend à chaque fois qu’il me donne un conseil, comme si j’allais d’un coup lui exploser au visage. Je baisse les yeux vers mon bouquin.

- « Tu as de la chance que je sois clémente. » Je rétorque en me replaçant correctement sur mon siège. « La prochaine fois, tu le regretteras amèrement. 

- Tu as déjà pété la chaine de mon vélo, je ne crains plus rien. »

Mon pied droit heurte accidentellement sa cheville et il réprime une série de grognements et d’insultes que j’accueille avec satisfaction.

- « De toute façon, j’ai bien plus important à penser en ce moment. Je dois absolument trouver un moyen de réunir le pharaon et Eléonore loin de tout. Tu n’aurais pas une idée, toi ? »

Mais oui, demande au QI négatif du groupe. Je n’ai pas envie de me retrouver au Mcdo avec Atem parce que ton pote trouve ça romantique.

- « Enfin te voilà ! »

Le retour de Téa et Yugi met brusquement fin à notre discussion. Dommage, je vais devoir réfléchir à une solution toute seule. Nous reprenons nos recherches dans une ambiance studieuse, troublée parfois par les commentaires et les railleries de Téa. Au bout d’une grosse heure d’études, Yugi s’empresse de quitter la bibliothèque pour retrouver son grand-père au magasin de jouets. Il n’en a pas fallu plus pour que son amie d’enfance le talonne en lui sommant de l’attendre.

Alors que je fourre mes affaires dans mon sac d’une lenteur incroyable, je remarque que Joey m’attend patiemment assis sur un coin de la table.

- « Tu ne dois pas travailler ce soir ? »

Il tapote le bois du bout des doigts avant de reporter son regard sur moi. Je plisse un œil, intriguée par son changement de comportement.

- « Je voulais te proposer un rendez-vous. »

Wow.

L’espace d’un instant, je bloque sur ses paroles qui tournent en boucle dans ma tête. Puis, brusquement, je claque des doigts et me recule d’un pas. Mais bien sûr, pourquoi n’y avais-je pas pensé ?!

- « Mais oui, un rendez-vous avec Yugi ! Quelle idée de génie ! »

Il n’y aura pas meilleur moyen de réunir les deux en dehors de l’école ! Je dois absolument revoir Yugi avant ce week-end pour lui proposer de sortir ensemble ! Excitée, j’attrape mon cartable et bouscule amicalement Joey d’un coup de hanche.

- « T’es le meilleur, Joey ! » Je glousse avant de me précipiter vers la porte.


 

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