Olli vivait un rêve depuis qu'il avait pris Christian dans ses bras. Il avait senti la tension le quitter dés cet instant. Et c'était magique que ce soit lui qui lui permette ça.
Quand enfin leurs lévres se joignirent, il crut qu'il allait décoler.
Toutes les disputes passées, toutes les paroles prononcées s'effacérent instantanément.
Il tenait Christian dans ses bras, leurs bouches soudées l'une à l'autre, leurs mains s'unissant, et rien d'autre n'avait d'importance. Il se laissa aller complétement, lâchant les barriéres qui le retenaient encore, et ouvrit ses lévres aux baisers de Christian. Quand leurs langues se mélérent, il ne pût empêcher sa main de saisir sa nuque, l'attirant davantage vers lui, ressérant leur étreinte.
Christian sentit Olli s'abandonner dans ses bras, et cela l'emplit de joie. Aprés tout ce qu'il lui avait fait, il avait craint qu'il ne puisse plus lui faire confiance. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il ressentait exactement la même chose que la premiére fois. Comment avait-il pû tenir si longtemps avant de renouveler ? Embrasser Olli, et être embrasser par lui, était juste l'expérience la plus incroyable qu'il connaisse.
Quand le baiser prit fin, Olli chercha les yeux de Christian. Il voulait savoir où lui se trouvait. N'allait-il pas paniquer à nouveau ?
Mais quand leurs regards se croisérent, l'expression calme et confiante qu'il y vit le rassura complétement.
Christian vit la peur disparaître dans les yeux d'Olli. Avait-il craint qu'il ne s'enfuit à nouveau ? N'avait-il pas encore compris qu'il ne partirait plus ?
Il intensifia le contact visuel en même temps qu'il passa ses mains sous le t-shirt d'Olli, et sourit quand celui-çi tressaillit, laissant échapper un gémissement.
Il passa ses mains, paumes ouvertes contre son dos, remontant vers les épaules. Le contact était plus ferme que ce dont il avait l'habitude. Mais ce n'était pas désagréable, bien au contraire. Il fit glisser ses mains vers l'avant. Olli frissonna sous sa caresse et ferma les yeux.
Il se saisit du t-shirt, le remonta doucement.
Olli rouvrit les yeux et retint son souffle.
- Christian, murmura-t-il.
- Schh, le coupa-t-il. Tout va bien. Laisses-moi faire.
Il enleva le tissu qui le séparait de sa peau. Olli avait l'air si vulnérable, comme si c'était sa premiére fois à lui. Et cela le rassurait bizarrement.
Il posa ses paumes contre le torse, remontant jusque dans la nuque. Il posa ses lévres à la base du cou, et frissonna à son tour quand Olli gémit à nouveau. Il l'embrassa le long de la nuque, puis rejoignit ses lévres.
Sous leur contact, Olli s'enhardit et se saisit à son tour du t-shirt de Christian. Il interrompit le baiser le temps de le lui ôter. A son tour il découvrait sa peau, faisant descendre ses mains le long de sa colone vertébrale, remontant vers les omoplates. Ses lévres s'égarérent dans sa nuque, sur ses épaules, et Christian rejeta la tête en arriére, lui offrant davantage d'accés à son cou.
Ils étaient l'un contre l'autre, blottis dans une étreinte fusionelle, chacun touchant et goûtant la peau de l'autre, et c'était juste magique ; un moment en dehors du temps, une parenthése de douceur et de sensation.
Olli sentait la chaleur du corps de Christian contre le sien, et avait du mal à croire que tout cela était réel... mais si c'était un rêve, il voulait qu'il ne s'arrête jamais.
Les mains d'Olli descendirent vers son jean, et Christian retint son souffle. Il mit un court moment avant d'ouvrir le bouton et la fermeture éclair, avançant lentement et précautionneusement. Quand enfin il sentit le contact d'Olli sur son sexe durcit, un frisson profond s'empara de lui. Olli l'embrassait doucement, délicatement, en même temps qu'il le caressait, et les sensations exquises qui déferlaient en lui le laissaient sans réaction, sans réflexion. Puis Olli intensifia son emprise, et il ne pût retenir un gasp.
Il se détacha de l'étreinte et commença à enlever le reste de ses vêtements. Il ne voulait plus d'entrave entre Olli et lui.
Olli hésita un instant. Que Christian accepte ses caresses était une chose, mais était-il pour autant prêt à lui en prodiguer aussi ? Ne risquait-il pas de l'effrayer s'il se déshabillait aussi ? Il n'eut pas le loisir d'y réfléchir plus longtemps, Christian était nu devant lui, son sexe en érection.
Il vit Christian s'avancer vers lui, poser à nouveau ses mains sur son buste. Il sentit à nouveau ce picotement si intense, presque comme une brûlure, à l'endroit où elles faisaient contact.
Il frémit de tout son être quand il sentit les mains descendre le long de son torse, et s'aventurer jusqu'à son caleçon. Quand la main de Christian frôla son membre à travers le tissu, il crut qu'il allait défaillir, et il dût se concentrer pour que le moment ne finisse pas plus tôt que prévu.
Christian observait, émerveillé, les réactions que ses caresses faisaient naître chez Olli.
Il avait eu un instant d'hésitation avant de diriger sa main vers son caleçon, où son désir était si visible. Mais en même temps, il était intrigué. Et surtout, il voulait prodiguer à Olli les mêmes attentions que lui lui donnait. Il voulait le voir frémir, gémir et s'abandonner sous ses caresses. Parce-qu'il l'aimait. Et c'était juste ça, ce qui se passait ici et maintenant, ils s'aimaient.
Il glissa sa main dans le caleçon. La sensation d'un autre sexe que le sien sous ses doigts le surprit. C'était plus dur, plus chaud qu'il ne l'aurait pensé. Quand il le sentit pulser dans sa main, il sentit un frisson d'excitation le parcourir. Olli était dur pour lui, il vibrait ainsi pour lui. Et c'était une sensation incroyable.
Leurs lévres se trouvérent à nouveau, et Olli l'amena vers le lit, s'allongeant sur lui. Il se départit de la derniére barriére qui résidait entre eux.
Ils se touchaient, se caressaient, s'enlaçaient. Leurs mains et leurs bouches s'apprivoisaient et les emmenaient loin de tout ce qui avaient pû les séparer.
Olli n'en revenait pas de l'audace et du naturel de Christian.
Devant son laisser aller, il devint plus aventureux, sachant que s'il allait trop loin ou trop vite, Christian le lui signifierait. Et c'était tellement bon de pouvoir lui faire confiance ainsi à nouveau.
Il descendit progressivement ses caresses vers la zone la plus sensible de Christian. Quand ses lévres y parvinrent et qu'elles s'en saisirent, il sentit Christian s'arquer sous lui.
Il chercha à lui communiquer tout l'amour qu'il ressentait par le biais de sa caresse, s'aidant de sa langue et de ses mains.
Christian crut qu'il allait s'envoler. Il avait déjà expérimenté la fellation, bien sûr, mais là... Olli était-il plus doué ? Ou était-ce leurs sentiments qui étaient plus forts ?
Il s'aggrippa sur le dessus de lit. Il devait se contrôler s'il voulait continuer à profiter du savoir faire d'Olli...
Et c'était tellement bizarre... que ce ne soit pas bizarre !
C'était explosif, sensuel, envoûtant. Tout sauf bizarre.
Il prit Olli par les épaules pour le ramener vers ses lévres. Il avait besoin de le gouter encore, de sentir à nouveau la chaleur de son torse, de passer à nouveau sa main dans ses cheveux, de se perdre à nouveau dans l'immensité émeraude de ses yeux.
Ils s'embrassérent langoureusement, puis Olli s'écarta pour saisir son regard.
- Ca va ? demanda-t-il doucement.
Christian sourit. C'était tellement lui de s'inquiéter de son bien-être à ce moment là ! Il hocha la tête.
- Oui, murmura-t-il. Ca va très bien. Juste... je ne sais pas si je
Olli lui posa un doigt sur les lévres.
- On a tout le temps du monde, lui dit-il gentiment.
Sa réponse le rassénéra, bien qu'il n'ait pas douté de son attitude face à ses incertitudes. Mais ce n'était pas juste.
- Mais, et toi ?
Olli lui sourit tendrement.
- Tu es là, dans mes bras, crois-moi ça suffit amplement à ma satisfaction pour le moment !
Le désir de Christian s'amplifia. Il avança sa main vers la joue d'Olli.
- J'ai envie de toi, lui dit-il en le regardant dans les yeux.
Olli frissonna.
- Tu es sûr que tu es prêt ?
- Je ne vais pas te faire mal ? demanda-t-il pudiquement. Il se sentait un peu ridicule de poser la question...
Olli rit doucement.
- Non ! Tu es bien membré, c'est vrai, mais tu ne me feras pas mal, répondit-il doucrment sur le ton de la plaisanterie.
- C'est idiot, je sais...
Olli lui saisit le menton et le força à lever la tête, captant son regard.
- Il n'y a pas de question idiote, surtout pas entre nous, d'accord ?
Christian sourit et déposa un baiser sur ses lévres.
- Il faudra que tu me guides, dit-il encore, avant de reprendre là où ils en étaient restés.
*
Christian se réveilla tard le lendemain matin. Il sentit la chaleur d'un corps contre le sien et ouvrit les yeux. Il reconnu les cheveux d'Olli, reconnu son corps lové contre le sien. Les souvenirs de leur nuit lui revinrent en mémoire, et il n'essaya pas de retenir le sourire extatique qui franchit ses lévres.
De quoi avait-il eu peur exactement ?
Pourquoi avait-il perdu tant de temps ?
Leur nuit avait été sensationnelle, dans tous les sens du terme.
Il se souvint de leurs baisers, de leurs toucher, de leurs caresses. Il se souvint du goût de sa peau. Il se souvint des frissons, des picotements, de la chaleur que lui prodiguait chaque contact d'Olli.
Il se souvint de ce qu'il avait ressenti quand il avait pénétré Olli. Toute la nuit avait été merveilleuse... Mais à ce moment là, quand il le sentait vibrer sous lui, quand il sentit frémir, tréssaillir, frissonner, gémir grâce à lui... Il n'avait pas de mot pour décrire ce qu'il avait ressentit à ce moment là.
Faire l'amour à Olli était l'une des expériences les plus remarquables qu'il n'ait jamais vécu. Non, c'était la plus... incroyable !
Comment et pourquoi le contact de sa peau le rendait fou à ce point, cela n'avait plus la moindre importance. De toutes façons, on ne savait jamais, n'est-ce pas ? Homme ou femme.
Et pour lui, c'était Olli. Et quand il pensait à quelle personne magnifique il était, il se dit qu'il avait beaucoup de chance que ce soit lui.
Olli se tourna vers lui, ouvrit les yeux et lui sourit.
- Bonjour.
Christian lui sourit en retour.
- Bien dormi ?
- Trés bien dormi ! dit-il en se lovant dans ses bras, lui glissant un bisou dans le cou.
Ils se regardérent, et il n'y avait plus de craintes dans leur regard, juste de l'amour, de la tendresse et du désir.
Des coups frappés à la porte les firent sursauter.
Olli se leva et alla ouvrir. La vision de Gregor, complètement paniqué, le prit par surprise.
- Tu sais où est Christian ?
- euh, pardon ?
- Christian... Il n'est pas descendu au No Limits. J'ai trouvé ta lettre dans son appartement, il n'est nul part, il n'a pas pris son portable... Je pensais qu'il était peut-être passé te voir, qut tu saurais peut-être...
Olli se tourna discrètement vers Christian, ne sachant comment réagir. Il fut soulagé quand il acquiesca à sa demande silencieuse.
Il reporta son regard sur Gregor et ouvrit la porte en grand, s'écartant au passage.
Christian fit un petit signe de la main à son frére.
- Je vais bien. Désolé que tu te sois inquiété... Je, euh, j'arrive... Le temps de... m'habiller...
Gregor, estomaqué par la présence de son frère dans la chambre, le lit d'Olli, restait figé dans l'entrebaillement de la porte.
Il referma la bouche.
- Euh... je ne voulais pas déranger... Et, tu as tout ton temps, je prends ton service.
- Merci Gregor, lui dit Olli.
Il tourna son regard vers lui.
- J'espére que vous avez fini de jouer aux imbéciles tous les deux.
- Je pense que ça devrait aller, rétorqua Christian, son regard et son sourire tourné vers Olli.
Gregor les quitta discrétement et Olli le rejoignit.
- Bon, je n'ai plus qu'à défaire mes valises...
Christian hocha la tête.
- Oui, mais pas ici !
Olli le regarda, intrigué.
- Il y a toujours une chambre le libre à l'appartement. Et tu ne peux pas rester ici, si tu décides de rester...
Olli se jeta sur lui et l'embrassa.
- Bien sûr que je reste, la question ne se pose même pas !
- Bon, et bien il n'y a plus qu'à s'habiller et déménager tes affaires alors...
Olli sourit.
- Y a plus qu'à...... Mais avant...
Ils ne s'occupérent du déménagement qu'en début d'aprés-midi finalement.
FIN.