Née sans étoiles

Chapitre 1 : description

2056 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/12/2018 22:52

Me voila dans l’avion pour Forks en ce lundi 8 septembre, moi Bella avec mes 16 ans quittant la Floride. C’était la seule solution que j’avais trouvé pour m’éloigner de Jacksonville et de tout ce que j’y avais vécue ces derniers mois.

 

Certes, j’y ais eut une très belle enfance que peu de chérubins ont eut la chance de vivre mais ces derniers mois avaient été éprouvant tant physiquement que moralement.

Je devais m’éloigner de tout cela, trouver le calme, la sérénité et faire le point…si je pouvais.

Quel endroit plus rêvé que Forks pour s’isoler ! Étant une des plus petites villes de Washington, elle comptait 3 530 habitants pour seulement 10 km2 de superficie. Et puisque mon père y habitait, alors autant y aller !

 

Mon enfance jusqu’à mes 16 ans a été très particulière !

J’avoue que malgré mon incontournable incapacité à marcher sans trébucher ou à faire des gaffes assez souvent, j’excellais dans un domaine, ou plutôt deux ! Le sport et la danse ! 

Ce qui pouvait paraitre paradoxal chez moi !

Depuis l’âge de 4 ans, j’avais évolué dans ses domaines sportifs. Jusqu’à en faire de la compétition. La gym au sol et la poutre étaient mes points forts ; j’étais souple, très souple car en parallèle ma mère m’avait inscrit à la danse classique justement pour m’assouplir et me coordonner. J’avais des atouts physiques, j’étais petite et fine, avec mes 1.64m et 52kg. Toutefois le reste chez moi était plutôt banal : brune aux yeux bruns foncés alors que j’aurais adoré avoir des yeux verts mais on ne choisit pas, n’est ce pas ?

 

Au début, je ne devais faire qu’une année de danse classique, mais je m’étais essayé aussi à la danse moderne et j’avais adoré à un point que je faisais 6H par semaine de danse classique et moderne et ce, depuis l’âge de 5 ans, une vraie passion, ressentir le tempo de la musique, la batterie, la basse et bouger au rythme de celle-ci. Créer des nouveaux pas, des enchainements qui donnaient une danse harmonieuse, coordonnée et rythmée.

Quand je dansais, j’oubliais tout. J’oubliais les gens, les bruits autour de moi, j’oubliais les soucis J’étais en transe ! En gym, j’étais très souple, démembrée, a un point qu’en faisant une souplesse arrière, je pouvais passer ma tète entre mes jambes, ou en levant ma jambe, je pouvais la coller derrière mon oreille. C’était amusant.

                                             

A coté de cela, je m’entrainais sérieusement tous les jours après l’école durant 3 à 4H et les week-ends pour les compétitions de gym au sol et poutre. J’avais eut plusieurs médailles ! Et oui !

Je me gardais les mercredis et samedis matins pour la danse !

Ce qui fait qu’avec toutes ses heures de sport, je ne mettais jamais fait d’amies. Je n’avais pas de temps à consacrer à une personne de mon âge et je n’étais pas vraiment intéressée non plus. J’aimais juste être en présence d’adulte. Peut être parce que j’étais plus mature que celle de mon âge ou tout simplement différente. Et cela me convenait très bien.

 

Mon grand-père était très important pour moi, il m’avait servi de père de substitution, c’était mon deuxième père, mon Dieu ! Il m’avait appris énormément de chose, dont la construction de Bâtiment. C’était un ancien maçon, un très bon maçon, reconverti en conducteur de travaux et il touchait sa bille pour toutes les facettes d’une construction de maison. Il m’avait appris à lire des plans de maison et à en dessiner, à créer des perspectives, et j’adorais ça. Il aimait me faire visiter des chantiers de construction et m’expliquer les principes de base.

Quand il me restait du temps, je le consacrais à mon papi. Papi « Gass » comme tous ses amis l’appelaient car son prénom était Gaston, un peu vieillot !

Qu’es ce qu’il me manquait!

Et cette douleur qui n’était pas partie depuis son décès, qui me rappelait constamment les moments douloureux qu’il avait vécu, que nous avions vécus à la fin de sa vie ! Papi Gass était veuf depuis une dizaine d’année, je m’étais occupée de lui pendant 1an, pour le nourrir, pour lui faire ses soins, enfin tout ! Je venais d’avoir 12 ans quand il nous a quittés d’un cancer ! J’étais trop jeune et surtout pas préparée à sa mort.

 

Maman a fait quand même l’effort de venir voir son père à l’enterrement. Elle ne s’entendait pas beaucoup avec son père, je pense qu’elle lui reprochait la mort de sa mère ! Il n’y était pour rien !

Le jour ou mon papi est parti, j’ai tout arrêté, la gym, la danse ! Au grand regret de ma mère qui m’en voulait ! Elle qui avait travaillé si dur pour me payer les séances de danse, les costumes !

Pour le coup, elle avait une réelle rancœur envers moi! Cela m’était égal, j’avais fermé mon esprit à toute agression verbale. Je végétais ne sachant plus trop quoi attendre de la vie.

 

J’avais très mal vécue la disparition de mon grand-père, à un point que j’avais été en état de choc et n’avait plus parlé pendant 6 mois ! C’est mon oncle Nicolas, le petit frère de maman qui avait réussi à me faire sortir de mon mutisme en s’occupant de moi ! C’était un militaire de carrière, un ancien Marins qui avait pris sa retraite pour construire son propre dojo mais qui rempilait à chaque fois qu’on lui proposait une mission dite délicate, donc secrète. Je n’ai jamais vraiment sut ce qu’il faisait, n’ayant pas le droit de m’en parler. J’avais juste une vague idée quand on voyait tout le nombre d’armes et autres qu’il avait chez lui ! Un vrai arsenal ! Digne de James Bond.

 

Il m’avait appris lui aussi énormément de chose, dont la principale, celle de savoir me défendre et manier certaines armes ! Mon tonton était bien sur très sportif et aimait les arts martiaux, à tel point qu’il s’était construit un dojo sur son grand terrain, non loin de sa maison !

Cela faisait parti de notre rêve à tous les deux ! Ouvrir le dojo aux jeunes et leur apprendre à se contrôler, à se défendre ! On devait le faire à la fin de mes études de lycée en parallèle avec la faculté puisqu’au début on n’ouvrirait que les week-ends!

Il avait aussi une salle de sport ou nous retrouvions ses collègues militaires ! On rigolait bien ! Mais on s’entrainait dur aussi !

 

Je pense que Nicolas avait compris mon problème lors du décès de papi. Il m’avait fallut 6 mois et du sport pour reparler.

J’avais été attiré par cette poutre sur son terrain et y étais allé de suite me rappelant les gestes que j’avais tant fais durant toutes ses heures, toutes ses années. Je m’y étais remis en plus des arts martiaux et autres techniques de défense ! Il m’avait fait renaître !

 Nicolas fut mon deuxième papa de substitution !

C’est grâce à lui qu’on m’avait diagnostiqué un petit problème et il m’avait aidé à le supporter ! Jusqu’au jour où il fut porté disparut lors de sa dernière mission, trois mois avant mes 16 ans ! On n’en savait pas plus, s’il était blessé, pris en otage ou pire, mort !

Et je refusais cette dernière idée ! Es ce que j’avais la poisse autant que cela pour perdre ceux que j’aimais ! Étais-je née sous une mauvaise étoile ou sans étoiles!

A coté de ca, j’avais eut une vie bien remplit et je ne regrettais rien, sauf James !

 

 

 

Dans ce grand malheur j’avais fréquenté James, mon premier petit ami. Nicolas l’embauchait de temps en temps pour des petits travaux dans sa maison. Mais au fil des mois et surtout après la disparition de Nicolas, il était devenu bizarre, un coup gentil, un coup méchant voir violent.

Bref, notre séparation s’était très mal passée, alors que nous n’étions ensemble que depuis 4 mois! Il était devenu extrêmement possessif et agressif ! Donc, pour toutes ses raisons dramatiques, je fuyais la Floride !

 

Ma mère qui voyageait souvent avec Phill était plutôt soulagée que je parte ! Ils allaient enfin être tranquille tous les deux ! Non pas qu’elle s’occupait de moi, je ne lui demandais rien, je me débrouillais depuis toute jeune !

Au vue de mon attitude, l’arrêt de la danse et la gym et surtout le refus du championnat du monde, mon mutisme et ma solitude elle avait déclaré que je lui devais toutes ses années ou elle s’était privé pour moi, pour rien ! Que j’étais en âge de travailler aujourd’hui ! Je pense qu’elle m’en voulait sur le faite d’aller vivre à Forks chez Charlie, elle ne comprenait pas. Je pense aussi qu’elle m’en voulait puisque je ne m’occuperais plus de la maison, ni des factures à gérer.

Je lui devais donc, a ma grande stupéfaction, 4 000 $ !

J’étais sur le cul, à cette annonce ! Elle me proposait un remboursement sur 1 an, le temps de terminer ma dernière année de lycée !

 

Au vue de tout cela, nous savions toutes les deux que ca mettait un thermes à mes études supérieures puisqu’elle connaissait mon problème et le fait de ne pas pouvoir mettre de l’argent de coté avait ruiné tous mes chances, mes rêves. Mais, je m’étais faite à l’idée, ma vie s’arrêterait a la fin du lycée. Plus besoin d’avoir des objectifs, de contraintes, juste trouver du travail pour rembourser toutes ses dettes au plus vite et ne plus y penser après, ne plus rêver, ne plus y croire, ne plus vivre.

 

J’en voulais à ma mère mais je pouvais comprendre sa déception, elle qui était si fière de moi, qui en parlait à tout le monde et du jour au lendemain plus de championnat. Je l’avais vraiment déçu, j’avais brisé ses rêves et je méritais son mépris, sa haine envers moi. J’avais déçu tout le monde mais c’était trop dur de continuer après la perte de mon grand-père. J’avais était tellement choquée par la violence de la maladie, cette brutalité qui avait emporté mon grand-père, je ne pouvais faire autrement, la gym, la danse me ramenait constamment à papi Gass, et c’était insupportable, trop douloureux pour moi. Cette douleur dans ma poitrine qui ne partait pas ! Qui ne partirait jamais ! Et cette douleur avait grossit à la disparition de Nicolas. J’étais abattue.

 

 

 

     Je sortais de mes songes en entendant au micro que nous allions atterrir à Seattle !

Laisser un commentaire ?