Malec dans la douleur

Chapitre 3 : Repos réparateur

1129 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/06/2019 12:28

Le sorcier arriva dans la chambre quelques secondes après avoir fermé la porte, ne voulant pas rester loin d’Alec. Il ne l’avouerait certainement jamais, mais il avait eu peur, vraiment très peur. Peur de le perdre, peur de ne pas pouvoir l’aider, qu’il disparaisse dans ses bras comme tant d’âmes avant lui. La différence était que cette fois, il savait qu’il ne s’en remettrait jamais. Jamais il n’avait aimé ainsi, jamais il ne s'était attaché autant. Alors quand ses yeux se posèrent sur le Nephilim, évidemment il sourit, rêvant à son prochain réveil et aux paroles pleines de tendresses qu’ils échangeraient. Magnus s’avança jusqu’au lit, voulant initialement remonter la couverture sur son cher amant. Il en profita avant, pour vérifier ses blessures. La plaie de son poumon gauche semblait refermée mais on comprenait rapidement que l’organe était encore douloureux, il suffisait pour ça de tendre l’oreille pour entendre le léger sifflement dans la respiration d’Alec, et de regarder attentivement le jeune homme pour s'apercevoir des grimaces qu’il faisait lors de respirations un peu trop profondes. Magnus effleura la plaie presque cicatrisée avant de se tourner vers le poignet gauche du bel endormi. Ce fut au tour de Magnus de grimacer. L’articulation, partiellement broyée par le démon de Lilith, avait maintenant une jolie teinte mauve, digne des grandes toiles de maître qui ornaient tristement les murs des musées de par le monde. Magnus pris alors l'attelle, posée sur la table de chevet, et tacha de la passer au poignet d’Alec sans le réveiller. Catarina avait été très claire, si le poignet ne reprenait pas un aspect normal à la fin de la nuit alors il faudrait qu’Alec garde cette attelle pendant quelques jours de façon à être sûre que l’articulation se soigne de façon correcte et ne prenne pas une courbure improbable. Après avoir fini sa tâche et réussi à ne pas réveiller Alec, Magnus remonta les couvertures sur son amant, embrassa délicatement le front du malade et sortit de la chambre, résistant, par un effort de volonté très important, à l’envie de s’allonger à ses côtés.


Magnus pris la direction de la cuisine, après avoir refermé partiellement la porte de la chambre. Il se fit chauffer un café, et cette seule tâche, accomplie sans magie, lui prit plusieurs minutes. Il s’installa ensuite dans le canapé, devant la télévision dont le volume était très bas, afin de passer le temps et attendre le réveil de son invité.

Il fut bien vite midi. Magnus, partit dans ses pensées, plus qu’absorbé par les émissions télévisés, n’avait pas vu le temps passer. Ayant faim, il décida de préparer un repas, simple et facile à manger et, ensuite, d’aller réveiller Alec, afin de s’informer de son état, et surtout de lui permettre de manger quelque chose.

Il allait dresser la table, il cherchait donc assiettes, couverts et autres verres à apporter, non sans protester silencieusement contre sa nouvelle condition d’humain. Il finit par trouver et apporter en une pile instable tout ce dont il avait besoin quand il entendit du bruit provenant de la chambre. Il laissa en plan sa tentative de préparation de repas pour aller voir l’origine des bruits qui l’avait alerté.

Magnus, en entrant dans la chambre, découvrit un Alec comateux, essayant d’enlever l’attelle qui semblait fortement lui déplaire. Il se précipita auprès de son amant, lui attrapa la main droite pour le stopper avant de parler doucement.

“ Alexander tiens toi tranquille je t’en prie !! Tu dois garder cette attelle.”

Le jeune homme regarda son amant, sans réellement comprendre ce qu’il lui disait. Cette réaction tira un sourire à Magnus mais il resta ferme sur sa prise au niveau du poignet droit du jeune homme. Alec fini par se calmer et, se réveilla douloureusement.Il avait visiblement mal au thorax quand il respirait et refusait d’ouvrir la bouche pour le moment, essayant de régler sa respiration de façon moins douloureuse. Il regardait aussi son poignet, avec sa nouvelle meilleure amie, l’attelle, essayant visiblement de comprendre comment enlever cette chose qui obstruait ses mouvements et rendait son bras si lourd. Magnus entrelaça ses doigts à la main d’Alec avant de parler:

“Ton poignet a été presque complètement broyé, malgré les soins de Catarina et l’activation de ta rune Iratze. Il faut que ton articulation reste immobile le plus possible et pendant quelques jours, au moins jusqu'à la disparition de l'hématome.”


Pour toute réponse, le sorcier n’eut droit qu'à un grognement. Alec n’était apparement pas très content de sa situation de grand blessé et au vue de l’expression de son visage, il n’avait pas l’intention de rester les bras ballants alors que Jace avait besoin de lui. Il se souviendrait longtemps de son frère en larmes sur son épaule, et la sensation de tristesse plombante qui lui pesait sur les épaules ne pouvait être que la transmission d’une infime partie de la peine de son parabataï, et ça, il ne pouvait pas le laisser tel quel.

Alec finit par relever la tête et regarder Magnus avec un regard nouveau. Le jeune blessé parla pour la première fois depuis son réveil et ce fut un effort:

“ On mange quoi Magnus ?”

Comme un échos à ses paroles, l’estomac du jeune homme grogna de mécontentement réclamant de quoi se nourrir. Magnus sourit, se leva et tira doucement son amant par son bras valide, l'incitant ainsi à se lever pour venir à table. Alec accepta de se lever, ne voulant pas rester dans ce lit moelleux mais tellement traître qu’il vous cale dans ses draps de satin et vous incite à dormir alors, tant qu’il en avait la possibilité, il se leva. Il pris le temps de s’examiner devant le miroir, cherchant les traces de la bataille autre que son poignet mis à mal. Il vit les restes de la plaie sur son torse, grimaça en se souvenant de comment il avait eu cette nouvelle cicatrice. Il enfila rapidement une chemise, tachant de ne pas trop forcer sur ses muscles endoloris et marmonnant des reproches à son corps pour son manque de régénération. Il sorti ensuite de la chambre, pour s’installer à table, Magnus ayant déjà servis le repas, à savoir un ragoût de boeuf.



Laisser un commentaire ?