On danse encore ?
Tout était calme en ce beau matin de septembre, au grand soulagement de Ranma qui aspirait à un peu de sérénité. Les avances de Ryoga la veille l’avaient remué et il décida de l’éviter ce qui ne fut pas trop compliqué : ils n’allaient pas dans le même lycée. D’ailleurs, le jeune vagabond n’était même plus scolarisé lui semblait-il. En revanche, le garçon à la tresse fut ennuyé au retour de l’école de trouver son ami au salon, en train de boire un thé avec Kasumi.
— Ranma, Akané, regardez qui est venu nous rendre visite ! sourit-elle, inondant l’atmosphère de sa douceur bienveillante.
— Mais ma parole, tu vas finir par t’installer ici toi ! constata Nabiki avec son tact habituel. Tu manges avec nous, tu t’entraines avec Akané, tu prends tes bains avec Ranma… Tu comptes payer un loyer où tu préfères jouer aux parasites comme les Saotomé ?
Ranma avait cessé d’entendre quoi que ce soit à partir de « prends tes bains avec » et ne releva pas la fin de la tirade. Akané s’était installée à coté d’un Ryoga devenu soudain tout timide et servait du thé à sa sœur et à son fiancée qui s’étaient assis à leur tour.
— Tu es revenu de voyage Ryoga ? lui demanda-t-elle sur le ton de la conversation.
— Tu nous as rapporté quoi ? ajouta Nabiki toujours âpre au gain.
— Ce qui est incroyable, c’est qu’il ne se soit pas perdu entre la chambre d’Akané et le salon, marmonna le garçon à la tresse juste assez fort pour que seul le jeune homme l’entende.
Ryoga le fusilla du regard et lui pinça la cuisse. Ranma retint un cri de douleur et sentit monter les larmes aux yeux.
— Je continue mon entrainement, expliqua-t-il à une Akané attentive. Je pense défier Ranma très prochainement.
— Sans rire ! rétorqua celui-ci. Et je peux savoir pourquoi tu veux te battre contre moi ?
Le vagabond le regarda sans comprendre.
— Pour te vaincre, enfin !
— Tu n’as pas d’autre but dans la vie ? Tu passes ton temps à me défier !
— C’est la voie des arts martiaux que de combattre des adversaires puissants.
— Si tu le dis. A t’entendre, ça n’aurait rien de personnel.
— Mais ça n’a rien de personnel !
Tu parles ! se dit Ranma. Tout ça pour impressionner Akané oui !
— D’ailleurs Ranma, je voulais m’entrainer un peu avec toi cet après midi.
Les trois filles le dévisagèrent comme s’il avait dit vouloir se jeter d’une falaise après s’être fait hara-kiri. Le fiancé d’Akané répondit d’un air blasé :
— Si tu veux.
Et les deux garçons se levèrent de table et sortirent de la pièce.
— Ils s’entendent de mieux en mieux, commenta Kasumi
— C’est suspect, ajouta Nabiki.
Plongée dans ses réflexions, Akané se tue.
OoOoOoO
— On commence ? fit Ryoga en se mettant en garde dès son entrée dans la salle.
Pensif, Ranma se mit en position puis attaqua le premier. Il lança un coup de pied que son adversaire évita facilement puis enchaîna deux autres assauts qui furent parés avec plus ou moins d’aisance. Ryoga contre-attaqua et le combat se poursuivit quelques minutes sans qu’aucun mot ne soit échangé. Concentré, Ranma enchainait les coups de plus ne plus rapidement mettant son opposant en difficulté. Il lançait une nouvelle attaque quand il sentit une main caresser furtivement son postérieur. Déconcerté, il manqua son coup. Il se remit toutefois en garde et observa Ryoga. Celui-ci semblait parfaitement serein. Il se lança à nouveau à la charge de son adversaire mais celui-ci parvint à l’éviter et en profita pour effleurer à nouveau ses fesses.
Ha, il veut jouer à ça, songea Ranma, et il se remit en position, attentant que son ami passe à l’offensive. Un sourire aux lèvres, Ryoga tenta un coup de poing que Ranma évita, saisissant la nuque de son adversaire et déposant un baiser dans son cou. A l’assaut suivant, il lui saisit un bras qu’il replia dans son dos et caressa brièvement le sexe de Ryoga avant de le relâcher. A la troisième tentative de son camarade, il le plaqua au sol et s’assit sur lui. Il pouvait sentir que celui-ci bandait déjà et il sentit son propre sexe de dresser. Doucement, il fit glisser son torse contre celui de Ryoga dans un geste sensuel puis approcha ses lèvres de celle du garçon.
— Je crois que j’ai encore gagné, dit-il dans un souffle.
Ryoga sourit de plus belle. Pour une fois, perdre ne l’ennuyait pas le moins du monde ! Il avait envie de sexe tout le temps maintenant et il avait pensé à Ranma toute la journée. Il rêvait de ses lèvres sur les siennes, de ses mains sur ses fesses, de sa bouche sur son membre. Il désirait caresser sa peau, sentir ses muscles, toucher sa queue. Il ne pensait qu’à ça. Il saisit la tresse de cheveux noirs pour obliger son ami à se pencher et l’embrassa à pleine bouche. La bouche de Ranma ! Chaude et tendre comme un fruit mûr. Et les petits soupirs qu’il poussait ! Il était si excitant ! Il caressa les lèvres douces de sa langue et la bouche s’ouvrit. Il enroula sa langue autour de celle de Ranma avant d’enfouir sa tête dans son cou puis de le renverser, inversant leur position.
Il souleva le tee-shirt et parsema le torse bronzé de petits baisers puis caressa les mamelons de ses lèvres et les sentit s’ériger sous la caresse. Il continua à embrasser chaque parcelle de peau salée en descendant plus bas, toujours plus bas. Il détacha le cordon qui retenait le pantalon de Ranma et saisit le sexe tendu. Du bout de la langue, il toucha le gland sensible et il sentit son ami se crisper. Le bassin de l’adolescent se soulevait dans un geste inconscient, cherchant le contact de la bouche sur son membre excité. Ryoga le fit patienter encore quelques secondes, léchant par petits coup le sexe dur puis ouvrit enfin la bouche pour le saisir en entier.
— Ryoga ! Ho putain, c’est bon ! C’est bon !
Ranma décollait, une main sur ses lèvres pour retenir ses cris. La bouche de Ryoga était si chaude, si mouillée ! Il en avait tellement envie ! Il balbutiait des mots sans suite, roulant la tête de droite à gauche. Dire qu’il avait prodigué cette caresse à Ryoga sans savoir à quel point c’était bon ! Il sentit une main flatter ses fesses puis venir agacer son anus. Lentement, avec douceur, le doigt passait puis repassait, appuyait un peu pour caresser à nouveau. C’était excitant, putain ! C’était si bon ! Inconsciemment, il écartait les cuisses. La bouche sur son sexe pompait de plus en plus vite, le doigt appuyait de plus en plus fort, sans entrer, le laissant pantelant de frustration. Il avait envie… et finit par crier :
— S’il te plait, s’il te plait, vas-y ! Fais-le !
Le doigt entra alors en lui, provoquant un plaisir plus intense encore. En rythme, Ryoga le suçait tout en faisant enter et sortir son index de l’orifice si serré. N’y tenant plus Ranma explosa dans la bouche de Ryoga, ses muscles se resserrant sur le doigt prisonnier.
Ryoga fut surpris par le gout âpre de la semence sur sa langue et il avala mécaniquement, faisant la grimace. Il se redressa et contempla son ami. Totalement échevelé, il reprenait son souffle. Ryoga admira ses lèvres gonflées, ses yeux brillants, son adorable air égaré. Toujours très excité, il s’installa à califourchon sur son ami et commença à se branler. Ranma le regarda faire quelques instants puis saisit son sexe.
- Laisse-moi faire.
Il se dégagea et vint se placer derrière Ryoga, saisissant son membre de la main droite et commença des va-et-vient rapides sur la queue tendue. La respiration de son ami s’accéléra, devenant de plus en plus saccadée tandis que le plaisir montait. Ranma mordillait tour à tour le cou et les lobes de Ryoga qui laissait échapper de petits gémissements de plus en plus rapides. La tête renversée sur l’épaule de Ranma, il gémissait maintenant sans retenue.
- Oui, c’est bon, c’est bon ! Oui !
Il jouit dans la main de son ami dans une longue plainte. Ranma s’essuya rapidement sur ses vêtements avant d’enlacer brièvement son ami. Il lui donna un baiser tendre et dépourvu de toute excitation sexuelle qui troubla Ryoga, plus encore que ce qu’ils venaient de vivre puis se releva et se rajusta rapidement.
- Je dois aller faire mes devoirs. A plus !
Et il s’éclipsa.
- A quoi il joue ? murmura Ryoga pour lui-même.
Laissé seul dans la vaste pièce, il se disait qu’ils avaient de la chance que personne ne les ait surpris. Pour la première fois, il se demandait s’ils pouvaient continuer ainsi. Les risques étaient énormes. Et puis il pensait beaucoup à Ranma, beaucoup trop, tout en pensant de moins en moins à Akané. Il sentait que la situation leur échappait mais il ne pouvait pas se faire à l’idée d’y renoncer. Il en avait trop besoin.
.