Other Heroes

« Ok, pas de problème, on va sortir » dit Bakugo.

Izuku le regarde avec surprise.

« Suivez-nous ! Maintenant ! » Dit un des gardes.

Les deux jeunes hommes s'exécutent et sortent du camion. Les armes braquées sur eux, ils les obligent de les suivre jusqu'à un autre endroit. Quelques mètres plus loin, Bakugo regarde Izuku un instant. Ce dernier remarque que ces mains chauffent.

L'instant d'après, il utilise ses poings contre le garde, qui est envoyé en l'air sous l'effet d'une petite explosion à bruit sourd. L'autre garde a sa main sur la gâchette. Mais il n'a pas le temps de tirer qu'Izuku fait de même, le poing dans la figure à grande vitesse. Les deux gardes sont ainsi assommés :

« Je ne suis pas du genre à me laisser faire, Izuku.

– Tu m'as fait peur un instant Katchan, tu ne réagissais pas.

– Oh tu sais, je suis toujours un bourrin, et j'aime ça.

– Hé, tu sais à ce que je pense ?

– Euh... humilier ces gardes ?

– Ouais... C'est presque ça, mais non. Aide-moi à les amener dans le buisson derrière moi. »

Les deux héros, ramènent les deux hommes jusqu'à un buisson assez dense pour qu'on ne puisse pas les voir. Ils mettent leurs uniformes au-dessus de leurs costumes. Ainsi équipés d'une visière. Ils retrouvent des menottes et les puces électroniques qui vont leur servir de passe dans le bâtiment. Ils attachent les deux assaillants en slip à un arbre assez fin pour entourer leurs bras autour avec les menottes.

Suite à cela, en marchant vers l'entrée du hangar, quelques gardes armés surveillent. Un de ceux qui sont présents interpelle les deux infiltrés :

« Bonjour, on vous attendait, vous avez neutralisé les suspects comme on vous a demandé notre supérieur ?

– Euh oui oui, en fait c'est qui notre supérieur ?

– Personne ne le sait, mais apparemment il est devenu supérieur à l'empereur du Japon depuis quelques jours en termes de pouvoir politique, après c'est que des rumeurs.

– Ah d'accord je vois, on peut passer ? » Dis Katchan.

« Bien entendu, d'abord montrez vos passes.

– Pas de problème

– Merci, vous pouvez passer. »

Le garde les laisse passer. Le grand hangar se présente face à eux. Bakugo chuchote à Izuku :

« On dirait qu'il est un débile ce gars-là. Il n'a rien remarqué, ce naze.

– Oui... Occupons-nous de chercher des informations. »

Ils rentrent à l'intérieur. Une jeune secrétaire les accueille dans le hall :

« Bonjour, Messieurs, pourquoi vous n'êtes pas à vos postes ? »

Izuku prend une voix étrangement grave en pensant être viril :

« Bonjour, Mademoiselle, nous ne sommes pas à nos postes, puisqu'on travaille pour Hiroshi Industries.

– Oui, mais bien sûr... » Dit-elle, hésitante. « Je veux dire plutôt du style, suivez-moi, je vais vous conduire au laboratoire de recherche.

– Vous êtes sûr que ça va ?

– Oui, oui... » dit-elle en rougissant.

La secrétaire fait signe de la suivre vers le fond de la pièce, ensuite dans un long couloir, au bout, il y a une porte blindée. Cette dernière pose son doigt et ouvre le système digital :

« Je vous laisse là, je n'ai pas le droit de rentrer, sur ce, je vous laisse. 

– Vous me faites penser à quelqu'un, mais je ne vois pas qui. »

Elle retourne à son bureau sans répondre en traversant de retour le couloir, tout heureuse d'avoir fait son travail.

Nos deux étudiants entrent dans une petite salle blanche entièrement équipée de nouvelles technologies ultra-perfectionnées en retirant leurs uniformes. Sur les étagères, il y a des fioles de produits chimiques, sur d'autres des appareils inconnus. Au fond de la pièce, ils voient un bureau moderne avec beaucoup de paperasse et d'objets sur la surface.

Au milieu du bazar, Bakugo trouve des documents à propos des voyages dimensionnels qui n'ont pas été concluants jusqu'ici ainsi qu'un convecteur dimensionnel non fonctionnel :

« C'est bizarre que ce soit aussi facile d'avoir ce foutu engin.

– Oui, il doit avoir un piège quelque, part, mais où ? »

Soudain, un homme brun ébouriffé rentre dans le laboratoire :

« Hé, mais pourquoi vous êtes là ?! Vous avez pris mon convecteur ?!

– Euh... On va y aller Katchan...

– On va faire bouger cet enfoiré !

– Ne le blesse pas ! »

Tout à coup, un costume en acier apparaît sous forme de nanorobots sur tout le corps du scientifique, y compris sa tête. Ses poings s'enflamment également :

« Le dernier nom que vous allez retenir avant votre mort est Hinoarashi ! Vous allez souffrir ! »

L'homme saute en chargeant sur eux, les deux héros esquivent. En ratant les cibles, le scientifique fracasse la table. Les deux autres s'enfuient par la porte blindée toujours ouverte sur le couloir. Une alarme d'alerte retentit dans tout le bâtiment. En courant vers la sortie, des gardes bloquent l'accès. La secrétaire est sur le côté, parlant à elle-même :

« Je sens que je vais être virée, alors que c'est mon premier jour de stage, mais bon... »

La secrétaire part se cacher dans un local. Les assaillants commencent à tirer sur Izuku et Bakugo, avec leurs fusils d'assaut. Les objets de décoration aux alentours se cassent ainsi que les murs en béton s'abîment avec les trous dus aux impacts des balles. En esquivant les projectiles, ils se débarrassent à toute vitesse des soldats facilement, éjectés sur les murs. Essoufflés, ils voient d'autres arriver, plus nombreux :

« Ce n'est pas bientôt fini ? Vous tirez comme des aveugles !

– Tu n'as pas besoin d'en faire trop, Katchan... Déjà qu'on n'avait pas mal de problèmes... Va sur ta droite ! Moi sur la gauche ! » Crie en dernier Izuku.

Avec de l'élan, ils courent sur les murs, en exécutant, synchrone, un coup de pied latéral sur plusieurs gardes à la fois. Ils s'enfuient de retour en rebondissant sur les murs, du sol au plafond et de gauche à droite sous la pluie de balles. Arrivés à la sortie, ils voient que les civils ont été évacués, plus personne n'est sur la grande rue. Les soldats ne les suivent plus dans leur course.

Ils continuent de courir jusqu'au jardin, de l'autre côté de la voie, ainsi caché derrière des plantes. Soudain Bakugo s'effondre dans l'herbe, ses veines deviennent rouge brillant, il respire difficilement. Izuku le prend par son épaule et le traîne, ses jambes ne répondent plus :

« Ce n'est pas le moment... non... non ! Ne meurs pas à ton tour ! Une balle t'a touché ?

– Je ne crois pas, je ne... sens pas de douleurs nulle part, je ne sens rien, même l'air... Ne t'inquiète pas... Je suis increvable.

– Peut-être, c'est l'effet du One for All ? »

Derrière eux, des bruits de branches qui craquent s'entendent. Izuku se retourne, c'est le scientifique en armure :

« Non c'est une intolérance multi-moléculaire, il ne pourra pas vivre longtemps s'il reste ici... Mais pas le temps pour les sentiments, je dois récupérer ce convecteur par la force si vous ne voulez pas le donner.

– Plutôt crever !

– Non Katchan...

– Vous l'aurez voulu. »

L'ennemi tend ses bras puis ses mains s'enflamment à nouveau. Izuku saute à cet instant très haut dans les airs, parsemé d'électricité verdâtre avec Bakugo dans ses bras. À sa surprise, le scientifique bondi à la même hauteur, toujours le poing chargé sur eux, qui finit dans le torse du héros et retombent aussi sec au sol, sur leurs poitrines tous les deux.

Sentant les brûlures, nos deux compères sont sonnés par la chute. Izuku voit à moitié flou la silhouette de l'homme de fer :

« Maintenant plus qu'à récupérer ce conv...

– Plus maintenant ! » Dit une voix féminine.

L'homme s'effondre à terre suite à un coup de pied assez puissant et bien placé dans les côtes.