Évidence, Sébastian Jones. Saison 1

Chapitre 23 : Tu vas ou comme ça ?

1225 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/06/2021 17:36

Chapitre 23: tu vas ou comme ça?  

 

 

 

"bonsoir professeur, j'espère que je ne vous dérange pas. Votre cours d'aujourd'hui m'a énormément intéressée et j'aurais pas mal de questions à vous poser si possible. Merci d'avance !" 


Je repose vite mon portable après avoir envoyé le SMS et me plonge dans un livre pour ne pas rester à attendre sa réponse. Au bout de 30 minutes Jones me répond. 


"-bonsoir Mademoiselle Santillan, ravi que mes cours vous plaisent, malheureusement je n'ai pas vraiment le temps actuellement mais je vous propose autre chose à la place. 

Autre chose ? De quoi il parle ? Je lui réponds aussitôt. 

-oui ? 

-samedi soir je suis libre, que diriez-vous de venir chez moi ? Nous pourrions parler plus tranquillement que dans mon bureau et j'ai pas mal d'ouvrages à vous prêter. Ne vous sentez pas obligée d'accepter, je comprendrais que ça puisse vous mettre mal à l'aise. " 


Je suis complètement abasourdie devant son dernier message. Il m'invite chez lui ?! Mon cœur commence à s'emballer et je repense à ce fameux soir ou je l'ai vu nu, est ce que je vais pouvoir rester calme dans un endroit aussi intime que sa maison ? J'appelle Sarah afin de lui demander son avis. 


"-QUOIII ? JONES T'INVITES CHEZ LUI ??! 

-eeeh ne crie pas si fort dans mes oreilles ! Je ne sais pas si je dois accepter c'est un peu bizarre de passer la soirée chez son prof... 

-dis oui ! C'est une super opportunité, avec les livres qu'il va te prêter et les conseils qu'il te donnera tu auras plus de chances d'avoir une bonne note à ton partiel ! Et puis aucunes filles ne refuseraient de passer la soirée avec le beau Professeur Jones ! Ajoute-t-elle. " 


Nous rigolons encore quelques instants en imaginant a quoi pourrait ressembler cette soirée chez lui puis nous raccrochons. Je décide de ne pas répondre tout de suite à Jones. J'ai encore besoin de peser le pour et le contre, les arguments de Sarah se tiennent mais ce qui me fait peur c'est que ça remonte aux oreilles de Samantha, je ne sais même pas comment elle a su que j’avais été dans le bureau de Jones. Et puis, comment, moi je vais réagir en étant encore seule avec lui, Est-ce que je vais l’imaginer nu encore et encore, Est-ce que je vais réussir à me détendre ? A force de réfléchir, je finis par m'endormir sans m'en rendre compte. Le lendemain matin, enfin décidée, je réponds à Jones. Il y a quelque chose que je veux vérifier, et pour ça je dois dire oui. 


"-j'accepte votre proposition, à samedi. 

Sa réponse ne se fait pas attendre. 

-parfait, je vous envois l'adresse, je vous attends pour 20h, bonne journée et à samedi mademoiselle Santillan." 


J'ai passée toute la semaine avec une boule au ventre, je ne pense qu'à samedi. J’ai accepté d’y aller en grande partie car j’ai besoin de savoir si ce que je ressens depuis quelques semaines est vraie ou pas, depuis le weekend d’intégration, j’ai l’impression que Jones ne me regarde plus de la même manière, même son comportement a changé. En cours, il me donne plus souvent la parole, il prend le temps de discuter avec moi en fin de cours quand j’en ai besoin, quand nos regards se croisent il met du temps à détourner les yeux, il me donne son numéro et là il m’invite carrément chez lui ! Ça fait beaucoup pour être une simple coïncidence, je veux savoir s’il y a quelque chose entre lui et moi, si je lui plais.... Autant qu’il me plait. Voilà c’est dit... il me plait, c’est dingue, j’ai beau me convaincre que je débloque, qu’il ne m’attire pas, il me suffit de le croiser au détour d’un couloir à l’université pour me rendre à l’évidence. Je suis attirée par mon professeur ! Quel cliché ! Maintenant il est plus que temps de savoir ce qu’il en est pour Jones, samedi je prends mon courage à deux mains et je lui demande franchement ! 

 

Nous sommes samedi, j'ai tenté de calmer mon stress en faisant du sport et en m'occupant au maximum l'esprit mais ça n'a pas suffi. J'ai été dans le parc des Bartholy avec Peter, nous avons fait du jardinage, il commence à faire froid et il est temps de planter les fleurs d'hiver. Je n'ai pas croisé Drogo aujourd'hui et Nick est sortie pour des affaires. Je me suis bien gardée de dire aux trois frères ou je comptais passer mon samedi soir, surtout à Drogo. A 18h je m'enferme dans ma chambre et commence à me préparer. Je prends un long bain chaud, applique des crèmes sur mon visage, mon corps, j'enfile une jolie robe pull beige avec des cuissardes noires, j'attache mes cheveux en queue de cheval hautes et maquille mes yeux et mes lèvres. J'ai peur d'avoir un peu froid comme ça, je mets donc mon long manteau noir que je laisse ouvert pour compléter ma tenue. Super, enfin prête, je n'ai plus qu'à retrouver Jones chez lui !! Je suis tellement pressée que j'ai failli me casser la figure dans les escaliers, heureusement que Drogo m'a rattrapée ! 


"- tu vas ou comme ça?" 


Il me scrute de haut en bas, il m'examine intensément, ses yeux s'attardant sur ma poitrine pourtant dissimulée sous ma robe. Son regard est possessif et me déstabilise complètement, je ne sais plus où me mettre, surtout qu’une partie de moi ne peux pas s’empêcher de penser qu’il est sacrément sexy quand il me regarde comme ça (non mais qu’est ce qui me prend la ??).  J'ai peur d'arriver en retard alors je me détache vite de lui, une fois devant la porte d'entrée je préviens Nicolae par message que je rentrerais tard ce soir et de ne pas s'inquiéter pour moi, sans plus de cérémonie je quitte la maison sans répondre a Drogo que j’entends ruminer derrière moi. La nuit est fraîche et je regrette de ne pas avoir pris un Uber pour me rendre chez mon professeur. Je lève légèrement la tête pour pouvoir profiter du spectacle que m'offre la lune, je presse le pas et après une bonne vingtaine de minutes j’arrive finalement à l’adresse indiquée. Je m’arrête devant le portail de la propriété de Mr Jones. Il s'agit d'une petite maison entourée d'un grand jardin, elle a un côté très rustique avec ses murs en lambris et sa forme typique des villes paumées américaine. Je pousse le portail et toque à la porte. L’appréhension s’empare de moi et je commence déjà à regretter d’être venue, que va-t-il se passer ce soir ? 

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