Is it love ? Sebastian Jones

Chapitre 17 : Premier baiser

1993 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/11/2018 14:52

Le souffle court, comme s’il venait de courir un marathon, mon séduisant professeur me lance un regard à me fendre l’âme. Je le regarde, la larme à l’œil et lui réponds enfin ! 

-" Bien ... Ça ...Ça va bien... Je ...Je vais bien... Je vous assure "


Je baisse la tête honteuse de les avoir inquiété. Je ne pensais pas qu’ils auraient fais appel au Dr Jones. Celui-ci me détaille en s’approchant vers moi d’une démarche peu assurée. Nicolae se lève et fait signe à son frère de quitter la pièce afin de nous laisser discuter un peu tous les deux. J’ai toujours du mal à encaisser ses paroles de tout à l’heure. J’étais persuadée d’avoir compris les signes, si tenté qu’il y en est eu!

Je me dirige vers le fauteuil à côté de la cheminée, tandis que Sebastian prend place en face de moi. Que dire ? Que faire ? Je me sens complètement déstabilisée en sa présence. Je me risque à jeter un œil dans sa direction. Lorsque je percute son regard, ses yeux sont magnifiques, d’un jaune doré intense. Comme mon loup ! Mais oui , mais c’est bien sûr ! Les iris de mon loup me font irrémédiablement penser à ceux de Jones.

À en croire l’expression peinte sur son visage, je pourrais supposer qu’il sait ce que provoque mon trouble. Ou alors c’est juste qu’il est inquiet de ne pas savoir ce qu’il s’est passé! Oui ! Je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse !


-" Alexandra, pourquoi t’es tu enfuis tout à l’heure ? Et pourquoi m’avoir menti ? " 


[ Mon dieu, mais que répondre à ça ? Je ne vais pas lui dire : j’étais très déçue de voir que j’étais pour vous qu'une élève parmi tant d’autres alors que j’imaginais avoir une affinité particulière avec vous.]

 Non! Évidemment que non! 

 

-" Je ne voulais pas vous importuner d’avantage et j’avais besoin d’être seule."


Une éclair de tristesse passe rapidement sur son visage, aurais je dis quelque chose de blessant ? 


-" Pourquoi crois tu que tu m’importunais ? Quand à ton besoin de solitude, j’aurais compris si tu t’étais donnée la peine de m’expliquer. Imagines la mauvaise surprise, quand Drogo m’a prévenu que tu n’étais pas rentré alors que tu m’avais dis que tu devais aller chercher Lorie. J’étais fou d’inquiétude.’’


[ Vraiment ? Alors comme ça mon professeur s’inquiétait réellement pour moi ? Je fonds...]


- ‘’Je suis, encore une fois, vraiment désolée . Je suis allée faire un tour au parc près de la forêt et me suis endormie là bas sans m’en rendre compte. C’est mon loup qui m’a réveillé et ramené jusqu’ici.


- Tu as bien dis ton loup ?


- Je sais que ça peut paraître bizarre mais il y a un... Un loup qui... Qui vient me rendre visite à chaque fois que je ne suis pas bien. Il est présent et j’ai le sentiment qu’il me protège et d’être en sécurité avec lui. Sans compter que je suis devenue très proche de lui.


- Je vois ... Et ce loup, comment est il ? Tu peux me le décrire ?’’


Je vois comme l’ombre d’un sourire satisfait se dessiner sur son beau visage. Si subtile que je me demande si je ne l’ai pas rêvé. Et pourquoi veut il que je lui décrive mon animal? Dois je m’en faire pour lui ? 


- Vous ne lui ferez pas de mal?’’


Surpris, il sur renchérit.


- ‘’Rassures toi , je ne lui ferais aucun mal au contraire, et je n’en parlerais pas non plus à tes hôtes. Tu n’as aucun souci à te faire. 


- Merci ! Je tiens énormément à lui et je crois que s’il devait lui arriver malheur je ne m’en remettrais pas. Il n’y a que lui qui me comprenne. Sinon il est très grand , plus grand qu’un loup normal, il a des yeux jaunes un peu comme les vôtres, sa fourrure est noire ébène. Je suis très attachée à lui.


- Pourquoi ?"


Il peut sans doute lire toute l’incompréhension inscrite sur mon visage.


- ‘’Pourquoi dis tu que lui seul te comprend? 

- Parce que je peux tout lui dire ! Il paraît toujours m’écouter sans me juger. Avec lui je peux parler de tout, il semble comprendre ce que je lui dis. Toutes ces fois où je me suis confiée m’ont soulagé et apaisé à la fois. Je sais que ça paraît bizarre.


- Je vois ... Je vais devoir y aller Alexandra. Je suis rassuré de te savoir saine et sauve et je ne manquerai pas de remercier personnellement ce Loup pour t’avoir ramené jusqu’ici ! Mais tu m’as fais très peur , enfin, à nous tous . Ne recommence plus jamais ça. Et contrairement à ce que tu peux croire tu ne m’importunes jamais. Tu as mon numéro au cas où, n’hésites pas à t’en servir. 


- Merci Sebastian. Je suis encore désolée pour la peine que j’ai causé. Vraiment désolée.


- N’en parlons plus ! Mais saches que tu peux venir me parler si le besoin s’en fait sentir. Et puis, contrairement à ce loup, je peux te conseiller, essayer de te guider, ou même essayer de trouver des solutions à tes problèmes. Mais, s’il te plaît, j’insiste, ne pars plus comme ça sans prévenir. 


- C’est promis ! Merci.


- Bonne nuit Alexandra et à demain, je l’espère! "


En guise de réponse je me contente de hocher la tête.

Je le raccompagne jusqu’à la sortie. Mais alors qu’il commence à s’en aller ,j’attrape son poignet pour le tourner vers moi. Celui-ci me contemple, les pupilles dilatées assombrissant son regard. Il est aussi impressionnant que séduisant. Je ne m’attarde pas et me dresse sur la pointe des pieds pour déposer un chaste baiser sur la joue de cet homme qui , j’ai l’impression, commence à faire battre mon cœur. Il me contemple avec surprise, je ne pense pas qu’il est mal pris cette intention. Soudainement, Sebastian, passe sa main dans mon dos pour me rapprocher de lui , effectuant de douces et légères caresses à l’aide de son pouce et vient poser délicatement ses lèvres sur mon front. Son contact m’électrise, sans parler de cet agréable frisson qui me parcours l’échine, et provoque en moi une sensation étrange qui éclate comme un millier de papillons au creux de mon ventre. 

Je me détache à peine de lui , nous nous observons avec insistance. L’intensité dans son regard paraît lourde de sens, quand je distingue que ses yeux passent de mes lèvres à mes yeux, une chaleur incandescente me submerge et me fait vibrer contre son torse si bien battit. Ressentirai-t-il la même chose que moi? Je rapproche mon visage lentement du sien et effleure sa bouche avec la mienne en un subtil et délicat baiser. 

À ma plus grande surprise et satisfaction, il n’oppose aucune résistance à ce geste et amplifie même cette délicieuse étreinte. Après quelques minutes, à nous goûter, nous nous résignons enfin à nous détacher l’un de l’autre, reprenant ainsi nos souffles qui commençaient à devenir plus rapide, plus court.

Il encre son front au mien et ferme les paupières comme pour graver cet instant magique dans sa mémoire . Et d’une voix suave, Sebastian me sort de ma rêverie.


-" Si tu savais depuis combien de temps j’attends de pouvoir te toucher, t’embrasser !


- Pourtant tu avais l’air de dire, cet après midi, que je n’étais qu’une élève parmi tant d’autres?


- Alex sais tu seulement, comme la situation est compliqué et complètement surréaliste ? Un prof et son élève. Je pourrais être radié de l’enseignement et toi renvoyée de l’université.


- Alors c’est pour cette raison que tu m’as fait comprendre que je ne comptais pas plus que les autres étudiants ?


- Malheureusement oui... Attends ! C’est pour ça que tu t’es sauvée ? 


- J'ai été attiré par toi à l’instant même où je t’ai percuté dans la rue, à l’instant même où nos regards se sont croisés tu m’as troublé. Par la suite j’ai cru apercevoir quelques signes venant de toi. Mais.... Après ce que tu m’as dis un peu plus tôt , j’ai compris que je m’étais trompée et ça m’a, comment dire?


- Blessée ? "


Je hoche la tête en signe d’approbation. Je baisse les yeux pour ne pas qu’il aperçoive le voile de tristesse qui s’empare de moi. Mais constatant mon trouble, il attrape mon visage de son pouce et son index , le relevant vers lui. Il me serre un peu plus fort contre son torse, qui paraît être sculpté dans du béton. Nous avons tout le loisir de nous contempler. Subitement, je sens son corps se tendre contre le mien. Son visage se fait plus sévère, tandis qu’un... grognement ? S’échappe de sa gorge. Quand je m’aperçois qu’il fixe quelque chose ou quelqu’un derrière moi, curieuse, je me retourne et remarque Drogo qui , d’après ce que je vois , n’est pas emballé par le spectacle qui se tient devant lui. Les deux hommes se regardent en chien de faïence. Le blondinet nous rejoint d’un pas hâtif les poings serrés à en faire blanchir ses phalanges et profère des accusations contre mon professeur.


-" Maintenant je comprends mieux, pourquoi vous teniez tant à vous occuper d’elle cet après midi. Et aussi pourquoi vous avez tant insisté pour que l’on vous prévienne de son retour."  


Complètement désarçonnée par le comportement de mon hôte, je décide de répondre à Drogo tant cette manière d’agir m’exaspère.


-" Drogo arrêtes ! Il n’a rien fait de mal.


- Ah bon ? Tu veux dire que d’embrasser son élève n’est pas quelque chose de mal? Je me demande ce que le doyen de la fac en penserait? Qui plus est tu n’es pas en sécurité avec lui !


- Tu n’oserais pas faire ça ? Drogo tu plaisantes ?


- Et pourquoi je plaisanterais ? 


- Il se ferait radier de l’enseignement... Tu ne peux pas ! Je t’en pris ne fais pas ça !'’


Drogo me regarde en haussant les épaules me signifiant son indifférence face à la situation qu’il souhaite nous infliger.

Je me détache de Sebastian, qui tente, tant bien qui mal de garder son calme. Pourquoi ne réagit-il pas ? Se résignerait-il ? Les larmes naissantes, je regarde Drogo dans les yeux, s’il était remonté dans mon estime aujourd’hui, il en a vite dégringolé suite aux propos qu’il tient à l’encontre de Jones. Ecœurée, avant de prendre la fuite, je lui lance avec une haine démesurée:


-" JE TE DÉTESTE! "


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