Is it love ? Sebastian Jones

Chapitre 16 : Inquiètude

1742 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/11/2018 13:28

Que se serait-il passé si Drogo n’était pas intervenu à temps. Sebastian se rapproche et me sert contre lui en me caressant le dos et me murmure des paroles rassurantes . 


-" Calmes toi . C’est fini. Alexandra, il faut impérativement que je sache. Loan t'a t-il fait autre chose que ce que Drogo m’a dit? "


Mon front coller contre son torse tout en muscles, je secoue la tête négativement. J’ai encore besoin de sentir le sentiment de sécurité qu’il me procure. Cette douceur et cette chaleur me rassure. Cependant je m’en veux d’être un boulet pour lui. D’une voix à peine audible je lui présente mes excuses.


-" Je ... Je suis désolée...


- Désolée ? Mais de quoi es tu désolée Alexandra ?


- De vous faire perdre votre temps. Je ne pense pas mérité autant d’attention. Qui plus est , vous devez sûrement des choses plus intéressantes à faire plutôt que de vous occuper de moi ! 


- Ne dis pas n’importe quoi, tu es une élève et étant ton professeur il est normal que je m’occupe de toi !'’


Sur ces paroles, d’après moi sont lourdes de sens, je me relève, le bousculant presque et essayant de camoufler les larmes naissantes dans mes yeux au maximum. J’aurai tellement aimé entendre autre chose de sa bouche si magnifiquement dessinée. Ma précipitation le surprend, il effectue un mouvement de recul et me lance un regard interrogateur. Je me sens si mal. Il faut que je trouve une excuse , je dois sortir prendre l’air , mais encore plus, j’ai besoin de rester seule. Je ne veux pas qu’il se sente obligé de faire ça pour moi sous prétexte qu’il est mon professeur. Le message est très clair. Enfin que croyais je ? Un homme comme lui s’intéresser à une fille comme moi ? Que de rêves !

Il faut vite que je trouve quelque chose. Vite . Je ne peux rester ici une seconde de plus !


-" Euh... Hm... Je dois aller chercher le petite à l’école. Merci et encore désolée pour le dérangement."


Je n’attends pas sa réponse et me précipite vers la sortie. Un sanglot menace d’éclater d’un moment à l’autre je dois m’échapper, et vite. Ai-je mal interprété les signes ? En même temps, je me disais aussi qu’il était juste impossible qu’un homme comme lui puisse s'intéresser à moi, aussi banale qu’ordinaire. Tous ces questionnements brisent les dernières barrières qui retenaient ce voile de tristesse, se transformant en perles salées déferlant sans cesse sur mes joues . 

Cette journée aura était vraiment une vrai torture. Mais le souvenir de Loan est persistant et reste gravé. Heureusement pour moi Drogo est arrivé à temps ! Je m’efforce de ne plus y penser. Je n’ai pas envie de rentrer et d’affronter les trois frères. J’ai besoin d’être seule. Je continue à errer sans me rendre compte que je me dirige vers un parc à l’orée du bois . Il est magnifique , une pelouse fraîchement tondu sur laquelle se tiennent des tables de pique-nique. Toute cette verdure est encadrée par une jolie clôture en bois peint en blanc . Au centre de ce super espace trône une belle et majestueuse fontaine. 

Par chance, il n’est pas très fréquenté. Je m’installe à l'ombre d'un arbre , je m’appuie contre celui-ci ramenant mes genoux contre ma poitrine. Les encerclant de mes bras, je finis par laisser libre cours à mon chagrin libérant ces larmes vagabondes. Je pense à mes parents, ils me manquent terriblement. Ma mère aurait été de bon conseil. Si seulement elle était là… Si seulement ils étaient encore là... 


Le jour laisse peu à peu place à la nuit qui se lève. Je me sens tellement exténuée après ce flot d’émotions, que mes paupières se ferment et je m’endors sans même m’en rendre compte.  


Je suis tout à coup sortie de ma torpeur par quelque chose de chaud et humide qui me touche le visage . Quand j’ouvre les yeux, je me rends compte qu’il fait toujours nuit. En tournant la tête de façon a observer ce qu’il se passe autour de moi, j'aperçois mon beau loup qui frotte sa truffe contre ma joue. Il fini par s’allonger face à moi me regardant avec une certaine tristesse dans ses magnifiques iris d’or. Je lui tends la main pour tenter de le caresser, il approche son museau vers celle-ci et la caresse d’un léger coup de langue me faisant comprendre qu’il ne s’oppose pas à mon contact.


-" coucou toi que fais tu la?


-..."


Il me regarde toujours avec insistance, ses prunelles dorées remplies d’inquiétude.


-" Si tu savais comme je suis heureuse de te voir, ma journée a été des plus horribles. " 


Une brise fraîche souffle dans l’air, j’ai un peu froid. Comme s’il comprenait, mon loup se blotti contre moi. Sa fourrure est tellement soyeuse, elle me réchauffe incontestablement. Cette sensation est tellement agréable ! Je soupire d’aise à son contact , je décide de le remercier en joignant ma tête à son encolure. 


-" Je devrais peut être rentrer, Nicolae risque de s’inquiéter. "


Le loup hoche la tête en signe d’approbation. Ce qui ne manque pas de m’étonner, quand je me rappelle son altercation avec Drogo. Quoiqu’il en soit, il faut que je rentre au manoir. Inutile d’inquiéter encore plus les Bartholy. Je me redresse paresseusement, la fraîcheur de cette nuit est électrisante. Mon beau loup se lève aussi et colle son museau à ma main , me réclamant des caresses. Je me rends compte, en le caressant que ses iris dévient de mes yeux à ma bouche, c’est bizarre mais ces deux magnifiques billes jaunes me rappelle quelqu’un. Mais qui ? Je lui dis au revoir et commence à marcher en direction du manoir. Mais alors que j’entame mon avancée, la curieuse impression que l’on me suis ne me quitte pas. Je me retourne vivement et remarque que mon loup ne m'a pas laissé. Afin de lui donner l’occasion de me rejoindre, je me stop et lui fais un signe de tête l’invitant à prendre place à mes côtés. 


-" Merci de me raccompagner. C’est très gentil et je ne te cache pas que je me sens plus en sécurité avec toi. Si seulement je pouvais te garder avec moi! Tu es le seul qui me comprenne." 


Une larme perle sur ma joue, les yeux rivés sur moi et ressentant ma peine, il laisse un petit couinement compatissant s’échapper de ses babines. Sa présence est devenue indispensable. Dès que je vais mal, il apparaît comme par magie. Comme si je pouvais lui lancer un appel à l’aide et qu’où qu’il soit , il puisse l’intercepter. Ou alors , sans m’en rendre compte je lui parle par télépathie. 


[ Pfff... n’importe quoi Alex tu as vraiment une imagination plus que débordante. Voilà que je m’imagine être télépathe et pourquoi pas une sorcière aussi ? Hein ? Et puis le lapin de pâques existe ainsi que le père Noël. Non mais quelle idée!] 


Perdue dans mes pensées, je ne m’aperçois pas de suite que nous sommes arrivés devant la grande grille de l’immense demeure. Je me tourne vers mon compagnon de route, lui caresse le haut du crâne avant d'y déposer un baiser, auquel il s’empresse de répondre par un coup de langue sur ma joue. 


-" Je te remercie encore pour tout, ainsi que de m’avoir raccompagné. J’espère te revoir très vite mon ami !"


Il me répond par un hochement de tête. C’est quand même incroyable, ce loup comprend vraiment tout ce que je dis, en plus d’avoir un regard presque... hum... Comment dire.... humain ? 

Ses deux magnifiques iris me scrutent avec une lueur à la fois attendris et remplis d’inquiétudes. J’inspire profondément afin de me donner un minimum de courage et me dirige vers le manoir. En me retournant une dernière fois je constate que mon ami a disparu. J’avance hâtivement, l’ambiance de la nuit dans ce lieu me donne la chaire de poule.


Une fois arrivée, j’ouvre la porte discrètement pour éviter de réveiller toute la maisonnée. Mais alors que je la referme, derrière moi , une voix plus que familière résonne. Drogo!


-" Nicolae ,c’est elle, elle vient de rentrer! Putain, Alexandra où étais tu passer ? Nous t’avons cherché de partout ! 


- Je suis vraiment désolée, je..."


Je suis instantanément interrompue par l’aîné qui arrive précipitamment vers moi une inquiétude encrée sur son visage.


-"Alexandra tu vas bien ? Que t’est il arrivé ? Viens donc te réchauffer auprès du feu, tu es frigorifiée!


- Je suis navrée, je ne voulais pas vous inquiétez... J’avais besoin d’être seule , je me suis endormie dans le parc. Mon loup m’a réveillé et m’a raccompagné."


Alors que Nicolae s’apprête à me répondre, quelqu’un toque nerveusement à la grosse porte d’entrée. Drogo va ouvrir, c’est alors que j’entends cette voix. 


-" Où est elle ? Comment va t elle ? 


- Entrez ! Elle est dans le salon avec Nicolae. "


C’est alors que la silhouette de mon beau professeur affolé apparaît dans l’embrasure de la porte, un soupire de soulagement s’échappe quand il me voit saine et sauve près du feu de cheminée. 


-" Alexandra, comment vas tu ? "


Laisser un commentaire ?