It all began with a choice - Tout commence par un choix

Chapitre 8 : Chapitre 7 : Flirter avec toi

8785 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/12/2015 10:11

Quand je commence à descendre, je suis sûre de moi, mais plus je me rapproche de ma destination, plus je commence à douter. Et si je me faisais des idées ? Je sais que je l’ai blessé tout à l’heure quand je me suis éloignée, peut-être qu’il gardera ses distances à partir de maintenant … . J’entends d’ici Ginny me coller un coup de pied aux fesses pour me faire avancer. Elle aurait bien raison. J’avais envie que Drago m’embrasse et qu’il me garde dans ses bras. Je ne vais pas me jeter sur lui comme elle me l’a incité, je vais agir normalement et si l’occasion se représente, je le laisserais m’embrasser.

A cette idée, je sens que mon visage vire au rouge et je m’arrête devant la porte de la salle à manger.

Roh bordel Anthéa, ce n’est pas le moment d’hésiter !

Je souffle et dès que je sens que mon visage est redevenu normal, j’entre.

Il est déjà là. Il porte un t-shirt blanc sur un pantalon noir, rien de très sophistiqué, mais il en est pas moins beau, au contraire. Il lit le journal – chose qui m’étonne d’ailleurs – assis à la table qui déborde de nouveau de nourriture en tout genre. Il ne lève pas les yeux vers moi, ce qui m’attriste, mais je prends sur moi et continue mon chemin pour m’asseoir à la même place qu’hier : en face de lui.

Il ne bronche toujours pas. Eh bien, soit, qu’il fasse la tête, je m’en moque !

Je termine de me servir quand il daigne me parler.

 

- Tu en as mis du temps.

- Je sais. Je lui réponds en buvant une gorgée d’un cappuccino.

 

Je ne rajoute rien. C’est lui qui est vexé pas moi, donc s’il veut me parler c’est à lui de faire la conversation.

J’entends qu’il pose sa Gazette du Sorcier et je sens son regard se poser sur moi. Je ne le regarde pas avant cinq – difficiles tant je suis me sent attirée par lui - bonnes minutes. Mais j’ai décidé que je ne me laisserais pas faire facilement. Alors j’en profite pour me faire une tartine de confiture pour m’aider à ne pas le regarder.

 

- Et ton excuse ? Il reprend.

- Laquelle ? Je joue l’innocente.

- Tu te fou de moi ?

 

Je termine de faire ma tartine, pose le couteau, et là seulement je le regarde. Il a l’air légèrement énervé. Même ainsi je le trouve beau. Ses sourcils sont froncés, son regard est droit et perçant. On se regard l’un l’autre, chacun dans ses positions.

 

- Je te l’ai dit Drago, tu n’as aucune autorité sur moi. Je n’ai pas de compte à te rendre.

- Pour l’instant.

- Je n’ai de compte à rendre à personne.

- On en discutera une autre fois. Pourquoi tu as pris tout ce temps ?

- Et pourquoi pas ?

- Anthéa, me gronde-t’il.

- Drago ?

 

Je joue sur un terrain de plus en plus dangereux, s’il continue à persister je ne saurais bientôt plus quoi lui répondre… . Et merd…Lin ! Soudain, j’ai un déclic. Je baisse les yeux comme si je cherchais de quoi rajouter à mon assiette.

 

- Tu veux vraiment le savoir ?

- Oui. Insiste-t’il.

 

Je le regarde bien droit dans les yeux pour lui répondre.

 

- Je voulais me faire désirer.

- Ne joue pas avec moi Anthéa.

- Je ne joue pas.

- Je me répète une dernière fois.

- D’accord, d’accord, je le coupe. Je me suis perdue dans la salle de bain.

- Je t’avais proposé de venir dans la mienne.

- Je me serais surement aussi perdue.

- Oui mais où ? Me demande-t’il de manière subjective.

- Dommage, on ne le saura pas. Du moins, pas aujourd’hui.  Je lui réponds plein de sous-entendus avant de le regarde droit dans les yeux.

 

Quand je termine ma phrase, je l’entends qui retient sa respiration.

J’aime bien ce jeu. Pour une fois, j’ai le dessus, mais ce qui me plait le plus là-dedans, c’est qu’il a du répondant et que comme moi, il ne s’arrêtera pas avant d’avoir le dernier mot. J’aime son côté provocateur.

 

- Ça peut toujours s’arranger. Me dit-il sombrement, ce qui a le don d’éveiller mes sens.

- J’aimerais bien voir ça.

- Ne me tente pas.

- Et pourquoi pas ?

- Je pourrais te prendre au mot.

- Prouve-le.

 

Ses yeux me donnent l’impression qu’il est brûlant. De mon côté, je brûle d’envie qu’il se lève, qu’il fasse le tour de la table pour venir de mon côté.

J’ai à peine le temps d’y penser qu’il se lève brusquement. Aurait-il encore une fois lu dans mes pensées ?

Non pas cette fois-ci : il quitte rapidement la salle à manger. Avec du retard, j’essaie de le suivre, mais quand je sors de la pièce, je suis incapable de savoir par où il est parti.

 

- Drago ?

 

Personne ne me répond. J’aimerais bien le suivre, sauf que je ne connais pas le manoir, je me perdrais à coup sûr et je meure de faim. J’ai un léger pincement au cœur, pourquoi est-il parti ainsi ? Est-ce de ma faute ? Peut-être que le fait de l’avoir repoussé ce matin lui a fait comprendre qu’il devait arrêter ?

J’ai un nouveau pincement au cœur : J’espère que ce n’est pas le cas.

Je termine rapidement de manger et je me mets à sa recherche. Je commence par le deuxième étage, pensant qu’il est allé dans sa chambre. Je toque inlassablement pendant cinq minutes, je sais que si j’insiste, il s’énervera et viendra forcément à ma rencontre. Sauf qu’il ne vient pas. Je me permets de rentrer ma tête dans sa chambre : il n’y est pas. Je referme rapidement gênée d’avoir fait interruption dans son espace privé encore une fois.

Je redescends dans le but de trouver Kalinga. J’arrive dans un grand salon dans lequel se trouve plusieurs canapés faisant face à une immense cheminée. Kalinga est sur le point de sortir par une autre porte.

 

- Kalinga ! Je l’appelle.

 

Elle s’arrête et me regarde étonnée : elle ne devait pas m’avoir entendu arriver.

 

- Oui que puis-je pour vous ?

- Désolé de vous avoir appelé ainsi, je ne voulais pas vous louper. Auriez-vous vu Drago ? Il est sorti rapidement de la salle à manger.

- Oui, je l’ai vu en sortir.

 

J’attends qu’elle continue. Sauf qu’elle ne dit rien. Super.

 

- Et il est parti par où ?

- Il est monté.

 

Bon c’est déjà ça. De toute façon, je n’en saurais sûrement pas davantage avec elle.

Je la remercie avant de monter au premier étage pour essayer de dénicher Drago. Je fais les trois premiers étages sans trouver personne. Je continue mon chemin jusqu’au quatrième, et rentre dans une grande bibliothèque. Je suis impressionnée : je n’aurais jamais pensé trouver autant de livres dans ce manoir. Je m’avance doucement en observant tout ce qui m’entoure. Je tourne à droite, puis à gauche : je ne vois que des livres partout. Je tourne encore plusieurs fois avant d’arriver devant deux escaliers montant dans les directions opposées, l’un à l’autre. Je monte à l’étage, intriguée et finalement, je le trouve assis au bord d’un canapé les mains jointes posées devant lui, regardant droit devant lui.

Mon cœur s’accélère : je suis contente de l’avoir retrouvé. Il a l’air perturbé, voir triste. Rapidement, je partage son humeur, c’est la première fois que je le vois comme ça et je m’inquiète. Je m’approche de lui.

 

- Reste où tu es. M’ordonne-t-il.

 

Même si cela me blesse légèrement, je ne l’écoute pas et je me mets à genoux devant lui pour avoir mon visage au niveau du sien. Je capte son regard : quelque chose le perturbe et le voir comme ça, me fait peur, je m’inquiète de plus en plus.

 

- Drago, qu’est-ce qui ne va pas ?

- Rien, éloigne-toi Anthéa.

- Non, dit moi ce qu’il se passe.

- Anthéa… .

- A quoi tu penses ?

- Bordel, éloigne-toi.

- Non, je ne bougerais pas.

- N’insiste pas Anthéa.

- Je suis aussi têtue que toi, Drago : Je ne bougerais pas, alors dit moi à quoi est-ce que tu penses ?

- A toi. A toi et au fait que, putain, j’ai envie de t’embrasser, de ne pas me retenir et de te montrer que tout ce que j’ai pu te dire je peux le faire, te prouver que je peux tenir mes paroles. Il s’énerve. Sauf que je ne peux pas le faire. Je n’ai pas le droit. A l’école comme partout ailleurs, tu ne peux pas t’empêcher d’essayer d’avoir le dernier mot avec moi. Tu n’as pas idée dans quel état tu me mets tout le temps. Rien qu’aujourd’hui, ce matin, tu m’excite, pour ensuite m’envoyer balader, juste avant de recommencer à me chercher dans la salle à manger. Il fait un large geste du bras pour désigner l’entrée de la mezzanine. Tu me rends fou. Tu ne t’imagines pas comme c’est dur pour moi de devoir me retenir avec toi. Tu ne sais pas à quel point tu m’attires. Et maintenant tu es là, juste devant moi, alors que je penses encore à ce que tu m’as dit juste avant, à ce que j’ai envie de te faire, à croire que tu fais exprès de me provoquer. Y a des jours où j’ai du mal à me contrôler avec toi, et c’est pour ça que je suis parti avant parce que si je m’étais écouté, on ne serait pas là en train d’en discuter, tu ne pourrais même plus dire un mot. Je n’ai pas le droit de me laisser aller avec toi parce que si je le faisais, je serais déjà en train de t’embrasser.

- Fais-le. Je le coupe.

 

Ma réponse lui clou le bec, il est surpris. Une douce chaleur a envahi mon cœur à chacun des mots qu’il a prononcé. Je n’ai pas pu me retenir de lui dire le fond de ma pensée. J’étais tellement absorbée par ces mots que je n’ai pas pu me retenir de lui dire de le faire. Je ne me serais jamais doutée de la moitié de tout cela. Et je n’ai plus envie qu’il se retienne. Drago est tellement passionné, c’est vrai que quoi qu’il fasse, il le fait toujours à fond, il va jusqu’au bout des choses – même quand il s’agit de créer des problèmes à Harry. Je me retrouve à nouveau hypnotisée par sa personnalité. Ses yeux sont brillants de passion, une passion qui semble le dévorer, une passion que j’aimerais voir de mes propres yeux. Sa respiration s’accélère, tout comme la mienne.

Il se lève et j’en fais de même. Je suis obligée de lever la tête pour ne pas le quitter des yeux. Mon cœur semble sur le point de sortir de ma poitrine. D’autant plus que l’écart entre nous, s’est réduit. Il prend son visage dans mes mains et ses yeux se posent sur mes lèvres. Je m’accroche à son t-shirt et je le sens qui frisonne.

 

- Tu n’es pas sérieuse, me chuchote-t-il.

- Si. Je le pense vraiment. Je lui réponds tout en chuchotant.

 

Je m’attends à ce qu’il le fasse, sauf qu’il s’en va à nouveau. Mes joues sont en feu. Je lui cours après. Il dévale les escaliers et je tente d’aller aussi vite que lui en me tenant à la rambarde. C’était sans compter, qu’en bon Attrapeur de son équipe de Quidditch, il devait forcément être plus rapide que moi.

 

- Drago !

- Je ne peux pas Anthéa, tu es avec cet enfoiré ! Me dit-il en crachant son dernier mot.

 

Je m’arrête sur l’avant-dernière marche. C’était donc ça qui le retenait ? Il pense que je suis encore avec Harry ?

 

- Si c’est pour cette raison que tu te retiens, tu n’as plus à t’en préoccuper.

 

Il s’arrête un peu plus loin que les escaliers. Il se retourne, stupéfait. J’ai encore une fois toute son attention. Il semble ne pas y croire, mais à travers ses yeux, malgré la distance, je vois qu’il s’accroche à cet espoir. L’espoir que je ne suis plus avec Harry, l’espoir qu’il n’ait plus à se retenir.

 

- Drago, je reprends doucement. Je ne suis plus avec lui. C’est fini entre lui et moi.

- Mais tu dois encore l’aimer. Hier tu… il ne te mérite pas après ce qu’il t’a fait. Il ne finit pas sa phrase.

- Non. Je ne suis plus amoureuse de lui. Alors oui j’ai pleuré hier après-midi à cause de lui, mais parce qu’on a mis fin à notre relation. Et même si ça m’a fait mal sur le coup, aujourd’hui, je me sens soulagée parce que j’aurais dû prendre cette décision il y a longtemps. Je lui explique, et je continue, il a été honnête envers moi dès le départ et après ce qu’il m’a dit je me sens obligée de devoir lui donner mon point de vue. Pendant que j’étais avec lui, et que je passais des moments avec toi, je n’ai pas arrêté de me sentir attirée, désirée par toi, quand tu es là il n’existait plus. Sauf que j’étais avec Harry et je me sentais mal d’avoir ce genre de pensées envers toi. Ce n’étais pas normal, et moi aussi je me suis retenue, à l’école, dans le train, ici, je ne me suis pas laissée entraînée par l’attirance que j’ai pour toi. Cette attirance électrique qui m’éveille et me fait sentir si vivante. Aujourd’hui, je n’ai plus de contraintes mise à part ta volonté. Je peux faire ce que bon me semble et là, je veux t’embrasser. Je veux que tu me montre que pour toi ce n’était pas juste des mots, Aujourd’hui, je n’ai plus à me retenir, je peux faire ce que je veux. Je ne suis plus avec lui, Drago.

 

J’ai à peine le temps de finir ma phrase qu’il fonce vers moi. Il prend mon visage dans ses mains pour m’attirer vers lui. Etant deux marches plus hautes que lui, je tombe sur lui et me retiens à son torse, debout sur la dernière marche. Sans plus attendre, il m’embrasse. Après que nous ayons failli nous embrasser tant de fois, après que nous nous soyons tant retenus, enfin on s’embrasse.

Bon sang ! Je suis soulagée de pouvoir enfin sentir ses lèvres sur les miennes, d’avoir mes mains sur son corps, d’être si près de lui et de ne pas avoir à me dire que je ne devrais pas, que c’est mal. Je n’ai plus à me modérer, à me soustraire de l’attirance que j’ai pour lui, je peux librement faire ce que je veux, et c’est lui que je veux : Drago. On s’embrasse longuement, insatiables. Je ne sais pas pour lui, mais j’espère que ce n’est pas juste un rêve, que je suis bien en train de l’embrasser pleinement et sans réserve. Et si c’était le cas, à mon réveil, je ferais tout pour que cela devienne vrai.

C’est si bon de le sentir contre moi, de ne plus devoir le repousser, de laisser libre cours à notre attraction. Il lâche mon visage pour déposer ses mains sur mes hanches et me colle contre lui pendant que ma main se balade sur son torse pour se déposer sur son cou. Je ressens des picotements en touchant sa peau. Je me laisse totalement emportée par sa passion. J’entends vaguement un bruit, mais je m’en contre fiche. Tout ce qui m’importe c’est le fait d’être enfin contre Drago, qu’il m’embrasse, et surtout qu’il ne s’arrête pas.

Pourtant, il s’écarte et on reprend chacun notre souffle tout en se regardant les yeux dans les yeux. Je me demande à quoi il pense, je sais qu’il n’a pas de mal à deviner mes pensées et j’aimerais pouvoir en faire de même. Mes lèvres me brûlent. Il passe sa main dans mes cheveux et me regarde comme s’il ne croyait pas ce qu’il voyait. Je me remets à respirer et me retrouve envahi par son odeur. Une odeur forte, enivrante, envoutante : la sienne.

 

- Ne me dit pas que je rêve.

- C’est flatteur. Je lui réponds en voulant l’embrasser.

- Anthéa…

 

Il me retient une demi-seconde avant de me laisser faire. Je ferme les yeux. Mes lèvres s’apaisent dès qu’elles ont rejoint les siennes. Ma langue rentre en contact avec la sienne et je sens qu’il se met à sourire. Je rouvre les yeux. Ses yeux pétillent de bonheur et je souris à mon tour, avec lui. Je n’arrive même pas à me retenir tellement je suis heureuse. Je passe mes bras autour de son cou et il en profite pour m’entourer des siens.

 

- Hum hum.

 

On s’immobilise pour regarder dans la direction d’où venait les toussotements.

Oh bordel de M… .

Devant nous se tient une Narcissa Malefoy dans une robe de sorcière immaculée suivit d’une Kalinga à l’air outré. Drago lui fait face tout en gardant sa main autour de ma taille.

 

- Maman.

- Est-ce ainsi que tu salut ta mère après tant d’absence ?

 

Il sourit et va l’enlacer. Je n‘ose pas bouger. Elle nous a vus nous embrasser, et la dernière fois que nous nous étions vus, elle savait que je sortais avec Harry… . Que va-t’elle penser ?

Gênée, je m’entortille les doigts sous un regard désapprobateur de Kalinga, adepte des bonnes manières.

Narcissa prend le visage de son fils entre ses mains pour bien l’observer.

 

- Tu as encore bien grandit.

- Pas vraiment non. Je ne dépasse pas encore papa.

- Ça viendra. Tu as l’air d’avoir perdu du poids. Tu ne manges pas assez à l’école ?

- Ne t’inquiète pas pour moi.

 

A travers les yeux de Narcissa, je vois tout l’amour qu’elle a pour son fils unique. Elle se tourne vers moi. Je m’immobilise.

 

- Anthéa, bonjour. Me dit-elle en me faisant signe d’approcher.

 

Je m’exécute sans réfléchir en lui souriant poliment. Arrivée à sa hauteur au lieu de me faire la bise comme d’habitude, elle me prend chaleureusement dans ses bras. D’abord un peu surprise de cet élan d’affection, je ne la sers dans mes bras que quelques secondes plus tard. Derrière elle, je vois un Drago qui m’observe et je regrette de ne pas savoir lire en lui.

L’étreinte terminée, Narcissa recule d’un pas pour m’observer. Et j’en fais de même, c’est une femme grande, mince, avec de longs cheveux blonds et des yeux bleu clairs dont Drago a hérité.

 

- Je vois que mon fils n’est pas le seul à avoir changé durant cette année.

- Il faut bien qu’on se mette à grandir un jour ou l’autre.

- Oui, tu as raison. Mais ne le faites pas trop vite.

 

Bordel Anthéa tu n’aurais pas pu trouver quelque chose d’autre à dire ?

 

- Tu ne m’en voudras pas si je t’enlève mon fils un moment ?

- Non, pas du tout. Je lui réponds précipitamment, ce qui engendre un haussement de sourcil du principal intéressé.

- Merci.

 

Elle me sourit avant de s’en aller avec Kalinga et à mon plus grand regret, Drago.

Je m’arrête de sourire lorsqu’ils ne sont plus à ma vue. Je les entends parler sans comprendre ce qu’ils se disent avant d’entendre une porte qui se ferme. J’ai un pincement au cœur. Voilà qu’enfin je peux laisser libre cours à mon attraction envers Drago et il n’est déjà plus là.Allez positive ma veille ! N’oublie pas que tu es dans une bibliothèque !

Je lève les yeux et découvre le décor de la salle auquel je n’ai pas fait attention jusqu’à présent, trop occupée à chercher Drago.

Le plafond est au moins à quatre mètres de hauteur et les armoires en bois foncé –ancien connaissant l’attrait de l’histoire qu’as Narcissa- en mesurent au moins trois. Tous sont entièrement remplis de livres de toutes les couleurs. Je me mets à arpenter les différents couloirs qui me semblent infinis. Tous les quatre couloirs se trouvent un petit espace – à chaque fois de couleur différente- comportant quatre canapés formant un carré, une table et plusieurs lumières. Les Malefoy ont dû jeter un sort d’Extension sur cette pièce, elle est immense.

Lorsque je tombe sur un espace dont la couleur prédominante est le gris, je me décide à choisir un livre qui semble regrouper différentes histoires et je m’installe dans un des canapés. Lorsque j’ouvre le livre, je suis étonnée de voir que le livre est écrit à la main et non imprimé : c’est donc une œuvre originale. Je me moque de moi-même : j’aurai dû me douter qu’au vu de la fortune des Malefoy et de leurs besoins de l’exposer, la plus part des livres doivent être des originaux.

Je commence à lire la première histoire : celle d’une change-forme qui tombe sous le charme d’un Moldu. Rapidement je me retrouve à la place de cette femme qui est follement amoureuse de cet homme, contre l’avis de sa famille. Tout se déroule à merveille entre eux, un mariage pourrait même avoir lieu, puis un beau jour, ne pouvant plus lui cacher l’existence de notre monde elle décide de lui raconter qu’elle est une sorcière. Sauf que ce jour-là, elle le surprend dans les bras d’une autre femme.

J’arrête ma lecture à ce niveau-là. Je me sens observée. Je regarde autour de moi mais ne vois personne et aucun tableau à l’horizon pour que cela soit Dame Jinnea et le Chevalier. Je ne me sens pas en sécurité, je garde le livre avec moi, en espérant que Narcissa me permette de continuer à le lire dans ma chambre et je prends le chemin de la sortie. Du moins, c’est celui que je croyais être. Je me sens encore épiée, j’accélère le pas en jetant des regards en arrière pour m’assurer d’être seule. Ma panique s’accentue. J’ai l’impression que la présence se rapproche. Cette sensation familière que j’ai éprouvée quand le loup-garou m’a poursuivi dans les bois me reprend. Je me mets à trembler et soupir de soulagement lorsqu’une porte arrive dans mon champ de vision. Dès que je suis sortie, je continue ma route à la même vitesse et percute quelqu’un au premier croisement.

Je ferme les yeux quand je me sens tomber en arrière et cette personne me rattrape. Quand je rouvre les yeux, je suis déçue. Je m’aperçois que je m’attendais que ce soit Drago. Sauf que ce n’est pas lui. C’est un jeune homme, surement de mon âge, les cheveux châtains, courts et relevés. Il a une barbe de quelques jours, qui pousse sur une mâchoire carrée. Lorsque je vois ses yeux, je retrouve une ressemblance avec Drago : ils sont aussi bleus et profonds que les siens.  Je l’admets : c’est un bel homme.

 

- Au cours tu ainsi petite chose ? me dit-il d’une voix grave.

- Désolée, je ne t’avais pas vu.

- C’est ce que je constate.

 

Il y a cependant quelque chose d’étrange dans son regard. Quelque chose qui m’intrigue et m’effraie.

 

- Désolée, je m’excuse encore, perdue dans ma recherche de ce qui cloche chez lui.

- Je suis capable de tout pardonner, surtout aux filles aussi belles que toi, même si je pense que tu dois être la seule à être aussi magnifique.

 

Je rougis et je me maudis de rougir. J’ai horreur de cela, mais comment faire autrement quand un parfait et bel inconnu vous complimente ? Il m’effraie un peu plus quand son regard s’assombrit. Je ne sais pas comment me sortir de cette situation surtout que je suis encore dans ses bras.

Mon moi intérieur semble se recroqueviller de plus en plus. J’aimerais vraiment qu’il me lâche.

 

- Si seulement tes paroles pouvaient être sincères.

 

Drago !

 

- Mais elles le sont très cher cousin.

 

Il me lâche enfin pour me tourner le dos et faire face à Drago qui s’avance vers nous. Je remarque qu’il porte maintenant une chemise blanche.

Ma seule envie est d’aller le rejoindre. De me sentir en sécurité.

 

- Aussi véritable que tu es ce qu’il parait.

- Touché.

 

Ils se sourient l’un à l’autre avant de s’enlacer. Drago me lance un regard froid par-dessus l’épaule de son cousin avant de prendre ses distances.

 

- Marcus, je vois que tu as déjà rencontré Anthéa. Explique Drago d’une voix glaciale.

- Le terme exact serait plutôt percuter. Elle m’est rentrée dedans juste à l’instant.

- Espérons que ce ne sera pas trop une habitude, maintenant si tu permets.

 

Et sans attendre sa réponse, Drago me prends par le coude et m’embarque je ne sais où. Marcus me lance un au revoir alors qu’on descend les escaliers. Je reconnais rapidement le chemin de sa chambre. Il m’y fait rentrer avant de claquer la porte et de me lâcher. Il se retourne et me fait face.

 

- Bordel tu m’explique ce que tu faisais avec lui ?

- Il te l’a dit je suis tombée sur lui en sortant en courant de … . Je me tais.

- Pourquoi étais-tu en train de courir ?

- Pour rien.

- Anthéa, je sais quand tu mens, me gronde-t’il.

- Et tu ne penses pas que c’est simplement parce que je n’ai pas envie de te parler que je ne te le dit pas ?

 

Ce n’est pas ce que je voulais dire. Et c’est trop tard. Mes mots l’ont déjà blessé, je le vois dans ses yeux qu’il se construit un mur entre nous et que sa réplique risque d’être sanglante et immédiate. Pourtant au bout de deux secondes il ne dit rien, et j’en profite.

 

- Drago ce n’est pas ce que je voulais dire.

- Tu en es sûre ? Parce que c’est pourtant ce que tu viens de dire.

- Je ne voulais pas avoir l’air idiote devant toi en te disant que j’étais en train de lire ce livre – je le lui montre – dans la bibliothèque quand j’ai pris peur parce que j’avais l’impression d’être observée. Voyant qu’il ne dit rien je continue : Alors comme une idiote j’ai pensé pouvoir retrouver le chemin de la sortie sans avoir retenu le chemin que j’avais pris et comme j’avais de plus en plus l’impression qu’on me suivait et je me suis mise à courir quand j’ai enfin pu trouver une porte. C’est là que je suis tombée sur ton cousin qui est assez flippant.

 

Je me mords les lèvres. Mes excuses sont pitoyables, j’ai l’air d’une enfant. Il semble surpris. A tel point qu’il éclate de rire.

Non mais c’est quoi cette blague ? Je lui dis que j’ai eu peur et lui il rigole ?

Je lui jette un regard de reproche avant de prendre le chemin de la sortie, et comme ce matin il m’appelle et m’attrape pour me retenir.

 

- Ne t’en va pas. Désolé, ce n’était pas drôle.

- Apparemment si, mais pour la première fois de ta vie tu t’excuse que ce soit sincère ou non alors je te pardonne. Je lui reproche.

- Anthéa.

 

Il me force à me retourner. Je lève les yeux vers lui lorsqu’il pose sa main sur ma joue. Mon cœur sursaute : Il est beau. Et je me rends compte que je ne sais pas ce que le baiser que nous avons échangé il y a quelques heures signifiait quelque chose pour lui. J’aimerais qu’on en parle, mais je ne suis pas sûre qu’il soit du genre à parler.

Il préfère te monter les choses. Me dit une voix dans ma tête et je m’imagine déjà ce qu’il pourrait dire – ce qu’il pourrait faire. J’aimerais savoir si ses idées, ses phrases qu’il m’a souvent dites sont vraies.

 

- Ne me regarde pas avec ses yeux là. Me chuchote-t-il.

- Lesquels ?

- Ceux qui me demandent de lui montrer que ce je dis je le fais.

- Désolé.

- Tu es de nouveau en train de me chercher.

 

Je retrouve la passion que j’ai vue dans ses yeux dans la bibliothèque et mon envie de l’embrasser se bat contre ma raison qui me demande de prendre du recul et de ne pas précipiter les choses.

Ma relation avec Harry vient de prendre fin, je viens d’être attaquée par un loup et sauvée par un inconnu. Ce n’est peut-être pas le bon moment pour commencer une nouvelle relation, d’ailleurs que cherche vraiment Drago ? Est-ce qu’il recherche simplement une aventure ou bien plus ? Est-ce que je souhaite ?

 

- Tu réfléchis de trop. Sa voix n’est qu’un murmure.

- Alors aide-moi à ne plus penser.

 

Doucement il me colle contre la porte avant de se coller contre moi. Je sens à travers nos vêtements à quel point il a envie que nous allions plus loin, ce qui réveil un peu plus mes propres envies.

 

- Tu ferais mieux de m’en empêcher Anthéa.

- Je n’en ai pas envie Drago. Je lui réponds impatiente de sentir ses lèvres à nouveau contre les miennes, ses yeux s’enflamment.

- Retiens-moi.

- Embrasse-moi.

 

Il ne se fait pas attendre : il m’embrasse fiévreusement tout en posant ses mains sur mes hanches. J’en profite pour entour son cou de mes bras pour pouvoir le rapprocher encore de moi. Je le sens qui s’affole lorsque j’ondule mes hanches contre lui et j’adore ça. J’aime la réaction de son corps contre le mien.

Bon sang, je n’arrive même pas à imaginer sa réaction quand on en sera plus loin. J’ai même hâte de la connaitre.

Sans prévenir, il me soulève en faisant passer ses mains sur mes fesses. Mes jambes s’enroulent automatiquement autour de lui pour ne pas tomber et surtout pour ne pas rompre le contact. Il nous emmène vers son lit et nous y dépose rapidement. J’en profite pour le retourner et me retrouver au-dessus de lui.

Je ne me souviens pas d’avoir autant eu envie d’une personne que j’ai envie de lui. Mes cheveux blonds encadrent son visage toujours collé contre le mien. Je l’entends qu’il prononce mon prénom. Mon cœur ne cesse d’accélérer. Il glisse ses mains sur mes cuisses et je me retrouve sur le dos. Il mime un mouvement de va-et-vient, ce qui m’enflamme, comme ses yeux il y a quelques secondes. Je lui réponds en tendant mon bassin vers le sien lorsqu’il recommence.

Il me chuchote que je le rends fou. Alors que je m’impatiente pour aller plus loin, il s’écarte légèrement.

 

- Anthéa je ne peux pas.

 

Je ne comprends pas. Ai-je fais quelque chose de mal ? Qu’est-ce qu’il le retient ? J’allonge mes jambes tout en le regardant dans les yeux pour tenter de deviner ce qui le retient. Toutes mes envies s’évaporent. Anéanties. Oubliées. Pourquoi ne peut-il pas ?

Je me redresse et il me laisse de la place pour le faire en s’asseyant à côté. Il met sa main dans ses cheveux. Je me suis encore fourrée dans une de ses situations… . Je suis rouge de honte. Si ça se trouve j’ai tout compris de travers. Je mets mes cheveux derrière mes oreilles et je commence à me relever quand il me retient par le poignet.

 

- Attends, où tu vas ? Me demande-t’il.

- Dans ma chambre.

- Mais pourquoi ?

- Tu viens de dire à l’instant que… Je n’ose même pas finir ma phrase.

- Quoi ? Mais non, tu n’as pas compris. Je ne peux pas me laisser aller maintenant parce qu’on nous attend. Anthéa qu’est-ce que tu t’es mis en tête ?

- Que tu n’avais peut-être pas envie.

- Parce que tu t’imagines que tu me laisse indifférent ?

 

Je le regarde enfin. Il m’attire à lui. Je le laisse m’assoir entre ses jambes.

 

- Qu’est-ce que tu croyais ?

- Rien du tout. Je lui réponds gênée en baissant la tête.

- Tu penses vraiment que je puisse ne pas avoir envie de toi ? me dit-il en me relevant la tête d’une main.

- Je ne sais pas ce que tu penses Drago, alors que toi tu sembles pouvoir deviner chacune de mes pensées.

- Question d’entrainement. Anthéa, tu me rends dingue, si cela ne tenais qu’à moi tu n’aurais déjà plus de vêtements et nous ne serions pas en train de discuter. Si tu savais à quel point j’ai envie de toi et pas seulement là maintenant, je parle aussi de toutes les fois où on s’est retrouvé enfin seuls.

 

Mon cœur qui s’était légèrement calmé, reprends un rythme plus soutenu. Il me donne l’impression d’être désirable et désirée – chose qui je constate, m’avait manqué. Je pense qu’il n’imagine pas à quel point ses paroles me vont droit au cœur.

 

- Pourquoi est-ce que tu as une si basse estime de toi-même ? Tu n’étais pas comme ça avant.

 

Ma gorge se noue. Donc lui aussi à du remarquer le changement.

J’ai commencé à perdre confiance en moi quand Harry est devenu de plus en plus distant. Je me suis toujours dit que c’était moi le problème, que c’était de ma faute. Qu’il ne devait plus me désirer comme avant. Et peu à peu, j’ai perdu mon assurance. Je ne peux pas lui dire. Il ne veut sûrement pas que je lui parle de mes problèmes et encore moins d’Harry.

 

- C’est comme ça Drago.

- Hors de question que tu te rabaisse devant moi, c’est clair ?

- Est-ce un ordre ou une suggestion ?

- Un ordre.

- Tu devrais pourtant savoir que je suis plutôt du genre à ne pas les suivre. Dis-je en repensant à l’épisode de la bibliothèque.

 

On rigole. Je me sens bien. Il caresse mon cou et se remet à m’embrasser. Involontairement, je tente de le faire basculer pour le mettre sur le dos, mais il tient bon et je le sens sourire.

 

- Anthéa.

- Ce n’était pas voulu, dis-je en me mordant la lèvre inférieure.

- J’aimerais avoir le temps de correctement m’occuper de toi.

- Et comment le ferais-tu ?

- Si tu savais.

- Montre-moi. Je le cherche.

- Tu me rends vraiment dingue.

- Tant mieux, toi aussi.

 

Il prend le temps de caresser mon visage et de l’observer longuement. Je ne m’imaginais pas être capable de me sentir aussi à l’aise avec lui et surtout dans cette situation indéfinie. Je ne peux pas le quitter des yeux. Il est si incroyable. Il peut être fâché, puis excité et juste après tellement … Tendre.

 

- Dommage que ma mère nous attends. Dit-il avec regrets.

- Oui dommage.

- Pour ce qui est de la bibliothèque, c’était surement le fantôme de mon arrière-grand-mère, elle s’y cache souvent et ça l’amuse d’effrayer les autres.

- Eh bien tu lui diras qu’elle m’a bien fait peur. J’en rigole. Tout comme ton cousin.

- Ce n’est pas étonnant.

- Ah bon ?

 

Il ne me répond pas, il donne l’impression de bien réfléchir avant de dire quoi que ce soit. Il me regarde dans les yeux l’air grave. Et malgré le sérieux de la situation, je me surprends à vouloir l’embrasser et me retrouver dans la même position qu’avant.

 

- Je te donnerais les détails dès qu’on sera seuls ce soir, mais il faut que tu le saches. C’est un loup-garou.

 

Un loup-garou. Encore un. Super. Génial. Voilà pourquoi je me sentais mal à l’aise.

 

- Merci de me prévenir.

- Allez viens, ma mère nous attends. Me dit-il en se levant pendant que je l’imite.

- Pourquoi tu ne m’as pas prévenue que ton cousin venait ?

- Parce que ce n’était pas prévu aussitôt. La fête n’a lieu que fin de la semaine.

- Quelle fête ? Je lui demande en le suivant dans le couloir.

- Celle pour mon anniversaire.

 

Je ralenti. Son anniversaire ? Mais c’était en juin. On s’était même vu ce jour-là.

 

- Mais c’était en juin.

- Je sais. Sauf que ma mère insiste pour faire chaque année une grande fête avec toute la famille.

 

Et bien évidemment, le sourire narquois qui s’étire sur ses lèvres est dû au fait que je suis prise au dépourvu – n’étant pas au courant, je n’ai pas de cadeau. Je lui renverrais l’ascenseur… .

Nous sommes arrivés dans un de leurs nombreux salons, près du grand hall d’entrée dans lequel se trouve Narcissa, Kalinga, Marcus et une autre femme. Aussi grande que Narcissa, elle est brune aux yeux bruns, le regard froid et inquisiteur. Elle porte une longue robe noire. Marcus me regarde d’un air amusé et je frisonne. Je regrette que Drago ne soit pas plus proche de moi.

Non, mais qu’est-ce que je raconte ? Je n’ai pas besoin de lui pour me défendre.

 

- Mavina, voici Anthéa Lancaster.

- Lancaster, la fille de Théodorus ? dit-elle d’une voix trainante.

- Elle-même. Je lui réponds.

 

Je dois faire un pas en avant pour lui serrer la main et j’en profite pour frôler Drago, qui -je le constate- retiens sa respiration sur le moment. Parfait. Ça lui apprendra.

 Je m’aperçois qu’elle prend plus de temps à me juger maintenant qu’elle connait mon nom de famille – pas totalement inconnu du monde de la Magie : Nous avons une grande influence au sein du Ministère grâce aux nombreuses fonctions que ma famille a eu au fil des années.

 

- Voici mon fils Marcus. Me dit Mavina.

- On s’est déjà rencontrés, mais je constate que c’est toujours un plaisir de te voir. La coupe Marcus.

 

Parle pour toi. Du coin de l’œil, je me vois que Drago fronce légèrement les sourcils.

Tiens, tiens …

D’un sourire poli, je souris plus largement à Marcus. Je m’aperçois par la suite que Malvina m’observe. Encore. Je me demande pourquoi Malvina me regarde aussi longuement, on n’est pas dans un zoo non plus.

Narcissa s’approche de son fils et lui caresse la joue. Elle le prend ensuite par le bras pour l’entrainer vers le hall. Mavina, Marcus, Kalinga et moi-même les suivent.

 

- Bien, on ne reste pas plus longtemps.

- Vous ne restez pas manger ? demande Drago.

- Non, on avait besoin de quelques mesures du grand salon et de la salle de bal. Lui explique sa mère. On reviendra d’ici cinq jours.

- Bon, d’accord.

 

C’est peut-être égoïste de ma part, mais je pense de suite au fait que Drago et moi on sera seuls. Si on met à part Kalinga et le reste de leur personnel. Drago aura peut-être envie de passer du temps avec sa mère et c’est pourquoi je culpabilise de penser ainsi.

Ils s’enlacent, et même Mavina prends Drago dans ses bras juste avant de me tendre à nouveau la main tout en me regardant froidement après que Narcissa m’ait prise dans ses bras. Marcus va jusqu’à me faire un baisemain, ce que je n’apprécie pas trop, mais je ne sais pas réagir autrement que de le laisser faire et de ne pas réagir au regard de braise qu’il me lance.

 

- Prends soin de Drago, me dit agréablement Narcissa.

- Comptez sur moi. Lui dis-je en souriant avant de me tourner vers lui avec un regard plein de sous-entendus – et je note un léger tressaillement de la part de Drago.

 

Ils disparaissent, accompagnés de Kalinga derrière la lourde porte d’entrée du manoir qui se referme. Nous laissant seuls, Drago et moi.

 

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