TJ n'est pas seule 2

Chapitre 25 : Le premier choc en retour

6247 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/08/2022 17:48

Le premier choc en retour



Cela faisait maintenant deux mois que les enfants étaient à Poudlard. Il lui manquait atrocement, mais elle avait Rina, Ana et Diya auprès d’elle. Les trois filles s’entendaient bien. La petite dernière avait maintenant 1 an, et Ana avait 2ans ½, et Rina 9 ans ½ bientôt 10 ans. Elle suivait toujours ses leçons de divination.

-         Mme RoseMary !

-         Oui, Mlle Rina.

-         J’ai appris par ma sœur que Poudlard n’avait pas de professeur de divination. Je me disais que vous pourriez aller enseigner à Poudlard. Comme ça, je pourrais continuer d’apprendre. Que diriez-vous d’écrire votre lettre de candidature ?

-         Mlle Rina, je ne suis pas sûre d’être prise pour le poste.

-         C’est qui vous l’aurait, répondit Rina.

RoseMary regarda la fillette, est-ce que c’était quelque chose qu’elle savait parce qu’elle l’avait vu dans le futur, ou bien quelque chose qu’elle pourrait arranger. Cette enfant lui faisait peur. Elle avait tiré les cartes, en secret, pour la fillette, elle avait vu un futur grandiose pour sa famille. Leur « dynastie » était partie pour durer. Elle avait tout de même vu que la mort rôdait autour d’eux. Mais impossible de savoir s’ils causeraient la mort comme leur père, ou si la mort allait les frapper.

-         Vous écrirez donc à Poudlard ! dit Rina avec le sourire.

-         C’est un ordre ?

-         Hein, fit Rina en penchant la tête sur le côté et fixa la voyante, non je pensais que ça vous plairait d’enseigner, rectifia la petite fille.

Mais malgré la rectification de la fillette, RoseMary avait la nette impression que c’était bel et bien un ordre.

-         De toute façon, quand Rina sera à Poudlard, vous n’enseignerez plus alors pas sûre que les 100 gallions par mois continuent, dit Fenrir en jetant le sac de gallions sur la table.

-         Oncle Fenrir, s’écria la fillette en sautant dans ses bras. Ne faut pas être méchant ! gronda la fillette.

-         Je suis pas méchant, je dis la vérité. Elle est payée pour t’enseigner, mais si elle ne le fait pas, elle n’est pas payée. On peut pas payer les gens à rien faire, sinon plus personne ne ferait rien, expliqua Fenrir.

-         Je comprends ! fit la petite fille. Je suppose que c’est logique.

Fenrir quitta la maison en tenant la petite fille dans ses bras, cette dernière salua RoseMary d’un geste de la main, et se mit à parler avec le loup-garou.

-         C’est fou, tu as toujours quelque chose à dire, fit remarqua Fenrir avec un sourire.

-         Bouh ! fit Rina en croisant les bras et boudant comme une enfant.

-         Tu crois que tu vas te taire longtemps ? demanda Fenrir.

-         Oui, je ne vais rien dire. 

-         Ben si tu parles.

-         Je veux dire, je me tais à partir de maintenant.

-         De maintenant ?

-         Oui tout à fait !

-         Et ce n’est pas censé avoir commencé.

-         Si !

-         Alors pourquoi tu parles encore !

-         Ah zut ! Tu es pas gentil, Fenrir.

-         C’est moi qui ne suis pas gentil, alors que c’est toi qui boudes, et me fais de la peine.

-         Pardon Fenrir, je ne voulais pas, dit la fillette en faisant un bisou sur la joue du loup-garou. Tu me pardonnes ?

-         Evidement !

-         Chouette, fit la fillette avec le sourire.

 

Ils arrivèrent au manoir, Nora leur ouvrit la porte, elle semblait aller mieux. La jeune femme n’avait été en grande forme la veille.

-         Tout va bien, Gamine ? demanda Fenrir.

-         Oui, ça va, Fenrir, il ne faut pas t’inquiéter, dit Nora en posant sa main sur son bras.

-         D’accord, fit Greyback en posant sa main sur celle de la jeune femme.

Il quitta la maison, et rentra chez lui. Le maitre lui avait confié la sécurité du village, et surtout du manoir, mais il avait compris qu’il ne valait mieux pas s’approcher de trop près de la jeune Honey. Il devenait de plus en plus possessif envers Nora.

 

Cette dernière faisait les cent pas, en se demandant ce qu’elle pourrait dire à Tom. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle avait exprès de tomber enceinte pour gagner du temps. Ce n’était pas du tout son intention. Il apparut dans sa chambre, Nora sursauta et le regarda.

-         Je suis pas prête ! dit-elle.

-         Pas prête à quoi ?

-         Je t’assure que ce n’était pas voulu du tout.

-         C’est-à-dire ?

-         Je suis … J’attends…. Tu peux pas… Bafouilla la jeune femme.

-         Tu es ? Je peux pas faire quoi ?

-         Je suis enceinte ! dit-elle après une profonde aspiration.

-         La sixième ! dit-il. Rina m’a informé de la situation.

-         Comment se fait-il que je sois la dernière informée, alors que c’est quand même-moi qui suis enceinte, dit Nora en soupirant.

C’était un peu désespérant, mais c’était tellement évident, avec une fille capable de voir l’avenir.

-         Est-ce que tu es heureux, au moins ? demanda Nora

-         Sept !

-         Encore ce chiffre…. Attends tu veux sept enfants ?

-         Oui !

-         Je ne sais pas si … je pourrais tenir jusque-là. D’ailleurs, il faudrait faire quelque chose pour … la protéger, dit Nora en posant ses mains sur son ventre.

Nora caressa son ventre, tendrement, en fermant les yeux, quand elle sentit la main du mage noir se posait sur les siennes. Elle ouvrit les yeux, surprise. Et vit une étrange étincelle dans le regard hautain du mage noir. Est-ce que cela répondait à sa question ? Il transplana sans un mot de plus.

 

Le mois de Novembre ne fut pas plus facile, Nora passait énormément de temps dans son lit, faisant de nombreuses allées, entre son lit et le salon, essayant de son mieux pour être présente pour les enfants. Ils étaient encore si petits.

-         Maman, tu n’as pas à t’inquiéter, je veille sur mes petites sœurs, va te reposer, disait Rina bien souvent, de plus en plus souvent d’ailleurs.

-         Ma chérie, tu as dit à ton père, qu’il y avait sept enfants, mais …

-         Tu tiendrais, parce que tu es la plus forte. Parce que tu nous aimes, et que tu aimes Papa, et que tu lui donneras tout ce qu’il veut.

-         Je croyais l’avoir déjà fait ! dit Nora souriante, elle lui donnerait effectivement tout ce qu’il voulait.

 

Nora fut la première sur le quai de la gare 9 ¾ accompagnée de Diya et Ana dans une poussette. Elle attendait ses jumeaux avec impatiente. Ils s’étaient échangés beaucoup de lettres, mais ce n’était pas la même chose que de les avoir près d’elle. Elle voulait les serrer contre elle. Tom avait levé la « punition » de ne plus sortir de la maison, mais il lui restait peut-être plus qu’un ou deux ans à vivre, où pourrait-elle être ailleurs que chez elle, près de Tom, près de ses enfants.

 

Elle vit Andromèda et Harry Potter arrivaient. Elle se leva, sans savoir ce qu’elle voulait vraiment faire, elle n’avait sans doute pas été très classe envers l’ordre. Elle avait dit Fenrir de leur dire « Bonjour », mais ce n’était finalement pas facile du tout.

-         Bonjour, parvint-elle à dire en croisant le regard d’Harry.

Etrangement ce dernier s’avança vers elle, pour la saluer à son tour.

-         Tout le monde va bien ? Sirius ? Hagrid ? Ginny ? James ?

-         Ça t’intéresse vraiment ? demanda Harry.

-         Bien sûr.

-         J’ai … ça va aller ! répondit-il.

-         Tant mieux, dit Nora avec un sourire sincère.

Harry crut voir des larmes au fond des yeux de la jeune femme.

-         Dumbledore avait raison, tu agis toujours de manière, si … sincère, désintéressée. Il m’a dit que Voldemort serait encore plus fort avec toi à ses côtés, fit Harry.

-         Tu connaissais son plan ?

-         Qui ?

-         Dumbledore ! Il… c’est lui qui m’a effacé la mémoire, espérant rompre le lien que j’avais avec Tom. Il espérait que …. Je tombe amoureuse de toi.

-         De moi ?

-         Enfin, c’est ce que je crois avoir compris de sa lettre, expliqua Nora.

-         Il t’a écrit ?

-         Oui !

-         Est-ce que ça aurait pu se faire ?

-         On ne peut jamais savoir ce qui aurais-pu être, car les choses n’arrivent jamais deux fois de la même manière. Mais je veux croire que non, Harry. Ou alors c’était de la partie de Tom en toi, dont je serais tombée amoureuse.

-         Est-ce que Voldemort sait tout ça ? demanda Harry.

-         Non, je ne lui ai pas dit.

-         Tu es à nouveau enceinte, fit remarqua Harry.

Il se demandait combien d’enfants, elle allait donner au mage noir, et aussi combien de temps, il lui restait à vivre.

-         Oui, c’est une fille !

-         Et tu as déjà un nom ?

-         Alexa.

-         Je vois ! commenta Harry.

Il ne savait pas très ce qu’il pourrait dire de plus, ce n’était pas vraiment une discussion qu’il avait envie d’avoir.

-         Tu diras bonjour aux autres, à Sirius, à Hagrid ! fit la jeune femme, Harry, appela-t-elle alors qu’il s’éloignait, tu le sais que je suis désolée


. Le train arriva en gare. Les portes s’ouvrirent, mais pendant quelques secondes, personne ne sembla descendre. Puis Toma et Anora furent les premiers à descendre, en tirant leurs valises. Harry regarda les jumeaux rejoindre leur mère, en se disant que les deux enfants étaient peut-être encore plus puissants que le père. Que dire de celle qui peut prédire l’avenir. Et il voyait les deux filles dans la poussette, et celle qui grandissait dans le ventre de sa mère.

-         Six… Sept ! fit Harry à lui-même.

-         A voilà, Teddy, fit Andromeda.

 

Le jeune garçon qui venait aussi passer Noël en famille, après les premières semaines d’école. Il rejoignit son parrain, et sa grand-mère non sans jeter un coup vers les jumeaux Honey.

-         Teddy, salut !

-         Salut !

-         Pourquoi ils sont descendus en premier ? demanda Harry.

-         Une nouvelle règle, on descend par année, maintenant, expliqua Teddy.

Harry hocha la tête, et le trio prit la route vers leur maison. Harry laissa Teddy chez sa grand-mère en promettant de venir pour les fêtes. Il arriva Square Grimmaud.

-         Alors ? demanda Ron.

-         Alors, nous avons effectivement été « blanchis » comme le dit, la Gazette, sauf Neville. Désolée, tu es toujours recherché.

-         Logique, sinon ils seraient obligés de reprendre l’enquête de la mort de McGonagall, dit Hermione.

-         J’ai vu Nora !

-         Je parie qu’elle a bien ri, fit remarquer Ron.

-         Non, elle s’est excusée, et elle demandait des nouvelles de tout le monde.

-         J’espère que tu ne t’es pas laissé avoir par son sourire, dit Ron.

-         Ron… le pire, c’est qu’elle est sincère, c’est ce qui la rend encore plus… dangereuse, fit remarquer Hermione.

 

Nora ramena sa tribu à la maison, et Wiskhey fut contente de les retrouver les jumeaux, et vice-versa d’ailleurs. Rina revint avec Fenrir, et « sauta » sur sa grande sœur, tout comme Ana qui fit alors la même chose en riant.

 

Nora posa la dernière fourchette, à la table qu’elle avait dressé pour la soirée. Elle avait sept couverts pour toute sa petite famille. La jeune femme ne savait pas si Tom allait les rejoindre ou pas. Toma et Anora avaient déjà raconté leurs premiers mois à Poudlard, mais Nora avait déjà eu des lettres de ses enfants. Ils n’étaient pas toujours les plus bavards. Elle soupira en regardant les décorations de Noël s’installaient toutes seules sur le sapin.

-         Est-ce que tout va bien, maîtresse ? demanda Wiskhey en voyant Nora, la main sur son ventre, et la mine tendue.

-         Oui, oui, ça va aller, répondit la jeune femme avec le sourire.

-         Maman, Maman, cria Ana en courant dans la maison vers sa mère, les oiseaux… Les canataris de Rina sont … nés ! dit la fillette.

-         Canaris … Merveilleux, dit Nora en suivant sa petite fille vers la chambre de Rina,

Ils avaient tout de même mis du temps à venir au monde. Elle vit que les vives-dorés avaient pointé le bout de son nez. Ils étaient vraiment mignons.

-         Ils sont tous nus, fit Ana avec le sourire.

-         Attention, serpent en approche, cria Anora.

-         Hein, fit Nora en se retournant.

Diya, qui n’avait qu’un an, était couché sur le dos du serpent, qui glissait sur le lit. Nora regarda le spectacle en se demandant si elle devait en rire ou les fâcher.

-         Ce n’est pas dangereux ? demanda Nora.

-         Mais non, manan, répondit Toma en arrivant à son tour dans la chambre de Rina.

Ils étaient maintenant tous là, dans la chambre de Rina pour découvrir les oisillons. La jeune mère était trop émerveillée par ses enfants pour véritablement les fâcher.

-         J’ai dit à Aaron de veiller sur Nadiya, c’est ma petite sœur, dit Ano.

-         Tu as remarqué que les lettres d’Aaron, composé aussi ton prénom, Anora, fit remarquer Nora.

-         C’est fait exprès, maman, précisa Ano en souriant.

-         Ah oui !

-         Maman, tu es marrante, dit Rina en riant.

-         Ah bon ! rétorqua la jeune femme.

-         Tu es la meilleure des mamans, dit Toma.

Il prit la main de sa mère, dans la sienne, et la tira vers le salon, suivit par toute la famille.

-         Attends, je vais prendre Diya, quand même, dit Nora en prenant la fillette, encore attaché sur le serpent.

-         Merci Aaron, de prendre soin de mes enfants.

Ano fut la traduction en Fourchelang, le serpent répondit quelque chose, Nora regarda sa fille, qui devait faire aussi la traduction pour sa mère.

-         Il a dit enfin…. Pas de quoi !

-         Tu es magnifique, ma chérie, dit Nora avec le sourire, sa fille était si belle, elle était sans doute promise à un grand avenir.

-         Je sais, merci maman ! dit la toute jeune adolescent.

 

Nora tenant Diya dans ses bras, descendit les escaliers, avec ses enfants. Ils arrivèrent et vit que Tom était debout au centre la pièce.

-         Papa, fit Ano en s’avançant vers lui.

Ana la suivit et encerclant les jambes du mage noir avec ses petits bras.

-         Père, fit Toma avec le sourire.

Diya se mit à tendre les bras vers lui, en faisant des vocalises en Fourchelang, que Nora était incapable de comprendre.

-         Papa ! fit Rina à son tour, en tenant Ana dans ses bras pour qu’elle lâche son père. 

-         Tom ! fit Nora d’un ton amoureux avec un grand sourire.

 

Ils s’installèrent autour de la table, et partagèrent un magnifique repas de Noël, servit par Wiskhey. La famille passa une belle soirée. Les jumeaux parlèrent des premières semaines à Poudlard. Nora ne doutait pas que Joanna et Charlotte lui fassent souvent des rapports. Il était très fier de ses enfants, la jeune mère n’en doutait pas. Mais elle avait un peu « peur » pour les plus jeunes quand elle ne serait plus là.

 

Voldemort se leva et déposa un cadeau devant chaque enfant, puis en arrivant devant Nora, il ajouta un bracelet à la panoplie, à son collier, et les boucles d’oreilles.

-         Joyeux Noël ! dit-il d’une voix calme et tranquille, puis il transplana.

Nora ouvrit le cadeau de Diya, c’était un hochet avec une petite clochette. La petite fille se mit à le secouer toute joyeuse. Ana ouvrit son cadeau, c’était le collier de la marque des ténèbres que la fillette essaya de mettre autour de son cou, mais Nora vint à son aide pour lui mettre le collier. Rina découvrir une plume dorée pour écrire. Toma avait aussi une plume mais argentée, Anora, elle avait une plume noire. Nora sourit devant les cadeaux de leur père, elle était si heureuse de faire partie de cette famille, en même temps, elle n’existerait pas sans elle, cette pensée la remplir de fierté et d’amour.

-         Maman, pas pleurer ! dit Ana en venant encercler les jambes de sa mère.

-         Oui, oui pardon ! Je suis pas triste, mais heureuse, expliqua la jeune femme en prenant sa fille sur ses genoux.

-         On va chercher ton cadeau, dit Toma.

Les trois enfants les plus grands se levèrent et revinrent dans leur bras, une grande robe d’un couleur blanc cassé, on aurait dit une robe de mariée.

-         Elle est très belle, merci les enfants. Vous êtes si mignons, si magnifiques, dit Nora en pleurant à nouveau.

-         J’ai aussi des cadeaux pour vous, dit-elle en se levant.

Elle distribua ses cadeaux. Elle offrit deux étuis à baguettes, pour les plus grands. Rina reçu un paquet de cartes de tarot, ainsi qu’une carte des étoiles. Ana avait un ensemble, d’une robe, un pyjama et un pantalon. Diya reçu des jeux pour bébé, dont un autre hochet que le bébé prit dans son autre main. Elle les secoua en rythme pour faire une étrange musique.

-         Merci, maman ! firent les quatre enfants, Diya fit un scht…

-         Mama ! traduisit Ano avec le sourire.

 

Le mois de janvier commença, débutant avec le départ des jumeaux à Poudlard, Nora passa aussi presque une semaine allongée au lit, trop malade pour se lever. Heureusement Wiskhey est là pour Diya, et Ana, ainsi que Rina. Charles passait chaque jour pour aider Nora, mais il n’y avait rien à faire.


Et puis le mois de février arriva et une fillette pointa le bout de son nez.

-         Alexa, dit Nora après la naissance de sa fille.

Elle fut prise alors d’une quinte de toux, elle cracha du sang, et perdit son souffle. Elle était allongée sur le dos. Nora sentait son corps tendu, ses poumons ne bougeaient plus. Elle avait beau chercher à respirer, elle n’y arrivait pas. Tout le monde s’activait autour d’elle, mais rien à faire, elle n’arrivait pas à remplir ses poumons d’air.

 

Rina arriva avec son père. Voldemort poussa Charles et lança un sort, Endoloris. Et la voix de Nora se fit entendre dans un cri de désespoir, un long cri, puis elle tomba, et s’accrocha aux bras de Tom. Elle avait cru que c’était la fin de sa vie.

 

Elle revint à elle, quelques heures plus tard, la jeune femme était allongée sur son lit. Il y avait deux présences dans la pièce, celle de Tom assis dans son fauteuil, et Alexa dans son berceau.

-         Tom ! dit-elle d’une petite voix.

Nora se tourna vers lui, et tendit la main, et attrapa l’index et le majeur du mage noir, qu’elle serra fort.

-         Elle va bien ? demanda Nora en regardant le berceau.

-         Oui, elle dort, répondit Tom.

-         Ouf, fit Nora rassurée. Qu’est-ce qui m’est arrivé ? demanda Nora.

-         Ton corps… Subit le choc… c’est le premier choc.

-         Ça veut dire quoi ?

-         Tu n’as plus…

-         Combien de temps ?

-         Je dirais un an, deux ans, maximum, fit Voldemort.

Il avait un ton étrangement calme, comme s’il lisait une recette de cuisine, que ce n’était pas la fin de vie de la mère de ses enfants.

-         Il y a une possibilité pour toi de survivre, ajouta le mage noir.

-         Laquelle ? demanda Nora, même si la jeune femme se doutait de ce qu’il allait dire.

-         Un Horcruxe, Si tu en crées un, il te sauvera.

-         Tu veux que je tue quelqu’un pour vivre ?

-         Oui !

-         Je peux pas faire ça.

-         Je te dis ce qui est possible, tu en fais ce que tu veux.

-         Qu’est-ce qui va m’arriver, maintenant ?

-         Laideur, Blâme, Répudiation, résuma Voldemort.

-         Qu’est-ce que ça veut dire ?

-         Laideur ! Ton corps va flétrir, vieillir, pourrir …  Blâme, ton esprit va s’accabler de tous les maux, Répudiation, ton âme va se refermer, brisant tous les liens, expliqua le mage noir, il sentit la main serrer ses doigts plus forts.

-         Tu ne laisserais pas ça, arriver. Tu dois me tuer avant que notre lien d’âme-sœur se brise.

-         On verra, dit Voldemort en levant, avant de transplaner, laissant la jeune femme pleurait seule dans son lit.

 

Nora se tenait debout, et observait sa dernière fille, Lexa. Elle dormait paisiblement. Charles entra doucement dans la pièce pour ne pas réveiller. Il s’approcha de Nora.

-         On peut parler, j’ai quelque chose à te dire, dit-il tout bas, d’un ton grave.

-         Oui, allons dans le salon, murmura Nora en quitta la chambre.

Les deux amis s’installèrent dans la pièce, Rina, Ana et Diya s’amusaient dans le salon. Aaron était là aussi est semblée veillait sur les enfants. Rina ne parlait toujours pas Fourchelang, mais elle le comprenait. Ana avait presque trois ans, dans un peu plus d’un mois, maintenant. Et Diya avait seize mois, elle gambadait dans le manoir, Aaron était toujours derrière elle.

-         Il me fait penser à Nagini, dit Nora en caressant la tête du serpent.

-         Qui est Nagini ? demanda Ana.

-         C’était le serpent de votre père. C’était une fille, elle était vraiment très gentille, répondit Nora.

-         Nagini, c’est comme ça que j’appellerais mon serpent, dit Ana, quand j’en aurais un.

 

Nora échangea un regard avec Charles, elle sourit et lui fit signe d’aller dans la salle pour discuter. Aujourd’hui, elle allait bien, mais ce n’était pas tous les jours comme ça.

-         Tu m’as demandé s’il y avait une répercussion sur les enfants dû au choc. Pour Diya, il n’y a rien, sans doute parce qu’elle n’a pas eu le temps de subir le choc. Alors j’ai ausculté Lexa, de large et en travers.

-         Dis-moi que tu n’as rien trouvé ? demanda Nora suppliante.

-         Eh bien, commença le médicomage en soupirant, elle a une santé fragile, très fragile. Il y a heureusement des choses qu’on peut faire : une potion revigorante, qu’elle va devoir prendre chaque jour.

-         Est-ce que ça suffira ? demanda Nora.

-         Cela devrait être suffisant, dit Charles en posant une fiole sur la table, pour l’instant, une goutte suffira. Ton système immunitaire a été mis à mal par le choc, et Lexa n’a pas pu développer le sien comme il faut.

-         C’est ma faute, tout est ma faute, s’écria Nora.

-         Ne te blâme pas ! dit Charles.

Nora se redressa, blâme, est-ce que c’était déjà le deuxième choc. Elle n’était pas prête, non il ne fallait pas qu’elle panique. Elle soupira et serra les poings pour se donner de la force et du courage.

-         Tu as raison, fit Nora, tout en entendant une petite voix lui dire le contraire. Merci de m’avoir dit tout ça, ajouta la jeune femme avec un maigre sourire.

Elle se leva pour rejoindre ses enfants, et aller voir Lexa, pour lui donner sa potion.

-         Tu ne veux pas savoir pour toi ? demanda Charles.

Nora se figea, une partie d’elle, avait envie de survivre, de continuer de partager le quotidien des enfants, de Tom, mais une autre lui disait qu’elle avait mérité ce qui lui arrivait. Elle avait toujours su … toujours su qu’elle serait punie pour être amoureuse de Tom, pour ne pas avoir réussi à l’empêcher de tuer. Elle avait toujours été responsable de toutes ces morts.

-         Non, mes enfants en premier, ce sont eux d’abord, ensuite Tom, puis toi, Tracey, Astoria et tous les autres…

-         Et toi ?

Nora se toura vers Charles, lui fit un sourire puis quitta la pièce pour rejoindre ses enfants, elle avait quatre filles à la maison. Elle n’avait pas le temps de penser à elle, ni l’envie d’ailleurs.

 

Quelques jours plus tard, Nora venait de donner sa potion à Lexa, puis elle avait tété et semblant apaisée dans son petit lit. La présence de ses enfants était vraiment ce qui l’empêcher d’aller s’enfermer dans une grotte. Elle soupira et ferma la porte en quittant la pièce, elle se retrouva face à Tom.

-         Tom ! dit-elle en posant sa main sur le cœur, tu m’as fait peur.

-         Nora !

-         Il y a quelque chose dont nous devons parler, commença-t-elle.

-         Oui !

-         Voilà, Lexa est …. Elle a … enfin disons que le choc a eu des effets aussi sur elle.

-         Qu’est-ce que c’est ?

-         Elle a une santé fragile, Charles m’a donné une potion revigorante pour l’aider, mais elle devra boire tous les jours. Je sais, tout ça, c’est ma faute, dit Nora en posant sa main sur son poignet.

 

Soudain, un drôle de bruit de fit entendre dans la chambre de Lexa. La jeune mère et le père entrèrent dans la pièce. De nombreux objets flottaient dans la pièce, tournant autour du berceau. Lexa pleurait, Nora se précipita vers sa fille, même si elle reçut un livre sur sa tête. La jeune mère prit sa fille dans ses bras, et tous les objets tombèrent au sol.

-         C’est elle qui a fait ça ? demanda Nora en levant les yeux vers Tom.

Qu’est-ce qui arrivait à sa petite fille ? Voldemort s’avança vers Nora et sa fille. Il leva sa baguette et lança un sort. Lexa se mit à gémir, puis à crier. Le mage noir sentit une force le repousser.

-         Oh que oui, dit Voldemort avec un sourire qui ne disait rien de bon à la jeune femme.

-         Qu’est-ce qui se passe ?

-         J’ai quelques recherches à faire, pour étayer ma théorie ! dit Voldemort en transplanant.

Nora serra sa fille dans ses bras, et l’allongea dans son lit, dès qu’elle fut à nouveau endormie. Nora rangea la chambre en quelques sorts. Mais toujours inquiète pour sa fille. Nora entra dans la salle de bain et referma la porte derrière elle.

 



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