Inversement proportionnel

Chapitre 6 : Mariage de Tricia Sabourjian et dénouement des complications familiales

Chapitre final

5908 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/07/2024 16:32

Le lendemain matin, à 5 h 40, Carl Neely attend les travailleurs sociaux et donne à chacun des enfants une icône, il donne à son fils sa propre icône. Cet acte inquiète sérieusement son épouse et fait rire Milan Jovanović. Une fois que les enfants sont partis, Carl Neely, refermant la porte de son appartement, ressent un vide incommensurable en son coeur, et une vague de tristesse et de mélancolie s'abat sur lui. Il pleure, pleure et pleure tellement qu'il n'eut plus de larmes, et, vaincu par les suggestions néfastes de Calvin Byrd, il est parti consoler sa tristesse dans l'alcool.

En sirotant son whisky et sa šljivovica, il ne cesse de répéter d'une voix alanguie :

— Quel imbécile je suis... même pas capable de s'occuper de ses enfants, ... en plus que je ne peux jamais les voir... je m'en fous de mon alcoolisme maintenant, puisqu'une réévaluation dans un mois ne changera pas leur verdict... s'ils ont décidé, c'est définitif... Pauvre moi, ... j'ai perdu ... ma femme, ma Myriam,... ma fille Hélène... et Daniel et Marianne... en moins d'un mois... Quel espoir ai-je ? ... Aucun...

Sur ce monologue déprimant, il vide d'un trait un verre de šljivovica, suivi d'un autre verre du même alcool et un verre de whisky. Ivre, Carl Neely se lève, se rappelant qu'il doit aller au travail. Myriam Cohen-Neely a immédiatement informé Jim Clancy et Paul Eastman de la situation de ses enfants et de son mari, puis revient veiller sur ses enfants qui sont dans le centre d'adoption. Milan Jovanović possède son descendant en après-midi.


Même journée, Appartement de Jim Clancy et de son épouse,

Dès que l'ambulancier est informé par la défunte épouse de son ami détective, il sollicite son épouse :

Ma chérie, sachant que les salauds de travailleurs sociaux ont décidés que notre ami est un mauvais père, je te propose que nous essaierons de faire la demande d'adoption, qu'en penses-tu ?

C'est une bonne idée, au moins, nous serons certains qu'ils sont entre de bonnes mains.

Alors demain, nous irons au centre d'adoption.

Sur ces mots, l'ambulancier embrasse sa femme et part au travail, inquiet en son âme pour son ami.


Le lendemain matin, Jim Clancy et sa femme se rendent au centre d'adoption pour proposer d'adopter Daniel et Marianne Neely. Le chuchoteur d'esprits voit Myriam Cohen-Neely à la droite de ses enfants, les rassurant.

Puis la défunte épouse du détective se déplace devant l'ambulancier et lui articule clairement :

— Je sais qui va adopter mes enfants et ce n'est pas vous, mais une femme, Claire Bensaïd-Johnson, elle n'a qu'un enfant avec son mari, je l'ai vu dans une vision sur le seuil de la mort. Elle est une bonne femme. 

L'ambulancier acquiesce d'un geste de la tête. L'esprit errant revient auprès de ses enfants. Jim Clancy rapporte à sa femme les propos de l'épouse de Carl Neely et le couple revienne chez eux. L'ambulancier est perplexe sur l'identité de cette femme.


Carl Neely, pour ne pas sombrer dans l'alcoolisme, travaille du matin au soir, passant d'une enquête à une autre et le soir, il ne prend qu'un verre de vin avec son repas du soir et un petit verre de šljivovica avant d'aller dormir. Chaque jour, il ne cesse de se lamenter, inquiet pour ses enfants. Certains jours, lorsqu'il est trop déprimé, son ancêtre le possède et le pousse à boire plus d'alcool le soir, le laissant ivre et fatigué le lendemain matin.



mi-Décembre 2002,

Carl Neely, plus déprimé que jamais, reçoit une invitation au mariage d'une amie de Jim Clancy, Tricia Sabourjian. Il accepte l'invitation, question de se changer les idées de ses enquêtes, de sa triste situation et de sa dépression et mélancolie. Jim Clancy et Mélinda Gordon aussi sont invités. Jim Clancy, dès qu'il arrive dans le chalet de Tricia Sabourjian, salue la fillette de dix ans, Nathalie, fille du premier mariage avec Jean De Lafontaine, et invite sa femme et le détective à s'installer. Tricia Sabourjian leur fait un bon accueil. Jim Clancy remarque que la fillette mène un monologue, mais dès qu'il est entré, l'esprit errant qu'est Maximilien Grace est parti. Jim Clancy demande à la fille avec qui elle parlait, elle lui dit qu'elle parlait avec son ami Maximilien.

Un peu plus tard, alors que Jim Clancy demande à son amie Tricia qui est cet ami de sa fille, elle lui répond que c'est un ami imaginaire. À peine a-t-elle dit ces mots qu'un garçon de douze ans aux cheveux bruns clairs et aux yeux bleus vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon bleu marine commente ironiquement :

— Ainsi, mon amie, Tricia, je suis imaginaire. Moi qui suis réel... Jouons mon amie, tu es trop sérieuse. Jouons une devinette.

L'esprit tourne le regard vers le chuchoteur d'esprits et lui dit :

— Vous m'entendez et me voyez ? Je ne vous parle pas, ce n'est qu'à mon amie que je parle.

Le garçon disparaît.

Jim Clancy se racle la gorge et se penche vers Tricia :

— Tricia Sabourjian, mon amie, j'ai une information importante à vous dire, un esprit errant d'un garçon de douze ans, apparemment un ami d'enfance, veut vous informez de quelque chose, mais il faut que vous jouez avec lui. Et cet ami est celui que votre fille voit.

Tricia Sabourjian soupire et ajoute :

— Jim Clancy, faites comprendre à cet esprit qu'il parle avec vous, mais qu'il me laisse tranquille, je ne suis pas d'humeur à jouer, j'ai depuis longtemps été une enfant qui n'aspirait qu'à jouer. Maintenant je suis une femme et mère, j'ai d'autres préoccupations.

Jim Clancy opine du chef et Maximilien Grace réapparaît à la droite de la femme et lui somme :

— Mon amie, tu n'as pas le choix, il faut jouer. Dépêches-toi avant qu'il soit trop tard.

Sur cet avertissement, l'esprit s'en va en faisant lever un peu de la neige en tourbillon. Jim Clancy rapporte les propos de l'esprit à son amie, exaspérée, se résigne :

— Très bien, alors nous jouerons, mais, Jim Clancy, vous me secondez.

L'ambulancier hoche la tête pour toute réponse. Et les deux amis reviennent dans le chalet. En les voyant Mélinda Gordon-Clancy sourit à son mari et s'avance vers lui pour le tenir par la main. Tricia Sabourjian félicite le couple d'être futurs parents et elle explique brièvement à l'épouse de Jim Clancy un jeu à énigme qu'elle doit résoudre.

Mélinda Gordon-Clancy murmure pour elle-même :

— Je comprends mieux... C'est ma vison... Madame Sabourjian, vous devez participer à ce jeu et comprendre l'énigme avant qu'il soit trop tard... même s'il y a un événement tragique lorsque vous aurez compris.

L'Iranienne regarde Mélinda Gordon-Clancy d'un regard curieux, intriguée de savoir ce qu'elle s'est murmurée. L'épouse de l'ambulancier fait un signe à son mari de la rejoindre et l'implore :

— Jim, sérieusement, ton amie doit comprendre au plus vite ce jeu, puisqu'elle comprendra mieux son fiancé... mais, une fois les jeux terminés, le fiancé sera une vipère blessée et cherchera à te tuer, ait avec toi le détective et évite une cabine de bois isolée... et même pour Carl Neely, dit-lui de ne pas entrer dans la cabine... s'il veut rester vivant... J'ai vu du sang... C'est horrible... Je t'en supplie.

Son mari opine du chef et embrasse sa femme pour la calmer et la rassurer. Le couple rejoigne Tricia Sabourjian. Mélinda Gordon-Clancy est partie s'amuser avec Nathalie De Lafontaine, alors que son mari et l'Iranienne se livrent au jeu énigmatique de l'esprit errant dans la demeure de la femme. Tricia Sabourjian, suivi de Jim Clancy, parcourt les lieux où Maximilien Grace passe et leur laisse des indices. Carl Neely, n'ayant rien à faire, fait le tour de la demeure pour être certain que tout soit sécuritaire et discute un peu de son métier avec une invitée, une amie de Tricia Sabourjian, une certaine Claire Bensaïd-Johnson, que le détective trouve charmante, mais il n'est guère intéressé à la séduire, puisqu'elle est mariée et qu'il se considère indigne de la femme, puis discute un peu avec le fiancé de Tricia Sabourjian, Hadrian Haines, et apprend qu'il a un restaurant qu'il tient avec un ami, un certain Albert Dell'Aqua.

Après trois heures à recueillir les indices, des indices aussi divers qu'un coffre rempli d'insectes, de vers et de sangsues, des pommes avec des vers, un couteau qui blesse la femme, une photographie d'enfance et un serpent dans le lit de la femme, les deux amis reviennent voir Mélinda Gordon-Clancy et Carl Neely et leur expliquent les indices. Ainsi ils sont quatre à réfléchir sur les indices et leur signification. Après une dizaine de minutes à réfléchir, Carl Neely demande s'il lui est possible d'effectuer une recherche sur le fiancé et son affirmation d'être propriétaire d'un restaurant. Jim Clancy lui donne son ordinateur portable.

Après cinq minutes de recherche, le détective éclate de rire et annonce à la fiancée :

— Madame Sabourjian, votre fiancé n'est aucunement propriétaire, puisque le restaurant n'existe même pas! Et même son nom, Hadrien Haines, n'est pas son vrai nom, puisqu'il n'existe tout simplement pas dans les registres... Donc c'est un pseudonyme...

Il prend la photographie d'enfance de Tricia et la lui donne.

— ... Madame Sabourjian, pouvez-vous nous identifier les individus sur la photographie ?

— Oui, la première est Claire Bensaïd, l'amie mariée à Monsieur Leo Johnson; le deuxième est Maximilien Grace, mort à douze ans; la troisième c'est moi; le quatrième est Roger Lazowski, qui n'était pas vraiment un ami, étant moqueur avec tout le monde, mais nous nous connaissons ayant fréquenté la même école; le cinquième est Albert Dell'Aqua, ami de Roger; le sixième est Jean Szíjártó et le septième est Marie Vuckovich, mariée à Jean.

— L'Albert Dell'Aqua est co-propriétaire du restaurant fictif avec votre fiancé. Votre fiancé ne serait-il pas Roger Lazowski ?, déduit Carl Neely, S'il n'est pas ce Roger Lazowski, il est un individu du même type.

— Je n'y avais pas pensé, Monsieur le détective Carl Neely, mais c'est une bonne hypothèse. Merci beaucoup.

— Il n'y a pas de quoi, continue le détective de Grandview avec un sourire forcé, Je ne fais que mon travail Madame Sabourjian. Et, en considérant les indices, votre ami Maximilien Grace veut vous avertir de la méchanceté de votre fiancé. Ce dernier ne veut vous marier que pour votre argent. L'avoir comme mari, c'est nourrir un serpent en son sein, avoir une source de malheur et de problème pour vous.

La fiancée hoche la tête pour toute réponse et se lève, suivie par Jim Clancy et Carl Neely. Mélinda Gordon-Clancy se promène proche du lieu de la cérémonie et repère la cabane qu'elle a vu dans sa vision. Elle est devenue blême et revient dans la demeure, suivant Tricia Sabourjian de loin.

La fiancée, encadrée à sa droite par Jim Clancy et à sa gauche par Carl Neely, s'avance vers son fiancé Hadrien Haines et lui articule avec colère :

— Hadrien Haines, vous n'êtes qu'un menteur, votre vrai nom est Roger Lazowski. Vous prétendez posséder un restaurant, alors qu'il est inexistant, comment vous croire au moindre mot que vous dites ? Menteur effronté, je rompt le mariage. Je ne veux pas devenir votre épouse. Il n'y a aucune discussion possible.

Elle parle ainsi et Tricia Sabourjian tourne le dos à son fiancé et s'en va, alors que Roger Lazowski jette un regard haineux à Carl Neely et à Jim Clancy, puis se dirige en direction opposé à celle de son ancienne fiancée.

Maximilien Grace se manifeste à la droite de Jim Clancy et, alarmé, l'avertit :

— Le fiancé prépare un fort mauvais coup pour Carl Neely, qu'il ne va pas dans le cabanon. L'ex-fiancé est fâché contre vous et surtout contre Carl Neely.

L'esprit errant disparaît.

Jim Clancy qui voulait aider à ranger les chaises, décide de voir où est le détective de Grandview. Celui-ci range les chaises proches du cabanon, alors que Roger Lazowski est dans le cabanon buvant du whisky et est armé d'un fusil de chasse proche de lui. Carl Neely, alors que Jim Clancy le cherchait, est parti dans la cabane, intrigué par la lumière. Jim Clancy, à l'extérieur du cabanon, voit que le détective n'est pas seul. Il est entouré de Milan Jovanović et du docteur Calvin Byrd à sa gauche et de Myriam Cohen-Neely et Maximilien Grace à sa droite. Jim Clancy est suivi de son épouse.

Mélinda Gordon-Clancy murmure :

— Non... C'est ma vision tant redoutée... Jim n'y va pas, si tu veux être encore vivant... Carl Neely est en sérieux danger pour sa vie... Appelle les urgences immédiatement. Ne rentre surtout pas.

Sur ces mots, Jim Clancy appelle la police et les ambulances. Au moment où les policiers et les ambulanciers arrivent, Roger Lazowski, en possession de l'arme à feu qu'il a disputé pendant quelques minutes au détective qui est parvenu à le désarmer en cinq secondes, tire sur celui-ci. Il tombe par terre sous la blessure, inconscient à la suite d'une perte considérable de sang qui revigore Milan Jovanović, Calvin Byrd et Romano. Ces derniers ont un sourire carnassier au visage.

Jim Clancy s'alarme encore plus lorsqu'il voit l'âme de Carl Neely à la droite de son corps, comme frappée par une soudaine réalisation, puis se déplace devant Jim Clancy et lui murmure, penaud :

— J'ai compris... Que Dieu me pardonne que j'aie été mécréant.... Il faut que je retrouve mes enfants... Je ne peux les laisser orphelins, sinon, je suis trop irresponsable...

Il revient dans son corps, malgré les protestations des mauvais esprits à sa gauche. Roger Lazowski est menotté et amené à la station de police, Carl Neely est conduit aux urgences, pour une opération.

Trois heures plus tard, Jim Clancy et sa femme, ainsi que Tricia Sabourjian, se rendent à l'hôpital et attendent d'avoir des nouvelles de l'état de santé du détective Carl Neely. Jim Clancy, en rentrant dans la chambre de Carl Neely, voit Maximilien Grace à sa droite qui lui présente ses excuses:

— Toutes mes excuses de n'avoir pas aidé votre ami le détective... Je suis désolé...

— Vous n'avez pas à vous sentir fautif, Carl Neely est vivant.

— Dites à Tricia que son second mari n'est pas loin. C'est Monsieur Ahmed Mohamed Alaoui, veuf de sa première épouse et ami de sa famille. Leurs pères se connaissent par le travail, mais Tricia et Ahmed Mohamed Alaoui ne se sont jamais vus de la vie, mais j'arrangerais le tout.

L'esprit errant du garçon parla et disparaît. Jim Clancy est rassuré que l'état de son ami est stable. Selon les médecins, un repos d'une semaine est nécessaire pour le détective. Au moment où l'ambulancier sort de la chambre, il voit Carl Neely devant lui.

Il lui ordonne :

— Revenez immédiatement dans votre corps si vous voulez être vivant pour vos enfants.

Le détective hoche la tête et regagne son corps.



Une semaine plus tard, Carl Neely est libéré de l'hôpital, mais il ne peut se surcharger au travail et doit faire attention jusqu'à la fin du mois à son état de santé. Pendant la semaine à l'hôpital que passa le détective, Myriam Cohen-Neely a influencé sur Claire Bensaïd-Johnson pour qu'elle convainc son mari d'adopter Daniel et Marianne Neely. Le couple fait une demande d'adoption et devienne une semaine plus tard, les parents adoptifs des enfants de l'inspecteur.

Deux semaines plus tard, début janvier, Claire Bensaïd-Johnson a divorcé de son mari, parce qu'il lui était infidèle en peu de temps avec deux femmes et qu'elle refuse de lui pardonner la seconde infidélité. Le couple divorce, la femme traîne avec elle sa fille du premier mariage, âgée de 12 ans, et les deux enfants du détective, n'ayant pas le cœur de les renvoyer au centre d'adoption, et se débrouille pour se trouver un appartement et un emploi.



Début janvier, le détective appelle Jim Clancy pour l'inviter à son bureau. Il lui explique qu'il a tout compris, à savoir qu'au seuil de la mort, dans la cabine, il a revu en vitesse sa vie et ses deux vies antérieures, en tant que la patiente de l'asile Emma Baumann et en tant que Robert Tricot. Et il comprit que le psychiatre Calvin Byrd voulait faire des expériences sur Emma Baumann, parce que la jeune femme était une voyante. Il est parvenu ainsi à savoir certains événements futurs. Alors que Robert Tricot est mort sans descendance, tué par un tueur à gages payé par des hommes qui le haïssent. En bref, le détective reconnaît que son ami ambulancier avait raison sur le rapport entre Robert Tricot, Emma Baumann, ses visions et lui-même. Il s'excuse d'avoir douté de son affirmation.

Après quelques minutes de silence, Carl Neely demande :

— Jim Clancy, savez-vous où sont mes enfants ? Dans quelle famille ils sont ?

— Je pense le savoir. Votre défunte épouse m'a dit le nom de la femme en qui elle a confiance, mais j'ignore si elle et son mari ont adoptés vos enfants.

— Qui est-ce ?

— Claire Bensaïd-Johnson.

— Sérieux ? J'irai m'informer. Merci beaucoup.

— J'ai remarqué, mon ami, que le docteur Calvin Byrd et votre ancêtre Milan Jovanović sont partis, ils ne sont plus à votre gauche depuis l'événement de la cabine.

— Tant mieux! Et qu'il en soit ainsi. Amin. Je me sens mieux depuis mon rétablissement de l'événement de la cabine... Je dois vous avouer que je ne serais pas revenu si l'Archange Michel, mon patron, n'aurait venu et ne m'aurait ordonné de revenir immédiatement. Depuis cet événement, je ne cesse de prier mon patron pour la sécurité de mes enfants... D'ailleurs, j'ai fait une redemande d'évaluation de mes capacités parentales auprès des travailleurs sociaux la semaine passée et je devrais avoir une réponse la semaine prochaine... Je veux tellement revoir mes enfants que je suis impatient de savoir où ils sont... Aussi, je suis beaucoup plus optimiste depuis mon retour dans mon corps, j'ai repris goût à la vie, je n'ai plus d'idées pessimistes et même si que mon corps est possédé, au moins, je n'ai pas honte de mes manières, puisque soit mon protecteur, soit ma chère Myriam, soit un autre bon esprit que j'ignore son identité, possède mon corps.

— Je suis content pour vous mon ami... J'ai une enquête à vous soumettre, concernant le cas d'un esprit errant ayant une mort tragique, un certain Robert Rossi.

— C'est bon. J'ai noté, je ferai l'enquête et vous communiquerais les résultats le plus rapidement possible.

Jim Clancy salue son ami et sort du bureau, content que les mauvais esprits ne dérangent plus Carl Neely. Le détective fait une recherche pour savoir où est Claire Bensaïd, intéressé à revoir ses enfants, puisqu'il ne se fait pas d'illusion, la femme est mariée à un certain Johnson, il n'a aucune chance de la séduire. Il trouve rapidement l'adresse, à savoir un appartement à Bigview.

Le weekend, comme le détective ne travaillait pas, il décide de partir à Bigview. Il frappe à la porte de l'appartement de la femme, mais personne n'ouvre, alors il se cache pour épier les allers et venues, mais il ne se passe rien tant que Claire Bensaïd rentre du travail à 17 h 00.

À 17 h 15, le détective frappe à la porte, Claire Bensaïd lui ouvre la porte, étonnée, et lui demande :

— Êtes-vous Carl Neely ? Le détective du mariage de mon amie Tricia ? Pourquoi êtes-vous venu ?

— Oui, je suis Carl Neely, l'un des invités au mariage de Tricia Sabourjian et le seul à être en uniforme à un mariage. Je viens pour voir mes enfants Daniel et Marianne Neely.

— Ah! J'ignorais qu'ils étaient vos enfants. Venez, entrez librement.

Sur ces mots elle accueille le détective à l'intérieur. Ses deux enfants accourent, très contents de revoir leur père. Le détective en enlaçant paternellement les enfants pleurent de joie. Un bonheur indescriptible l'envahit en revoyant ses enfants. Il se sent comme ressuscité, à nouveau vivant. Il se relève et demande à Claire Bensaïd s'il peut rester pour le dîner, ce qu'elle ne refuse pas. Elle lui prépare une chambre d'invité. Une fois le repas terminé, le détective remarque qu'elle ne porte aucune alliance,

« Certainement divorcée », pense Carl Neely, « Intéressant et inespéré, je pourrais essayer de la séduire... Eh! Attend esprit retors, à quoi tu penses tout de suite! Attend encore au mois deux mois avant d'essayer de te rapprocher d'elle...»


Le lendemain matin, Carl Neely demande à la mère adoptive de ses enfants s'il peut venir de temps en temps voir ses enfants, pour les voir grandir et être un père pour eux.

Claire Bensaïd, gênée de prendre le rôle de parent alors que le détective est vivant et qu'il est, selon elle, un bon père, sans l'ombre d'un doute, lui répond :

— Monsieur Neeely, Daniel et Marianne sont vos enfants. Vous êtes leur père. Moi, je ne suis pas leur mère adoptive. Personnellement, je vous redonnerais vos enfants, même s'ils sont adorables, mais ils sont vôtre avant tout. D'ailleurs ma fille est bien ballotée entre mon ancien mari et moi.

— Je suis content que vous soyez si bonne, Madame Bensaïd, mais je dois attendre la semaine prochaine pour qu'on m'accorde à nouveau mes droits de père sur mes enfants... C'est triste que vous ayez divorcée, Madame.

— Vous n'avez pas à vous attrister. Je suis divorcée et j'ai une fille de mon premier mariage et je travaille pour payer le loyer et pour soutenir ma fille, Emma, et moi, même si que je reçois de l'argent de mon ex-mari. Je m'arrange comme je le peux.

Carl Neely sourit à la femme et dit à ses enfants, avant de partir pour Grandview :

— Daniel, Marianne, mes anges... Nous nous reverrons bientôt, la semaine prochaine c'est certain... Vous m'avez manqué...

Sur ces mots, il leur fait un geste d'au revoir et revient dans sa ville, jamais aussi content qu'avant. Euphorique.


La semaine prochaine, il apprend la réponse des travailleurs sociaux, à savoir une réponse négative, ce qui fâche le détective et il pense :

« si Claire Bensaïd me permet de voir mes enfants et de les avoir dans mon appartement, alors ce ne sont pas ces imbéciles qui m'interdiraient d'élever mes enfants, mes anges. »

Sa semaine passe entre diverses enquêtes, et il n'a pas oublié l'enquête sur Robert Rossi. Vendredi après-midi, Carl Neely se rend chez Jim Clancy pour lui soumettre le résultat de son enquête sur Robert Rossi, puis part à Bigview voir ses enfants. Il frappe à la porte de Claire Bensaïd, attendant patiemment qu'elle lui ouvre. La femme l'accueille à l'intérieur, ayant préparée les repas nécessaires et un café pour le détective. Carl Neely remercie Claire Bensaïd d'être si gentille avec lui, et part s'informer de ses enfants, de leur semaine à l'école. Carl Neely sourit à son fils en voyant qu'il est en bonne entente avec Emma Johnson, la fille de Claire Bensaïd. Les deux enfants échangent un regard complice et se sourient, comme s'ils préparent un mauvais coup aux adultes.

Lors du dîner, vers la fin du repas, les deux enfants, chacun à leur parent respectif, disent à l'unisson :

— Pourquoi vous fuyez vous l'un l'autre ? Vous pourrez vivre ensemble ?

Et Carl Neely baisse son regard sur son dessert, puis relève son regard vers son fils, et lui réplique :

— Daniel! Ce n'est pas parce que Madame Bensaïd vous a adopté qu'elle doit devenir votre belle-mère. Entre adultes, nous nous arrangerons, n'est-ce pas Madame ?

— Oui, effectivement, lui répond Claire Bensaïd d'un ton neutre.

— Carl, arrête de me faire rire!, ajoute Myriam Cohen-Neely, Qu'est-ce que t'attend... Elle est une bonne femme, t'a rien à perdre à essayer de la séduire... il est encore trop tôt pour être seul Carl....

— Papa, répond timidement Marianne, maman te trouve drôle. Et elle considère Claire Bensaïd comme une bonne femme et elle ne veut pas que tu sois seul.

— ...

Carl Neely baisse les yeux à la remarque de sa fille, rouge de honte à s'imaginer mener une vie commune avec Claire Bensaïd, l'avoir comme son épouse,... partager un même lit.... et, peut-être, être à nouveau père,

— ... Ma fille! Sérieusement ne m'embarrasse pas plus... Pour le reste, je verrai... Excusez-moi, Madame Bensaïd, ma fille affirme voir l'âme de ma défunte épouse... Mais je doute sérieusement que mon épouse m'aurait dit ce que Marianne m'a dit.... Ne la prenez pas au sérieux, Madame, elle n'est qu'une enfant.

— Je ne me fâche pas, je la trouve mignonne votre fille, répond Claire Bensaïd avec un petit sourire dans le coin des lèvres malgré elle.

— Très bien... Allez, j'irai m'occuper de la vaisselle. Voulez-vous, noble dame, veiller sur les enfants ?

— Aucun problème.

— Parfait.

Sur ces mots, le détective s'occupe de la vaisselles. Une fois que tout est propre et bien rangé, le détective reste dans la cuisine, se répétant pour une énième fois les propos de Marianne et murmure en serbe :

— Même si que je veux la séduire, j'attendrais au moins dans deux mois.

Carl Neely, content de sa résolution, rejoint ses enfants dans le salon. Une fois que les enfants sont partis dormir, il informe la femme de la réponse de la réévaluation des travailleurs sociaux et lui demande si elle accepte de lui redonner ses enfants au moins le dimanche. Claire Bensaïd n'a pas le cœur de lui refuser sa requête, il demeure le père de Marianne et de Daniel, et non les siens. Carl Neely, heureux, euphorique, remercie la femme. Il part dans la chambre d'invité pour dormir.


Le lendemain matin, Carl Neely décide de demander une réévaluation aux travailleurs sociaux de Bigview, trois travailleurs sociaux arrivent à Grandview et l'observe toute le semaine pour lui remettre leur verdict la semaine prochaine. Leur verdict est positif, il est apte à s'occuper de ses enfants. Si le verdict est positif, c'est grâce à l'influence de Myriam Cohen-Neely qui a possédé celui qui a rédigé le rapport. Carl Neely, le lendemain du verdict des travailleurs sociaux, attend avec impatience le weekend pour rendre visite à ses enfants et les ramener avec lui à Grandview. Le détective est ému de voir que Daniel et Marianne se sont attachés à Claire Bensaïd, tout comme ils sont contents de revoir leur père.


Une semaine plus tard, Maximilien Grace se présente devant le chuchoteur d'esprits et l'informe :

— Je pars dans la Lumière, maintenant que mon amie Tricia est entre de bonnes mains, auprès d'un bon homme, Ahmed Mohamed Alaoui, et que Roger Lazowski ne poursuivra plus personne, ni Tricia, ni votre ami le détective, ni vous.

— Qu'est-il arrivé à Roger Lazowski ?

— Il est vivant et il ne peut poursuivre personne, étant interné dans une psychiatrie par son père. Il se sentait suivi et observé... Je ne faisais que le suivre et lui ouvrir des portes pour l'effrayer. Je n'apprécie pas du tout qu'il se soit fâché et ait blessé votre ami le détective, ni qu'il ait planifié de vous tuer... Ça l'apprendrait à s'en prendre à des bonnes personnes... Au revoir Monsieur Clancy.

Sur ces mots, l'esprit errant entre dans la Lumière, content. Jim Clancy se réjouit que son amie Tricia Sabourjian a enfin trouvé un futur mari plus digne d'elle, que son ami le détective peut vivre tranquille avec ses enfants et qu'en juillet, il sera père.


Une semaine plus tard, Carl Neely remarque un phénomène bizarre qui lui apparaît. Une fois, alors qu'il travaillait sur une enquête, il a une vision où il voit Tricia Sabourjian et un homme un peu plus vieux qu'elle, un homme qu'il ne connaît pas, au jour de leur mariage, le couple semble heureux. Fin de la vision.

Le détective est perplexe, se demandant le contexte de la vision et si elle se réfère au passé ou au futur. Il note sa vision dans un dossier qu'il garde toujours proche de lui.

Une autre fois, il voit des hommes masqués qui menacent ses enfants et lui disent :

— Vous connaissez le prix de votre refus.

Carl Neely tremblait de rage dans son petit bureau.

En réalité, le détective a développé une capacité surnaturelle depuis sa mort clinique dans la cabine, à savoir la précognition, c'est-à-dire la capacité de déduire ou d'avoir des images du futur en dehors de toute explication rationnelle. Il a compris sa capacité lorsqu'il voit Tricia Sabourjian aux côtés d'Ahmed Mohamed Alaoui en discussion animée, deux mois plus tard alors qu'il passait à Bigview, sous l'influence de Myriam Cohen-Neely qui voulait qu'il ait rendre visite à Claire Bensaïd. Le détective comprit que l'homme avec qui Tricia Sabourjian parlait est son futur mari.

Alors le détective salue les deux individus et leur demande :

— Vous allez bientôt vous marier ? Cet été ?

Les deux intéressés rougissent un peu et lui disent à l'unisson :

— D'où vous vient cette idée, Monsieur le détective ?

Carl Neely, sourire énigmatique aux lèvres, leur répond :

— J'ai vu une image de votre mariage. Passez une bonne journée, les tourtereaux.

Sur ces mots, il laisse le couple seul pour rejoindre l'appartement de Claire Bensaïd. Dès qu'il sonne, la femme lui ouvre, intriguée que le détective soit à sa porte, le laisse entrer et lui affirme :

— Shalom [Paix], comment allez-vous Carl Neely ?

Alekhem hashalom [Sur vous soit la paix], Je vais bien, Claire Bensaïd. Vous aussi vous allez bien ?

— Oui.

— Je viens pour vous remercier d'avoir été la mère adoptive de mes deux anges d'enfants. Que Dieu vous bénisse. Je vous remercie de votre gentillesse envers moi. Votre êtes une bonne femme et mère.

Claire Bensaïd, émue, lui réplique amicalement :

— Venez prendre une tasse de thé, je vous invite. Sinon, vos enfants, ils vont bien ? Daniel ne s'attriste pas trop de ne pas voir ma fille, ma Emma. Ma fille s'est liée d'amitié avec votre fils. Elle n'arrête pas de me demander quand son ami Daniel reviendra. Elle me fait sourire.

Le détective accepte la tasse de thé. Il demeure inquiet de la vision des espions qui menacent ses enfants. Claire Bensaïd lui demande la raison de son inquiétude, le détective se confie à la femme, au risque de paraître fou, sur sa vision qui l'inquiète tant.

L'explication du détective laisse la femme perplexe et lui suggère :

— Soyez prudent avec vos enfants, ils sont tellement adorables. Que Dieu vous protège, vous et vos enfants. Un de nos proverbes dit que les parents apprennent aux enfants à parler, et les enfants apprennent aux parents à se taire. Je vous conseillerais de ne pas toujours dire à voix haute certaines idées pour que les espions ne les connaissent pas avant même que vous voulez agir.

Le détective lui sourit, la remercie de son conseil et les adultes discutent de banalités et se quittent en bons amis. Carl Neely revient chez lui.


Les semaines passent et Carl Neely, s'inquiétant d'une visite inattendue des espions, décide, en son cœur, d'amener ses enfants chez Claire Bensaïd, poussé par Myriam Cohen-Neely. Il s'est lié d'amitié avec la Marocaine, amoureux de la femme, mais préfère patienter avant de la séduire. Le détective, par curiosité, est revenu dans l'appartement à Grandview pour être accueilli par des hommes masqués, les espions, qui sont fâchés de ne pas trouver les enfants.

L'un d'eux lui affirme, sur un ton menaçant à faire trembler les plus braves :

— Vous connaissez le prix de votre refus.

Dès qu'il a entendu la phrase, il est étonné, se rappelant de sa vision, et leur réplique :

— Espions, sachez que je ne travaillerais jamais pour vous. Laissez moi tranquille, je ne vous dérange pas, ne me dérangez pas.

Les espions éclatent de rire et tirent en direction du détective... mais les balles ne sortent pas des armes. Ils entendent un bruit derrière eux, trois des cinq espions se retournent pour voir la source du bruit et voient des couteaux voler vers eux, couteaux dirigés par François Tricot. Ces espions sont tués sur place sans avoir eu le temps de donner un signe aux autres espions. Les deux autres espions, attendent que leurs collègues arrivent, s'impatientent et l'un d'eux va voir où ils sont pour s'étonner de les trouver morts. Il revient avertir son collègue et les deux espions quittent l'appartement effrayés, leurs jambes tremblaient. Carl Neely appelle ses collègues policiers et explique la situation. Les corps des trois espions sont amenés à la morgue et sont rapidement identifiés.

François Tricot, content, fait un salut militaire à Jim Clancy et Paul Eastman et leur annonce fièrement :

— Carl Neely ne sera plus ennuyé par les espions. J'ai encore les deux derniers salauds à régler.

Sur ces mots, il disparaît pour apparaître où sont les deux espions qui ont fait intrusion chez le détective.


Deux semaines plus tard, les deux espions, rendus fous par la présence du militaire Français, finissent par s'entretuer, de peur que l'autre ne le trahisse. François Tricot, content que les espions ne viendront plus déranger le détective, étant informés des fins de leurs collègues, salue Carl Neely et Jim Clancy et part dans la Lumière. Simultanément à l'action de François Tricot, Carl Neely continue ses enquêtes, aide Jim Clancy lorsque nécessaire, est, parfois, possédé par des bons esprits qui l'aident dans ses enquêtes. Il commence aussi à courtiser Claire Bensaïd. Myriam Cohen-Neely sourit à son mari et à ses enfants et part, une semaine plus tard dans la Lumière, tout en bénissant son mari, sa famille et Jim Clancy et sa famille.

En juillet, Mélinda Gordon-Clancy accouche d'un fils. En août, Tricia Sabourjian, enceinte d'un mois, se marie avec Ahmed Mohamed Alaoui. En septembre, Carl Neely se marie avec Claire Bensaïd. En décembre, Carl Neely apprend qu'il sera père dans neuf mois. Jim Clancy continue à régler des cas d'esprits errants, aidé par les visions de sa femme.

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