Game of Thrones : Fire and Ice.

Chapitre 36 : Un saphir parmi les diamants de glace. (Brienne de Torth)

3702 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/03/2019 00:19

CHAPITRE NUMERO TRENTE-ET-UN : BRIENNE DE TORTH.


Le groupe dans lequel Brienne se trouvait entreprit de descendre la colline et le château de Winterfell disparu dans leur dos. Il n’en allait pas de même pour l’écho de bataille qui leur parvenait toujours. De fait Brienne n’était pas rassuré quant à la sécurité de ses protégés et resserra dès lors son emprise sur la poignée de son épée Féale. L’ennemi avait beau concentré ses forces contre le fief ancestral des Stark, il n’en demeurait pas moins que rien ne garantissait qu’ils changent de cap pour s’occuper de ceux qui tentaient de leur fausser compagnie.

Brienne était une guerrière redoutable, tout le monde en avait conscience et au fil des années elle avait su faire ses preuves même si il existait toujours des hommes pour médire au sujet de sa personne. De fait Brienne éprouvait le désir d’être sur le champ de bataille où elle pourrait mettre ses talents à profit, d’autant plus que son arme en acier valyrien était un atout non négligeable pour venir à bout des lieutenants du Roi de la Nuit.

Seulement voilà, Brienne se devait d’assurer la protection des enfants Stark et elle se savait prête à se sacrifier pour assouvir son devoir et permettre que Sansa, Brandon et Arya en réchappent si la situation venait à dégénérer.

Toisant les principaux intéressés, Brienne eut le sentiment d’avoir passé son existence toute entière à devoir protéger quelqu’un d’autre qu’elle-même. Il y avait d’abord eu Renly Baratheon. L’homme qu’elle aimait depuis qu’elle était une jeune fille encore candide quant à la nature humaine et en particulier celle de la gent masculine. Brienne ce souvenait encore de la mort de Renly. Ce jour-là une ombre qui avait le visage de Stannis Baratheon, frère de son bien-aimé, avait mortellement frappé Renly au travers de son gorgerin.

Après quoi, et alors qu’elle fuyait ce meurtre qu’on lui imputait, Brienne s’était mis au service de lady Catelyn Stark. La mère des enfants qu’elle devait défendre aujourd’hui. Brienne avait failli là aussi car au moment du trépas de sa maîtresse, elle-même était en charge d’accompagner Jaime Lannister jusqu’à Port-Réal. Là encore il s’en était fallu de peu pour qu’un nouvel échec soit à mettre à son actif. Ser Jaime avait perdu sa main droite et Brienne se souvenait avoir redouté qu’il ne vienne à trépasser alors qu’il était entre les mains perverses de ce Locke.

Jaime l’avait sauvé en retour et tous deux, accompagné par un mestre dont elle avait oublié le nom bien qu’elle l’avait revu depuis lors à Fossedragon, avaient atteint la capitale de Westeros où quelques temps plus tard Jaime lui avait offert son épée actuelle ainsi que son armure et ce dans le but de parvenir à retrouver les filles Stark et de les mener en lieu sûr.

Brienne pensait avoir réussi au mieux son office en ce qui concernait l’aînée. La cadette lui avait échappé une fois mais Arya s’en était revenue à Winterfell par ses propres moyens, non sans avoir vécu ses propres aventures.

Malheureusement il paraissait évident que ce nouvel ennemi allait mettre tous ses précédents efforts à rude épreuve. Les morts étaient nombreux et rien ne garantissait que cette fois-ci elle pourrait mener sa mission à terme.


« Je défendrai vos filles et votre fils, jura-t-elle mentalement à une Lady Catelyn absente. Je le jure par les Anciens et les Nouveaux Dieux. »


Fort heureusement Brienne savait qu’elle ne serait pas seule pour exécuter une telle tâche. Et tandis qu’ils marchaient toujours droit devant eux, Brienne toisa le groupe qui était chargé de l’aider. Outre des soldats nordiens, il y avait également des Immaculés. Brienne avait déjà entendu parler de ces derniers et savait qu’ils pourraient faire la différence si cela devait s’avérer nécessaire.

Malgré tout ils étaient bien trop peu quand bien même le but visé était de ne pas attirer l’attention de l’ennemi. Il restait à espérer que ce choix s’avère payant et qu’effectivement le Roi de la Nuit et ses troupes ignorent tout de leur cheminement.


Brienne porta son attention vers Brandon. Le garçon pouvait compter sur la présence de cette fille qui se prénommait Meera et qui poussait difficilement le fauteuil dans cette poudreuse blanche qui les environnait de toute part. Meera ayant refusé de céder cette activité, Brienne y vit là le côté têtu qu’elle possédait elle-même. Toutefois, et alors que cette jeune femme était un peu plus grande qu’Arya, Brienne ne voyait pas en elle une combattante et ne comprenait donc pas l’insistance de Sansa, par l’intermédiaire de Brandon, à lui confier la sécurité de celui-ci.

Après tout les apparences pouvaient être trompeuses. Combien de fois n’avait-elle elle-même subi les quolibets des hommes en s’apercevant qu’elle était une femme vêtue d’une armure et porteuse d’une épée. Nombreux étaient ceux qui avaient apprit à ravaler leur sourire moqueur après qu’elle les eu vaincu lors d’un combat singulier.

Fixant à présent Arya, Brienne revit en pensée le duel que toutes deux avaient mené lorsque la fille Stark était réapparue à Winterfell. C’était une combattante comme elle n’en avait jamais connu. Une femme tueuse d’après ce qu’elle avait découvert depuis lors et pendant un instant Brienne se demanda ce que Lady Catelyn dirait en découvrant ce qu’il était advenu de la plus jeune de ses filles.



Une voix s’éleva tout près de sa position, la tirant de ses réflexions silencieuses.


« On les repoussera s’ils viennent par ici, ser. »


Brienne ferma les paupières une fraction de seconde. Les mots de Podrick ne la surprenaient pas car depuis le temps qu’ils voyageaient tous deux ensembles, le garçon avait apprit à décrypter ses pensées et savait lorsqu’elle était inquiète. En l’occurrence cet était concernait à présent Podrick qu’elle eut amplement souhaité le savoir loin d’ici. Et pourquoi pas en route avec les populations qui avaient déjà été envoyées en direction du sud quelques jours auparavant. Sauf que Podrick était un jeune homme buté et il avait refusé catégoriquement de l’abandonner. Il comptait également sur le fait d’avoir à combattre à ses côtés quoiqu’il puisse lui en coûter personnellement.


« Reste prudent Podrick. Notre ennemi possède des milliers de soldats et contrairement à nous autres ceux-ci n’éprouveront aucune fatigue en cas d’affrontement. Si tu dois leur porter des coups, fais en sorte que chacun empêche ces morts de se relever définitivement. »


Son écuyer opina du chef, le visage arborant une expression déterminée qui loin de le rendre plus valeureux, paraissait au contraire révéler à quel point il était jeune. Brienne réalisa que ce constat pouvait s’impliquer aux jeunes gens qu’elle devait protéger et elle sentit son cœur se serrer en se disant que jamais elle n’aurait dû laisser faire les choses lorsqu’il avait été décrété qu’Arya ferait partie des protecteurs.


« Tout ira bien, madame. Grâce à vos entraînements je sais maintenant me défendre. »


Brienne eut souhaité que ce garçon qui ne savait toujours pas comment il devait l’appeler entre « ser » et « madame », ce qui lui arracha un faible sourire qu’elle réprima bien vite pour rester concentrer le plus possible sur la mission qu’on lui avait confiée, se trouve en un tout autre endroit. Cependant il était vrai que Podrick avait fait des progrès dans le maniement à l’épée depuis le jour où Jaime lui eut octroyé un écuyer. Il n’en demeurait pas moins qu’il possédait encore de grosses lacunes et malgré la fougue qu’il usait parfois pour défaire un de ses adversaires, Brienne doutait qu’il soit à la hauteur de la tâche qui l’attendait. Podrick ne paraissait pas s’en formaliser et la façon dont ses doigts jouaient sur la garde de son épée en verre dragon laissait deviner à quel point il lui en démangeait de pouvoir en découdre.


« Faites qu’il survive, enjoignit-elle les Dieux. »


Mais ceux-ci entendraient-ils pour autant ses prières ? Elle n’y croyait pas, auquel cas ils auraient déjà prêté une oreille attentive à ses suppliques alors qu’elle n’était qu’une enfant.

Ses yeux se posèrent ensuite sur les Stark. Bien qu’elle arborait un air inquiet à l’idée d’une possible embuscade qui pourrait lui être fatale, Sansa paraissait essentiellement se soucier du sort qui attendaient sa sœur et son frère plutôt que l’éventualité de son propre trépas.

Concernant Brandon, celui-ci paraissait ailleurs, ses yeux arborant une couleur laiteuse qui n’avait rien de naturel. Brienne ne savait toujours quoi penser au sujet de cet individu si particulier. Pour ce qu’elle en savait, Brandon Stark avait la capacité de voir des choses qui se déroulaient partout dans le monde et même des événements du passé. Brienne avait eu un peu de difficulté à assimiler une telle information et son esprit se refusait à croire qu’une telle chose puisse être possible. Toutefois elle ne pouvait nier le sentiment de malaise qui l’a gagné dès lors qu’elle se tenait en présence de Brandon.

Elle concentra donc son attention sur Arya. La jeune fille arborait un air farouche qui contrastait fortement avec l’air impassible qu’elle se plaisait à aborder pour ne rien dévoiler de ses émotions ou de ses pensées. Le poignard en acier valyrien et son épée Aiguille battaient au niveau de ses hanches et il ne faisait nul doute qu’elle s’en servirait avec toute l’expertise qu’elle avait acquise au cours de son séjour à Braavos. Arya paraissait scruter les alentours, notamment la forêt vers lequel le groupe se dirigeait. Arya semblait souhaiter qu’une attaque survienne afin de pouvoir en découdre.


********************


Et malheureusement pour Brienne un affrontement allait bel et bien avoir lieu car les morts finirent par se manifester. Brienne jura silencieusement, chose qui lui arrivait très peu, tout en se hâtant de tirer Féale de son fourreau. Sa réaction provenait du fait de la vision qui s’offrait à elle. Où que ses yeux se posassent il y avait de nombreux spectres qui se mouvaient droit vers eux. Il y en avait tant qu’il lui était impossible de tous les compter. Le seul constat qui pouvait s’imposer à elle, c’étaient qu’eux-mêmes étaient en sous-effectif pour escompter parvenir à tous les repousser.

Son sang se glaça davantage lorsqu’elle remarqua la présence de deux silhouettes impressionnantes. La description qu’on lui en avait faite lui permit de les identifier comme des Marcheurs Blancs. Des adversaires plus que redoutables à en croire les aveux même de Jon Snow. Brienne espérait que son épée Féale, faite d’acier Valyrien, lui serait véritablement d’une quelconque utilité contre ces êtres de grande taille.


« Soyez sur vos gardes, ordonna-t-elle. Ils arrivent. »


Le choc des vivants contre les morts débuta moins de trente secondes plus tard. Et comme partout ailleurs sur le champ de bataille qui se déroulait au loin, résonna le fracas des chocs d’épée contre épée. Brienne et Arya furent les deux qui terrassèrent le plus d’adversaires. Les Marcheurs Blancs ne s’y trompèrent pas car ils décidèrent d’en faire leurs cibles prioritaires.

La lame glaciale dont se servait l’un des Marcheurs résonna longuement lorsqu’elle entra en contact avec la lame en acier Valyrien de Féale. L’être aux yeux bleus s’employa dès lors à effectuer de nombreux coups d’estoc que la Pucelle de Torth s’empresser de parer sans céder un pouce de terrain. Le Marcheur changea de stratégie et envoya une forte concentration de guerriers dans l’optique d’épuiser cette bonne femme qui osait lui tenir tête.

Brienne ne se démonta pas pour autant devant cette marée sans fin de cadavres ambulants. Elle les découpa au fur et à mesure qu’ils se tenaient à porter de sa flamberge.

Tout entièrement focalisée sur son combat, Brienne mit un certain temps avant de réaliser que Podrick l’avait rejointe. La bravoure dont faisait montre le garçon l’emplit d’une grande fierté bien qu’elle comprit qu’en agissant de la sorte, Podrick risquait de s’épuiser plus rapidement et en conséquence de précipiter sa propre fin.

Le Marcheur Blanc ne mit pas longtemps avant de comprendre que son stratagème était vain. Il massa donc la plupart de ses troupes pour les porter vers leur cible prioritaire, à savoir Brandon Stark. Ce dernier que de Meera comme unique protection ce qui était bien peu. Brienne qui avait eu vent de l’importance du garçon, sans savoir ce qu’il pouvait apporter exactement pour la suite de la guerre contre les morts, elle décida de concentrer ses efforts pour protéger ce dernier.

Et pendant qu’elle ferraillait, du coin de l’œil elle nota que Arya luttait seule pour contenir une vague qui menaçait de la submerger et qui la forçait à reculer, s’éloignant ainsi du groupe. Impuissante Sansa tentait bien de se défendre par elle-même avec son poignard en acier Valyrien, tandis que trois Immaculés formaient un rempart de protection qui parvenait tant bien que mal à contenir le flot des troupes du Roi de la Nuit.

Brienne réalisa ce qu’elle avait compris bien avant de se l’avouer à elle-même qui lui serait tout simplement impossible de sauver tous les Stark. Il y avait de fortes chances que tous y passent et finiraient par rejoindre les milliers de morts au service de l’ennemi. De rage face à cet amer constat, Brienne laissa échapper un hurlement de rage et pourfendit encore et toujours ses innombrables et infatigables adversaires.

Les deux Marcheurs Blancs eurent dès lors l’idée de l’affronter ensembles et se placèrent alors de part et d’autre de la guerrière. Brienne pouvait lutter un temps contre ces assauts rapides et puissants. Nonobstant elle ne pouvait le faire éternellement. La conscience que d’ici peu elle trépasserait sans autre forme de procès ne lui procura aucun sentiment de tristesse. Elle s’était toujours représenter mourir l’épée à la main. Malgré tout, et son désir de vivre s’avérant le plus grand, elle redoubla d’effort.

Le Marcheur qui se tenait dans son dos frappa prestement et Brienne n’eut que le temps de se baisser pour éviter le coup mortel qui l’aurait pourfendu en deux. Elle répliqua aussitôt et réduisit le duelliste à néant lorsque Féale entra en contact avec ce dernier. A sa grande surprise plusieurs morts tombèrent en morceaux presque simultanément. Ainsi donc ce que Jon avait dit s’avérer être vrai. Cependant Brienne n’eut guère le temps de se réjouir de sa victoire. En effet son second assaillant porta instantanément un coup d’estoc.


« Attention ma Dame, lui hurla Podrick d’une voix emplie de frayeur. »


Brienne perçut le danger au moment où s’éleva l’avertissement verbal du jeune homme. Ses années d’entraînement lui avaient permis de se montrer rapide et cela lui sauva la vie. La puissante frappe de l’épée de glace fut stopper par l’acier Valyrien juste avant qu’elle ne se fasse trancher le visage en deux. Néanmoins la guerrière ressenti la morsure glaciale de la lame contre sa joue et lorsque le Marcheur recula, un morceau de peau fut arrachée sur le côté gauche du faciès de Brienne.


« Aaah, hurla celle-ci sous l’effet de la chaleur qui irradia alors. »


Son sang se mit à couler en abondance. Malgré cette terrible constatation, Brienne comprit qu’elle survivrait à pareille blessure. En revanche si elle venait à réchapper à ce duel, il y avait de fortes chances pour qu’elle en obtienne une vilaine cicatrice. Bah ce n’était pas comme si elle avait toujours été une belle femme jusque-là.

Se focalisant uniquement sur le dernier Marcheur, Brienne escomptait lui faire subir le même sort que son semblable. Pour sa part, le Marcheur prévoyait de ne pas prolonger l’affrontement, désireux qu’il était de lui porter également un coup fatal. Brienne fut donc sur la défensive dans les premiers temps. Elle nota du coin de l’œil que Podrick essayait de la rejoindre malgré les nombreux morts qui les séparaient.

En ce qui concernait les autres protagonistes, Meera et Bran ne se voyaient nulle part. Ce constat s’imposait tout aussi bien à Sansa qu’à Arya Stark.


« Non, faites que je n’ai pas failli envers eux aussi, se mit-elle à espérer. »


Le fait que tous les membres de la famille Stark puissent être morts sans qu’elle n’en ai rien su ni put y remédier l’emplit d‘un tel désarroi, qu’elle-même manqua une fois de plus d’y passer.


« Ma Dame, s’écria le jeune Podrick. »


Brienne l’aperçu sauter sur le dos du second Marcheur Blanc et lui enfoncer la lame de verre-dragon dans le dos. La créature pivota vivement pour pourfendre cet adversaire qu’elle n’avait pas vu venir mais fut réduite à néant avant d’avoir put porter la moindre attaque.

Brienne s’apprêtait à remercier Podrick pour ce secours providentiel mais celui-ci était tombé sur le dos, ses bras et ses mains prenant une teinte noire bien qu’il lui fut impossible de le voir en raison des vêtements que portait Podrick. La stupeur se lisait dans les yeux de celui-ci qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Brienne comprit qu’il devait s’agir de terribles gelures suite au contact avec le Marcheur dont le corps dégageait des températures glaciales.


« Que… . Ma … . Dame … . »


Podrick fixait ses membres et ses yeux s’agrandirent quand ses premiers doigts tombèrent dans la neige. Brienne tomba à genoux près de lui, ne sachant que faire pour lui venir en aide tandis que la noirceur atteignait à présent le cou de son écuyer qui se mourrait. Elle savait qu’elle ne pouvait faire qu’une chose pour celui qui l’avait accompagné des jours durant alors qu’elle était en quête des filles Stark. Aussi abrégea-t-elle les souffrances de Podrick en lui enfonçant la lame de Féale dans le cœur et le garçon trépassa.

Néanmoins Brienne n’eut guère le temps de laisser parler le chagrin qui menaçait de la submerger. Effectivement, comme elle ne tarda pas à s’en apercevoir, les morts étaient encore nombreux malgré tous ceux qui étaient tombés avec le dernier Marcheur Blanc. Brienne se redressa donc pour en découdre dans un dernier baroud d’honneur.

Et alors qu’elle s’élançait dans un ultime assaut, perforant, pourfendant, tranchant tous ceux qui se tenaient à portée de Féale et qu’elle laissait hurler la guerrière qui était en elle, Brienne ne pouvait s’empêcher de sentir un sentiment de haine à l’encontre de Jaime. Si celui-ci avait tenu sa parole alors les armées Lannister auraient été présentes et cette bataille ne tournerait pas en une déroute telle qu’elle sonnait le glas de l’humanité.

Non Jaime avait failli et à cause de ça nombreux étaient ceux qui avaient déjà péri et d’autres suivront. Brienne qui avait placé toute sa confiance en cet homme qu’elle aimait. Car oui tel était la nature de ses sentiments pour celui qui longtemps l’avait horripilé par son arrogance avant de finalement dévoiler son vrai visage, un homme d’honneur, un vrai chevalier comme ceux que Brienne avait tant souhaité connaître lorsqu’elle n’était qu’une petite fille encore innocente et non cette grande dégingandée qui avait subi tant de railleries sur son apparence et sa non féminité.

Et pourtant Jaime n’était pas présent à ce moment-là. Peut-être même était-il actuellement bien au chaud à l’intérieur des murs du Donjon Rouge, à partager les baisers et les étreintes de sa sœur Cersei. Une perspective qui rebuta Brienne dont la grimace de dégoût lui arracha un gémissement de douleur quant à sa plaie sur la joue qui suintait toujours bien qu’en moins grande quantité.

Puis ce fut à l’instant où elle s’était résignée à renoncer à se défendre, les spectres parvenaient jusqu’à elle dans des quantités croissantes, Podrick était mort et c’était certainement le cas des enfants Stark, que dans le lointain retentit le son d’un cor, bientôt suivi par d’autres dont l’éclat se répercuta partout à la ronde bientôt suivi d’une lueur écarlate et or qui emplit son cœur d’un nouvel espoir lorsqu’elle crut y déceler là les bannières des Lannister et l’espoir rejaillit en elle en une puissance exponentielle qui l’aida à terrasser tous ses adversaires qui avaient le malheur de ferrailler à hauteur de son allonge et l’acier Valyrien fit des ravages dans les rangs du Roi de la Nuit.



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