Game of Thrones : Fire and Ice.

Chapitre 31 : La bataille se rapproche. (Jon Snow)

4006 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 21/02/2019 00:03

CHAPITRE NUMERO VINGT-SIX : JON SNOW.



Chaque jour il s’attendait à ce que les cors résonnent par trois fois. Chaque jour pourtant ceux-ci demeuraient silencieux. Viendrait pourtant le moment où les cors feraient part de leur note funèbre qui indiquerait que l’heure de l’affrontement entre les vivants et les morts avait sonné.

Jon avait prit les dispositions pour le combat. Les Immaculés se chargeraient de veiller à ce que les forces adverses n’atteignent pas les remparts de Winterfell, pour les suppléer les troupes du Nord se tiendraient à leurs côtés. Les Dothrakis viseraient à causer le plus de dégâts possibles dans les rangs adverses et Jon regrettait que les cavaliers du Val ne soit pas présent car alors ils auraient eu la possibilité de provoquer davantage de pertes au sein des forces du Roi de la Nuit.

La moitié des hommes qui allaient à pieds participeraient aussi à la bataille en se chargeant des spectres qui auraient échappé à la cavalerie. Jon escomptait que grâce à cela les hommes sortiraient victorieux.

Toutefois son plan ne plaisait pas à tous, en particulier à Daenerys qui ne se priva pas pour le lui faire savoir.



« Nous avons des dragons, nous pourrions les chevaucher et faire plus de dégâts au sein de nos adversaires.

-Le feu des dragons est dangereux, protesta Jon. Il pourrait aussi bien provoquer la perte de nos propres combattants et je ne peux permettre qu’une telle chose arrive.

-Si nous laissons Drogon et Rhaegal à terre alors le Roi de la Nuit pourra user de Viserion à sa guise et là nos pertes seront bien plus grandes.

-Tyrion a aidé à la conception de balistes et il supervisera ces dernières afin que les tireurs atteignent leur cible.

-Et s’ils échouent que proposeras-tu ?

-Je ne veux pas monter Rhaegal, rétorqua Jon sur un ton catégorique.

-Dans ce cas je me contenterait d’agir de mon côté. Drogon est le plus grand de mes enfants et ensembles nous viendrons à bout de Viserion. »



Le regard de Jon changea pendant une fraction de seconde. Il était contre le fait que Daenerys prenne part à la bataille sans pour autant être parvenu à faire entendre raison à la jeune femme. Elle était têtue et bien qu’en d’autres circonstances il aurait pu apprécier le regard farouche de Daenerys qui lui rappelait celui de Ygritte, Jon craignait que Daenerys ne périsse au cours de la bataille à venir.



« Ton frère Bran a des visions d’après ce que j’ai compris, dans ce cas posons-lui la question de savoir si oui ou non il y a vraiment à s’inquiéter pour mon sort. Si Bran affirme que je suis en danger alors je te promets que je me tiendrai à l’écart. »



Ce que Jon aurait souhaité la croire. Néanmoins Daenerys n’en ferait rien, il en avait la conviction. Comment pourrait-elle décider d’attendre à l’abri alors que ses soldats tomberaient les uns après les autres ?



« Mais tu n’en feras rien, lui déclara-t-il.

-Non c’est vrai. Ses hommes m’ont suivi fidèlement depuis des années, certains sont là depuis le début et tu crois que je resterai les bras croisés à attendre de connaître l’issue de ce combat ? Jon cette guerre ne concerne pas que le Nord, elle concerne tout le continent. Or il s’avère que j’ai l’intention de régner un jour sur Westeros. Comment pourrait-on un jour m’accepter sur le Trône de fer si je n’agis pas pour aider à la protection de mes sujets ?

-Si tu meurs les Targaryen auront disparu, affirma Jon. Si nous gagnons cette guerre et que nous parvenons ensuite à vaincre Cersei qui restera-t-il pour nous gouverner.

-Je suis certaine que le Nord saura se passer de moi. »



Daenerys ne démordrait pas, elle irait combattre le Roi de la Nuit et rien de ce qu’il pouvait lui dire ne la ferait changer d’avis. Il avait tablé sur le fait qu’en se croyant comme la dernière de sa famille elle agirait avec plus de prudence. Que nenni. Elle était plus déterminée que jamais à user de Drogon.

Pendant ce temps-là et du coin de l’œil il avait noté le regard de Sansa et de Arya lorsqu’il avait évoqué le fait que Daenerys était l’ultime représentante de cette ancienne famille. Leurs yeux criaient « Il y a toi, tu es l’héritier légitime, tu pourras régner sur Westeros. » mais il occulta ces mots silencieux. Le pouvoir il n’en voulait pas et hormis Daenerys il n’imaginait personne d’autre qui puisse revendiquer le Trône de fer.

Soupirant il comprit qu’il ne servait à rien de discuter, quoiqu’il puisse dire, quelque soit les arguments qu’il déploierait pour convaincre la jeune femme, l’intéressée se montrerait intraitable.



« Promets-moi cependant d’être prudente. »



Tous deux se toisèrent longuement, suffisamment de temps pour que Jon éprouve un ardent désir de la prendre dans ses bras et de l’étreindre. Il ne pouvait cependant agir de la sorte, outre le fait que leur relation était impossible puisque Daenerys était sa tante, il aurait également était mal vu de tous une telle attitude.



« Très bien, je le serai, le rassura Daenerys. »



Jon se tourna vers Bran, qu’il aurait aimé posséder un don similaire à ce dernier, ne serait-ce qu’un instant et s’assurer que tout irait pour le mieux pour les personnes qu’il aimait. Malgré tout il ne croyait pas que l’angoisse de perdre ses proches s’en trouverait apaisé quand bien même ce pouvoir lui permettrait de les mettre tous à l’abri. Tant que le Roi de la Nuit ne serait pas défait il n’y aurait de sécurité nulle part dans le monde. Voilà pourquoi il en vint à aborder le cas concernant Sansa et Bran.



« Vous deux n’êtes pas des combattants, commença-t-il, et je ne peux affirmer si Winterfell tiendra. Bran tu as soutenu avoir vu les ruines du château sans pour autant garantir que ce futur est exact.

-Il est mouvant, se contenta de répondre le garçon. Chacune des décisions que nous prenons peuvent l’influencer en bien ou en mal.

-Pour autant je me refuse de vous exposer à un danger immédiat. Sitôt cette réunion terminée vous irez vers le sud. Et non Sansa il n’y a pas à discuter ma décision, enchaîna-t-il en la voyant sur le point de protester.

-L’ennemi sera bientôt à nos portes, déclara-t-elle toutefois. Nous envoyer sur les routes seraient nous exposer davantage. Au moins en demeurant entre nos murs nous serons à l’abri et saurons comment évoluent les événements.

-Bran, que vois-tu donc ? »



L’intéressé le toisa en retour et ses yeux virèrent au blanc pendant une minute avant de reprendre leur teinte naturelle.



« Winterfell sera envahie par l’ennemi, je ne peux garantir pour autant que cela signifiera que nous ayons perdu la bataille. Il se peut que ce futur ne se passe que plus tard, qu’une fois que nous aurons évacué Winterfell et emprunté la voie menant vers des terres moins hostiles.

-Et si cela devait se produire durant cet affrontement, s’enquit Jon.

-Alors beaucoup mourons, se contenta de lui répondre l’ancien garçon intrépide.

-Dans ce cas je maintiens qu’il vous faut évacuer ces lieux tant que nous en avons la possibilité. Lorsque l’ennemi arrivera il sera trop tard.

-Le Roi de la Nuit compte se concentré uniquement sur Winterfell, souligna Bran. Les chances pour que Sansa s’en sorte passe par les collines environnantes qui se dressent à l’est du château après quoi elle bifurquera vers le sud, ainsi les morts ne lui tomberont pas dessus.

-Est-ce certain, l’interrogea encore Jon. Très bien dans ce cas Sansa tu iras par là, poursuivit-il après que Bran eu acquiescé. Si besoin est je te fournirai une escorte conséquente. Bran tu iras avec elle, tes visions n’ont peut-être pas encore donné des résultats malgré tout je sais ô combien elles peuvent être importantes et si tu venais à mourir je crains que plus rien ne nous permette de venir à bout du Roi de la Nuit.

-J’irai, se résuma à dire la Corneille à Trois Yeux. Je tiens tout de même à t’avertir que le Roi de la Nuit pourrait plus aisément s’apercevoir de ma présence s’il devait y avoir maints gardes pour assurer notre protection.

-Je refuse que vous soyez livré à vous-même.

-Brienne m’accompagnera, affirma Sansa. J’ai confiance en elle et je sais que je n’aurai rien à craindre à ses côtés.

-Très bien, commença Jon.

-Et moi aussi je les accompagnerai, l’interrompit Arya. Et je t’interdis de dire que je ne puis les défendre tout en faisant de même en ce qui me concerne. Je sais me battre et… .

-Et tes talents seront bien utiles dans ce cas-là, termina Jon. Qui plus est je préfère te savoir à leurs côtés et en route loin d’ici plutôt que sur le champ de bataille où les spectres se compteront par milliers.

-Moi aussi je compte protéger Bran, affirma la jeune femme qui suivait partout l’intéressé. »



Jon ne la connaissait pas beaucoup, elle était bien venue se présenter à lui et avait même eu un drôle d’air lorsqu’elle avait évoqué le passé commun entre son père et Eddard Stark. Se pouvait-il qu’elle su la vérité sur ses origines ? Il était probable que oui. Pourtant elle n’en fit aucunement part, ayant préalablement affirmé que sa venue à Winterfell visait à assurer que Bran survive à la bataille à venir. Bran avait appuyé la jeune femme et Jon aurait juré que le regard de son frère avait changé pendant une fraction de seconde et qu’il y avait lu des sentiments. A présent seul le faciès impassible demeurait et Jon doutait de ce qu’il avait imaginé apercevoir.



« Cela restera insuffisant toutefois, reprit Jon. Je vous donnerai quelques soldats.

-Et je pourvoirai de mon côté en leur octroyant une dizaine d’Immaculés. Ce sont les meilleurs guerriers qui soient et leurs talents pourraient faire la différence.

-Puisque cette décision semble entériné peut-être est-il préférable de nous mettre en route sans plus tarder, souligna Sansa. »



Jon opina du chef et les adieux s’effectuèrent. Il étreignit Sansa en premier, posa une main sur l’épaule de Bran puis se tourna vers Arya. Tous deux s’observèrent longuement. Jon se rappelait des tensions qui régnaient entre Arya et lui suite à la dernière conversation qu’ils avaient eu. Depuis lors ils n’étaient pas revenus là-dessus, Jon ayant l’impression que tous deux cherchaient à s’éviter.



« Promets-moi d’être prudente et de ne pas prendre de risques inutiles, déclama-t-il.

-Bien, fut la seule réponse qu’Arya prononça. »



Elle se détourna en suivant et Jon ressentit un profond regret quant à la perte de ce lien qu’ils avaient tous deux. Il se fit donc la promesse qu’à la fin de la guerre, une fois le Roi de la Nuit vaincu et Cersei chassé du pouvoir, il ferait en sorte de recoller les morceaux entre eux deux.

Sa famille quitta la grande salle, escorté par les personnes présentes. Seule Daenerys demeura sur place. Les bras croisés elle toisait les fenêtres qui laissaient deviner que la neige tombait à l’extérieur bien que l’intensité était bien moindre qu’au cours de journées précédentes.



« Je sais que tu aurais préféré me savoir auprès d’eux pour je ne sais quelle destination.

-En effet, lui confirma Jon. Ta place n’est pas ici.

-Les seigneurs bannerets des Stark resteront pourtant entre ces murs, lui rappela-t-elle.

-Car ils combattront eux aussi l’armée adverse, affirma Jon.

-Lady Mormont me paraît bien jeune pour prendre les armes. Ou bien peut-être la crois-tu si redoutable guerrière que tu comptes la mettre en première ligne lorsque l’assaut sera lancé.

-Lady Mormont comme certains lords demeureront en sécurité à l’intérieur du château.

-Pourquoi, le questionna la reine. Tu es prêt à protéger ta famille en les faisant fuir vers le sud. Tes bannerets ne mériteraient-ils pas d’avoir une chance de réchapper à la mort ?

-Je ne suis plus leur roi, je ne peux leur ordonner la voie à suivre. Qui plus est et malgré que Sansa leur ai déjà proposé de le faire, aucun n’a souhaité nous abandonner. De reste, Arya, Bran et Sansa sont ma famille, je ne pourrai supporter l’idée de perdre l’un d’entre eux.

-Espérons alors que les envoyer sur la route ne les conduira pas à leur perte puisqu’ils seront exposés et l’ennemi pourrait en profiter. »



Jon avait conscience de ce dernier point. Seules les visions de Bran l’incitaient à avoir foi quant au fait qu’ils ne craindraient rien en se déplaçant dès à présent. Les spectres n’attaqueraient pas tout de suite ce qui leur laisserait un peu de temps pour parcourir une bonne distance.



« Désires-tu que je leur fournisse davantage d’Immaculés ?

-Comme l’a affirmé Bran une trop grosse escorte pourrait attirer l’attention. J’admets que je suis tout de même tenté. Brienne est peut-être une redoutable combattante, elle ne pourrait tenir longuement face à de nombreux adversaires. Arya elle-même en serait incapable bien que je la sens trop fière pour le reconnaître.

-J’ai pu assister à sa manière de se battre, déclara Daenerys. Ses talents et sa rapidité sont ses atouts.

-Et j’espère qu’ils suffiront amplement. »



Le silence s’installa entre tous deux et Jon repensa à sa jeune sœur. Il avait étonné d’apprendre qu’elle passait beaucoup de temps après que Gendry fut arrivé à Winterfell en compagnie de nombreux réfugiés. Tous deux se connaissaient et c’était Gendry qui lui avait fait le récit de leurs parcours communs, Arya s’étant éclipsée.

Jon en était venu à se demander si les deux jeunes gens partageaient plus qu’une simple amitié mais rien dans leur comportement ne laissait supposer que c’eut pu être le cas. Quoiqu’il en était Gendry avait reprit des forces depuis son arrivée à Winterfell et il tenait à apporter son concours dans la bataille à venir. Jon avait accepté bien qu’il croyait que Gendry aurait probablement choisi d’accompagner Arya si cette dernière était venue lui faire part d’un départ prochain.



« Puis-je te toucher un mot Jon ? »



Daenerys l’observait encore. Il se concentra donc sur l’intéressée. Une fois n’est pas coutume il éprouva une forte attraction et il s’exhorta à se contrôler.



« Je sais que tu me caches quelque chose depuis que nous avons tous les deux atterri à Winterfell. Quoi que tu es pu apprendre depuis lors, tu refuses de m’en faire part et évite soigneusement que nous nous retrouvions seuls. Qu’est-ce donc pour que tu agisses ainsi ? »



Jon demeura silencieux. Comment lui apprendre qu’ils étaient liés par le sang Targaryen. Qu’il était son neveu et l’héritier légitime du Trône de fer contrairement à elle qui s’imaginait l’être depuis des années. Que lorsqu’il avait découvert l’histoire de ses origines il en était venu à remettre en question les sentiments qu’il éprouvait pour Daenerys. Il aimait cette dernière et pourtant ne pouvait se permettre de ressentir pareille chose. Elle était sa tante et une relation incestueuse le répugnait grandement. Jon ne parvenait pas non plus à accepter qu’ils aient couché ensembles à présent qu’ils connaissaient leurs liens familiaux.



« Rien, affirma-t-il. »



Mentir ouvertement lui déplaisait tout autant alors qu’il prônait l’honnêteté. Il ne pouvait pourtant pas se permettre de l’être. Pas en une heure assez sombre où le concours des armées de Daenerys serait fort nécessaire contre le danger qui les menaçait tous. Si la jeune femme venait à découvrir qui était réellement Jon des tensions feraient leur apparition et qui sait si elle ne remettrait pas en cause l’alliance entre tous deux.



« Je crois comprendre ce qu’il en est, assura-t-elle. C’est à propos de ta véritable mère. Je me trompe ? »



L’ébahissement fut telle que pendant près d’une minute Jon ne parvint à s’exprimer. Comment pouvait-elle avoir deviné quoi que ce soit sur cette dernière ? Savait-elle alors depuis longtemps que Jon pouvait représenter un obstacle contre son désir d’avoir à gouverner un jour l’ensemble de Westeros ?



« Qu’entends-tu par là, se contenta-t-il de formuler.

-Que tu es en partie un Targaryen, lui répondit Daenerys. Et que tu ne savais comment aborder ce sujet avec moi de peur quant à ma réaction en le découvrant. »



Jon tenta de soutenir son regard sans y parvenir. Elle s’approcha silencieusement et lui prit la main, le forçant ainsi à le toiser les yeux dans les yeux.



« Je connais ta droiture Jon et je sais ô combien il doit t’être difficile d’accepter ce lien qui nous unis. Moi-même je ne peux encore affirmer que la chose m’est aisée à assimiler. Mais le fait que nous ayons la même mère ne signifie pas… . »



Jon ne perçut pas la suite. Ainsi Daenerys croyait que Jon était quoi ? Son demi-frère ? Peut-être était-ce mieux. De la sorte Daenerys n’y verrait aucune raison de craindre que Jon puisse la supplanter dans sa course à la couronne.



« Est-ce pour les sentiments que tu pourrais éprouver que tu as préféré me taire cette vérité, s’enquit Daenerys. »



Était-ce donc si évident qu’il était amoureux de cette dernière ? Jon aurait juré n’avoir rien dévoilé de ceci dès qu’il se tenait en sa présence, qui plus est à la vue de tous.



« Notre relation n’a pas lieu d’être, se contenta-t-il d’affirmer. Ceci était déjà vrai avant que nous n’arrivions à Winterfell. A présent qu’il s’avère que nous partageons le même sang cela me donne raison d’avoir souhaité ne pas aller plus loin.

-Est-ce véritablement ce que tu désires Jon ? »



Jon aurait voulu que non et durant une fraction de seconde il fixa les lèvres pulpeuses de sa vis-à-vis, prêt à l’embrasser si la distance qui les séparait venait à se réduire. Il n’en fut rien et il remercia les Dieux pour cela.

Pour sa part Daenerys paraissait prête à passer sur cette vérité et s’engager pleinement à ses côtés. Pourquoi une telle décision ? Pourquoi vouloir qu’ils aient tous deux une histoire ? Il ne put s’interroger plus longuement sur ce que Daenerys avait derrière la tête car Sam venait d’apparaître au fond de la salle. L’air gêné qu’il arborait témoignait assez que la scène sur laquelle il venait de tomber était sans équivoque pour quiconque y eut assisté.



« Lorsque tu seras prêt à t’ouvrir de ceci avec moi alors je serai là, lui affirma Daenerys. »



Une nouvelle fois elle lui prit la main, que sa peau était d’une douceur appelant à des caresses, et la lui serra. Jon était sur le point de craquer et seule la présence en arrière-plan de son meilleur ami lui permit de tenir bon. Daenerys s’en fut alors et Jon fit signe à Sam de s’approcher.



« J’ai l’impression d’avoir interrompu quelque chose, lui déclara l’intéressé.

-Tout va bien.

-Lui as-tu parler de tes origines, continua Sam. Sait-elle que tu es l’héritier légitime du… .

-Sam, le coupa Jon. »



Le garçon eut le bon goût d’arborer un air penaud.



« Quelque chose te tracasse Sam ? Je le vois à ta manière de tenir.

-Je viens de croiser ta sœur Sansa et elle m’a fait part du fait que tu envoyais tes proches sur la route.

-Trouves-tu toi aussi que c’est une mauvaise décision ?

-Je ne me prononcerai pas là-dessus, affirma son ami. Tout du moins je crois qu’ils courront moins de risques qu’en demeurant ici. Les morts sont plusieurs milliers, une fois que Winterfell sera encerclée il sera trop tard pour escompter percer les lignes adverses.

-Souhaites-tu les accompagner ? Tu permettrais ainsi de mettre Vère et Sam loin de tout ça.

-Vère sait que je ne te quitterai pas et elle ne souhaite pas m’abandonner ici. Elle restera donc avec notre enfant jusqu’à ce que nous remportions la bataille.

-Et si nous échouons ?

-Elle est convaincue que nous triompherons. Elle ne peut envisager que son fils ne puisse avoir un futur.

-Le Roi de la Nuit est une menace on ne peut plus sérieuse Sam, et nous n’avons aucun moyen de le vaincre pour le moment. Je sais que tu planches sur la question, malgré tout je doute que tu puisses obtenir des réponses avant que l’assaut ne débute. Au nom de notre amitié, fuis tant que tu le peux.

-Je n’en ferai rien, affirma Tarly. Je me battrai au besoin et qui sait si la chance ne me sourira pas dans les heures qui viennent.

-Si tant est qu’il existe réellement un moyen de venir à bout du Roi de la Nuit. Je ne sais pourquoi j’ai le pressentiment qu’il n’existe aucune solution pour triompher de lui.

-Il y en a forcément un, disconvint Sam. Auquel cas pourquoi t’évertuerais-tu tant à vouloir lutter contre ce dernier. Et je compte bien apporter ma pierre à l’édifice en étant celui qui te fournira les armes dont tu as besoin pour obtenir des réponses. »



Le visage résolu, Sam le toisa avec une intensité qui ne lui était pas familière.



« Je reste Jon. Un point c’est tout. »



Qu’il eut été bon que Sam fut toujours le couard qu’il avait côtoyé à leur début dans la Garde de Nuit. Le jeune homme aurait rapidement flanché pour suivre ses directives et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire il serait déjà loin avec sa compagne et leur enfant. Peut-être même que du côté de Corcolline ils seraient tous trois à l’abri de la menace assez longtemps pour que le conflit contre les morts soit conclu.



« Ne comprends donc tu pas Sam ? Je ne pourrai supporter la perte d’un membre de ma famille Sam et tu es comme mon frère. Je te conjure de prendre la direction du Sud avant qu’il ne soit trop tard. »



Le membre de la Garde de Nuit s’apprêtait probablement à contester ses propos mais n’en eut cependant pas le temps. En effet un son synonyme de mauvaises augures venait de retentir. Par trois fois. C’était le cor qui lançait son appel et ne pouvait signifiait dès lors qu’une chose. L’ennemi venait d’arriver à leurs portes.



NOTE :


Comme pour le chapitre précédent j'ai perdu le contenu avec les bugs de mon ordinateur. J'espère que ça vous a tout de même satisfait.

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