Sans perdre de temps

Chapitre 18 : Va, je ne te hais point

Chapitre final

3327 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/07/2020 19:07

Quand Barry s'éveilla, il était couché sur le lit d'une chambre de motel. Une ambulance passait au-dehors, baignant toute la pièce de la lumière bleue de son gyrophare. Une femme cria près de la porte, houspillant une personne qui se trouvait un peu en avant d'elle.


Il mit du temps à reprendre ses esprits. Le monde tournait autour de lui, il avait l'impression d'avoir dormi des années durant. Peu à peu, il rassembla les souvenirs des derniers événements.


L'agitation d'une bagarre l'avait tiré de son sommeil. Un sommeil lourd, sans rêves ni repos. En sortant de la chambre, il avait découvert Liv dans le salon. Elle braquait le fusil cryogénique de Len sur un adversaire qu'il n'avait pas tout de suite identifié. Son visage lui avait tout de suite semblé familier, et pour cause, il le voyait tous les jours dans le miroir.

C'était à cet instant qu'il avait compris le sens des mots de Savitar : « Je suis le futur Flash ».


Il était lui, son avenir, une forme évoluée de Flash, mue uniquement par un désir de puissance toujours plus dévorant. Tout ce qui s'était passé ensuite restait un mystère total.


Quand il tenta de se redresser, il mesura l'ampleur de sa faiblesse. Aussitôt levé, il se recoucha, en proie à un vertige. Une douleur lancinante lui enserrait la gorge, et quand il y passa ses doigts, il distingua les contours d'une plaie qui se refermait déjà. Ses souvenirs se refusaient toujours à lui, il ne parvenait pas à se rappeler qui l'avait blessé, ni dans quelles circonstances. Est-ce qu'il avait affronté Savitar ? Cela paraissait peu probable. Même si la plaie ne présentait plus de danger à présent, elle avait dû être conséquente, si elle n'était pas encore totalement guérie.


— Comment tu te sens ? demanda une voix derrière lui.


Il se tourna. Sur le seuil de la salle de bains, se tenait Len, aussi vivant qu'il était possible de l'être. Il s'essuyait les mains avec une serviette tachée de rouge et une bande de gaze était enroulée autour de son coude. Barry ne comprit pas tout de suite ce qu'il voyait. La fatigue physique de sa blessure combinée à l'épuisement émotionnel des quelques jours qu'il venait de passer avaient eu raison de ses facultés intellectuelles. Soudain, l'évidence le frappa.


— Je suis mort, c'est ça ?

— Non, mais c'est pas faute d'avoir essayé. Tu as de la chance que nos groupes sanguins soient compatibles ou tu n'aurais pas survécu à ta blessure.


Barry ne répondit pas. Il ne l'avait pas tout de suite remarqué, mais le couvre-lit sur lequel il était allongé était lui aussi couvert d'un liquide sombre qui avait fini par sécher en une étendue brune. Len lança le tissu souillé dans un coin de la pièce, sur un tas de linge dans le même état. En plissant les yeux, Barry reconnut un de ses chandails et la paire de baskets qu'il portait quand il était allé chez Len un peu plus tôt.


— On trouvera un coin tranquille pour brûler tout ça, expliqua Len. Mais pour l'instant, l'important, c'est que tu te reposes. Je vais aussi devoir lessiver la moquette. Ça ferait beaucoup de sang pour une simple coupure, il ne faudrait pas que la police vienne s'en mêler.


Tandis qu'il parlait, il vidait un sac plastique qui contenait tout le nécessaire pour faire disparaître des preuves : ammoniaque, brosses, savons et d'autres produits que Barry ne parvint pas à distinguer de là où il était installé.


— Tu étais mort... déclara-t-il à mi-voix.


Len leva les yeux, mais ne répondit rien. Il reprit sa tâche après quelques secondes de silence, comme s'il avait cherché une de ces réponses sarcastiques dont il avait le secret, pour finalement renoncer.


Pendant un long moment, ils restèrent silencieux. Barry laissait la conscience revenir à lui au fur et à mesure. Il n'avait que rarement connu des gueules de bois avant de devenir Flash, puis plus jamais ensuite, mais l'état dans lequel il se trouvait lui donnait l'impression de cumuler tous les mauvais lendemains de soirée de la planète.


— Dis-moi si tu as faim, j'irai chercher quelque chose dès que j'en aurais fini avec ça, dit Len d'une voix neutre tendis qu'il s'attaquait à une tache plus tenace que les autres.

— Ça ira.


En vérité, son estomac criait famine. Remonter le temps avait puisé dans ses forces plus que de raison, et il aurait pu passer toute sa journée à manger. Mais quelque chose d'autre le tiraillait encore plus. L'atmosphère était tendue, ce qui ne l'étonnait pas, finalement. Outre l'étrangeté de la situation, la façon dont les deux hommes s'étaient séparés pesait encore entre eux, et ce malaise ne s'estomperait pas de sitôt.


Encore une fois, Barry tenta de se redresser. Il se sentait moins faible que quelques minutes auparavant, mais toujours trop pour se déplacer sans aide et encore moins pour courir. Il se demanda quelle quantité de sang il avait bien pu perdre pour se mettre dans un tel état. Jamais il n'avait subi une telle blessure.


— Len ?


L'autre leva de nouveau les yeux de la tache de sang qu'il frottait avec ardeur, et leurs regards se croisèrent. Barry sut à ce moment-là qu'il n'avait pas le choix, qu'il devait admettre son erreur.


— Ce soir-là... commença-t-il sans savoir comment il allait poursuivre.

— Évitons de nous appesantir sur le passé, tu veux ? On a d'autres problèmes plus immédiats...


Ceci dit, il se replongea dans son nettoyage. Une mousse rose se formait au-dessus de la moquette, qui reprenait petit à petit, sa couleur brun-vert d'origine.


— C'est important.

— Pas autant que tu le crois.


Barry sentait la frustration monter en lui. Est-ce qu'il ne pouvait pas l'écouter, au moins le temps qu'il lui dise ce qu'il avait sur le cœur. Ils se retrouvaient seuls, pour la première fois depuis des mois, il ne pouvait pas passer à côté de cette opportunité de lui dire tout ce qu'il avait ruminé durant ces derniers jours. Il fallait qu'il lui avoue tout, avant de ne plus pouvoir le faire. L'image de Len, couché pâle et froid dans un sac mortuaire, ne l'en décida que plus. Plus jamais, plus jamais cela ne se produirait.


— Laisse-moi parler ! J'ai été lâche, voilà !


Il se rendit compte trop tard qu'il venait de hurler et que tout le motel avait dû l'entendre. Il s'efforça de se calmer, d'autant plus que sa gorge le tiraillait encore et qu'une vive douleur l'envahit à la seconde-même où il éleva la voix.


— Tout est de ma faute, continua-t-il plus doucement. Je... j'ai eu peur. J'ai voulu te protéger, j'ai fait le sacrifice de notre relation parce que je ne voulais pas que tu fasses tuer. Il ne se passe pas un jour sans que je le regrette.


Voilà, la machine était lancée, il ne pouvait pas faire machine arrière. Len, toujours à genoux au sol, sa brosse souillée dans une main et son bidon de produit chimique dans l'autre, l'observait attentif, comme s'il essayait de lire en lui. Cela rappela à Barry la première fois qu'il lui avait montré son vrai visage. Len l'examinait avec la même froideur qu'il montrait quand il cherchait à déjouer un système de sécurité particulièrement retors. Barry espéra que cette froideur n'était qu'une façade et qu'il nourrissait encore des sentiments bienveillants à son égard, que tout n'était pas encore perdu.


— J'aurais dû dire à Oliver d'aller se faire foutre, j'aurais dû te faire confiance, j'aurais dû...


Pendant quelques secondes, il chercha ses mots. Il avait tant de choses à lui dire, tant d'idées à remettre en ordre, tant d'émotions contradictoires à gérer, entre l'envie de lui tomber dans les bras et la crainte qu'il le repousse s'il apprenait toute l'ampleur de ses sentiments.


— Parce que la vérité, souffla-t-il, c'est que je tiens à toi et que je veux passer ma vie avec toi même si je sais que ça ne peut se terminer que par une catastrophe. Si je suis là, c'est que j'ai cru t'avoir perdu pour toujours et que je l'ai pas supporté. J'ai besoin de toi pour rester un héros, j'ai besoin de toi pour rester en vie.


Une dernière phrase franchit ses lèvres, tremblante. Il aurait voulu le lui dire dans de meilleures circonstances :


— Je t'aime.


L'espace d'un instant, il crut l'avoir déstabilisé. Le regard de Len se détacha un instant du sien et fit le tour de la pièce. Il se leva.


— C'est bon, tu as terminé ?

— Oui...

— Il t'en aura fallu du temps.


Barry ne sut pas comment interpréter cette phrase. Len avait de nouveau dressé des barrières tout autour de lui, barrières qu'il avait réussi à franchir fut un temps, mais qui se tenait désormais entre lui et l'homme qu'il aimait, infranchissables. Cependant, il crut apercevoir du soulagement sur son visage. Sans doute s'agissait-il de son imagination.


— Ne crois pas que je te pardonne aussi facilement, déclara Len d'une voix égale tandis qu'il enfilait une veste légère. Mais... Je suis content que tu m'aies dit tout ça.


Il se dirigea vers la porte, les yeux plongés dans le vide. Un faible sourire commença à se dessiner sur ses lèvres, pour s'effacer aussitôt.


— Bon, moi, je meurs de faim. Je reviens dans pas longtemps, tâche de ne pas bouleverser le continuum espace-temps pendant mon absence.

— Seulement si tu tâches de rester en vie.


Cette fois-ci, Len le gratifia d'un large sourire, avant de disparaître derrière la porte.


***


Il n'était pas obligé de venir, Len le lui avait bien fait comprendre. Mais Barry gardait l'espoir que l'autre voudrait le voir avant son départ, que ses mots froids et son haussement d'épaules n'aient été qu'une façade.


C'est pourquoi il se tenait au milieu de ce terrain vague, tandis que la nuit tombait et que les portes du Waverider s'ouvraient.


Barry portait des vêtements ordinaires. Certains membres de l'équipage ignoraient encore son identité secrète, et il préférait passer pour un type lambda plutôt que de risquer d'être reconnu. Len, lui, n'arrivait toujours pas. Sans doute profitait-il de ces derniers instants de liberté avant de s'engager sur ce vaisseau dont il ne ressortirait pas tant que la menace de Savitar n'aurait pas été écartée.


C'était ce qu'ils avaient convenu tous les deux. La solution n'était pas idéale, mais ils n'en avaient pas trouvé de plus sûre. Le Waverider repartirait avec Len à son bord et naviguerait entre les lieux et les époques. Pendant tout ce voyage, ils ne communiqueraient pas. Si Barry ignorait où se trouvait Len, alors Savitar l'ignorerait aussi.


Ray fut le premier à poser le pied hors de l'appareil. Avançant avec prudence, comme un astronaute foulant pour la première fois le sol lunaire, il salua Barry, tout sourire.


— C'est étrange de revenir dans le présent, commenta-t-il pour amorcer la conversation. Avec tous ces sauts temporels, on finit par perdre le fil.

— Je veux bien te croire.


Ils s'échangèrent une brève accolade et continuèrent à discuter de tous et de rien. Ray, sur ordre du capitaine sans doute, évitait avec soin de trop en dévoiler sur leur aventure. Il ne put toutefois pas résister à l'envie de partager quelques anecdotes avec Barry. Comment ils s'étaient retrouvé dans une galère monstre à tel endroit et comment ils s'en étaient sortis grâce à leur talent et leur esprit d'équipe.


Le temps passait et Len ne se montrait pas. Barry finit par craindre qu'il n'ait changé d'avis ou pire, que Savitar, ignorant ses menaces, s'en soit pris à lui une nouvelle fois. Une boule se forma au creux de son estomac, tandis que les mots de Ray glissaient sur son esprit sans y trouver d'accroche.


— Désolé pour mon retard, lança une voix dans la pénombre naissante. J'avais aucune envie de venir.


Barry se retourna. Len lui faisait face, vêtu de son éternelle parka bleu marine. Il avait récupéré le fusil cryogénique dans son appartement et le portait accroché à la ceinture. Ray le salua d'un signe de main, puis désigna à Barry le reste de l'équipage, qui prenait l'air un peu plus loin.


— Je vais les rejoindre et vous... laisser discuter tranquillement.


Barry hocha la tête et regarda Ray s'éloigner, tandis que Len arrivait à sa hauteur.


— Comment tu te sens ? lui demanda-t-il en faisant un petit geste en direction de son cou.

— Ça va mieux. J'ai eu un peu de temps pour me reposer.


Dès qu'il s'était remis sur pieds, Barry était retourné à son époque d'origine. Cela ne l'enchantait pas de laisser Len seul, mais il devait faire tout son possible pour préserver la cohérence temporelle. Il n'était peut-être pas aussi intelligent que Cisco, mais il savait mieux que quiconque que jouer avec le temps pouvait avoir de graves conséquences, et qu'il fallait le modifier le moins possible. N'était pas Rip Hunter qui voulait.


C'était la mort dans l'âme et le corps encore engourdi de ses blessures qu'il avait rejoint son présent. Il avait constaté avec soulagement que tout allait pour le mieux, et que personne n'avait été repêché dans le port de Seattle depuis bien longtemps. Les quelques heures de repos qu'il s'était accordé avant d'aller dire au revoir à Len n'avaient pas suffi à le remettre d'aplomb. Si un metahumain venait faire du grabuge, il n'aurait pas la force nécessaire de l'arrêter. Il lui tardait de retrouver son lit.


— Alors ça y est, tu t'en vas ?

— Ça ne tient qu'à toi de me faire revenir au plus vite.


La réponse était sarcastique, à n'en pas douter, mais Barry y décela tout de même une pointe de sincérité.


Ils ne se regardaient pas, évitaient le regard l'un de l'autre. Finalement, ils se plongèrent tous deux dans la contemplation de l'équipage à quelques mètres d'eux. Le vaisseau avait disparu sous sa couverture d'invisibilité et à un œil extérieur, ils devaient avoir l'air d'une bande d'originaux rassemblés au milieu de nulle part pour une raison mystérieuse.


— Quelle histoire...

— Comme tu dis.

— Dire que j'avais quitté ce foutu vaisseau parce que tu m'avais sauvé de la mort. Voilà que j'y retourne parce que tu m'as sauvé de la mort. Je crois qu'on peut appeler ça de l'ironie.


Barry tourna la tête en direction de Len, qui lui n'avait pas bougé d'un pouce. Qu'est-ce qu'il voulait dire ?


— Ah oui, c'est vrai que tu ne peux pas t'en souvenir.


Il plongea son regard dans les yeux verts de Barry et réfléchit un instant, comme s'il se demandait si cela valait le coup de le lui dire ou non.


— Dans un futur qui n'arrivera plus maintenant, tu m'as prévenu que j'allais mourir dans une explosion. Enfin, prévenu, c'est un grand mot, mais toujours est-il que j'y ai survécu, quand j'aurais dû y passer. C'était la première fois que tu modifiais le cours du temps pour me sauver. C'est après ça que je suis revenu ici.


Barry resta longtemps à le dévisager, sans un mot. Alors tout cela s'était déjà produit ? Il avait déjà perdu Len et avait déjà transgressé les règles qu'il s'était établi ?


— Je le referai, tu sais ?


Len leva un sourcil interrogateur, attendant qu'il poursuive.


— Je détruirai le continuum espace-temps tout entier si ça pouvait te sauver.


Len ricana.


— Dis pas n'importe quoi.


Il jeta de nouveau un coup d'œil en direction de ses coéquipiers, qui lançaient de temps en temps des regards qui se voulaient discrets en direction du drôle de couple.


— Ils m'attendent.


Sans un mot, il commença à avancer vers eux. Barry lui attrapa la main avant qu'il se soit trop éloigné.


— Est-ce que tu me pardonneras un jour ?


Len haussa les épaules, son éternel rictus moqueur accroché aux lèvres.


— Va savoir, peut-être que c'est déjà le cas.


***


Liv descendit à la morgue, ce matin-là, avec la sensation qu'une journée des plus ordinaires l'attendait. Pour commencer, Babineaux ne l'avait pas réveillée à une heure indue pour la sommer de le rejoindre sur une scène de crime, ce qui était déjà un indice.


Un corps reposait sur l'une des tables de métal. Par curiosité, Liv jeta un coup d'œil à leur nouvel invité. C'était une vieille femme, au corps frêle, déformée par ce qui semblait être un choc violent contre un objet massif.


— Accident de la circulation ? lança-t-elle en direction de la pièce du fond.


Ravi émergea de ladite pièce, lunettes de protection sur les yeux et la main recouverte d'un épais gant de maille. Il tenait entre ses doigts un morceau de cerveau, sans doute destiné à New Hope.


— Oui, elle est arrivée hier soir. Je viens de finir de l'examiner, rien de suspect, comme on peut s'y attendre. Juste une pauvre mamie au mauvais endroit au mauvais moment.


Liv hocha la tête d'un air satisfait. Enfin un repas qui ne s'annonçait ni traumatisant, ni épuisant. Vivre dans l'esprit d'une paisible grand-mère pendant quelques jours lui ferait le plus grand bien.


— Je peux me servir ? demanda-t-elle en s'emparant déjà de la scie chirurgicale.

— Fais-toi plaisir ! répondit Ravi qui était déjà retourné à ses occupations.


Elle soulevait l'appareil du plateau quand un frisson la saisit. Rien à voir avec la sensation étrange qu'elle ressentait pendant un dixième de secondes avant l'arrivée d'une vision. Cela ressemblait plutôt à la chair de poule qui court sur la peau après un courant d'air glacial. Elle ne put étouffer un petit cri de surprise et manqua de peu de lâcher sa scie.


— Tout va bien ? s'enquit Ravi, qui était venu vers elle dès qu'il l'avait entendue crier.

— Oui, oui, juste un coup de vent, ça m'a surprise.

— Du vent ?


Ils jetèrent tous deux un regard aux alentours. Toutes les portes, ainsi que les fenêtres étaient fermées. Aucun tiroir ouvert ne pouvait non plus expliquer une telle bourrasque. Ce fut alors que Ravi le remarqua.


Toujours vêtu de son armure de fortune, il s'avança vers le bureau dans l'entrée, où était posé un petit panier.


— C'est toi qui as amené ça ?


Liv se tourna elle aussi vers le mystérieux colis.


— Non, du tout. Qu'est-ce que c'est ?


Avec autant de prudence que s'il était face à une bombe, Ravi approcha la main du panier et en sortit une petite bouteille. Sur l'étiquette, un crâne crachait des flammes et promettait un repas explosif, offert par la marque Missouri Hottest. Un ruban blanc était noué autour du goulot. Liv et Ravi échangèrent un regard perplexe. Qui avait bien pu déposer cette sauce ici ? Autant l'un que l'autre jurait qu'elle n'était pas là quand ils étaient arrivés.


— Attends, il y a une carte, fit remarquer Liv en plongeant la main dans le panier.


Elle la porta à hauteur de leurs yeux, et la lut à haute voix :


— Vous ne vous souviendrez sans doute pas de ce qui s'est passé, mais l'équipe Flash sera là si jamais vous avez besoin d'aide. PS : j'ai entendu dire que vous aimiez la nourriture épicée. Vous m'en direz des nouvelles.


Nouvel échange de regards interloqués. Finalement, Liv reconnut qu'elle s'était trompée. Cette journée serait tout sauf ordinaire.


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