Sans perdre de temps

Chapitre 11 : Comme je descendais des fleuves impassibles

3336 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 05/07/2020 18:12

Après


Quand il avait accepté de travailler avec les Légendes, Leonard Snart s'était préparé à tout rencontrer, tout affronter. Des aliens, des super soldats temporels et même, pourquoi pas, des nazis. Tout sauf ce gamin qui se tenait en face de lui, vêtu d'un pyjama décoré de dinosaures, le visage alourdi de fatigue. Bien sûr, il savait en pénétrant dans cette maison qu'il pouvait être entendu, qu'on pouvait remarquer sa présence.


Les temps n'étaient pas encore trop difficiles cette année-là, mais le cauchemar commencerait bientôt. Il se souvenait de quelques matinées heureuses, à cette époque où il rêvait encore de devenir policier pour sauver la veuve et l'orphelin. Quelle ironie.


— Est-ce que vous êtes un ami de mon papa ? demanda Leo – bon sang qu'il haïssait ce diminutif.


Len secoua la tête. Il était aussi loin d'être un ami de Lewis qu'on pouvait l'être.


— En quelque sorte.

— Je crois qu'il dort.


Il déglutit avec difficulté. Quand avait-il perdu cette lueur d'innocence qui brillait dans ses yeux ? Au premier coup de Lewis ? Quand Lisa avait elle aussi fait les frais de ses colères ? Il aurait voulu prendre le gamin avec lui, l'emmener loin de tout ça, loin de la barbarie qui envahirait bientôt son foyer. Il convaincrait Rip de le laisser monter avec lui sur le Waverider et s'il refusait, il pourrait toujours le cacher. Leonard Snart tel qu'il était disparaîtrait sans doute, mais il pouvait l'accepter. Pourtant, il se retint.


En acceptant la proposition de Rip, il avait espéré devenir un héros. Revenir chez lui auréolé de gloire, s'être forgé une réputation de type bien, avoir la vie dont l'enfant qui se tenait devant lui rêvait encore. Il ne l'admettait qu'avec honte désormais, mais il avait cru aux beaux discours du voyageur temporel sur leurs hauts faits futurs. Il y avait vu l'occasion rêvée de se racheter. Mais il avait compris. Il ne deviendrait jamais un héros. Rip l'avait choisi – les avait choisis – parce qu'il n'était rien et qu'il était destiné à ne jamais changer. Il resterait toujours tel qu'il était et sa vie n'aurait aucune incidence notoire sur le monde futur.


Il s'agenouilla devant ce petit être qu'il avait été, longtemps auparavant.


— Est-ce que je peux te dire quelque chose, Leo ? C'est important.


Il hocha la tête. Le cœur de Len se serra quand il se rendit compte que Leo n'avait aucune idée qu'en grandissant, il deviendrait ce drôle de monsieur en blouson de cuir qui le regardait d'un air étrange, comme s'il essayait de ne pas pleurer. Il avait envie de le prévenir, de lui dire à quel point il allait souffrir, lui parler de la cachette dans le vide sanitaire qu'il découvrirait à l'âge de treize ans et où il cacherait Lisa les soirs de grabuge, avant d'aller prendre les coups à sa place.


— Ne laisse personne te faire du mal. Jamais.


Il pointa sa tête.


— Ni là.


Puis posa son index sur le torse de Leo, juste au-dessus de son petit cœur.

— Et surtout pas là. Peu importe ce qui arrive, il faudra toujours que tu penses à toi en premier. D'accord ? Tu comprends ?

— Je crois…


Ce n'était qu'une toute petite entorse au règlement, personne ne lui en tiendrait rigueur. Et puis, se disait-il, avec un peu de chance, ce serait suffisant pour le préserver des erreurs monumentales de son futur.


Plus tard, quand une pointe le saisit droit au cœur alors que Sara fredonnait cette chanson que Barry aimait tant, il sut qu'il avait échoué.


***


Il avait essayé de le haïr, il avait vraiment essayé, autant qu'il le pouvait. En vain. Il aurait voulu se mettre en colère, entrer dans une rage noire et reprendre son ancienne vie, semant sur son passage la mort et la destruction. Mais quand Barry était venu pour lui demander de l'aide, il avait accepté sans une seconde d'hésitation.

La mission semblait d'une simplicité enfantine : s'introduire dans les laboratoires de l'A.R.G.U.S, voler l'objet qui permettrait à l'équipe Flash de sauver Iris et se tirer en vitesse. Largement à sa portée. L'arrivée impromptue d'un homme-requin enragé avait compliqué l'affaire, mais ils s'en étaient sortis avec une simple tape derrière la tête de la part de Lyla Michaels et une promesse de demander la prochaine fois, plutôt que de venir se servir. Len s'était retenu d'expliquer à quel point cette solution retirait tout l'amusement de la chose, mais il n'en pensait pas moins.


Barry le ramena là où il l'avait trouvé sans attendre, dans cette plaine isolée quelque part au cœur du XIXe siècle. Ils n'avaient pas eu tant de temps seul à seul durant cette mission, mais le seul fait de le revoir faisait du bien à Len. Il n'avait pas menti à Lisa ce soir-là, sur le toit : il voulait le voir heureux, et si cela lui demandait de sortir de sa vie, alors qu'il en soit ainsi.


Pourtant, alors qu'il lui expliquait à quel point sa bonté et sa gentillesse étaient primordiales pour lui, à quel point elles faisaient de lui celui qu'il était – et comment c'étaient elles qui l'avait fait tomber amoureux comme l'idiot qu'il était, tut-il –, Len voyait dans le regard de Barry ce même air étrange, cette même résignation teintée de tristesse qu'il avait dans les yeux le soir où il avait mis fin à leur relation.


Ils se séparèrent sans un mot, sans même oser se regarder. La récréation était terminée, il fallait retourner à la vraie vie.


— Len ?


Il se retourna. Barry se tenait face à lui, à quelques mètres de là.


— Tu sais… Je pense que vous pourriez programmer Gideon pour qu'elle soit capable d'activer certains mécanismes à distance… Des systèmes d'auto-destruction, par exemple. Ça pourrait vous être utile.


Il n'ajouta rien d'autre, et l'instant d'après, disparut dans un éclair.


Il finit par aborder le sujet au milieu de la nuit, quelques jours plus tard. Après s'être tourné et retourné dans son lit sans trouver le sommeil, il se leva et erra sans but dans le vaisseau, jusqu'à arriver près du centre de pilotage.


Comme ils s'étaient arrêtés en stase au creux d'une vague récursive pour plus de sécurité, le seul panorama qu'offrait la grande baie vitrée du cockpit était une étendue infinie, d'un noir profond, égayée de temps à autre par des éclairs multicolores ou des traînées de poussière scintillante. Rip leur avait expliqué qu'il s'agissait de perturbations du champ cosmique créées par le passage d'autres voyageurs temporels, qui empruntaient le même chemin qu'eux. Tout comme les étoiles, ils ne devenaient visibles qu'à l'instant où ils n'étaient plus là et ne représentaient aucun danger pour l'équipe.


Len posa le bout de ses doigts sur la vitre froide, pensif. Les éclats colorés passaient et disparaissaient, certains restaient plus longtemps que d'autres ou brillaient d'une lueur plus intense, se contractaient avant de s'épanouir dans un flamboiement orange ou vert à ce qui semblait à Len être quelques mètres du vaisseau, mais qui en réalité étaient bien plus loin que l'esprit humain ne pouvait le concevoir.


— Tout va bien, Monsieur Snart ? demanda une voix synthétique dans son dos.

— A merveille.

— Je détecte pourtant une baisse importante de votre taux de dopamine, ce qui en toute logique, implique un état émotionnel instable.


Il s'arracha de sa contemplation pour faire face à l'immense visage holographique qui flottait au milieu de la pièce.


— Est-ce que tu viens de me scanner sans qu'on t'y autorise ?

— Garantir votre bien-être fait partie de mes tâches primordiales. Je n'ai donc besoin d'aucune autorisation extérieure pour procéder à ce genre de vérification de routine. Vous sembliez pensif en arrivant ici, et de plus, l'heure ordinaire de votre coucher est passée depuis longtemps maintenant. Tout cela indique une insomnie passagère sans doute due à cette baisse hormonale. Si vous le souhaitez, je peux vous prescrire un calmant léger qui vous aidera à…

— Ça va aller, détends-toi, Baymax. Je vais bien. Je vais même aller me coucher dès maintenant et j'apprécierais que tu arrêtes de me scanner sans que je t'ai donné mon accord.


Dans un soupir, il commença à s'éloigner en direction des cabines. Foutu robot et sa foutue inquiétude qui l'empêchait de broyer du noir en paix. Avec un peu de chance, elle n'irait pas l'importuner jusque dans ses quartiers privés.


— Oh, et avant que j'oublie, dit-il en tournant les talons pour faire face à Gideon. Est-ce que par hasard, tu serais capable d'activer des objets à distance ? Disons, des systèmes ou des mécanismes d'auto-destruction, par exemple ?

— Je suis en effet équipée d'outils capables de prendre le contrôle d'autres systèmes à distance et un mécanisme d'auto-destruction serait dans mes cordes, si tant est qu'il n'utilise pas une technologie trop avancée. Cependant, il me faudra sans doute plusieurs jours pour les réactiver. Pourquoi cette question.

— Une intuition.


Il n'avait cessé d'y penser depuis que Barry lui en avait parlé. Son ton lui avait semblé hésitant, comme s'il savait qu'il était en train de commettre une erreur. Mieux valait se tenir prêt le plus tôt possible.


— Cela permettrait-il de garantir votre bien-être ou votre sécurité ?

— Oui, sans doute.


Étrange, pensa Len. Voilà deux fois que Gideon mentionnait cette histoire de bien-être alors qu'elle n'y avait jamais fait allusion jusque-là.


— Dois-je commencer à les réactiver dès maintenant, dans ce cas ?

— S'il te plaît…


Une barre de chargement apparut sous le visage holographique et, dans la table qui trônait au milieu de la pièce, un ventilateur se mit à ronronner. Le visage immatériel de l'interface semblait paisible, dépourvu de toute expression.


— Dis-moi, Gideon… Qu'est-ce que tu veux dire par « garantir mon bien-être » ?

— En plus des nombreuses tâches que je peux effectuer sur ce vaisseau, mon concepteur m'a chargée de plusieurs missions que je peux effectuer en arrière-plan sans que cela n'affecte mes performances. Il a appelé ça mes « tâches primordiales ». L'une d'entre elles consiste par exemple à enregistrer automatiquement les variations dans le flux temporel afin de faciliter le travail de monsieur Hunter.

— Et à t'assurer que tout l'équipage soit en bonne santé, donc, compléta Len.

— Non, pas tout l'équipage. Vous.


Il lui fallut plusieurs secondes pour absorber l'information. Comment ça, lui ? Seulement lui ? Au nom de quoi ?


— Pardon ?

— Quand il m'a programmée, mon concepteur savait que je serais équipée à bord du Waverider un jour. Il savait aussi que vous feriez partie des Légendes. Il m'a donc demandé de faire en sorte que vous vous portiez bien et que vous ne manquiez de rien durant tout le temps que vous passerez à nos côtés.

— Et tu es sûre que c'est juste moi ? Tu n'as pas mal interprété son ordre ?

— Je suis sûre de mon interprétation à 99,99 %, Monsieur. Cependant, si vous le souhaitez, je peux vous en montrer la preuve afin de dissiper tout doute.

— Montre-moi ça.


Immédiatement, un cadre flottant s'ouvrit devant ses yeux et une vidéo débuta. Un homme se tenait face à une caméra. Len ne le reconnut pas tout de suite : ses cheveux avaient poussé et d'épaisses lunettes dissimulaient ses traits. Il semblait aussi plus vieux, des ridules à peine perceptibles creusaient ses paupières et les coins de sa bouche. Pourtant aucun doute, c'était bien lui. Barry.


— C'est bon, tu as bien enregistré tout ça ? demanda-t-il en lançant un regard inquiet en direction de l'objectif.

— Oui, monsieur, tout est en place.


Il soupira de soulagement, puis plaça une mèche rebelle derrière son oreille.


— Bien. J'aurais une dernière chose à te demander. Ce n'est pas compliqué mais c'est très important d'accord.

— Bien, Monsieur, je vous écoute.

— Un jour, tu fonctionneras à merveille et tu rencontreras quelqu'un. Son nom est Leonard Snart. Vous serez amenés à travailler ensemble pendant un moment, alors je voudrais que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'il aille bien, que tu le protèges et que tu fasses en sorte qu'il ne manque de rien. Tu comprends ?


Un fiche d'identité au nom de Snart apparut sur l'écran.


— Vous parlez de cet homme ?

— Oui, c'est bien lui.

— Je ne comprends pas. Selon les informations que j'ai en ma possession, il n'aura aucune incidence notable sur le cours du temps. Pourquoi voulez-vous que j'utilise mes ressources pour le protéger si son existence n'importe que peu ?


À cette question, Barry esquissa un faible sourire. Son regard évitait l'objectif et, juste avant de répondre, il se pinça l'arête du nez.


— Il s'agit d'une personne à laquelle je tiens beaucoup. Je sais que les concepts de ce genre t'échappent encore, mais il arrive que des humains veuillent prendre soin d'autres êtres humains sans que leur importance à l'échelle de l'univers n'entre en ligne de compte.

— Oui, vous me l'aviez expliqué. Il s'agit des liens familiaux, c'est bien cela. Cet homme fait-il partie de votre cercle familial ?

— Non, répondit Barry, la gorge serrée.

— De quoi s'agit-il, alors ? Selon ma base de données, ce qui se rapproche le plus de ce que vous décrivez est un sentiment nommé « amour », qui peut être ressenti par un humain pour un autre, sans lien de sang nécessaire. Ressentez-vous de l'amour pour cette personne ?

— Oui, Gideon. Je ressens beaucoup d'amour pour lui, et c'est pour ça que je veux que tu veilles sur lui. J'ai été incapable de lui sauver la vie, mais toi, tu le pourras, j'en suis sûr…

— Je ferai ce que vous voulez. Même si je dois vous avouer que je ne comprends pas vraiment l'utilité biologique de cet « amour ».

— On travaillera là-dessus très bientôt, ne t'en fais pas.


Barry retira ses lunettes et essuya ses yeux humides du revers de sa manche.


— Vous présentez des signes de détresse émotionnelle, commenta Gideon. Vous devriez vous reposer.

— Tu as raison. C'est tout pour aujourd'hui, tu peux t'éteindre.


Un instant plus tard, l'écran redevint noir. Len resta immobile pendant un long moment, incapable de savoir comment réagir à ce qu'il venait de visionner. Ce fut un toussotement dans son dos qui le sortit de son état second. Ray se tenait sur le pas de la porte et l'observait d'un air.


— Je… j'ai entendu du bruit et je venais juste vérifier que tout allait bien.

— Tout va bien. J'allais me coucher. Gideon fait des mises à jour, c'est tout.

— D'accord…


Ray lui lança un dernier regard mais retourna vite vers sa cabine. Len ne tarda pas à en faire de même.


***


Au moment-même où il vit, depuis l'intérieur du Waverider, l'Oculus exploser en millions de débris flottants, Len comprit ce que Barry avait voulu dire ce jour-là. Sans son aide, il serait sans doute mort là-bas. Il se demandait encore quel miracle l'aurait poussé à se sacrifier pour ce groupe d'idiots, mais la question n'avait plus lieu d'être posée : tous avaient pu sortir sain et sauf de l'Oculus avant sa destruction.


Certains insistèrent pour que l'on fête l'événement. Après tout, ils étaient venus à bout de l'ennemi et n'auraient plus à se soucier d'eux. Une humeur joyeuse flottait dans tout le vaisseau, sous l'œil mi-amusé mi-excédé de Rip, qui tentait de son mieux d'éviter tous les débordements. Ils n'étaient pas encore venus à bout de Savage, et sans Hawkman à leurs côtés, le combat semblait de plus en plus perdu d'avance.


Tout cela ne concernait plus Len, qui ressentait de plus en plus le mal du pays. Une fois tout le monde couché, il sortit de sa cabine et se rendit vers le cockpit.


— Gideon, appela-t-il.

— Que puis-je faire pour vous ? répondit une voix désincarnée.

— Je veux que tu me ramènes dans le passé. Chez moi, à Central City, en 2016, deux jours après notre premier départ.


Après un retour discret, Len reprit sa vie à Central City. Lisa ne sut jamais rien de ce qui s'était passé et seul un nouveau casse des Lascars renseigna l'équipe Flash sur le retour de Captain Cold.


Se réadapter à la vie ordinaire fut bien plus difficile qu'il ne l'aurait cru de prime abord. Si seulement deux jours s'étaient écoulés dans cette ligne temporelle, il avait vécu sur le Waverider pendant plusieurs mois et surtout, il avait été ramené sur cette Terre-même six ou sept mois dans le futur, le temps du cambriolage de l'A.R.G.U.S. Ce qui signifierait, en toute logique, qu'il finirait par se retrouver en deux exemplaires dans cette version de la réalité pendant un très court moment, bien qu'il n'existait aucune raison pour laquelle Barry préférerait aller le chercher dans le passé plutôt qu'au détour d'une rue du présent. Il préférait éviter de penser au paradoxe que cela engendrait.


Pour ne rien gâcher, il faisait de temps à autres l'expérience de ce qu'il ne parvint à décrire que comme un « jet lag cosmique ». Plusieurs fois, il lui arriva de se réveiller en sueur, en proie aux cauchemars ou de tomber de sommeil au milieu de la journée. Les distances lui paraissaient floues, tout comme la notion du temps. Lui qui avait passé sa vie à compter les secondes pour ne rien laisser au hasard, se retrouvait avec des trous noirs de plusieurs longues minutes qui ne lui avaient paru être que des secondes.


Quand il réussissait enfin à se réajuster au monde ordinaire, Barry vint le trouver. Il s'assit en face de lui à une table du Saints and Sinners', comme il l'avait déjà fait jadis et attendit longtemps avant de parler.


— J'ai quelque chose… un service, à te demander. Je suis conscient que ce n'est sans doute pas très élégant de ma part mais…

— Viens-en aux faits, Allen. Et prends-toi quelque chose à manger. J'invite.

— Ça ira, j'ai pas faim.


Len lui lança un regard moqueur et héla la serveuse avant de commander à sa place. Puis, il le laissa déballer toute son histoire : une affaire de sang volé par les laboratoires Mecury, revendus à un entrepreneur de Seattle. Un type qui vendait des boissons énergisantes, de ce qu'il en savait. La rumeur courait qu'il cherchait à fabriquer une boisson qui augmenterait les capacités humaines au-delà de l'imaginable.


— Donc tu veux que je récupère ces infos pour toi, c'est ça ?

— Je te donne ce que tu veux en échange. Même si ça implique de devoir fermer les yeux sur ton prochain braquage.


Len rit.


— Allons, où serait l'intérêt de braquer Central City sans le frisson de savoir qu'on peut être arrêté à tout moment par le super-héros local ? Je ne veux rien de ta part. Considère que je règle ma dette et on sera quitte.

— Quoi… De quelle dette tu parles ?

— Tu m'as sauvé la vie, l'autre fois…


Il s'arrêta en plein milieu de sa phrase. Barry ne pouvait avoir connaissance de cet événement puisqu'il n'arriverait que dans six mois — voire pas du tout, puisque l'Oculus avait déjà été détruit et que Len en était ressorti vivant. Il ne saurait jamais ce qu'il avait fait pour lui. C'était sans doute tant mieux.


— Oublie ça. J'irai à Seattle.


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