Coup de coeur

Chapitre 2 : Découverte

1449 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/07/2017 14:23

Je ne peux pas comprendre cette fille. Je veux dire, c'est les vacances, il fait beau, pourquoi vouloir mettre fin à ses jours par une journée comme celle-là ? Heureusement que je n'avais pas pris le chemin de d'habitude, sinon elle serait morte... Rien qu'à cette pensée, ma gorge se serre. Si je n'avais pas été là... Si je ne l'avais pas remarquée, il aurait été trop tard. J'ai du mal à réaliser.

Je rentre le plus vite possible chez moi, j'ai perdu du temps en la raccompagnant. Mon père m'accueille avec un grand sourire tandis que ma mère me salue d'un geste de la main. J'enlève mes chaussures dans l'entrée et fais tomber mon sac par terre. Ce qui s'est passé a dû laisser quelque chose de visible, parce que ma mère vient me voir.

"Ça va Lucas ? Il s'est passé quelque chose de grave ? Tu as l'air un peu choqué.

— Non, maman... C'est rien.

— Tu es sûr ? renchérit mon père. On dirait que quelqu'un est mort, à voir ta tête."

Je suis si émotif ? Certes j'ai du mal à cacher mes émotions, mais j'essaie vraiment de me contenir en ce moment. Je m'assoie à la table du salon et mes parents s'installent à mes côtés, prêts à discuter pendant de longues heures.

Je pousse un soupir. Je ne sais pas mentir non plus. J'ai l'air d'un enfant qui a fait une bêtise et qui n'arrive pas à l'avouer.

"J'ai vu... une fille sur le chemin du retour.

— Ah ! Tu es amoureux ? demande ma mère avec une pointe de curiosité dans la voix. Mathieu, laisse-nous discuter de ça en privé s'il te plait, dit-elle à mon père qui se lève

— Non ! protesté-je. Reste là papa, c'est pas ça. C'est juste... qu'elle faisait quelque chose... de mal.

— Qu'est-ce qu'elle faisait ? fait mon père.

— Elle... elle..."

J'ai vraiment du mal à le dire. Rien que d'y penser me rend malade. Je suis vraiment un gamin. J'ai quinze ans, mer(censuré) ! Je déglutis avant de me lancer d'une traite.

"Elle se laissait tomber du haut du pont."

Un silence accueille ma phrase. Pile ce que je voulais... Mes parents se regardent avec un air grave, puis mon père brise le silence.

"Et tu l'as laissée tomber ?

— Non ! Je l'ai retenue juste avant et je l'ai raccompagnée chez elle. Mais... Ça me rend malade d'imaginer qu'elle aurait pu se tuer et que personne ne l'aurait su avant un moment..."

Maman me prend dans ses bras et passe sa main dans mes cheveux noirs ébouriffés. Je ferme les yeux à ce contact. Elle m'a toujours reproché la façon dont je me coiffais, c'est-à-dire en passant mes mains, en les secouant lorsqu'ils sont humides.

Peut-être que cette fille ne connaissait pas ce sentiment d'apaisement ? Ou qu'elle n'y avait jamais droit ?

Ma mère se balance un peu et me chuchote quelque chose dans l'oreille.

"Rien ne t'empêche d'aller la voir..."

Aussitôt, je lève la tête, et je suis quasi-certain qu'une lueur brille dans mes yeux de jais. Bien sûr ! Je savais où elle habitait, à présent !!

C'est décidé, je lui rendrai visite demain dans l'après-midi. Je suis sûr qu'elle sera là !

Mon père regarde ma mère comme s'il allait lui dire : "qu'est-ce que tu lui as mis dans la tête à ce garçon ?" mais je m'en moque. Je me sens plus léger. Je veux savoir pourquoi elle a sauté !

J'attrape mon sac dans l'entrée en courant, je grimpe dans ma chambre et claque la porte derrière moi, mais je ne suis pas énervé. Excité serait plus juste. Je balance mon sac sur mon bureau et le vide de tous les cahiers et affaires d'école présentes. D'ailleurs j'y pense, je ne l'ai pas vue au lycée. Elle est peut-être dans un autre établissement ?

Pendant le dîner, je me vide la tête avec des bavardages de tout et de rien. J'en arrive même à oublier ma journée et je décide même de tremper les lèvres dans du champagne, parce que pourquoi pas. Puis une petite gorgée. Et puis pourquoi pas un verre entier. Et puis aussi un deuxième verre. Et juste un tout petit troisième.

Je suis d'accord, ça fait beaucoup.

Mais c'est pas ma faute ! Je bois, je détourne la tête et plus tard mon verre se remplit à nouveau. Du coup je le vide.

Finalement, je remonte dans ma chambre, légèrement bourré. J'ai du mal, je l'avoue. Ça tourne un peu c'est bizarre, et puis mon père est en train de m'aider. Mes jambes tremblent, tout mon corps en fait et j'ai du mal à rester debout, en plus des plaques rouges marbrent mon visage. Je m'affale sur mon lit et au bout d'un moment, ça passe, même si ça va pas fort.

Au bout d'une heure je crois, je me sens mieux. J'ai dû dormir un peu, mais du coup je me sens plein d'énergie, et je ne suis plus fatigué.

Je décide finalement de sortir dehors. Sans demander la permission.

En fait devant la fenêtre de ma chambre, il y a un arbre que ma grand-mère avait planté, pour sortir en douce le soir. Et il est assez costaud pour que je puisse sauter !

Bonn, c'est surtout que j'ai un corps de lâche très mince qui me permet d'aller absolument partout. Ne me jugez pas.

J'ouvre la fenêtre et prends mon élan avant de sauter. Non en fait je prends pas d'élan, j'en ai pas besoin. Quand je saute, je reste longtemps en l'air, on dirait que je vole. En plus je saute haut.

Je m'accroche aux branches comme je peux et descends prudemment. Je fais attention à ne pas me faire voir par mes parents et sors dans la rue.

Je sais pas trop quoi faire, alors je décide de me balader. Mais bizarrement, mes pas me conduisent de façon non intentionnelle vers la maison de cette fille. Pour être honnête, j'en ai marre de penser à elle, j'ai l'impression de passer pour un crétin fini comme dans ces mangas d'amour tellement... Pas toujours intéressants, mais ça passe, en vrai.

J'arrive devant sa maison, avant de me sentir parfaitement ridicule. Il fait nuit ! Elle doit dormir !

Quoique... Quelques lumières sont allumées. Pourtant, mon regard dérive vers les poubelles qui encombrent le jardin. C'est du moins l'impression que j'ai.

Il y a une petite cabane au fond du jardin. J'adore ce genre de cabanes depuis que je suis tout petit. Je décide donc d'y aller en catimini.

Décidément, ce corps de lâche a ses avantages. J'arrive tout doucement et m'apprête à l'ouvrir, mais ma main tremble légèrement. J'essaie de me calmer, mais mon pouls aussi s'accélère sans que je sache vraiment pourquoi. J'hésite à ouvrir, mais je décide de prendre mon courage à deux mains et l'ouvre rapidement en grand.

Enfin... J'essaie de l'ouvrir en grand, mais quelque chose bloque la porte, qui ne s'ouvre même pas à moitié. Je pousse, mais rien à faire, et j'ai peur de faire du bruit en faisant tomber quelque chose. Étonné, je me glisse dans la petite ouverture et attrape une lampe de poche sur une étagère. Je l'allume, et je manque de la lâcher.

Elle est là.

Allongée.

Blessée.

Je blague pas.

Elle est couverte de bleus et de griffures. Ses cheveux courts sont en désordre mais je distingue son visage. Elle est plutôt maigre et très pâle. J'ai presque l'impression qu'elle ne respire pas. Ses yeux marron sont grands ouverts, et elle les pose sur moi. Je frémis malgré moi.

"Ne... me regarde... pas..."

Des larmes commencent à ruisseler sur ses joues creuses.


HEY !!!! Comment ça va les gens ???

Je suis vraiment méchante avec mes personnages. Je pense que vous l'avez remarqué.

J'avais dis que les chapitres sortiraient peut-être plus vite la dernière fois... Bah pas vraiment en fait. J'espère quand même que mes histoires vous plaisent même si je n'arrive pas avec la joie de vivre XD j'ai vraiment un problème.

Petite mention spéciale à Saiyuki (si tu passes par là) qui arrive ici je pense.

N'hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaires, surtout ici puisque je n'ai jamais essayé de style romantique et j'ai pas envie de vous décevoir.

Salut salut !!!


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