Coup de coeur

Chapitre 1 : Sauvetage

986 mots, Catégorie: B

Dernière mise à jour 08/07/2017 12:38

C'était le dernier jour d'école pour les lycéens. Les grandes vacances venaient tout juste de commencer, les lycéens sortaient des cours et papotaient en rentrant chez eux. Ca ressemblait à un jour d'été comme les autres. Mais pas pour moi.

Cet après-midi là, je sortis de la maison sans prévenir ma mère, mais je ne pensais pas qu'elle s'en souciait. De toute façon, je ne la reverrais plus, avais-je pensé. Et je ne voulais pas la revoir. Je ne voulais revoir personne.

Je pe pris même pas la peine de mettre des chaussures. Je sors dans la rue pieds nus, avec juste un tee-shirt et un short. Je n'avais pas besoin de plus. Mes courts cheveux châtains flottaient au vent ; je devais avoir l'air d'un fantôme, à marcher comme ça pieds nus, la tête baissée et mes yeux vides. Je devais être à faire peur.

C'était moi. Je ne dérangerai pas les gens plus longtemps.

Je m'était rendue au pont où j'allais jouer lorsque j'étais enfant. C'état le pont le plus haut que je connaissais, et il n'était pas très loin. Je regardais par terre. J'avais peur de croiser le regard de quelqu'un. Il faisait chaud, le sol devait être brûlant, mais je ne m'en était pas rendue compte. Je ne faisais plus attention à rien.

J'avais mis longtemps à arriver, je me souviens. Je m'étais assise au bord du pont sans barreaux, allez savoir pourquoi et j'avais regardé le dessous de mes pieds brûlants. Ils étaient tous rouges et pleins d'ampoules ; de minuscules cailloux s'étaient incrustés dans la peau. Je n'avais pas remarqué un jeune garçon qui allait passer près de moi. J'étais sûre qu'il allait me ridiculiser, me juger. Qu'importait, au fond.

J'avais fermé les yeux et commencé tout doucement à me laisser tomber en avant. Je me balançais un peu, de plus en plus. J'allais tomber. J'allais me noyer. Je n'avais rien mangé depuis la veille au matin et je n'avais plus de force après toute cette marche, impossible ou moi de nager.

J'avais senti alors que quelque chose me retenait. J'était toujours penchée en avant, mais quelque chose retenait mon tee-shirt.

Des larmes avaient commencé à inonder mon visage. Je m'étais dégagée, ou du moins j'avais tenté de me dégager, mais l'étreinte s'était alors resserrée, et des bras m'entouraient.

"Lâchez-moi, avais-je soufflé.

— Non.

— Lâchez-moi.

— Non."

J'ai soupiré. C'était plus une voix d'homme qui m'avait répondu.

"Pourquoi ?

— Parce que. Je ne te laisserai jamais sauter.

— Tu es vraiment pathétique.

— Peut-être. Mais je ne veux pas voir quelqu'un mourir sous mes yeux si je peux l'en empêcher. Donc je ne lâcherai que lorsque tu promettras dude pas sauter.

— C'est ridicule. C'est ma vie.

— S tu fais ça je ne me le pardonnerai jamais. Tu m'entends ?"

Je m'étais crispée. Il n'avait aucune idée de l'enfer qu'était ma vie. Cela faisait maintenant six ans que je m'en étais réellement rendue compte. Avant, ce n'était pas très grave : j'étais certes souvent seule, mais pas grand-chose de plus. Maintenant... Je ne voyais plus l'intérêt de mon existence. En quatorze années, je n'avais rien offert de beau à personne. Tout le monde a un but dans la vie, sauf moi. Je n'avais plus goût à toutes ces choses sans valeur. J'avais commencé à crier, lasse de tout cela.

"Je t'entends très bien, merci !Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas ! "

Pour toute réponse, il m'avait soulevée et ramenée derrière lui. Je devais être vraiment maigre pour que ce soit aussi simple pour lui. Il m''avait plantée son regard vert étincelant dans mes yeux noisette. Nous étions totalement seuls. S'il n'avait pas été là, je serai sûrement en train de mourir dans ces eaux. Le contact de ses mains fraiches sur mes frêles épaules m'avait surprise, puis je m'y étais habituée. Nous nous étions regardés dans les yeux pendant plusieurs secondes qui me semblaient interminables. J'avais fini par me libérer et m'étais essuyé les yeux.

"Je te raccompagne chez toi.

— Je ne t'ai rien demandé.

— C'est ce que je ferai quand même."

J'avais poussé un soupir exaspéré tandis que je me dirigeais chez moi le plus lentement possible. Le garçon marchait derrière moi, comme s'il s'attendait à ce que je tombe en arrière. Je montrais un visage frustré, mais au fond de moi j'appelai désespérément à l'aide. Je n'avais aucune envie de revenir avec ma merci ne m'aimait pas, avec tous ces gens qui ne comprenaient pas. Et ce garçon ne serait certainement pas le premier à me comprendre, vu qu'il me ramenait là où je ne voulais pas malgré moi.

Finalement, nous étions arrivés devant ma maison. J'avais glissé un regard vers la cabane du jardin visible depuis la rue. J'allais bientôt croupir là-dedans si je ne partais pas. Le jeune homme m'avait gentiment tarot l'épaule.

"Ne refais plus ça, ok ? Je ne serai pas toujours là pour te sauver."

Et il m''avait laissée là au milieu de la rue. J'avais attendu un petit moment avant de rentrer à l'intérieur. Je m'était glissée aussi discrètement que possible dans ma chambre et j'ai commencé à pleurer.

Je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite...


HEY !!!!! Comment ça va les gens ???

Nouvelle fanfiction cette-fois-ci plus longue et romantique, style que je n'ai pratiquement jamais essayé. Vous pourrez me dire dans les commentaires si ce début vous plait !

Les chapitres sortiront un peu plus vite je pense, en même temps c'est les vacances !!

Salut salut !!!!

Laisser un commentaire ?