- Le vole se fera en douceur on s'élèvera au fil du vent, c'est lui qui décidera de la distance et de la direction que l'on prendra, me dit Alaois tout exciter au pied de la montgolfière qui nous attend.C'est idéal pour faire découvrir la forêt à des enfants, insiste-t-il en voyant la grimace se dessiner sur mon visage.
Depuis qu'il m'a parlé de son idée de balade en montgolfière pour une sortie scolaire j'avais de gros doutes sur la sécurité des enfants. Mais mes craintes se dissipent lorsque la montgolfière commence à s'élever de quelques mètres du sol.Entouré d'Alaois, de Léa, d'une dizaine d'enfants et de Raphaël le pilote, nous commençons à voler. Sous nos pieds défile avec lenteur un paysage presque irréel, tout droit sortie d'un conte de fées, une légère brume rend l'atmosphère magique.
Les enfants semblent heureux ils nous assaillent de questions, auxquelles parfois seul Raphaël peut répondre. Je suis ravie de voir qu'il s'intéresse à la nature.
- Alors qu'Alaoïs discute avec Raphaël, Léa me dit :
- C'est une super idée dommage que seul dix enfants ont pu venir.
- C'est déjà bien dix, plus sauraient était compliqué, il aurait fallu plus d'un ballon tu ne crois pas?
- Sûrement, je peux savoir comment tes venuse cette idée .
- Depuis qu'Alaois m'a révélé quelques secrets de la forêt, je cherchais un moyen ludique pour faire découvrir cette nature aux enfants. Je lui en ai parlé et il a eu cette idée un peu folle.
- Ça ne m'étonne pas de sa part, je ne sais pas comment il fait pour toujours avoir de bons plans. Je lui ai souvent dit d'être guide ou de proposer des sorties aux touristes, il ne veut pas.
- Mais oui carrément, je lui en ai parlé aussi, il ne s'en sent pas capable.
- Il te l'a dit.
- Pas directement ?
- C'est compréhensible il ne te montera jamais ses faiblesses surtout physiques,il ne veut pas être vu comme un homme malade.
- Il ne se plaint jamais et il est toujours partant pour des nouvelles aventurées dans la forêt .
- En plus de la musique il ne vit que pour cette forêt.
- Il m'impressionne avec toutes ses connaissances. Il a cette volonté de vivre à cent à l'heure.
- Ta présence lui donne la force de vivre, depuis votre rencontre il a changé.
- Ah bon ?
- Il est bien plus heureux, plus ouvert aux gens, avant il était toujours au piano au milieu de la forêt à composer .
- Comme si le temps lui était compté.
- Depuis que vous êtes ensemble certaines choses ont changé.
- Pas son amour pour la musique.
- Non mais maintenant il partage cette passion avec toi, je le connais depuis 8 ans et il ne m'a jamais fait écouter se compostions.
- Ah oui dis-je étonner .
- Pas une note.
- Dès notre rencontre il m'a fait écouter sa musique, c'est étonnant quand même.
- Il était trop occupé à composer il ne se rendrait pas compte que la musique et faite pour être partagé tu as modifié sa vision sur son travail
- À ce point-là
- Tu lui as ouvert les yeux comme personne d'autre.
- Tu penses qu'il a de nouveau envié de se battre contre sa maladie et peut...
- Ça c'est une autre histoire dite avant que son regard se perde sur la nature autour de nous.
Le mien est attiré comme toujours vers Alaois qui discute avec Raphaël ils regardent le paysage plus bas. Il rêve peut-être de la forêt de Yakushima au Japon qui a inspiré le cinéaste Hayao Miyazaki pour son film « Princesse monoké » ou la lumière et les animaux sont uniques, ou alors il lui parle d'un village au Mexique qui s'est construit autour d'un arbre centenaire.
Mon esprit profite de cet instant unique pour me remémorer la première fois où je suis rentrée dans la forêt: le soleil se levait à peine il venait effleurer la cime des arbres recouverts par d'abondantes couches de mousse. Ses rayons faisaient briller des toiles d'araignée magnifiquement construite sur des troncs d'arbres morts. Je revois des gouttes d'eau s'écouler des feuilles, des champignons et alimenté toute cet environnement.
Ce qui sa passe sous nos pieds est magique, le lever du soleil vient doucement éclairer la cime des arbres pourtant bien loin de nous, ils leur apportent comme un halo lumineux qui en fait sortir tous les moindres des détails et même de si haut. C'est le cri d'un enfant qui me fait me sortir de ma contemplation.
- Regarder un petit ours blanc sur le sommet de l'arbre hurle-t-il en montrant de son petit doigt l'arbre concerné.
- Tout le monde s'est écrit alors
- Ah oui.
- C'est un ourson rajouté Rapahël .
Comme tout le monde je regarde ce jeune ours en haut de ce si grand arbre, en me retourner vers Alaoïs je comprends que quelque chose ne va pas, il tousse, prends de longues respirations et a mal à la poitrine. Je vois de la panique dans les yeux de Raphaël et de Léa. Il s'accroche à moi puis perdre connaissance dans mes bars Léa m'aide à le mettre dans la position latérale de sécurité, Raphaël lui se précipite sur les cordes du ballon en criant
- Que tout le monde s'accroche, on va descendre très vite, l'habitacle va être secoué dans tous les sens et l'atterrissage sera violent. Alaoïs doit être emmené d'urgence l'hôpital.