A Dark High School: Bewitched

Chapitre 12 : Situation gênante.

6130 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/01/2022 17:33

Chapitre 12

Situation gênante.



Bienvenue dans le spectacle le plus gênant qui existe... Celui de ma mère.



La situation semblait gêner plus que jamais Sarah. Elle était littéralement pétrifiée dans ma chambre n'osant en réalité même pas descendre du lit.

- Sarah, lui dis-je calmement, ça va se bien se passer.

- Mais c'est gênant... Tu imagines ce qu'elle doit penser sur ce qu'on a pu... faire? demanda-t-elle gênée.

- Pour la énième fois, tu parles d'une femme tombée enceinte à dix-huit ans, et franchement c'est pas arrivé par magie, dis-je alors.

Sarah me regarda alors assez suspicieusement en plissant des yeux. Son regard semblait même légèrement courroucé.

- Tu viens de te moquer de moi? demanda-t-elle.

- Simple façon de parler, viens, dis-je en m'approchant.

Je me suis penché sur le lit et je l'ai embrassée doucement pour la calmer.

- Elle va t'adorer, dis-je en souriant.

- Et si c'est le contraire ? demanda-t-elle inquiète.

- Je l'emmerde...

- David! C'est ta mère tout de même, s'offusqua ma petite sorcière.

- Ho c'est bon... Allez te fais pas prier, dis-je alors en me redressant.

- Mais... C'est pas encore sec, fit-elle en montrant ses vêtements. Pas loin mais...

- Et donc? demandai-je étonné de l'argumentation étrange.

- J'ai ta chemise... C'est pas... Inapproprié ? osa-t-elle demander.

- Ne t'en fais pas pour ça... Viens, dis-je alors en lui tendant ma main droite.

Elle me regarda encore hésitante et finit par la prendre. Je pus alors la guider vers la porte. Je la sentis serrer mes doigts. Elle s'inquiétait vraiment pour pas grand chose même si connaissant ma mère comme je la connais depuis si longtemps, il fallait s'attendre à tout. Je ne l'imaginais pas être méchante avec Sarah, ce n'était pas son genre. Cependant, je savais également qu'elle pouvait être du genre très mais alors très chiante. Je descendis les marches sans lâcher Sarah avant de la sentir se figer. Je me suis retourné inquiet et elle était encore plus décomposée que précédemment.

- Il y a un problème ? demandai-je inquiet.

- Je ne devrais pas plutôt m'en aller rapidement ? demanda-t-elle en fixant la porte d'entrée.

- Et tu vas laisser ton soutif dans ma chambre je suppose ? dis-je amusé.

Elle me regarda horrifiée et je lui souris pour la détendre.

- On est dans la cuisine, fit ma si chère mère Beth depuis la fameuse cuisine.

- Deux secondes ! dis-je déjà lassé.

- Allez!!! l'entendis je s'impatienter.

Je soupirai déjà de lassitude, mais bordel quel âge pouvait bien avoir dans sa tête? Je vis alors un petit sourire en coin sur le visage de la sorcière mal à l'aise que je tenais par la main.

- T'inquiètes pas comme ça, dis-je en la tirant.

Je me dirigeais, devant la tirer quand même un peu, vers la cuisine. J'entendais même le bruit de la vaisselle et je vis ma grand-mère assise près de ma mère si surexcitée qu'elle semblait attendre la destination de ses prochaines vacances. Je vis mon grand-père appuyé sur la cuisinière nous fixer.

- T'as eu un accident ? Tu n'es pas blessé ? Où est le pick-up ? demanda-t-il légèrement inquiet.

- En panne, à un peu moins de deux kilomètres, dis-je en tirant une dernière fois sur la main de l'adolescente que je tenais.

- Bonjour Monsieur et Madame Porter, fit alors Sarah gênée.

- Bonjour..., répondit alors ma grand-mère assez étonnée.

J'ai alors essuyé un regard des plus éloquents ( elle aurait pû m'accuser de viol tant qu'elle y était, cela aurait moins choqué). Je vis alors ma mère se lever de sa chaise comme le petit diablotin sortant de sa boîte et foncer vers Sarah.

- B... Bonjour, hésita Sarah.

- Bonjour, et pas de Madame Porter avec moi, ce sera Beth, lui assura ma mère avant de tendre sa main.

- Enchantée, fit alors la timidité incarnée.

- M'man... Je te présente Sarah, dis-je méfiant.

- Mais assieds-toi, fit alors ma mère en tirant une chaise. Café ? Chocolat chaud ?

- Un chocolat chaud, si cela ne vous dérange pas, fit alors Sarah en s'asseyant.

- Sois pas timide, je vais pas te manger, fit ma mère. Papa, chocolat chaud.

Je regardai mon grand-père qui aurait bien remis sa propre fille à sa place, cependant ma mère avait son petit caractère.

- Mais dépêche-toi... Cela signifie qu'ils étaient sous cette pluie torrentielle... La pauvre petite, fit ma mère.

- Moi je veux bien un café, dis-je alors.

- Toi tu te sers, me fit ma mère.

Je grinçai déjà des dents en me dirigeant vers la machine en regardant mon grand-père qui me fixait.

- Quoi? chuchotai-je.

- Rassure-moi..., marmonna mon grand-père.

- Non, d'accord ? lui ai-je répondu.

Je me suis retourné et j'ai vu la gène chez Sarah qui regardait fixement la table.

- Ça fait longtemps ? demanda rapidement ma mère.

- Pas beaucoup, répondit Sarah toute gênée.

- Ho c'est tout nouveau alors... Vous vous êtes rencontré au lycée ? demanda ensuite ma mère.

Et c'était parti... Vive l'interrogatoire.

- Oui, Madame Porter, répondit Sarah tout bas.

- Beth... Juste Beth, c'est elle Madame Porter, fit ma mère en montrant la sienne. Comment ?

- M'man..., la suppliai-je presque.

- Il s'est assis à ma table, répondit l'accusée ( pardon... Sarah).

- Ho... C'est tout? demanda ma mère.

- On a sympathisé... Et un peu plus, fit alors Sarah.

- T'es pas obligée de répondre, dis-je alors.

- Je suis pas méchante, fit ma mère. Il se tient bien?

- Hey ho! me suis-je alors offusqué.

Ma mère leva juste son index vers moi, façon polie de me dire de fermer ma gueule. Je la regardais en grommelant presque avant de poser une tasse devant Sarah.

- Merci David, fit-elle alors. Et oui, il est gentil.

- Ha c'est bien, je l'ai bien dressé, fit ma mère en riant.

Sarah la regarda étonnée et ma mère lui répondit avec un clin d'œil. Sarah sourit alors avant de me regarder.

- Faut serrer un peu la vis par contre, ajouta ma mère. Hésite pas c'est une vraie tête de mule.

- Ha... d'accord, fit alors Sarah.

- Et comment vous vous êtes retrouvés en plein crachin? demanda ma mère.

- On... David m'a emmenée voir une exposition photo et..., commença à se justifier Sarah.

- Lui? Une visite culturelle ? Sérieusement ? demanda ma mère choquée.

- Ben vas-y fais moi passer pour un attardé, dis-je alors complètement vexé.

- Disons que c'est pas ton genre, fit alors ma mère.

Je pouvais voir ma grand-mère se masser les tempes de gêne. Le manque ( ou l'absence totale) de filtre chez ma mère était quand même gênant.

- Et ensuite ? demanda ma mère, inspectrice en chef autoproclamée.

- On a eu une panne..., répondit Sarah gênée. On a couru jusqu'ici... David m'a proposé d'enlever mes vêtements mouillés.

J'ai alors senti trois paires d'yeux me fixer d'un air éloquent. Avais-je donc l'air d'un pervers? Bon j'avouerai que je pouvais comprendre. Sarah se rendit alors compte de la gène et se justifia encore plus vite.

- Mais... Il n'était pas dans la chambre, il m'a offert de prendre ses vêtements. C'est pour cela que je me présente devant vous dans cette tenue légèrement débraillée, fit alors Sarah honteuse.

- Tu insinues que j'ai mauvais goût ? demanda alors ma mère. C'est moi qui lui ai acheté cette chemise.

- Non non, s'excusa extrêmement vite Sarah. Elle est très bien, confortable... Belle aussi... Je... Je...

- Je plaisantais détends toi, fit alors ma mère.

Sarah s'empara alors de sa tasse et but rapidement. Elle était littéralement flippée. C'était assez gênant.

- Je ne vous ai pas réveillé au moins? demanda ma mère. J'aurais dû frapper.

- Comment ça réveillés ? demanda mon grand-père.

- Ben ils étaient allongés sur le lit, fit ma mère.

Je m'étouffai assez soudainement avec mon café, surtout en entendant le hoquet de surprise de mon grand-père derrière moi. Je vis même Sarah saisir ses genoux en baissant la tête.

- Nous ne faisions que discuter, avoua alors Sarah.

- Y a pas de mal, j'avoue que je dois apprendre à respecter son intimité, fit ma mère.

Je la regardais avec la furieuse envie de lui dire d'arrêter d'en rajouter.

- Et à frapper aux portes. C'était gênant, dis-je alors.

- Surtout si vous étiez en plein acte, fit alors ma mère.

Je vis Sarah relever la tête choquée par les propos de ma mère. Ma mère se mit à rire.

- Nous n'en sommes pas là Madame... Beth, pardon, s'excusa Sarah.

- Tu vas te décider à lui laisser un peu d'espace ? demandai-je complètement gêné du comportement de ma mère.

- Pfff, je te gêne ? demanda alors ma mère.

- Un peu... Je suis timide et je me rends compte que ma présence ne vous a pas été stipulée, j'en suis navrée, avoua Sarah.

- Mon dieu... Mais qu'est-ce qu'elle est polie..., fit alors ma mère.

- Merci, répondit Sarah.

- Tu lui trouves quoi à mon fils? demanda alors ma mère.

Non mais ho... J'étais un homme de Néandertal ou quoi ? Je regardai ma mère légèrement vexé.

- Maman...

- Oui mon cher fils ? demanda ma mère avec un sourire mesquin.

- C'est quoi cette question ? demandai-je vexé.

- Ben quoi ? C'est vrai non, aussi bien que je t'ai élevé, t'as un sale caractère, répondit ma mère.

- Mais David est très gentil. Et très sérieux également... On travaille beaucoup à la bibliothèque, fit alors Sarah pour me défendre.

J'avais envie de l'attraper et de l'emmener dans ma chambre pour que son interrogatoire finisse quand ma mère réagit.

- Quoi? Tu as des pouvoirs magiques ? demanda alors ma mère.

- Pardon? demanda alors Sarah horrifiée.

Je regardai ma mère dans le même état, comment avait-elle pû savoir? Comment putain de bordel de cul pouvait-elle connaître le secret des Corey ? Elle aurait appris cela à son époque ?

- Pourquoi vous êtes comme ça ? C'est vrai non? Elle a réussi à faire de mon fils un élève sérieux... C'est quoi ton secret? demanda-t-elle alors.

- Je n'en ai pas, s'empressa de dire Sarah. Mais c'est vrai, il est bon élève quand il veut...

Je la regardais alors et elle me sourit, visiblement c'était une façon de me défendre.

- Bon... Papa, vas avec David récupérer le pick-up, fit ma mère. Je vais faire connaissance avec Sarah.

Je vis Sarah me fixer inquiète et je regardai ma mère la bouche ouverte de stupeur.

- Allez zou! On reste entre femmes, plus vite ! fit ma mère.

Je me levais toujours sous le choc et je me suis approché de Sarah.

- Si tu ne veux pas répondre ne le fais pas d'accord ? lui dis-je alors.

- Ça ira, me fit elle doucement. Je pense qu'elle veut juste faire connaissance.

Je l'ai regardée soulagé qu'elle se sente en confiance.

- Vous vous embrassez pas? s'offusqua presque ma mère.

- M'man! me suis-je énervé.

- Je suis plutôt gênée en public, répondit Sarah en touchant juste ma main.

- Cela ne me gène pas, fit ma mère en se levant pour préparer un autre chocolat chaud.

- Maman... Ne fais rien de gênant, je t'en supplie, lui dis-je alors légèrement inquiet.

- T'es encore là ? me répondit ma mère.

J'étais assez vexé mais la présence de ma grand-mère pouvait au moins me rassurer. J'ai regardé mon grand-père qui prenait ses clefs et on est sorti. Je me suis dépêché de rejoindre le pick-up de mon grand-père en le fixant.

- Allez..., marmonnai-je.

- Qu'est-ce qu'il y a? demanda mon grand-père en plaçant des câbles de remorquage dans son pick-up.

- Je préfère que l'on ne les laisse pas seules trop longtemps, dis-je en grimpant dans le pick-up.

Mon grand-père fit alors de même et démarra avant de quitter lentement l'allée. Je sentais son regard sur moi et j'ai tourné la tête.

- Tu veux me demander quelque chose ? demandai-je alors.

- Je pensais que c'était peut-être une boutade, une provocation que tu avais dite l'autre matin, me fit mon grand-père.

- Quand je vous ai dit pour elle? Tu as cru que je mentais? dis-je alors surpris.

- Disons que Maximilian est passé à ma boutique dans la semaine et étrangement, quand j'ai abordé le sujet du lycée pour la forme, il n'a rien évoqué, m'expliqua mon grand-père.

- T'as rien dit au moins? dis-je inquiet et en panique.

- Non... J'ai senti le problème... Ses parents ne sont pas au courant ? demanda-t-il alors.

- Non, et ils ne doivent pas l'être, trouvai-je nécessaire de préciser.

- Puis-je demander pourquoi ? fit min grand-père en tournant.

- Tu m'as vu? Tu l'as vue elle? dis-je alors.

- C'est juste la différence de milieu le problème ? demanda alors mon grand-père.

- Son vieux est digne d'un roman de Jane Austen, dis-je alors lassé.

- Je vois... Un petit côté Roméo et Juliette, me fit mon grand-père avec un sourire.

- Tu trouves cela drôle ? dis-je étonné.

- C'est romantique, comme le couple de Vérone, fit-il en me souriant.

- Te vexe pas Grand-père mais... T'as lu jusqu'à la fin ou pas? dis-je choqué.

- Évidemment...

- Et bien au cas où tu aurais oublié... Ils meurent tous les deux. Vachement joyeux... Bon en même temps c'est du Shakespeare alors, marmonnai-je en m'enfonçant dans mon siège.

- Tu sais que si ses parents se rendent compte que cela se passe bien, ils pourraient accepter, me dit mon grand-père.

Je le regardai étonné mais tout de même touché de cette sollicitude. Il croyait donc que cela pourrait changer. Naturellement, il n'avait pas réellement toutes ces putains d'informations qui me prenaient la tête, encore plus maintenant.

- Peut-être, finis je par marmonner.

- Et c'est sérieux ? demanda-t-il alors en prenant ma bonne route après mon indication.

- Si tu demandes si j'ai réellement des sentiments, c'est oui. Elle est vraiment différente des autres, ai-je précisé me gardant évidemment bien de dire à quel point ses différences étaient spécifiques.

- Je suis content pour toi, me fit mon grand-père. Par contre, c'est une gentille fille tu sais?

- Je dois comprendre quoi? demandai-je choqué.

- Ne la fais pas souffrir, tu as bien vu son état juste parce que l'on a su qu'elle était là sans que tu nous ais prévenu, m'avança mon grand-père.

- Entre toi et Maman j'ai vraiment l'impression d'être un putain de taré, ai-je répondu consterné.

- Je la connais depuis longtemps, c'est une fille timide, ajouta-t-il.

- J'étais pas au courant tiens, dis-je alors.

- Et...

- Quoi encore ? demandai-je vexé.

- Ta mère vous a interrompu ? demanda mon grand-père.

- Si ta question était "est-ce qu'on s'envoyait en l'air?" la réponse est non, répondis-je. On attendait juste que ses vêtements soient secs.

- Dans le lit? me demanda mon grand-père.

- On discutait juste en écoutant de la musique, ai-je précisé. Tiens le pick-up est dans le prochain virage.

- Il faudrait établir un code, fit mon grand-père en découvrant le pick-up au loin.

- Hein? demandai-je étonné.

- Oui, pour que nous ne vous dérangions pas, dit mon grand-père en se garant.

- Frapper à la porte ce serait une putain de bonne idée, dis-je consterné.

- Tu connais ta mère... Tiens attrape, fit-il en me tendant un sac.

- Euh... Tu veux réparer ? dis-je consterné. On remorque et c'est bon.

- On va regarder d'abord, me précisa mon grand-père.

Ils faisaient tous un concours pour savoir qui allait le plus me casser les couilles ma parole. Ils étaient réellement consternant, me poussant à me jurer de ne jamais leur payer une bon dieu de maison de retraite. Je le vis ouvrir le capot et regarder le moteur.

- Au fait... Pourquoi je ne savais pas pour Maman? dis-je saisissant l'occasion pour obtenir mes informations.

- Elle voulait te faire une surprise, me précisa mon grand-père en touchant des pièces.

- Cette merde ne démarrera pas... Et sa surprise était réussie, ai-je ajouté.

- C'est sûr..., dit-il en me regardant avec suspicion.

- Quoi? demandai-je alors méfiant.

- Le pickup est garé, me dit mon grand-père.

- Ho j'aurais dû le laisser au milieu de cette putain de route ? demandai-je en haussant le ton. Tu me prends pour un con?

- Calme toi tu veux bien? s'énerva mon grand-père. Je voulais dire que cela ressemble plus à un moteur qui cale au démarrage qu'à une surchauffe.

- Ho... J'avais fait tomber mon téléphone, je me suis arrêté pour le récupérer, ai-je alors menti.

- D'accord..., fit mon grand-père.

- T'étais vraiment en train de me demander si j'essayais de la culbuter dans cette poubelle ? me suis-je agacé.

- Non... Cela aurait pu..., marmonna mon grand-père.

- Elle mérite mieux que ce genre de choses, dis-je alors.

J'avais toujours été consterné du nombre de filles qui perdaient leur virginité sur une banquette arrière, ce n'était pas confortable à mes yeux et surtout on risquait d'être surpris... Quoique vu ma mère, cela aurait pû être pareil dans une chambre, forcément elle avait de la finesse. Mon grand-père me regardait alors avec un air étrange. Je me demandais bien pourquoi...

- Tu sembles assez au petit soin pour la petite Corey, me fit mon grand-père.

- Tu peux éviter ? dis-je alors.

- Quoi donc? me demanda alors mon grand-père assez étonné.

- La petite Corey, dis comme ça j'ai l'impression que c'est une petite fille, avouai-je consterné.

- Oui... Mais pour moi c'est toujours la petite fille qui passait dans les commerces pour saluer, me fit mon grand-père.

- Oui ben elle a seize ans désormais, dis-je alors.

- Je le sais mon grand, me fit calmement mon grand-père. Et donc tu es véritablement accro à elle?

- Oui, ça te va? dis-je lassé.

- Tu es bien susceptible, marmonna mon grand-père.

- J'ai jamais ressenti ça avant, ai-je alors ajouté. Je me sens bien avec elle, sérieusement...

- Cela se voit, ta mère était surprise que tu te rendes au lycée sans jamais te plaindre et qu'en plus tu n'as encore reçu aucune retenue, me fit mon grand-père.

- J'étais jamais en retenue, dis-je alors vexé.

- Et tu étais sans doute un élève assidu? me dit-il avec un regard en coin.

Je l'ai alors regardé fixement et évidemment, j'ai réalisé que si je n'avais jamais de retenue, c'était bien parce que je n'allais pas forcément très souvent au bahut.

- Un point pour toi, dis-je alors consterné et avouant ma défaite.

- Comme quoi il te suffisait d'une bonne motivation, ajouta-t-il en riant.

- Haha... T'es tordant, marmonnai-je vexé en m'appuyant sur le pick-up.

- Mais donc ses parents n'ont aucune idée de votre... relation amoureuse ? demanda alors mon grand-père en dévissant je ne sais quoi.

- Aucune, c'est mieux pour elle, dis-je alors en l'observant.

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je parle à Maximilian ? demanda soudain mon grand-père.

- Surtout pas, dis-je en panique.

- Tu as si peur de lui que ça ? demanda soudain mon grand-père bien étonné.

- Non... Enfin si, il pourrait m'assassiner, dis-je alors convaincu du fait.

- C'est vrai qu'il est assez protecteur, mais en même temps c'est sa fille unique, j'étais comme ça avec ta mère... J'aurais peut-être dû être plus laxiste et...

- Quand on croise un gros connard, on n'y peut rien, dis-je alors. Et vu ma réputation...

- Tant que tu ne la fais pas souffrir, fit alors mon grand-père.

- Mais non... Bon on remorque le tas de boue? demandai-je alors légèrement pressé.

- T'es vraiment aussi inquiet que ça ? demanda mon grand-père en me fixant d'un air des plus étonnés.

- Avec Maman... Oui..., ai-je avoué. Elle est capable de tout.

- Ce n'est pas faux, allez donne les câbles, Monsieur inquiet, me fit il en me vexant.

Évidemment que j'étais inquiet, ma mère serait capable d'énoncer toutes mes conneries les unes après les autres, et à ce moment là, Sarah ne voudrait littéralement plus me voir. Il fallait clairement se magner alors je mettais une pile pour tout accrocher. Mon grand-père semblait par contre prendre tout son temps et cela m'agaçait. J'avais en fait une énorme envie de lui dire de magner son cul mais j'étais sûr qu'en plus d'une engueulade, il serait capable de prendre son temps. Rapidement, je suis monté dans mon pick-up ( ben oui faudrait bien tourner le volant pour les virages sinon il serait pas mal le petit drapeau derrière). Tandis que j'observais mon grand-père, qui accessoirement vérifiait tout de même assez souvent que j'étais toujours derrière lui, je regardai mon téléphone. Je n'avais pas reçu un appel paniqué de Sarah, déjà rassurant, mais surtout je trouvais le trajet très long.

- Magne toi, marmonnai-je en regardant mon grand-père. Mais oui je suis là, ai-je ajouté en faisant un signe du pouce.

Je soupirai presque tous les dix mètres tant c'était long. Je martelai même le volant d'inquiétude. Enfin je le vis s'engager dans l'allée devant la ferme et, si j'avais été croyant, j'aurai remercié Dieu. Je mis le frein à main et immédiatement je me dirigeai vers la porte.

- Tu pourrais m'aider à le détacher, me fit sèchement mon grand-père.

Je me suis alors retourné, maudissant Dieu en réponse d'ailleurs, et je l'ai regardé. J'ai juste soupiré avant de me diriger vers son putain de cable de remorquage pour l'aider à détacher la poubelle.

- Je peux y aller? dis-je complètement exaspéré.

- Bon vas-y, je vais déjà regarder... me répondit mon grand-père.

En réalité, dès l'instant où il avait prononcé le mot "bon", je m'étais empressé de foncer vers la porte en panique. Alors que je posais ma main sur la poignée, j'imaginais déjà Sarah apeurée et traumatisée, prête à me fuir à tout jamais après m'avoir filé de sa petite potion capable d'effacer la mémoire. Quand la porte s'ouvrit, je guettais les bruits de panique d'une Sarah sans doute enfermée dans ma chambre tandis que ma mère essayait d'ouvrir la porte en la harcelant de questions. Étonnement, ce fut le petit rire cristallin de Sarah qui m'acceuillit.

- C'est vrai? demandait elle à cet instant entre deux rires.

- Il était tout petit, à peine huit ans, lui avouait ma mère.

Je n'arrivais pas à y croire, ma mère était en train d'exposer ma vie à coup d'anecdotes gênantes, une mère en bref.

- Mais il l'a pris tout seul? demanda alors Sarah.

- C'est un de mes livres préférés, mon prénom vient de là d'ailleurs. Il l'avait pris dans ma bibliothèque et lu d'une traite, fit ma mère en riant.

- C'est normal qu'il était triste, Beth meurt tout de même, avoua Sarah.

Je réalisai alors le sujet de conversation, ma lecture de Little Women de Louisa May Alcott, qui m'avait en effet traumatisé à l'époque. Une histoire idiote de prénom qui m'avait apporté de la tristesse, je ne voulais pas perdre ma mère... Haaa les gosses...

- Mais c'est pas le plus drôle, fit alors ma mère me glaçant le sang. Après il cherchait sa propre Meg, et toutes les filles de l'école recevait la question sur leurs prénoms, fit ma mère en se moquant bien de moi.

J'arrivais dans la cuisine et je vis le visage détendu de Sarah sur moi, surtout son amusement ( on s'était bien foutu de ma gueule donc...) suite aux anecdotes.

- Ha tiens, t'es déjà revenu, me fit ma mère.

- Il vaut mieux visiblement, dis-je en la fixant. Elle a pas été trop chiante? demandai-je en regardant Sarah.

- Non non, elle est très gentille, fit alors ma mère.

Sarah eut encore un petit rire suite à la blague idiote de ma mère. Visiblement les deux s'entendaient déjà comme larrons en foire.

- Ta mère est très amusante, me fit Sarah. Le pick-up a démarré ? demanda-t-elle alors.

- Non, il est plutôt du genre chiant, lui aussi, ajoutai-je en regardant ma mère.

Sarah posa alors sa tasse qu'elle tenait en main avant de se déplacer sur sa chaise. La demoiselle s'était littéralement installée pour écouter les anecdotes maternelles. J'espérais clairement qu'il n'y avait pas eu une exposition de photos de bébé tout nu. Ma mère en serait bien capable.

- Je vais prendre congé Beth, fit alors Sarah. Mes vêtements doivent être secs.

- Pas de problème, fit ma mère en regardant Sarah me rejoindre.

- Je vais l'escorter, dis-je alors. Au cas où tu reviendrais à la charge.

Sarah me regarda et sourit tandis que je la suivais dans ma chambre. Je m'empressai d'ailleurs d'en refermer la porte en m'appuyant dessus.

- Tu avais peur de certaines révélations gênantes ? demanda Sarah visiblement amusée de mon comportement.

Je la regardais alors légèrement inquiet et surtout je ne devais pas avoir l'air à l'aise.

- Qu'est-ce qu'il y a? s'inquiéta alors Sarah.

- Je me rends compte que je ne t'ai jamais réellement dit pourquoi ma mère a décidé de revenir à Soul Springs, dis-je alors.

- Non effectivement, fit Sarah.

- Disons que je ne suis pas un enfant de cœur, marmonnai-je alors.

- Je sais, ça se voit à ton caractère, me fit alors Sarah en s'approchant de ses vêtements.

- Je veux dire... Sérieusement, ajoutai-je en la fixant.

- Tu veux dire que tu as fais des erreurs ? demanda-t-elle alors en vérifiant que son débardeur était sec.

- Plutôt oui, elle m'a envoyé ici pour éviter que je finisse en taule, ai-je précisé.

- En prison ? fit-elle en me fixant avec énormément de stupeur.

- Maison de correction plutôt... J'ai tué personne, dis-je pour me défendre. Juste... Piqué une voiture, avouai-je.

- Ho... fit-elle totalement choquée.

- Je t'avouerai que j'avais de très mauvaises fréquentations, je préfère être honnête avec toi, dis-je mal à l'aise.

- Ta mère ne m'avait rien dit de gênant, fit-elle en me fixant attentivement.

- D'accord... Au moins tu sais, si jamais cela te fait peur, dis-je alors inquiet.

- David..., fit Sarah visiblement extrêmement gênée.

- Je sais... Ce n'est peut-être pas ce que tu veux comme mec, mais je peux apprendre à bien me tenir tu sais...

- David... J'aimerais me changer en fait, fit-elle en me regardant tout en tenant ses vêtements.

Je la regardais alors et j'ai réalisé. Je me suis retourné pour fixer mon mur n'entendant que le froissement de vêtements.

- C'est gentil de vouloir être honnête, mais j'avais bien compris que tu n'étais pas quelqu'un d'aussi discret que moi, me dit-elle alors calmement.

- À quoi tu l'as su? demandai-je.

- Ta façon de te battre avec Calvin, on sentait bien que tu n'en étais pas à ta première bagarre, surtout que chaque coup était plus violent que le précédent, me fit Sarah.

- Je sais... Il m'a mis hors de moi, mais ça n'était effectivement pas le premier connard qui tatait de mes poings... Tu as honte ? demandai-je inquiet.

Je voulais être honnête, comme elle l'avait été avec moi mais par contre, le fait de n'avoir aucune réponse, cela m'inquiétait pas mal. Je me demande si je venais pas de lui donner envie de prendre ses jambes à son cou. Soudain, je sentis deux bras autour de moi et Sarah s'appuyer contre mon dos.

- Je serai mal placée pour te juger, après tout je suis une... artiste et tu l'as accepté, me fit-elle en m'enlaçant.

- Merci, dis-je en essayant de me retourner pour l'enlacer.

- Ne bouge pas! s'empressa de dire Sarah. Je n'ai que mon soutien-gorge.

- Ok, je ne regarde pas, dis-je en souriant.

J'ai alors penché ma tête en arrière en soupirant, c'était dur de lutter contre l'envie de me retourner pour la regarder.

- Hmm Aïe, marmonna Sarah derrière moi.

- Tu t'es blessée ? dis-je en me retournant brusquement, très inquiet.

Heureusement, elle avait enfilé son débardeur même si la vue était extrêmement sexy quand même. Elle avait sa main droite sur sa poitrine et la pressait.

- Ça va? demandai-je encore plus inquiet.

- Ça me lance un tout petit peu, me fit Sarah. Je me suis peut-être froissée un muscle.

- Désolé, j'ai pas de pommade, dis-je mal à l'aise en m'approchant de ma chemise.

- Euh..., fit alors Sarah gênée.

- Y a un problème ? demandai-je alors des plus étonné.

- Non... Oublie, dit-elle en enfilant son chandail.

- Vas-y je t'écoute, lui ai-je assuré calmement.

- J'aurais voulu savoir si... Si je pouvais la garder? me fit Sarah rougissante.

- Tu es sérieuse ? dis-je avec un sourire en coin.

- Elle est confortable, fit elle alors remettant une mèche derrière son oreille. Et puis c'est la tienne, fit-elle tout bas.

- Si tu veux...

- Je sais c'est idiot, me dit-elle mal à l'aise.

- C'est plutôt mignon en fait, avouai-je calmement.

- D'accord... Je peux donc? me demanda la jeune sorcière en pliant déjà la chemise.

- Bien sûr, dis-je en la regardant faire.

Elle se préparait déjà à enfiler sa veste quand j'eus un petit rire totalement incontrôlé. Elle me regarda alors suspicieusement.

- C'est si ridicule ? me demanda t-elle méfiante.

- C'est plutôt que tu te la joues Cendrillon, dis-je alors en la regardant.

Elle me regarda fixement et soudain, elle baissa la tête vers ses pieds en bougeant ses orteils. Elle avait des pieds sublimes, du genre que l'on veut masser, caresser, embrasser et... Bon ok j'avais clairement besoin d'une bonne douche froide. Elle s'empressa de s'asseoir sur le lit en enfilant ses converses.

- Je suis un peu perturbée, avoua Sarah.

- Mais sérieusement, elle n'a pas été trop casse couille ? demandai-je quand même.

- David, ta mère s'inquiète pas mal pour toi, et elle semblait contente de me connaître. Elle m'a posé des questions sur le lycée, sur nos amis etc, avoua Sarah.

- Bon ben tant mieux, dis-je en prenant sa veste pour l'aider à l'enfiler.

- Quelle galanterie, dit-elle en rigolant.

- C'est censé me vexer? dis-je en riant également.

- C'est assez amusant, fit-elle un peu gênée.

- Quoi donc? demandai-je étonné de sa gène.

- Tout à l'heure tu étais bien plus enclin à me déshabiller, fit-elle alors.

- J'ai juste dérapé... Et ne parle pas trop fort au cas où, marmonnai-je en fixant ma porte.

- Tu crois que ta mère serait capable d'écouter aux portes? demanda-t-elle surprise.

- Ma mère serait capable de placer des micros espions pour savoir ce que l'on se dit, dis-je déçu de la voir déjà prête.

- Bon... Je vais y aller, me dit-elle en venant m'embrasser.

- Je vais t'emmener jusque l'entrée de la forêt, dis-je alors.

Je lui ouvris la porte calmement et je la vis encore se toucher doucement la poitrine. Tandis que je la suivai, elle se figea et je failli la bousculer.

- Tu t'en vas déjà ? demanda le Cerbère en bas des escaliers ( ma mère donc).

- Oui, merci encore de votre accueil Beth, fit alors Sarah en descendant.

- C'est quand tu veux ma grande, dis-je alors.

- Avec plaisir, dit Sarah en descendant.

- Je la ramène, dis-je alors après avoir ouvert la porte d'entrée.

Ma mère saisit doucement mon bras et chuchota à mon oreille.

- Pas de bêtises, dit-elle avec mesquinerie.

J'ignorai alors ma mère en me dirigeant aux côtés de Sarah vers la forêt. J'étais toujours inquiet de voir surgir son père sur un balais et me jeter la magie à la gueule. On ne s'était pas enfoncé loin dans la forêt quand Sarah se retourna.

- C'était une bonne journée au final, me fit alors Sarah.

- Désolé pour tout... Mais je vais trouver un moyen, dis-je alors.

- Un moyen de quoi? demanda-t-elle surprise.

- Que ton père oublie son idée d'un autre âge, lui ai-je répondu.

- D'accord... Ce sera difficile, me dit-elle avant de m'embrasser.

- Je suis impatient d'être demain pour te revoir, dis-je alors.

- Moi aussi, dit-elle en s'éloignant.

Je la regardais partir et je la vis s'arrêter avant de nouveau toucher sa poitrine puis reprendre la route. J'étais légèrement inquiet en retournant vers la forêt. J'espérais qu'elle n'avait rien attrapé à force de crapahuter sous la pluie. Je me suis figé à quelques mètres du perron quand je vis ma mère assise sur les marches.

- Tu m'espionnes? dis-je en reprenant ma marche.

- Elle est mignonne, tu as bon goût, me dit-elle calmement.

- Et donc...

- Et très gentille, tu as de la chance, ajouta ma mère.

- Bienvenue chez toi, dis-je en arrivant près de ma mère et embrassant son front.

- Tu me fais penser à lui, dit-elle soudainement.

- Dis pas ça, dis-je en avançant vers la porte.

- C'est vrai... Gentil, distingué avec elle..., insista ma mère.

- Tu sais déjà qu'à mes yeux, je n'ai qu'un putain de géniteur. Ce sujet est déjà clos, dis-je en ouvrant la porte.

- David...

- Laisse tomber Maman, dis-je alors en la regardant.

- J'allais juste dire que je suis contente de te voir amoureux d'une fille, fit-elle alors.

- Ha, merci, dis-je surpris.

- Demande si t'as besoin de capotes, me fit ma mère avec un sourire mesquin agrémenté d'un clin d'œil.

Et voilà, le retour de la gène. J'étais quand même content que ma mère et Sarah aient sympathisé toutes les deux. Au moins Sarah s'était sentie la bienvenue. L'inverse serait bien plus compliqué. Je devais trouver un moyen de me faire accepter par sa famille et rapidement surtout... Je vous jure, les sorciers...



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