A Dark High School: Bewitched

Chapitre 10 : Les légendes de ce monde

6744 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/01/2022 09:51

Chapitre 10

Les légendes de ce monde



Des contes de fées... Sans doute. Des histoires pour rendre les enfants sages... Évident. Des êtres réels... Et bien oui bizarrement...



Je n'avais pas réellement vu ma semaine passer, trop accaparé à l'idée de passer du temps avec Sarah. On en passait effectivement bien plus qu'avant, cherchant souvent à se retrouver dans un couloir légèrement désert pour s'échanger un petit baiser discret entre deux casiers. Tous les matins notre cher complice Maurice jouait le jeu et partait on ne sait où tandis que moi j'emmenai Sarah au lycée. Et bizarrement, comme l'avait avancé Henry, les ragots semblaient nous avoir lâchés. Il faut reconnaître que les hurlements entre Georges et Nicole, lesquels suivaient leur rupture assez tonitruante, avaient bien aidés. Les nouveaux potins étaient apparus, prétextant d'un côté que le débile profond était impuissant, qu'il l'avait frappée ( vu la différence de gabarit, si ce mec lui avait mis une tarte dans la gueule, sa tête aurait fait trois tours), qu'il la trouvait trop intellectuelle pour lui ( dans cette éventualité, il ne lui resterait que la possibilité de se masturber sur des cailloux et encore j'avais quelques doutes). Les rumeurs sur Nicole étaient moins surprenantes, disant simplement qu'elle était allée voir ailleurs ( je miserai plutôt sur celle là personnellement vu la quantité d'hormones en folie qu'elle pouvait dégager). En bref nous avions la paix.

Moi, j'avais saisi l'occasion du samedi pour donner rendez-vous dans la forêt à Sarah, là où j'avais failli être bouffé pour information. Je voulais la jouer tranquillement et j'avais juste prévu un petit tapis pour regarder le ciel et ne rien faire d'autre ( bon ok avec des idées en tête). J'avais cependant volontairement occulté ce qu'elle était, à savoir une sorcière, en ne posant aucune question liée à cela, agissant comme si elle était totalement normale. Naturellement, cela devenait plus compliqué, Sarah m'ayant en effet informé qu'elle devait également apprendre des choses liées à la sorcellerie et donc le temps libre, elle n'en avait pas beaucoup ( quand je disais que j'étais chanceux...). Cet après midi là, je la regardais qui restait allongée sur le dos tandis que j'étais lové près d'elle, l'embrassant tranquillement. Elle aimait être là et cela se voyait, de moins en moins souvent elle absorbait mes forces se laissant tranquillement aller sans trop d'appréhension. Ses lèvres étaient douces, plaisantes à embrasser mais j'aimais également glisser lentement dans son cou. Cela la faisait toujours un peu sourire alors, j'avais décidé d'aller légèrement ( très légèrement en fait) plus loin. Tandis que je l'embrassais, je laissai alors doucement ma main glisser sous son chandail pour la poser délicatement sur son ventre comme si je désirais la masser. Je la sentis alors se tortiller légèrement et je quittai son cou pour la regarder. Ses yeux étaient brillants et ses joues rosies, je souris alors avant de reprendre mes petites attentions.

- Attends David, chuchota Sarah. Pas si vite...

- Quoi? dis-je en quittant son cou.

Lentement elle attrapa mon avant bras pour le sortir de sous son chandail.

- Tu... Tu vas un peu trop vite pour moi, me précisa-t-elle.

- Je ne faisais que caresser ton ventre, lui ai-je précisé.

- Mais tu risques de remonter non? me demanda t-elle en se redressant.

Le bon moment était fini, j'avais dû la brusquer. Je la regardais et elle me fixait après avoir posé sa tête sur le côté.

- Je ne veux pas aller trop vite, me dit-elle soudainement.

- J'avais compris tu sais, lui assurai-je en caressant son dos.

- Même si... J'avais laissé Calvin prendre une photo... Maintenant je ne veux pas que tu imagines aller vite... je suis moins à l'aise, marmonna Sarah.

- Y a pas de problème, dis-je en m'allongeant sur le dos et en plaçant mes bras sous ma tête.

- Je..., hésita alors Sarah en me fixant.

- Quoi? dis-je surpris.

- Tu m'en veux ? demanda-t-elle inquiète visiblement.

- Bien sûr que non, lui assurai-je.

Lui avoir dit semblait l'avoir rassurée et elle s'allongea alors contre moi, glissant sa tête contre la mienne doucement et fixant le ciel. Je préférai ne rien dire de plus, c'était assez risqué, cependant je jouai malgré tout avec ses cheveux ( ce n'était pas trop exagéré à mon goût). Je la vis discrètement attraper son téléphone pour regarder l'écran.

- Tu attends quelqu'un ? demandai-je avec amusement.

- Ben techniquement oui, fit-elle alors en me regardant.

Je m'étais redressé légèrement surpris, pas trop pour ne pas la faire voler dans l'herbe et je la fixai alors méfiant.

- J'ai dit à Danielle et Henry de nous rejoindre, avoua-t-elle en laissant glisser sa main sur mon t-shirt.

- D'accord... Je serai donc obligé d'être sage, dis-je en riant.

- Tu voulais peut-être que l'on reste seuls? demanda-t-elle soudainement inquiète d'avoir gâché ce moment.

- Tu devrais être plus sûre de toi tu sais, lui ai-je assuré.

- Je sais... Mais c'est peut-être pour te donner une information, me dit-elle alors avec un sourire.

- Haaa la grande révélation, dis-je alors.

J'entendis des pas dans les broussailles et je penchai immédiatement ma tête en arrière. Je vis, marchant au plafond ( ma vue était inversée je rappelle), Danielle et Henry.

- Et bien, on ne s'ennuie pas, fit alors Danielle.

Gênée sans doute par ce propos, je sentis Sarah se lever et mettre fin au petit câlin. C'était bien ma veine.

- Salut, fit-elle en se dépêchant d'enlever les brins d'herbe de ses vêtements.

Je me suis alors redressé pour les regarder en restant assis. Je vis également Danielle chuchoter quelque chose à Sarah et cette dernière nier. Visiblement la Danielle était friande d'informations croustillantes.

- Alors... Tu es prêt à deviner? demanda alors Henry.

- Mais pourquoi vouloir me faire deviner? Dites le et c'est réglé, dis-je amusé.

- Tu te souviens que je t'ai vaguement parlé des lois, me fit Sarah.

Évidemment qu'elle en avait parlé. Il y en avait tellement que j'en avais oublié la moitié. La première et la plus importante était qu'il était interdit de dire la vérité directement ( mais pousser à deviner non bizarrement). Ensuite, dans son cas, il était interdit d'user de la magie en public à part dans des circonstances particulières ( sauver sa propre vie, éviter une mort, sauver le monde... Et autres trucs du genre). De plus, il lui était également interdit d'user de la magie pour s'enrichir ( C'est vrai qu'avec la psychokinésie, il serait clairement possible de tricher à la roulette). Elle n'avait pas non plus le droit de fournir ses potions sans raisons. Lors de l'explication, j'avais osé lui dire que ses règles étaient extrêmement chiantes et elle m'avait juste assuré devoir les respecter. Bon il y avait aussi ne pas s'en prendre aux humains par plaisir, ne pas jouer avec la magie temporelle ( ça aurait pû être marrant ce truc mais bon comme disait Sarah, les règles sont les règles), ne pas profaner de tombe ( celle-là je n'avais pas compris), et surtout un tas d'autres. J'étais dégouté car être une sorcière semblait bien plus chiant que je ne l'avais imaginé. Une des plus importantes selon elle était également de conserver les lignées au maximum. J'espérais secrètement que ces deux là n'étaient pas remplis de règles stupides, du genre à gâcher mon plaisir.

- En bref je dois deviner tout seul, à vos ordres, dis-je mesquin.

- Ce sont ces règles qui ont préservés nos existences, fit alors Danielle.

- Et ces mêmes règles nous permettent de nous cacher à Soul Springs, me fit également Henry.

- D'ailleurs... Pourquoi un bled paumé ? demandai-je. Personnellement je me cacherai à Los Angeles où à New York, plus de monde, plus discret.

Je vis alors Henry et Danielle fixer Sarah et cette dernière soupira de devoir expliquer quelque chose d'important.

- En fait, Soul Springs a été bâtie sur un Nexus, me fit alors Sarah.

- Admettons que je sois stupide et que je ne sache pas ce qu'est un Nexus, dis-je alors avec un petit peu de mesquinerie quand même.

- Un Nexus est une source d'énergie magique, cela rend les sorciers plus forts, par exemple Stonehenge en est un. Mais c'est surtout l'indication pour tous de la présence de sorciers et sorcières permettant d'aider les autres à s'installer et se cacher, m'expliqua Sarah sans pour autant que cela ne m'aide vraiment.

- D'accord... On procède comment? On se fait un Taboo? dis-je mesquin.

- On t'a préparé des indices, fit alors Henry.

- Clairs ou complexes? demandai-je pour la forme.

- Ça dépend de ton intelligence, me fit Danielle avec un sourire en coin.

- Tant que vous me dites pas être des aliens... Ça existe pas hein? demandai-je soudainement.

- Ben... Sans doute pas, fit alors Sarah. Je suppose...

- Bref... Allons-y... Question avant, dis-je en voyant Henry sortir un sac.

- Euh... Quoi? demanda Henry.

- C'est comme les sorcières ? demandai-je alors.

- Comment ça comme moi? demanda Sarah.

- Ce qui est officiellement une légende je veux dire, ai-je dit pour préciser clairement ma pensée.

- On va dire ça, répondit Danielle.

Je vis alors Henry sortir quelque chose de son sac et tendre le sac à Danielle. Elle farfouillait également me faisant comprendre qu'ils avaient vraiment trop de temps à perdre. Et là, Henry s'approcha de moi et me tendit un objet rectangulaire. Je vis que c'était un livre de Disney.

- L'abîme pas c'est à une de mes petites sœurs, me précisa Henry.

- Ok, dis-je en le prenant pour le retourner et regarder le titre. Cendrillon hein? Euh... C'est un indice ? demandai-je.

- Ben dis-donc c'est direct comme indice, fit Sarah.

Tu parles d'un indice, je ne voyais rien de probant moi mais j'avais un certain humour disons... décapant.

- Ho merde... T'es une princesse, dis-je alors amusé.

- C'est qu'il est tordant, fit Danielle assez mesquine.

- Ben quoi? Tu parles d'un indice au moins je l'ai pas appelé Lily James, marmonnai-je consterné.

- Ho je l'avais adorée en Cendrillon, et Kit Harrington en prince, ajouta Danielle enjouée.

- J'avais préféré Emma Watson en Belle moi, ajouta Sarah. Mais Angelina Jolie en Maléfique c'est pas mal aussi.

- Hey ho..., s'excita Henry. On discute des adaptations Disney ou on se concentre ?

- Ben je voudrais bien me concentrer mais ton indice c'est de la merde, dis-je alors.

- Mais..., s'interrompit Henry choqué. Sarah a dit que c'était direct.

- Ouais peut-être quand on a la réponse, dis-je vexé.

- Bon on va essayer moi, chacun son tour, fit alors Danielle en fouillant dans le sac.

- Vous vous êtes crus dans un jeu télé ou quoi? demandai-je vexé.

- Mais c'est marrant, m'assura Sarah. Tu verras quand tu auras compris.

Bizarrement je commençais à m'attendre à un truc complètement naze. Soudain, Danielle sortit alors quelque chose de son sac, un livre également ( ils se sont passé le mot).

- Le Petit Chaperon Rouge... D'accord... Je suppose que les contes ont dû être inspirés par ce qui existe secrètement, dis-je alors concluant aisément.

- Effectivement, me répondit Danielle. En tout cas certains...

- Bon... Personnellement je vois pas, dis-je. Au fait c'est tous les deux différents ou la même chose ?

- Différent, me fit alors Henry. Indice suivant, fit-il en farfouillant dans le sac.

- Allez David, réfléchis, me fit Sarah comme pour m'encourager avant de regarder Henry vexée.

J'ai alors tourné la tête et rigolé. C'était tellement drôle qu'au final même Danielle rit. En effet, Henry venait de sortir une baguette magique, produit de merchandising de la franchise Wizarding World.

- Bon normalement c'est pour Sarah, dis-je entre deux fous rires.

- Je t'ai dit que j'utilisais pas de baguette, fit-elle faussement boudeuse en croisant les bras.

J'ai alors embrassé son front pour la détendre. Elle manquait un peu d'humour quand même.

- Vu que c'est différent, j'en sais rien, dis-je alors complètement perdu.

- Bon, essayons le mien, fit alors Danielle en sortant un sachet d'une boulangerie.

Là c'était de pire en pire, je ne comprenais plus rien. Elle en sortit alors des croissants tout frais.

- C'est ça l'indice? dis-je choqué.

- Et le casse croute, fit Henry en mordant dedans.

Je mangeais également le mien en réfléchissant bêtement. Je voyais le regard amusé de Sarah qui me fixait en mangeant le sien d'une manière assez suggestive ( mais elle ne devait pas vraiment s'en rendre compte). Elle était craquante, un petit air mutin qui me plaisait de plus en plus. En fait, la contempler commençait vraiment à m'empêcher de me concentrer.

- T'es perdu hein? me fit elle amusée.

- Plutôt oui, marmonnai-je en souriant.

- J'avoue que celui-là est tiré par les cheveux, me fit Danielle.

- Complique l'affaire, merci bien, dis-je en riant.

- Bon, allez troisième indice, s'excita Henry.

Je commençais également à me demander combien d'indices ces imbéciles m'avaient préparés comme ça. Plus y en avait, plus j'étais paumé. Et le nouvel indice était pire que les autres. J'entendis les deux filles derrière moi rigoler nerveusement.

- Ho c'est compliqué comme raisonnement, fit Sarah.

- Et moi qui trouvais le mien tiré par les cheveux, ajouta Danielle.

Je regardai fixement ce que tenait Henry, un collier pour chat, muni d'une clochette qui fait ding ding à chaque mouvement.

- Alors conte... Magie... Chat... Euh... T'es le Chat du Cheshire? proposai-je alors. Ou un truc dans le même genre.

- Perdu, fit alors Sarah. Bonne idée mais t'es vraiment à côté, ajouta-t-elle en riant.

- Génial... Pff, ce sont de mauvais indice, ai-je osé argumenter.

- Je pense que tu comprendras pour moi, fit alors Danielle. Tiens, ce sera plus clair.

Je vis un indice étrange, le plus étrange de tous en fait. Il s'agissait d'un morceau de bouteille en verre. Je remarquai le visage choqué de Sarah à côté de moi et donc je savais que c'était important. Je remarquai alors qu'il restait un morceau d'étiquette.

- On dirait une bouteille de Jack Daniel's... C'est dingue, à croire que t'es venue récupérer la bouteille après..., dis-je avant de me figer en regardant Danielle.

Mon cerveau assez perturbé était en effet en train de faire sa petite addition de réflexions. Cette bouteille je l'avais effectivement jetée à la tête du loup. Le Petit Chaperon Rouge essaye d'éviter de finir dans le ventre du loup mais j'étais légèrement plus perplexe pour le croissant dont il me restait un bon morceau dans la main. Et mon cerveau réussit enfin à cerner l'indice, croissant pour croissant de lune donc lune et donc pleine lune ( même moi je le trouvais vachement tordu). Instinctivement et guidé sans doute par un réflexe de survie ( tout en me remémorant qu'effectivement Sarah disait "elle" en parlant du loup) je me suis reculé rapidement.

- Putain..., marmonnai-je en proie à ce que l'on pourrait appeler une peur primale.

- Attends David, n'aie pas peur, me fit alors Sarah en s'approchant.

- Pas peur... Elle a essayé de me bouffer bordel de merde! ai-je argumenté.

- Bah désolée hein, fit alors Danielle en remplaçant ses cheveux. Mais bon quelle idée d'aller dans la forêt les nuits de pleine lune aussi.

- Mais Sarah y est bien elle, dis-je en ne comprenant plus rien.

- Ça c'est parce que je suis une sorcière, me fit Sarah.

- Ha ouais... Explication normale quoi, dis-je en vexant sans doute cette dernière.

- C'est tout à fait normal, ne t'en fais pas, ajouta Danielle.

- Normal? Tout à fait normal? Si je te disais qu'à chaque demi-lunes je me transforme en un putain de carnard orange à poids verts, tu trouverais cela normal peut-être ? dis-je complètement abasourdi.

- Loin d'être mignon et discret mais pourquoi pas? me fit alors Danielle.

- Mais pourquoi tu m'as attaqué alors ? dis-je choqué.

- Je venais de muter, fit alors Danielle gênée. J'ai toujours besoin d'un peu de temps pour reprendre mes esprits d'où le fait que je rejoigne Sarah.

- Et elle est pas en danger ? dis-je alors choqué. Et si tu la mordais?

- Là je t'arrête, fit Danielle. Aucun risque, c'est vous les humains qui avaient imaginé que cela se transmettait. C'est purement génétique, avoua-t-elle alors.

- Génétique... Donc ton jumeau..., dis-je alors réalisant.

- Aussi, fit-elle. Mais j'ai Sarah qui reste avec moi ces soirs là, vu qu'elle ne risque pas d'avoir peur elle... Ou de me balancer une bouteille.

- Ha... Euh... Désolé, dis-je gêné.

- J'ai dû faire trois ou quatre shampooing tout le lendemain, avoua Danielle. Ça puait.

- Mais..., dis-je alors revenant au sujet. Pourquoi elle risque rien en réalité ?

Je voulais savoir, juste le temps d'enregistrer les informations compliquées. Les loups-garous existaient... C'était ma veine, je devais désormais me méfier d'un truc de plus. Dire qu'il y avait encore Henry aussi...

- Je peux t'expliquer, me fit Sarah calmement. Ce sera un peu long par contre...

- Vas-y, je ne suis plus à ça près, dis-je alors en étant enfin éclairé.

- Je t'ai dit que les sorcières et sorciers descendaient des druides d'Europe, mais ils avaient besoin de protection malgré leurs pouvoirs, beaucoup de barbares tout ça, me fit Sarah.

- D'accord... Logique, dis-je bêtement.

- En fait, une espèce existait pour cela, on les appelait les Chasseurs, dit-elle ensuite. Ils veillaient sur les sorciers et en échange nous soignions leurs maladies, leurs blessures, tout ça.

- Ils avaient des pouvoirs ou quelque chose ? demandai-je pour information.

- Ils étaient moins sensibles à la magie non physique, dit-elle. Il pouvait éliminer un sorcier grâce à des armes qui ne fonctionnaient qu'à leur contact.

- Cool, dis-je alors. Des mercenaires privés, ai-je ajouté en riant.

- Cependant, ils n'appréciaient pas de n'être que des armes et ont rejeté mes ancêtres, dit-elle ensuite.

- Ils existent encore? demandai-je alors.

- Ils ont été exterminés par les sorciers, fit-elle mal à l'aise. Environ en l'an cent vingt...

- D'accord... Sympa les sorciers, dis-je alors.

- Je sais, fit alors Sarah mal à l'aise.

- T'y es pour rien tu sais? Continue, l'ai-je encouragée.

- En fait... On avait besoin de nouveaux protecteurs alors nous avons longuement cherché, continua Sarah

Je jetai alors un regard à Danielle, visiblement c'était donc eux les protecteurs, les fameux loups-garous...

- Un jour, l'idée vint de donner des pouvoirs à une personne qui n'en possédait pas, l'enfant d'une sorcière né sans aucune prédisposition magique, il avait déjà trente ans et un soir de pleine lune, il fut transformé en loup, expliqua Sarah.

- Donc tous les loups descendent de cet homme, et vous respectez la tradition de protéger les sorciers ? demandai-je intrigué.

- Oui, là où il y a des sorciers tu as obligatoirement une famille de loups-garous, c'est toujours comme ça, me fit alors Danielle.

- Ok reçu, dis-je. Et par rapport aux légendes ? L'argent tout ça...

- On peut mourir même si ce n'est pas de l'argent, me fit Danielle. Mais nous régénérons beaucoup plus vite que les humains et en quelques instants quand nous sommes sous formes de loup. Nous ne pouvons transmettre la capacité de muter qu'en ayant des enfants et uniquement. Une transfusion sanguine ou un don d'organes ne transmet absolument rien.

- D'accord... Les légendes sont loin du compte, dis-je surpris.

- Les humains semblent aimer en faire des tonnes, Sarah n'a pas de nez crochu ni de verrue, dit alors Danielle en riant.

- Hey... Y a des sorcières qui y ressemble, ma grande tante Isobel par exemple..., marmonna Sarah.

- Me voilà prévenu, dis-je alors en regardant Danielle.

Quelque chose m'intriguait un peu, sur son propre frère en fait et je m'étais légèrement figé en réfléchissant un peu.

- Tu veux savoir quelque chose ? me demanda alors Danielle.

- Vos capacités fonctionnent sans être des loups pas vrai? demandai-je directement (j'allais pas tourner autour du pot).

- Oui... Un peu plus fort que la moyenne, plus agile aussi... Comment tu le sais? demanda Danielle.

- Ton frère m'a arrêté d'une seule main... Et plus agile en quoi? demandai-je ensuite.

- Fais lui une démonstration, fit alors Sarah.

Danielle sourit et s'approcha alors d'un gros arbre. Elle s'accroupit légèrement et tout à coup, me faisant sursauter de stupeur, elle sauta à près de trois mètres du sol avant de s'accrocher à l'arbre.

- Putain..., marmonnai-je.

- Impressionnant non? demanda Sarah.

- Très, dis-je en ne lachant pas Danielle du regard.

Je la vis alors escalader l'arbre tranquillement avant de s'arrêter sur une branche à près de dix mètres du sol puis d'un coup sauter pour retomber avec grâce au sol.

- Cool, dis-je pour Danielle. Tu t'es cru dans Twilight ? demandai-je soudain.

- T'es vraiment un mec chiant en fait, dit elle en me regardant. Mais tu sembles bien le prendre.

- Une fois la peur d'être un beefsteak passée, dis-je en riant.

Je vis que Sarah souriait à l'idée que j'accepte cela assez facilement, même si je n'avais aucune idée de comment je pouvais accepter cela aussi facilement pour autant. Peut-être le fait d'avoir vu ou lu tant d'oeuvres fantastiques rendaient l'information possible, je n'en savais rien. C'était plutôt cool en fait, même si elle ne s'en servait pas assez bien de ses capacités. Il y avait tant à faire comme exploits que le fait qu'ils préfèrent passer du temps à la bibliothèque était encore plus risible. Me souvenant qu'il restait un dernier larron dans la bande, je l'ai alors regardé attentivement et j'ai souris prêt à vanner.

- Si tu me dis que tu es un vampire je hurle au plagiat, dis-je en riant.

- Non j'en suis pas un, me dit-il en riant. Ils sont nocturnes et assez peu sociables, plus proche de Nosferatu que d'Edward Cullen.

- Henry! fit Sarah en colère.

- Oops...

Les vampires existaient aussi? J'étais complètement sous le choc. Le loup changé par magie passait encore mais un vampire... Bon visiblement je ne risquais pas d'en croiser aisément si ils étaient si différents des films. Henry semblait gêné d'avoir balancé une information cependant et moi j'étais sous le choc (encore).

- Oui, ils existent... Mais on n'avait pas prévu de t'en parler, me fit alors Sarah.

- Rassure moi d'un truc, lui dis-je alors en hésitant.

- Il n'y en a pas à Soul Springs... On est très peu de créatures magiques en fait, même ici. Et pour information, je n'ai jamais vu de vampires à part dans mes livres de magies, précisa Sarah.

- Ok, dis-je en relevant qu'il y avait donc bien d'autres choses à Soul Springs.

- Bon alors... Rassure moi t'es pas un truc dingue genre un dragon non? demandai-je méfiant.

- Non plus..., fit Henry timidement.

- Ils existent ? demandai-je en m'étranglant.

- Non, ils ont disparu en même temps que les dinosaures... Ce qu'ils étaient d'ailleurs, me fit Sarah.

- Euh..., dis-je choqué.

- Concentre toi sur Henry, m'ordonna presque sèchement ma petite sorcière à moi.

- Ok... Alors réfléchissons...

Lui c'était largement plus compliqué que pour le reste. Ses indices ne m'aidaient nullement.

- Il va se foutre de moi, fit alors Henry aux filles.

- Mais non, tu verras, il est bien..., répondit Sarah.

- Merci, lui dis-je alors très touché.

- Hop on arrête de batifoler et on réfléchit, fit alors Danielle en attrapant Sarah par la taille.

J'étais toujours aussi perdu, quel lien pouvait il y avoir entre Cendrillon, Harry Potter et ce fichu collier de chat. D'ailleurs le fait qu'il n'arrête pas de l'agiter le faisant tinter, m'agaçait de plus en plus, c'était assez énervant.

- Tu viens bien arrêter ? demandai-je alors.

- Quoi donc? fit alors Henry.

- D'agiter cette putain de cloch... Ho merde, dis-je réalisant enfin.

Je venais de comprendre le raisonnement loufoque qui aurait dû être le mien bien avant. La baguette n'était pas censée représenter un sorcier mais quelqu'un maniant la baguette. Cendrillon était présent pour sa marraine, juste sa marraine. Et ce collier pour chat, et bien il n'avait aucune valeur, c'était surtout ce qui l'ornait, une clochette.

- Ha, c'est monté..., fit alors Danielle.

- T'es la fée clochette ? demandai-je choqué.

J'entendis alors les filles rigoler et Henry se vexer.

- Je l'avais dit bon sang... Ras le bol, marmonna Henry.

- J'ai dit une connerie sans doute? demandai-je aux filles qui se tordaient de rire.

- Non, le pire c'est que t'as vu juste, fit Danielle en riant.

- C'est sûr que loups-garous ça impose hein... Vive l'imaginaire collectif, ras le bol... marmonnait Henry.

- Sérieux Henry? T'es vraiment une fée ? demandai-je.

- De un on dit Faie, bande d'incultes, s'énerva Henry.

- Ok d'accord, dis-je pour le calmer.

- Et non je me promène pas en virevoltant stupidement en chantant des chansons idiotes tout en saupoudrant le monde de poussière de fée, marmonna Henry.

- Désolée, fit alors Sarah. C'est dur pour lui, l'image des fées. Les Faies sont très différentes.

Je commençais malheureusement à avoir également une furieuse envie de me foutre de lui, c'était surtout parce qu'il semblait si facile de l'imaginer porter la petite tenue verte de la fée clochette mais j'avais de plus en plus envie de céder. J'essayais de me retenir quand j'ai remarqué qu'il soutenait mon regard.

- Et moi tu n'as pas de question ? demanda-t-il méfiant.

Je vis le regard des filles qui semblaient quémander une vanne. Je n'osais pas trop étant donné que notre chère petite Faie était déjà outrée.

- Je suppose qu'il n'y a aucun rapport avec ces fées de contes ou la fée des dents évidemment, dis-je alors en entendant Danielle pouffer de rire.

- Effectivement, je ne suis pas un truc minuscule déjà, fit Henry en regardant méchamment Danielle.

- Et tu n'as pas d'ailes, avouai-je en l'indiquant de la main.

- Et bien en fait si, me fit Henry.

Je le regardai alors légèrement étonné, ou j'étais à moitié aveugle, ou mon cher camarade aimait se foutre de ma pomme.

- Sérieux ? dis-je alors en voyant les filles s'intéresser à notre conversation.

- En fait, les Faies ont des ailes mais grâce à la magie tu ne peux pas les voir, m'avoua alors Henry.

- Et question bête... Tu voles? demandai-je avant un nouveau rire près de moi.

- Non je ne vole pas, marmonna Henry.

- D'accord...

Je le regardai alors assez bizarrement sans doute mais après tout la situation en elle-même était des plus bizarres ( pour qui ne le serait-elle pas en fait). J'observais très attentivement Henry me méfiant encore de la situation.

- Et donc... Pourquoi avoir des ailes si tu ne peux pas voler? demandai-je alors.

- Mes ailes ont une fonction bien différente, avoua Henry. Il faut que tu saches avant tout que les véritables Faies se nourrisent de la magie présente en toute chose.

- Même dans les humains ? dis-je étonné.

- Effectivement, m'avoua alors Henry calmement. Mais sache que ce n'est pas mon cas. On a en fait emménagés ici pour cette raison... Tu comprends ?

Je devais réfléchir attentivement à ses propos, me remémorant par son biais bien des détails déjà donné. Et effectivement j'avais peut-être l'explication.

- Le fameux Nexus je suppose, dis-je alors.

- Ton petit ami n'est pas si idiot, fit alors Danielle à Sarah.

Celle-ci, sans doute encore quelque peu gênée de l'appellation, se mit à rougir en me fixant. Elle devait vraiment apprendre à se détendre.

- Et donc tes ailes sont censées te servir à te nourrir ? demandai-je.

- Pas vraiment en fait, avoua Henry. Mais elles étaient conçues pour m'aider à chasser.

- Chasser... Mais comment, tu ne voles pas et en plus on ne les voit pas, dis-je alors. Excuse moi mais je ne comprends pas des masses là.

- C'est normal, en fait. Les ailes des Faies fonctionnent beaucoup plus comme celles de certains papillons. Elles libèrent des spores, expliqua Henry.

- Des spores toxiques ? demandai-je légèrement méfiant.

- Elles ne sont pas mortelles je te rassure, mais elles permettent pas mal de choses. Je vais te montrer.

Henry s'approcha alors de moi très lentement. Je déglutis de stress en le voyant approcher ( je ne pensais pas à un danger mortel mais j'étais méfiant). Il posa doucement sa main, ou plus précisément deux doigts sur mon front. Je le regardai méfiant.

- N'aie pas peur, me fit Henry.

Je le regardai toujours dubitatif quand je me suis senti comme fatigué, très fatigué en réalité. Il était évident que c'était lui et je l'ai regardé fixement.

- Tu peux endormir les gens? demandai-je pour la forme.

- Entre autres, je peux techniquement les rendre malades aussi, ou simplement les faire se sentir bien, me fit Henry en reculant.

- T'es un peu comme un dealer en somme, dis-je en riant.

Ma vanne était littéralement tombée à plat et les regards sur moi légèrement étonnés. J'avais oublié qu'ils n'étaient pas comme moi. J'avais clairement dû les choquer, ces petits enfants modèles.

- Je peux poser une question bête, demandai-je alors.

- Euh à qui? demanda alors Sarah.

- À vous tous en fait, dis-je calmement.

- Vas-y on t'écoute, m'assura Danielle.

- En fait j'en ai deux. La première c'est si vous n'aurez pas de problème pour ça, dis-je alors.

- On pourrait mais à vrai dire, à part le père de Sarah, la plupart de nos parents ne seraient pas réellement fermés à cette idée, me répondit Henry.

C'était bien ma veine celle-là comme réponse. La seule dont en fait je me méfiais de l'importance de la situation. Il faudrait sans doute faire avec.

- Désolée, me fit Sarah. J'essayerai de lui faire comprendre peu à peu.

- Et sinon la deuxième ? demanda alors Danielle.

- Pourquoi vous vous laissez emmerder par ces connards au lycée ? demandai-je enfin.

Les trois êtres particuliers me regardèrent légèrement mal à l'aise. Visiblement cela devait faire partie de leur éducation surtout.

- Par sécurité, si on commençait à se servir de nos capacités contre des humains, m'expliqua alors Sarah, nous pourrions risquer que notre existence soit dévoilée. Et comme tu le sais sans doute l'Histoire est remplie de procès pour sorcellerie.

- Oui sans doute mais quand même, vous vous faites marcher un peu sur les pieds, leur ai-je annoncé.

- Sans doute... C'est vrai que tu es plus direct, me fit Henry.

- Faut vous rebeller un peu quand même, je vous dit pas de les massacrer non plus, ai-je avoué.

- Tu es un peu trop rentre dedans pour comprendre, me fit alors Danielle.

- Au fait, y en a d'autres ? demandai-je alors.

- Peu... Mais oui, me fit alors Sarah. On ne peut pas t'en parler cependant.

- D'accord, dis-je en réfléchissant. Et Calvin?

J'avais pris un risque envers Sarah, celui de la brusquer. Elle me regarda alors fixement et je la sentis gênée.

- Humain, me fit alors Sarah. Et à lui, je ne l'ai jamais révélé, je peux te le promettre. Tu es le premier pour moi.

Je la regardais en souriant, relevant la double lecture et elle dû s'en rendre compte car elle se mit à en rougir rapidement.

- Je veux dire..., fit-elle honteuse.

- J'ai compris le sens, ne t'en fais pas, l'ai-je rassurée.

- Moi aussi j'ai une question, lança alors Danielle.

Je l'ai regardée légèrement surpris et étonnement la gène se lisait sur son visage mais également sur celui d'Henry. Sarah semblait juste stressée.

- Vas-y..., dis-je alors devenu méfiant.

- Tu veux... Toujours nous fréquenter? demanda Danielle.

- Bizarre ta question..., dis-je alors.

- Tu pourrais nous haïr ou nous fuir, nous ne t'en voudrons pas, me fit Henry.

- En fait... Je trouve cela plutôt surprenant... Et même assez cool, dis-je alors.

- Comment cela cool? demanda soudainement Henry.

- Y a des trucs sympas à faire, j'ai plein d'idées pour vous apprendre à vous amuser, dis-je alors.

J'avais des idées de gros délires pour leur apprendre à se venger. Ils méritaient bien cela.

- Ça veut dire que tu veux toujours être ami avec nous? insista Danielle.

- Ça dépend, dis-je alors.

- Ha..., fit Henry méfiant.

- Vous acceptez les pauvres petits humains dans votre bande? dis-je en souriant.

- Évidemment, me fit Sarah ( aurait-elle pu dire le contraire ?).

- Mais sincèrement... Vous avez réellement cru que j'allais partir en hurlant ? demandai-je.

- Disons que vu tes sentiments pour Sarah, lâcha Danielle faisant sursauter cette dernière, cela pouvait marcher mais elle est peut-être une sorcière mais techniquement parlant elle reste une humaine elle.

- Mouais... Physiquement y a pas de différence, dis-je alors en les regardant.

- Vous voyez j'avais raison, lança Sarah. On peut se fier à lui.

- Ton jugement est peut-être légèrement faussé aussi, lui affirma Danielle.

- Mais non..., se défendit Sarah.

- Et si je l'avais mal pris ? demandai-je.

Je vis alors Danielle et Henry observer Sarah, sur laquelle je portai alors mon propre regard. Gênée, elle fouilla dans sa poche et en sortit une fiole qu'elle ouvrit avant de la vider au sol.

- C'est ce que je pense? demandai-je alors.

- Oui, si tu n'aurais pas accepté ces informations, j'aurais été obligée de faire ça... Pardon, me fit elle totalement gênée.

- Ne t'excuse pas pour ça, tu veux juste défendre tes amis et je ferai de même. Vous en faites pas, je serai une véritable tombe sur ce petit côté artistique, dis-je alors en souriant.

Je sentis une tape sur mon bras provenant d'Henry qui tint sa main ensuite. Il venait de se faire mal cet idiot et je le regardai légèrement surpris. En effet, j'étais tout de même légèrement musclé mais je n'étais pas pour autant bodybuildé, alors c'était surprenant pour moi.

- Les Faies n'ont pas beaucoup de force physique par contre, m'avertit Henry.

- Ok pas de problème, dis-je en m'approchant de Sarah.

- Je suis vraiment heureuse que tu les acceptes, fit-elle en m'embrassant rapidement.

- Dire que je pensais mourir d'ennui en venant, ajoutai-je en riant.

Elle semblait vraiment heureuse que j'accepte toutes ces nouvelles choses extrêmement choquantes. Je n'arrivais en fait même pas à cerner le concept. Et j'avouerai que je crevais presque d'envie de savoir si il n'y avait pas d'autres bestioles aussi surprenantes. En plus le fait qu'ils semblaient touchés de mon acceptation me faisait un certain bien. Par le passé, c'était moi qui faisait tout pour me faire accepter de mes potes, accumulant ainsi bien des erreurs de jeunesse et pourtant, ici, c'était eux qui semblaient rechercher mon approbation. J'étais plutôt étonné d'ailleurs de cette situation.

- Ça va Danielle ? demanda alors Sarah.

Mon regard se porta sur la jeune fille et elle semblait des plus étranges. Elle reniflait l'air.

- Son flair reste identique que sous forme animale, me précisa Sarah.

- Ok... Tu sens un truc bizarre ? demandai-je.

- Ho merde ! fit alors Danielle en panique. Sarah! C'est ton père !

- Merde! fit cette dernière. David...

- Va te cacher, me fit Henry.

- Vite! fit Sarah avant d'attraper mes joues et de m'embrasser pour me dire au revoir.

- Ok je me planque, dis-je en filant rapidement.

Je m'étais alors réfugié le plus rapidement possible derrière le couvert des arbres et je me suis caché du mieux que je pouvais. J'essayais de ne pas faire de bruit pour leur éviter des ennuis.

- Bonjour Monsieur Corey, lança alors Henry ( quel talent d'acteur... Même moi je le trouve suspect).

- Bonjour les jeunes. Que faisiez vous? demanda Maximilian Corey de sa voix hautaine.

- On discutait tranquillement, fit alors Danielle.

J'avais envie de me pendre, il ne leur restait qu'à me montrer à ces idiots. Je vous jure.

- J'espère que vous n'évoquez rien directement, fit alors le père de Sarah.

- Bah pourquoi ? demanda alors Sarah encore moins bonne actrice que les autres.

- Je vous rappelle que les Porter habitent de l'autre côté de la forêt. Leur petit-fils pourrait se promener ici, leur répondit Maximilian Corey.

- Je le sentirai, fit alors Danielle ( enfin une réponse fondée mais bizarre quand même).

- C'est vrai... Cela me rassure, il ne m'inspire pas confiance, fit le père de Sarah me vexant.

- Papa, il est très gentil tu sais? me défendit ma petite sorcière à moi.

- Ta mère a déjà dû le gérer, fit son père en réponse. Et puis tu ne dois pas le fréquenter.

- Mais c'est quelqu'un de bien, me défendit de plus belle Sarah.

- Tu sais exactement pourquoi, il est une distraction inutile, répondit Maximilian.

- Papa... Je croyais pouvoir...

- Sarah, c'était prévu mais pour une certaine raison, ce n'est plus envisageable pour toi et tu le sais parfaitement. C'est comme ça, répondit sèchement son père.

- Mais... Et la tradition ? demanda Sarah me surprenant un peu.

- Tu es sérieuse ? s'énerva son père. Cette tradition est stupide et tu le sais... Maintenant direction le manoir tous les trois, fit Maximilian.

- Pourquoi Monsieur ? demanda Henry.

- Je préfère que vous soyez discrets, on ne sait jamais, en route, conclut Maximilian.

Je les entendis partir et j'ai jeté un coup d'œil. Maximilian ouvrait la marche de son pas si distingué. Danielle touchait le dos de Sarah comme pour la consoler et cette dernière regarda vers ma position comme en proie à une grande tristesse. Je lui fis juste un signe de la main mais quelque chose me dérangeait. Ce n'était pas tant que j'étais indésirable, chose compréhensible, mais bien le fait qu'il y avait une information qu'il me manquait et qui impliquait sans doute ma relation avec Sarah. Je devrais donc mettre le doigt dessus car si il y avait bien une chose que je ne comptais pas laisser tomber, c'était cette relation naissante. Sorcier ou pas, son père n'allait pas me faire chier et encore moins s'immiscer dans cette histoire, foi de David Porter. Dans le cas contraire, il risquait d'apprendre à me connaître.








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