JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby

Chapitre 1 : La Vie en Rose

1031 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/01/2023 00:01



France, 31 octobre 2010 : dans un aéroport proche de la capitale, Joseph Joestar et sa fille adoptive Shizuka atterrissent après un long voyage de plusieurs heures. Quelle affaire suffisamment importante pouvait pousser ainsi le président de la plus grande entreprise transnationale, alors âgé de 90 ans, à prendre le premier avion depuis les États-Unis ? Une menace planait-elle au-dessus du pays le plus visité du monde ?


Shizuka : Papaaaaaaaa, dépêche-toi à la fin ! On va finir par rater le taxi vers l'hôtel si t'avances pas plus vite !


Joseph : Oui, Shizuka, je sais, je sais.... Guns, peux-tu appeler l'hôtel pour nous excuser du retard, s'il-te-plaît ?


Leur avion avait vogué sur l'océan des nuages toute la journée et avait atterri, guidé par le phare lointain, les lumières de la capitale. La nuit était déjà tombée lorsqu'ils descendirent de l'avion et qu'ils rejoignirent le hall de l'aéroport. Le majordome britannique, déjà étouffé sous le poids des bagages des deux touristes, tenta péniblement d'attraper son téléphone dans sa poche et de composer le numéro de l'hôtel. La jeune fille, devant lui, avançait toujours d'un pas plus décidé que jamais vers les portes de l'aéroport. N'importe quel enfant de son âge aurait été médusé par le flot ininterrompu de touristes qui se déversaient chaque seconde dans le terminal mais pas celle qui avait été habituée, depuis sa plus tendre enfance, à traverser le monde. Les couloirs aériens ne faisaient que relier les deux pièces de sa maison mondiale, des deux côtés du Pacifique. A l'extérieur, l'extraordinaire chaos habituel régnait. Un filet de voitures qui émergeaient péniblement du vacarme incessant des automobilistes. Parmi elles, les trois voyageurs furent rassurés d'apercevoir la silhouette de leur taxi qui freina devant eux dans un vacarme tonitruant. Les trois manteaux se soulevèrent, emportés par la bourrasque.


Chauffeur de taxi : Désolé monsieur Joestar, je crois que j'ai un peu de retard. J'espère que votre voyage s'est bien passé. J'ai cru comprendre d'après les informations de la fondation que nous devions faire un petit détour.


Shizuka : Ah bon, on ne va pas directement à l'hôtel, papa? Il y a un problème ?


Joseph : Non, ne t'inquiète pas ma chérie, papa a juste besoin de discuter affaire avec des membres de la fondation.


Si Joseph gardait toujours son sourire bienveillant, sa fille n'avait aucun problème à percevoir son inquiétude dissimulée sous son rictus ridé. Avant de monter dans la voiture, Guns chuchota à l'oreille de son maître.


Guns : Monsieur Joestar, permettez-moi d'utiliser Love at First Sting sur ce chauffeur, je vais lui poser des dards d'agressivité. S'il essaye de nous attaquer, il sera paralysé avant d'avoir pu faire quoi que ce soit.


Joseph : Oh my god...Guns, tu es beaucoup trop prudent. Fais juste attention de ne pas te faire remarquer par Shizuka, je n'ai pas envie qu'elle s'inquiète inutilement.


Guns : Désolé, Monsieur, je l'ai fait pendant que vous me répondiez... AOUCH !


Le majordome un peu trop zélé venait de se faire écraser violemment le pied par la canne du vieux Joestar. Joseph feignit la maladresse et s'exclama alors à voix haute, en surjouant, comme à son habitude.


Joseph : Désolé, Guns, avec l'âge, je deviens siiiiiii maladroit !


Guns : L'âge vous donne surtout mauvais caractère...


Le manieur grimpa à l'avant en portant un regard pesant sur les épaules médusées du conducteur. Le père et la fille montèrent à l'arrière. Le véhicule accéléra d'un coup sec en laissant une traînée de fumée, seul vestige de son passage pour foncer vers la capitale. Pendant tout le voyage, Joseph arborait un sourire bienveillant mais sa fille savait reconnaître l'inquiétude qui obscurcissait les yeux de l'ancien héros.


Cependant, ses yeux à elle brillaient devant le défilement des paysages qui se succédaient. Certes, les capitales japonaises et américaines qu'elle connaissait quasiment par cœur n'étaient pas si différentes mais sa première fois en Europe avait une saveur toute particulière. Paris était pailletée de lumières qui se reflétaient dans les yeux émerveillés de la jeune voyageuse. Les merveilles se succédaient à un rythme effréné, alignées sur le chemin de la voiture : Le Louvre, le musée le plus visité au monde, les Champs-Elysées, la plus belle avenue du globe, l'Arc de Triomphe et l'Obélisque de la Concorde, monuments imposants symboles des victoires triomphantes. Elle se souvenait à quel point son mangaka préféré, Rohan Kishibe, avait été marqué par son passage dans la Ville Lumière.


Joseph : C'est vrai que tu n'étais jamais venu à Paris, ma chérie. Tu vas voir, la ville est magnifique...


Le vieil homme s'approcha doucement de sa fille et lui murmura à l'oreille avec malice.


Joseph : ...mais les Français ont sacrément mauvais caractère, crois-en l'expérience de ton vieux père !


Il se mit alors à rire à gorge déployée des souvenirs de son tonitruant compagnon avec qui il avait traversé près de la moitié du globe et dont il n'avait, malheureusement, plus de nouvelles depuis de nombreuses années. Son rire et ses pensées nostalgiques furent coupés net par l'arrêt soudain du taxi au milieu d'une grande avenue de la capitale. La voiture paraissait minuscule à côté de l'énorme bâtiment de style haussmannien. Cet immeuble était officiellement le siège de Dire & Co., branche européenne de la fondation Speedwagon mais officieusement, il regorgeait de chercheurs spécialistes dans la question des Stands.


Joseph fut le premier à sortir du taxi, suivi de près par sa fille adoptive et le majordome. Ils furent accueillis en grande pompe par des membres de la fondation qui les accompagnèrent vers l'entrée. Bien qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, les trois eurent le même sentiment désagréable, comme si quelque chose les observait en silence, tel un fauve prêt à bondir. 


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