Harry Potter et le secret du Graal
Harry Potter et le secret du Graal
Chapitre 25 : Sur le départ
Personne ne savait vraiment ce qui était arrivé à Harry cette fameuse nuit et chacun avait du mal à s'adapter à sa version des faits, c'est à dire un cauchemar particulièrement saisissant. Mais si Harry avait du mal à convaincre les autres de son histoire, c'était peut être aussi qu'il n'y croyait pas beaucoup. Il aurait préféré que ce soit un simple cauchemar. Il pensait que c'en était un. Mais au fond de lui-même, la terreur lui dévorait le ventre comme une bête affamée.
Et s'il ignorait ce qu'était le Graal en fin de compte ? Avait-il vraiment libéré les chevaliers de la table ronde sur un coup de chance ? N'était-ce pas le lien qui l'unissait à Voldemort qui l'avait sauvé du poison de la créature dans la chambre des secrets ? Harry doutait fortement de lui. Il avait pensé à redemander au roi Arthur ce qu'était véritablement le Graal mais il craignait la réponse. Ou plutôt, il craignait les conséquences. Etait-il toujours digne de faire partie de la noble assemblée s'il avouait ne pas savoir ce qu'était le Graal ? Et le roi ne lui avait-il pas déjà dit qu'il était sur la bonne voie.
Mais finalement, peut être avait-il raison. Si l'on s'en tenait au fait qu'il ne s'agissait que d'un rêve, il était possible que le Graal soit bien le lien entre lui et Voldemort. Il était toujours plus ou moins angoissé de savoir si il réussirait à mener à bien sa quête et son subconscient n'avait peut être fait que traduire cette angoisse. Pendant un temps, ce qui le perturba le plus, c'était d'avoir vu le visage de sa mère. Mais finalement il trouva cela assez logique. N'était-elle pas l'une des membres du secret de la légende ? Peut être qu'il espérait inconsciemment qu'elle puisse venir à son secours. De fait, il aurait vraiment aimé qu'elle soit à ses côtés en ce moment.
Pendant les premiers jours qui avaient suivi son rêve, Harry agissait presque plus par réflexes que de manière pleinement consciente. Le matin qui avait suivi son cauchemar, il n'avait pas quitté le lit où Ginny l'avait ramené, non sans difficultés. Par la suite, son entraînement sur le sort d'invisibilité fut catastrophique. En dehors de lui, tous parvenaient désormais à se rendre totalement invisible. Mais chaque fois qu'il lançait le sort, Harry pensait à Azkaban. Azkaban lui faisait penser au Graal. Et le Graal lui faisait penser à son rêve.
Il mit bien du temps à se remettre suffisamment de son trouble pour pouvoir enfin repenser sérieusement à ce qui les attendait dans la prison des sorciers. Le retour d'Hagrid joua beaucoup sur son moral.
« Les géants n'ont pas très envie de participer à cette bataille, fit-il de son habituel ton bourru lors de la réunion où il devait exposer les résultats de son voyage. Ils se tiennent étrangement tranquilles. Ils ne se battent plus entre eux et vaquent à leurs occupations quotidiennes sans grandes convictions. Presque par automatisme. Ils n'ont même plus envie de se venger de Voldemort.
_ Ils ne seraient pas victimes d'un sort ? Demanda Hermione.
_ Je ne crois pas non. J'ai quand même réussis à en convaincre une poignée. Environ une dizaine. Ils sont en route mais ils doivent prendre des chemins détournés.
_ Ce ne sera pas beaucoup pour prendre Azkaban, fit Tonks.
_ Cela pourrait suffire, intervint McGonagall. Un message de Severus m'a avertit hier que tous les géants au service de Voldemort étaient partis... ou avaient été tués. Quoiqu'il en soit, il ne reste donc plus un seul géant à Azkaban. Et cela nous donne un certain avantage. D'autant plus qu'il nous informe également que les détraqueurs vont partir bientôt en mission.
_ L'heure de la bataille approche, déclara le roi Arthur. Mais même si cela semble tourner à notre avantage, méfiez-vous de ne pas sous estimer notre ennemi. De grandes forces se dressent encore contre nous. »
Revigoré par les bonnes nouvelles, Harry se remit plus sérieusement au travail et, au bout de quelques jours, il parvenait enfin à se rendre totalement invisible. McGonagall, Lupin et Maugrey s'ingénièrent ensuite à leur apprendre de nouveaux sorts d'attaque et de défense. Ron s'était demandé à voix pas si basse que ça, s'il était prudent de montrer tous ces sorts à Malefoy. Celui-ci fit mine de ne rien avoir entendu et prouva par la suite que sa tante lui avait appris certaines formules qui l'auraient dispensé de prendre les leçons avec les autres.
Les chevaliers, quant à eux, s'entraînaient également. Harry n'avait jamais vu de telles passes d'armes, même dans les films aux chorégraphies de combat les plus évolués. Mais alors même qu'ils étaient déjà les meilleurs combattant au monde aux yeux de tous les sorciers, ils ne cessaient de vouloir s'améliorer.
« C'est une grande erreur de considérer qu'être bon, même très bon, en quelque chose soit suffisant dans des cas de grands dangers, avait expliqué Lancelot à Ron. Il ne faut jamais sous-estimer un adversaire, quel qu'il soit. C'est le meilleur moyen de ne pas être surpris au moment le moins opportun. Il est arrivé à bien des compagnons de notre assemblée d'être défaits par une ruse, un piège se refermant dans une période critique. La vanité de se croire supérieur est souvent une erreur que l'on ne peut commettre deux fois. »
Encouragés par l'exemple des chevaliers, les jeunes sorciers s'entraînaient également avec acharnement. Toutefois, la noble assemblée continuait également de se rassembler dans le parc pour se remémorer de vieux souvenirs que les adolescents venaient écouter avec admiration. Le roi Arthur avait autorisé Malefoy à se joindre à eux mais celui-ci avait toujours refusé de venir.
Pendant ce temps, l'ordre s'évertuait à recruter toujours plus de membres. Depuis deux ans et la réapparition « publique » de Voldemort, cette partie de leur travail avait été considérablement simplifié. Lupin avait réussit à convaincre quelques loups-garou de les rejoindre. Greyback étant encore activement recherché, il ne pouvait reprendre son ancienne autorité pour le moment. Mais parmi les lycanthropes circulait déjà la rumeur de son retour.
« Il faut espérer que Voldemort fera bientôt sortir les détraqueurs d'Azkaban, avait dit Lupin. Sinon Greyback pourrait bien réussir à rallier les autres loups garous avant que nous ne passions à l'attaque. »
Les géants avançaient peu à peu. Hagrid se rendait souvent à leur rencontre pour voir où ils en étaient et les aider à progresser plus sûrement ou plus rapidement s'il le pouvait.
« La traversée de la mer ne leur posera pas de problème, assurait Hagrid. La difficulté pour eux consiste à éviter toutes les villes et à traverser les routes sans être vus. »
Kingsley et Tonks cherchaient de nouvelles recrues parmi les aurors mais ils essayaient surtout d'appuyer les propositions des membres du ministère qui allaient dans le sens d'une intervention à Azkaban.
« On ne peut pas les mettre au courant de nos projets, disait Kingsley. Le ministère n'est pas sûr et même s'il l'était, je ne sais pas s'il pourrait tenir sa langue.
_ Jappings pourrait nous rejoindre, annonçait Tonks. Mais je ne sais pas si ça vaut le coup. La dernière fois, il a laissé s'échapper un parasiteur. Et pourtant ils ne sont pas rapides. Je me demande comment il est devenu auror. »
Les jours s'écoulèrent encore dans l'attente interminable du geste de Voldemort qui devait causer sa perte. Les géants finirent par rejoindre Poudlard. Les centaures et les être de l'eau étaient prêts. L'ordre du phoenix était sur le qui-vive. Hagrid avait préparé des sombrals et Lupin avait même ramené Buck l'hyppogriffe du square Grimmaurd. Celui-ci avait regardé Malefoy d'un air mauvais et le serpentard évitait de trop s'approcher de son enclos. Un soir, à l'heure du repas, les chevaliers racontaient à tour de rôle une aventure qui leur était arrivée lorsque McGonagall entra l'air survoltée.
« Cette fois c'est fait. Severus vient de me prévenir. Les détraqueurs quitteront Azkaban demain soir. Ils iront tous vers le pays de Galles (Perceval eut un regard inquiet) pour perturber des réunions du ministère de la magie qui auraient dû être secrètes.
_ Tous ? S'étonna Hermione. Il n'en garde pas quelques uns pour sa protection ?
_ Non. Apparemment il doit penser qu'il en a déjà suffisamment. Ou que la peur d'Azkaban est bien assez répandue pour dissuader le ministère et nous même.
_ Et il n'a pas tout à fait tort, fit la petite voix de Ron qui aurait voulu être plus discret. »
Harry sentit qu'on tirait sur son pantalon à hauteur de son genoux. Il abaissa les yeux et aperçut Dobby sous la table. Les autres se mirent à parler à nouveau de leur plan d'attaque. Harry se pencha.
« Qu'est-ce que tu veux, Dobby ?
_ Monsieur, Dobby veut partir avec Harry Potter. Dobby veut donner son sang pour Harry Potter.
_ Quoi ? Attends ! Doucement Dobby. Je n'ai pas envie que quiconque verse son sang pour moi. Et ce sera vraiment très dangereux là-bas.
_ Dobby sait monsieur. Dobby sait qu'Azkaban est plein de vilains mangemorts et de... d'inferis (l'elfe trembla à la pensée des cadavres réanimés). Mais Dobby veut partir avec Harry Potter. Dobby sait se battre. »
Harry se rappela la fois où l'elfe de maison avait projeté Lucius Malefoy dans les escaliers à la fin de sa deuxième année. Peut être qu'il pourrait être d'une certaine aide.
« Tu es bien sûr que c'est ce que tu veux, Dobby ? Tu en es vraiment certain ?
_ Dobby est certain, monsieur.
_ Bon très bien. Alors dans ce cas tiens toi prêt pour demain... Oh ! Encore une chose. »
Il glissa quelques mots à voix basse dans les grandes oreilles de l'elfe.
« Tu peux me rendre ce service ?
_ Oui, monsieur. Dobby fera tout ce que Harry Potter veut.
_ Si tu fais ce que je t'ai demandé ce sera déjà bien. Ensuite, tu iras prendre du repos pour demain. Tu m'as compris ? Après ça, plus de travail pour ce soir.
_ Oui, monsieur. »
Dobby détala sous la table et Harry se redressa pour prendre part à la discussion.
Le repas se finit assez tardivement. L'approche du moment de l'attaque finale rendait tout le monde un peu nerveux et peu enclin au sommeil. Mais le repos était la dernière option qui leur restait. Malefoy quitta rapidement la grande salle, comme à son habitude, pour rejoindre le dortoir des Serpentards. Harry essaya d'être convaincant en disant :
« Euh... je suis un peu tendu. Je crois qu'un bon bain dans la salle de bain des préfets me ferait du bien. »
Il posait un regard éloquent à Ginny qui lui sourit. Les joues d'Hermione s'empourprèrent lorsqu'elle déclara :
« Oh... euh... tout ça me fait penser que... j'ai un livre... enfin, il y a un livre à la bibliothèque avec ce sort là... tu sais Ron...
_ Quoi ? Quel sort ? Fit celui-ci avant de comprendre l'allusion pourtant peu fine de sa petite amie. Ah oui ! Ce sort là. Celui sur... enfin... sur ce truc...
_ Enfin bref, reprit Hermione un peu nerveuse. Je ne crois pas que je vais réussir à dormir tout de suite. On pourrait peut être essayer de retrouver ce livre, Ron ?
_ Ah oui oui. C'est très important. »
Luna prit le bras de Neville.
« Je suis désolée, mais ce soir, Neville et moi on préfère aller au dortoir des Serdaigles. Bonne nuit. »
Et le couple partit sans plus de discussions. Les autres se regardèrent et ne purent s'empêcher d'éclater de rire.
« On est bête parfois, fit Ron.
_ Ron et moi on ira dans le dortoir des cinquièmes années après la « bibliothèque ». Bonne nuit vous deux. »
Les deux couples se séparèrent et partirent chacun de leur côté.
Harry et Ginny se tenaient par la main tout en se rendant à la salle de bain des préfets. Harry espérait que Dobby avait bien compris ce qu'il lui avait dit. C'était un moment qu'il ne fallait surtout pas gâcher. Harry avait confiance en l'elfe de maison mais l'enthousiasme de Dobby l'amenait parfois à ne pas trop réfléchir et c'est avec un peu de crainte qu'il ouvrit la porte de la salle de bains. Mais tout était parfait. La piscine était déjà remplie d'eau chaude, de parfums, de bulles et de mousse colorée. Des pétales de fleurs venaient même s'ajouter au lot tandis qu'un bouquet de roses attendait dans un vase qu'on vienne le prendre. Ginny était au comble du ravissement, estomaquée. Harry en profita pour lire le petit mot que Dobby lui avait laissé sur le côté.
« Le sortilège de repousse-fantôme est en place. »
« Bien, pensa Harry. Mimi geignarde ne viendra pas jouer la curieuse. »
Il eut à peine le temps de froisser le mot que Ginny se jeta à son cou et l'embrassa avec passion.
« C'est magnifique.
_ Ce n'est pas mal en effet. Mais ta présence éclipse toute la beauté de cette pièce.
_ Et pourtant tu n'as encore rien vu. »
La petite rousse s'écarta de lui et enleva lentement sa robe de sorcier et sa chemise. Lorsqu'elle se retrouva nue, elle invita Harry à s'approcher. Elle fit mine de lui donner un baiser mais, au dernier moment, elle se retira vivement et plongea dans le bassin. Harry n'eut pas besoin de se faire répéter l'invitation. Il se déshabilla à son tour et la rejoint dans l'eau. Ils s'enlacèrent tendrement. S'embrassèrent.
« Tu sais, fit Harry, si jamais il m'arrive quelque chose demain...
_ Chut ! Tais-toi ! »
Pour être sure qu'il ne dirait plus un mot, Ginny posa ses lèvres sur celles de Harry qui devait bien admettre que c'était le bâillon le plus doux et le plus enivrant qu'il ait jamais connu.
Le petit matin se leva et la lumière dorée du soleil jeta comme un charme sur le jardin de Poudlard. Harry n'avait pas passé une si bonne nuit depuis son cauchemar. Et la petite rousse qui était encore endormie à son côté n'y était pas pour rien. Il la serra contre lui. Si seulement le temps pouvait s'arrêter à cet instant et ne jamais plus repartir. Il se sentait si bien entouré de la chaleur de sa belle. Mais le temps n'en fait qu'à sa tête. Ginny finit par se réveiller, ouvrant lentement ses yeux qui emportèrent aussitôt Harry dans les nues. Elle embrassa son homme et posa la tête sur son torse. Elle non plus n'avait pas envie de se lever. Mais, au risque de briser ce moment magique, elle devait parler.
« Harry ! J'ai repensé à ce que nous a dit Merlin. »
Merlin leur avait dit tant de choses. Mais il savait ce que la petite rousse avait en tête. La même phrase était gravée dans sa tête comme dans du marbre.
« L'un d'entre vous ne sortira pas vivant de cette aventure, cita-t-il »
Il sentit Ginny frémir.
« Oui. Et comme je crois qu'on approche de la fin, il reste peu de temps avant que cela ne se réalise. »
Elle leva les yeux vers Harry. Ils étaient embués de larmes. Cela désola plus le jeune homme que la perspective de la mort prochaine de l'un de ses proches.
« Harry... j'ai si peur.
_ Moi aussi ma puce. Moi aussi. »
Il la serra un peu plus dans ses bras. Que pouvait-il faire d'autre ? Il la garda ainsi contre lui pendant un long moment.
La journée passa bien trop vite au goût des adolescents mais les derniers préparatifs étaient également les plus importants et ils accaparaient toute leur attention. L'affolement se faisait sentir de toute part.
« Ce matin j'ai commencé à faire mes bagages, raconta une Hermione un peu déboussolée au déjeuner. Puis je me suis rendu compte qu'on gagne ou qu'on... enfin... que dans tous les cas, ça ne servait absolument à rien. »
Ron avait faillit couper la tête d'Yder avec sa propre épée alors qu'il l'aidait à s'armer. Heureusement le chevalier avait d'excellents réflexes et esquiva sans difficulté.
« Mon cher ami, fit le roi Arthur amusé. Je vous serai grée de laisser ce genre de manoeuvres à l'ennemi. »
Toute l'assemblée de la table ronde éclata de rire devant un Ron qui devint aussi rouge qu'une tomate et qui se confondait en excuse à un Yder hilare. Les chevaliers de la table ronde ne semblaient pas du tout pris dans le courant frénétique qui agitait Camelot. Leur courage aidait beaucoup les autres à se calmer. Harry était particulièrement fier d'appartenir à la table ronde en ce moment-là. L'envie lui prit de se confier au roi.
« J'envie vraiment votre courage. Tant que nous sommes à Camelot, ça va encore. Mais une fois à Azkaban, j'ai peur de ne plus être en possession de mes moyens.
_ Avec toutes les épreuves que vous avez traversé Harry, je n'ai aucun doute quant à votre sang froid une fois que nous serons sur place. Ne prenez pas notre décontraction pour un courage outrancier. Nous avons connu tant de batailles que nous savons tout simplement profiter du temps qui reste avant qu'elle ne commence.
_ Je crois que je ne sais pas ce qu'est le Graal. »
Cela lui avait presque échappé. Depuis le temps qu'il voulait en parler au roi. Celui-ci le regarda d'un air toujours aussi décontracté.
« Et comment en êtes-vous arrivé à penser cela ?
_ Je... j'ai fait un rêve. Enfin un cauchemar plutôt.
_ Je vois. Notre sommeil nous joue parfois de ces tours.
_ Mais ça avait l'air si réel.
_ Je crois que vous vous en faîtes pour peu de choses Harry. Rien ne dit que vous vous êtes trompé sur le Graal. Et même si cela était le cas, vous avez déjà réussis à le trouver, même si vous l'avez pris pour autre chose à ce moment-là. Mais je ne doute aucunement de votre capacité à le retrouver lorsque le moment sera venu. Que vous ayez raison ou tort sur ce que vous pensez de sa forme, finalement, cela importe peu. »
La voix du professeur McGonagall les interrompit. Il était temps de partir. Les êtres de l'eau étaient déjà partis se mettre en place. Les géants, les centaures et l'ordre du phoenix au grand complet attendaient de transplaner. Les chevaliers, les adolescents et Dobby s'étaient regroupés aussi. McGonagall leur rappela le plan de départ.
« Laissez-nous cinq minutes une fois que nous serons tous partis. Cela devrait suffire à attirer suffisamment leur attention sur nous pour que vous arriviez au second point de transplanage plus tranquillement. »
Maugrey, Kingsley, Lupin et Tonks partirent les premiers. Ils devaient s'assurer que les êtres de l'eau avaient réussis à se débarrasser discrètement des gardes de la vieille jetée. Et si l'en restait un ou deux hors de portée des sirènes, ils s'en occuperaient. Rapidement, un morceaux de parchemins apparut dans la main du professeur McGonagall.
« Il n'y a aucun problème. Les êtres de l'eau vont maintenant faire une diversion de l'autre côté de l'île pour que nous arrivions sans problèmes. »
Les membres de l'ordre du phoenix transportèrent le plus rapidement possible tous leurs alliés avant de transplaner eux-mêmes. Il ne restait plus aux jeunes sorciers et aux chevaliers qu'à attendre. Ce furent les cinq minutes les plus horrifiantes que Harry n'avait jamais connu. Il essayait de se concentrer sur leur point d'arrivée. Le second site de transplanage était au centre de la prison. McGonagall le leur avait bien indiqué sur un plan.
Les cinq minutes s'étaient écoulées. Les jeunes sorciers, en dehors de Malefoy, prirent chacun le bras de deux chevaliers pour effectuer un transplanage d'escorte. Ces derniers positionnèrent leurs boucliers de manière à bien protéger leur arrivée. Dobby grimpa sur le dos de Harry.
« Il est temps, fit celui-ci. »
A son signal, les jeunes sorciers se concentrèrent et disparurent.