Dollhouse
Ce n’était que quelques jours après que j’avais été forcé de torturer mon propre père sous les yeux de ma mère. Et c’était juste après mon premier meurtre. La première fois que j’avais pris une vie de ma propre baguette. C’était un sorcier né de parents moldus du nom de Van Hadden. Il avait alors une vingtaine d’années, et n’avait pas terminé ses études à Poudlard bien longtemps avant que je ne mette un terme à sa vie. Je l’avais déjà croisé dans les couloirs de notre école, dans mes premières années, et je m’étais appliqué à chasser ces souvenirs de mon esprit lorsque le Seigneur des Ténèbres m’avait ordonné de le tuer. Je n’avais pas eu le choix. La vie de mes parents, ainsi que la mienne, bien moins importante, dépendaient du sortilège qui sortirait de ma baguette. Alors je l’avais fait. La main tremblante, mais je l’avais fait. Parce qu’il le fallait. Il avait posé sur moi des yeux rouges excités, et je me sentais nauséeux en les voyant se poser à nouveau sur moi. D’un coup de baguette magique, il m’avait débarrassé de ma chemise, et mon torse entier lui avait été dévoilé. Ma tante m’avait saisi le visage de ses deux mains froides, elle avait fait basculer mon visage en arrière et avait chuchoté des « ssshhh » incessants tout le temps que cela avait duré, caressant tantôt mon visage, tantôt mes cheveux. Le Seigneur des Ténèbres avait saisi mon bras gauche, et il avait pointé sa baguette sur mon avant-bras. Je revivais la douleur intense, la douleur physique sans pareille que j’avais ressenti lorsque la Marque avait commencée à s’incruster dans ma peau tel un parasite. Je l’avais sentie prendre vie, je l’avais sentie bouger dans mon bras. Je l’avais sentie s’inscrire dans mon sang et lier mon esprit, mon âme à celle si noire du Seigneur des Ténèbres. J’avais senti mes yeux me brûler alors que des larmes voulaient en couler, mais je les avais empêchées de le faire. Je devenais sien. Sa marionnette. Son jouet. Et je l’avais laisser faire alors que les doigts froids de ma tante caressaient mon visage. J’avais senti mon âme se noircir quand cette partie de lui s’était initiée en moi. Quand il m’avait imposé cette partie de lui. J’avais senti un pont naître de son esprit au mien, et l’espace d’un instant j’avais goûté à la noirceur sans pareille de son âme. J’avais senti la noirceur de l’encre de sa Marque se répandre dans mon sang et le polluer. Je l’avais senti déferler en moi et se répandre dans mon corps en tant que sa propre entité, avec ses propres pouvoirs et ses propres motivations qui n’étaient pas les miennes. Je n’avais pas été capable de déterminer, en cet instant, quelle douleur était la pire. Celle, physique, de la Marque s’installant en moi, dans mon corps, dans mon âme et dans mon esprit, où celle psychologique, celle de lui appartenir désormais, celle de réellement devenir sien, sans échappatoire, sans avoir le luxe de choisir de mourir plutôt que d’être des siens. Et je l’avais sentie, lorsqu’elle avait été complète. J’avais senti sa magie et son pouvoir s’imposer à moi.
Je me réveillai en un sursaut de ce cauchemar qui m’avait obligé à revivre cet instant abominable. Je peinai à respirer. J’abaissai les yeux sur mon bras gauche. Elle était là. Elle était toujours là. Peu importait à quel point je ne voulais pas d’elle. Elle était toujours là. Je fermai les yeux, ne supportant plus sa vue, et tentai de me forcer à inspirer profondément, mais je n’y parvenais pas. J’enfilai une chemise de nuit et sortait discrètement de mon dortoir. Il fallait que je trouve de l’air. Que je puisse respirer. Que je sente de la fraicheur sur mon visage, sur mon corps, que je sente autre chose que la sensation atroce et brûlante sur mon bras gauche. Il fallait que je respire. Je marchais dans les couloirs endormis du château jusqu’à je ne savais où, mais je marchais. J’avais infligé cela, ce que j’avais moi-même subi, à mes amis. Blaise, Theo, et Pansy avaient tous du tuer quelqu’un pour recevoir leur Marque. Ils avaient tous du ôter une vie de leurs baguettes, et ils avaient tous du sentir cette partie du Seigneur des Ténèbres s’installer en eux. Ils avaient tous dû faire subir cela à leur âme pour moi. Pour que je ne sois pas seul face à ce destin funeste. Peu importait à quel point je les avait supplié de ne pas le faire, ils l’avaient tous fait, brisant mon âme encore plus en ce faisant. J’étais responsable de la noirceur qui habitait désormais leurs corps. J’étais responsable de leurs vies gâchées, ruinées à jamais. Peu importait l’issue de la guerre qui s’annonçait face à nous. Peu importait qui allait la remporter, et peu importait que Potter et son Ordre remporte la partie. Ils avaient subi tout cela, et ce n’était que le début. Ils avaient dû tuer. Ils avaient dû torturer. Ils avaient dû assister à des scènes à faire pâlir les âmes les moins sensibles de la terre. Et c’était entièrement ma faute. Je m’arrêtai dans ma course à la recherche d’air lorsque j’arrivais en haut de la tour d’astronomie, et que je la trouvais, elle, assise-là, les pieds dans le vide, dos à moi. Ses cheveux étaient reconnaissables entre mille. Elle se retourna vivement vers moi, et son visage afficha de la surprise, ainsi que ce qui me sembla être du soulagement quand elle constata que ce n’était que moi. Elle comme moi n’avions pas le droit d’être là en cette heure tardive. Elle portait un pantalon de pyjama aux couleurs de sa maison et une veste épaisse rouge bien peu flatteuse pour se protéger de l’air frais que je pouvais enfin sentir sur mon visage. Je pris une profonde inspiration alors qu’elle demandait sans la moindre agressivité, constatant probablement ma détresse à la vue de mon visage à peine réveillé, sorti d’un cauchemar, en pyjama fin :
- Qu’est-ce que tu fais là ?
Je m’approchai d’elle. Je ne pensai pas à la mission un seul instant, l’état immédiat de mon esprit ne me le permettait pas. J’avais juste besoin de respirer un moment. Je pris place à côté d’elle, les pieds dans le vide, et inspirai à nouveau. Elle avait sur ses genoux un livre ouvert, et son visage ne portait plus aucune trace du maquillage qu’elle avait porté quelques heures auparavant lors de la soirée donnée par Slughorn.
- Comme toi j’imagine, je cherche un peu d’air, répliquai-je alors à voix basse quand j’eu assez respiré pour pouvoir parler.
Je regardais sous nos pieds la cour de Poudlard se dessiner. C’était une jolie vue qui nous était offerte là. Je laissai mes bras pendre sur la rambarde qui nous empêchait de tomber dans le vide, et je ne pus m’empêcher de me demander si ce serait si terrible si je me laissai glisser dans ce vide. Ce fut sa voix douce qui interrompit mes pensées :
- Je retire ce que je t’ai dit plus tôt sur ta bonne mine.
Elle ne jouait pas non plus. Il n’y avait rien dans sa voix qui exprimait qu’elle se moquait de moi, ou qu’elle me provoquait. A s’y méprendre, on aurait même pu croire qu’il y avait là de l’inquiétude véritable. Je devais reconnaître que je pouvais le concevoir. Je débarquais en pleine nuit, vêtu d’un pyjama bien trop fin pour les températures de ces nuits fraiches, avec un visage que je n’avais même pas prit le temps d’observer au préalable dans le miroir, ne pensant pas croiser qui que ce soit. Il avait évidemment fallu que ce soit elle. J’appuyai mon visage sur mes bras contre la rambarde et le tournai vers elle. Ses sourcils froncés traduisaient sa sincère sollicitude.
- On a tous des problèmes qui nous empêchent de dormir parfois, répliquai-je alors.
- On dirait plutôt que tes problèmes à toi te réveillent en pleine nuit, me répondit-elle avec le même ton doux.
Trop doux. Bien trop doux. C’était un son agréable pour mes oreilles alors que je me concentrai toujours pour respirer convenablement. Trop agréable. Je fermai les yeux malgré moi et me surprenais à trouver qu’en cet instant, en cet instant si vulnérable, sa présence à elle était apaisante. Elle était mon ennemie directe dans cette guerre. Je serais forcé de combattre contre elle et ses amis un jour prochain. Et pourtant, en cet instant, sa présence n’avait rien de menaçant. Pas une seule partie de mon esprit, ni de mon corps n’était sur ses gardes. Je me disais que c’était d’ailleurs peut-être une erreur alors que je répondais trop sincèrement, les yeux fatigués toujours fermés :
- Mon père est un Mangemort qui a profondément déçu son maître Granger, comment crois-tu que l’ambiance est à la maison ?
En soit, je ne lui apprenais rien qu’elle ne savait déjà. Elle l’avait rencontré au Ministère de la Magie l’année passée, elle savait très bien qui il était, et ce qu’il faisait, et c’était désormais de notoriété publique. Elle ne répondit rien pendant trop longtemps, aussi j’ouvris à nouveau les yeux. Elle regardait intensément mon visage, les sourcils toujours froncés sur son visage, avec un air désolé. Elle avait l’air désolée pour moi, comme si elle voyait pour la première fois pas simplement Malefoy le fils de l’horrible Mangemort, mais Drago le fils du Mangemort qui subissait ce qu’il se passait dans sa famille. J’aurais dû me sentir répulsé par la pitié qu’elle affichait explicitement, mais il n’en fut rien. Moi aussi, j’étais désolé pour moi, et cette nuit, en cet instant, je n’avais aucune force, ni aucune énergie restante pour m’appliquer à le nier. Et j’avais appris, grâce à mes amis, que la vulnérabilité n’était pas nécessairement une faiblesse, lorsqu’elle était exprimée aux bonnes personnes. Bien au contraire. Je la regardai, assise à côté de moi avec son livre encore ouvert sur ses genoux, et sa grosse veste polaire rouge hideuse. Son visage concerné dénué de maquillage et ses longs cheveux bouclés qui avaient été lavés après la soirée dégoulinant sur ses épaules. Il me sembla qu’il y avait indéniablement quelque chose de très doux chez cette femme que j’avais sous les yeux, alors que je l’avais jusqu’alors toujours vue comme cette lionne prête à combattre, cette lionne qui savait toujours tout sur tout, et qui était toujours meilleure que tout le monde à tout. Elle était tout cela. Mais elle était également capable de grande douceur, apparemment. Ses lèvres s’ouvrirent alors, et je les regardai faire lorsqu’elle me dit avec une voix encore plus douce qu’auparavant :
- Je suis désolée.
Elle était sincère. Elle aussi, elle devait sentir qu’il s’agissait là d’un instant pas comme les autres. Que je ne me montrais pas à elle comme toutes les autres fois, joueur, malin, provoquant, avec toujours un plan machiavélique dans la tête. J’étais simplement là, le visage reposant sur mes avant-bras, dans toute ma fatigue, dans toute ma faiblesse, et je ne cherchai pas à le cacher. J’étais fatigué. J’étais même épuisé. Elle voyait là celui pour lequel ses amis étaient prêts à tout, comme elle avait pu le constater elle-même plus tôt dans la soirée.
- Tes amis ne sont pas là pour toi ? demanda-t-elle alors et je ne pus réprimer un sourire sur mes lèvres alors que je m’autorisai à nouveau à fermer les yeux.
- Mes amis dorment, répliquai-je avec un petit rire.
- Je veux dire… reprit-elle difficilement, et j’ouvrais alors les yeux pour étudier son visage gêné, son visage si peu sûr de pouvoir s’engager sur le terrain sur lequel elle voulait aller. Est-ce que tu… tu peux leur parler, au besoin ?
Je laissai un faible sourire amusé se dessiner sur mon visage. J’hésitai sur ma réponse, mais décidai de me lancer quand même. Après tout, j’étais juste là, vulnérable devant elle. Autant s’y risquer.
- Ça te surprend, pas vrai ? Que quelqu’un comme moi ai des amis dévoués comme toi tu peux en avoir ?
Il n’y avait pas d’animosité dans ma voix. C’était une question sincère, plus un constat qu’une question d’ailleurs était donné ce que j’avais vu lorsque j’avais pénétré son esprit plus tôt ce soir-là. Elle fut surprise de ma réponse et détourna son visage pour regarder la cour sous nos pieds. Moi, je continuai de la regarder. Elle était gênée que ce soit vrai.
- Qu’est-ce que tu entends par quelqu’un comme toi ? demanda-t-elle alors sans me regarder.
Je laissai mes paupières battre faiblement sur mes yeux fatigués, et ne réfléchissait pas vraiment avant de répondre naturellement :
- Oh tu sais bien, quelqu’un d’exécrable, d’arrogant, de méchant, quelqu’un de mauvais avec une mauvaise famille. Quelqu’un qui fait bien plus de mal que de bien autour de lui, ajoutai-je plus gravement et plus pour moi-même que pour apporter quelque chose d’autre à cette discussion.
Elle tourna le visage et enfonça ses yeux dorés dans les miens, et je la laissai faire. Elle essayait d’atteindre mon âme de ses yeux, je pouvais le voir dans ses iris. Je n’avais pas peur de ce qu’elle pourrait y voir en cet instant, mais je me doutais que je m’en mordrais les doigts le matin venu. Pourtant, sur le moment, il me semblait que c’était tout naturel, et que je ne pouvais pas faire autrement que de la laisser voir en moi. J’étais trop affaibli par tout ce mal qui me consumait. Trop vulnérable. Trop faible.
- C’est peut-être que tu n’es pas si mauvais que ça, au fond, finit-elle par chuchoter alors.
Je ne pu me retenir de sourire, mais ce n’était pas un sourire amical. C’était un sourire qui disait que je ne croyais pas à ces mots.
- Je te rassure, répondis-je alors doucement alors que mes yeux se fermaient à nouveau, je me demande parfois moi-même ce que j’ai fait pour mériter leur amitié.
Oh je jouai à un jeu dangereux, pensai-je soudain. Non, le pire était que je ne jouai même pas. Je me dévoilai, et je ne savais pas pourquoi je le faisais. Elle avait l’air si inoffensive dans cette nuit fraîche. Mais elle était bien loin de l’être. C’était d’ailleurs sans doute ce qui la rendait si dangereuse. Mais j’étais trop épuisé, et elle était trop apaisante. Bien trop apaisante. Je comprenais sans mal que Potter lui fasse confiance avec sa propre vie. Elle resta silencieuse un instant alors que je profitai de la sensation agréable du vent sur mon visage alors que mes jambes pendaient dans le vide.
- Je suis désolée de ce qu’Harry a fait ce soir, finit-elle par dire.
J’ouvrais les yeux à nouveau. Elle ne me regardait plus. Elle fixait son livre qui reposait ouvert sur ses cuisses. Elle était gênée. Gênée de ce que son ami avait fait, et de ce dont il m’avait accusé d’être. Et pourtant… pourtant il avait raison. J’inspirai profondément, me demandant ce que je pouvais bien lui répondre alors que j’étais bel et bien le monstre qu’il m’accusait d’être. Pourtant, une part de moi n’avait pas l’impression de l’être. Mais je l’étais. C’était écrit sur ma peau. Je laissai mon corps s’allonger sur le sol et poussai un profond soupir en ce faisant tandis que mes jambes pendaient toujours dans le vide.
- Comment va son nez ? demandai-je alors sans répondre à ses excuses sincères.
Elle pouffa.
- Il va bien, je l’ai réparé sans grande difficulté. Zabini a un sacré crochet du droit, commenta-t-elle avec un sourire dans la voix.
Je souriais au souvenir de Potter s’écroulant sur le sol suite au poing puissant de Blaise. C’était un bon souvenir.
- Ouais… il a tendance à ne pas aimer qu’on m’insulte, surtout quand il a un coup dans le nez, plaisantai-je à voix basse et sans grand enthousiasme.
Elle resta silencieuse un court instant avant de répliquer avec ce qui me sembla être de la gêne dans la voix :
- Parkinson non plus, on dirait.
J’inspirai profondément. A quoi je jouais ? Et à quoi jouait-elle ? Je n’avais pas la force de pénétrer son esprit pour savoir si elle se sentait en mission, ou si elle partageait un moment sincère avec moi. Je choisissais de ne pas prendre le risque de parler de la sensibilité de Pansy vis-à-vis de la situation, de peur qu’elle comprenne qu’ils étaient tous entrés dans les rangs du Seigneur des Ténèbres à mes côtés. J’étais le seul soupçonné, et je tenais à ce que cela demeure ainsi. Je pris alors une autre direction dans ma réponse :
- Elle est amoureuse de Theodore, si c’était la question.
Je n’avais pas pensé une seule seconde que c’était réellement la question, je pensais sincèrement qu’elle essayait d’avoir des informations sur eux, mais le silence qui suivit m’apprit que c’était en fait sa vraie question. Elle ne m’avait pas l’air en pleine mission. J’ajoutai alors :
- Mais je te demanderai de ne pas en parler, pas même à tes amis. Disons qu’ils… je cherchais mes mots. Ils n’en sont pas au stade où ils ont officialisé leurs sentiments.
Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance, mais il me semblait qu’il valait mieux dévoiler qu’ils s’aimaient plutôt que de laisser entendre qu’ils étaient également des Mangemorts.
- Je ne dirais rien, répondit-elle alors avec une voix si basse que je n’eu pas de doutes sur sa parole.
- Et toi, demandai-je alors, qu’est ce que tu fais là ?
- J’apprécie simplement parfois d’être seule, répondit-elle en regardant son livre.
Je relevai le haut de mon corps du sol pour reprendre place assit à côté d’elle.
- Navré de t’avoir interrompue dans ta solitude, lançai-je avec un faible sourire.
- Ce n’est rien, répliqua-t-elle simplement en baissant les yeux. C’est bien d’avoir pu parler de ce qu’il s’est passé ce soir avant de nous retrouver demain, enchaîna-t-elle en levant des yeux pleins d’appréhension, mais également impatients vers moi.
Elle n’était définitivement pas en mission. Cet instant était une pause, pour elle comme pour moi. Il n’y avait rien de faux dans ce que nous partagions là.
- Alors tu vas quand même venir ? demandai-je en soutenant son regard ambré.
- Pourquoi est-ce que je ne viendrais pas ? chuchota-t-elle alors avec une voix beaucoup, beaucoup trop douce.
Je sentis mon cœur battre plus vite dans ma poitrine.
- D’autant plus maintenant que je sais que tu n’es pas le monstre que je croyais, ajouta-t-elle sur le même ton.
- Et si je l’étais ?
Je voulus me frapper moi-même à l’instant où ces mots sortirent de ma bouche sans que je ne les y autorise. Qu’est-ce que je venais de lui dire ? Est-ce que j’avais vraiment osé lui soumettre l’idée que j’étais peut-être bel et bien celui qu’elle croyait que j’étais, le Mangemort, le tueur, le monstre, alors que c’était exactement ce qu’elle cherchait à savoir ? Est-ce que je m’étais tellement perdu dans ses yeux, usé par la fatigue, par la douleur et par les cauchemars que j’avais sincèrement lâché cela, comme si ce n’était rien de lui dire ça à elle ? Mais elle ne prit pas peur, et aucune surprise ne fut lisible sur son visage. Elle continua simplement de regarder mes yeux, et encore plus doucement, elle chuchota de façon à peine audible :
- Je ne crois pas que les vrais monstres aient tant de mal à dormir paisiblement.
Mon estomac se serra sans que je ne comprenne pourquoi. Elle n’était pas en train de jouer, et je ne comprenais pas ce qu’elle faisait dans ce cas. Il me semblait que le fait qu’elle ne joue pas était encore plus dangereux. Je préférai largement qu’elle feigne un intérêt sexuel pour moi. Mais pas ce qu’elle était en train de faire, peu importait ce que c’était, c’était différent, et je ne voulais pas de ce que ça éveillait en moi. Je me raclai la gorge alors que la fatigue ne m’empêchait plus de me comporter convenablement, comme j’étais censé le faire. Je raidis mon assise, et ses yeux à elle changèrent également. Elle avait vu le changement que ses mots avaient provoqué en moi. Elle avala sa salive et baissa les yeux sur son livre toujours ouvert.
- Ne t’avise pas de porter une veste aussi hideuse demain, lui dis-je avec une voix qu’elle avait bien plus l’habitude d’entendre de ma part.
Je cru lire de la déception sur son visage alors qu’elle serra les lèvres sans m’adresser un regard. Je me relevai pour m’en aller. Sa vue n’avait plus rien d’apaisant pour moi désormais, et je me demandais comment j’avais pu le trouver quelques minutes plus tôt. J’étais vraiment en sale état.
Le lendemain, je n’avais pas raconté à mes amis l’entrevue que j’avais eue avec Granger. Je savais que cette entrevue n’avait absolument rien à voir avec nos missions respectives, et cela m’arrangeait bien. Je ne ressentais pas la moindre envie de raconter ce qu’il s’était passé, et à quel point je m’étais montré faible et vulnérable face à elle. Cette pensée me dégoutait et je choisissais de la chasser de mon esprit avec un verre de whisky tandis que je m’habillais avec Blaise et Theo pour notre petite soirée prévue. Granger n’aurait pas accès ce soir au Drago qu’elle avait vu pendant la nuit. Elle aurait droit à Malefoy, puisque c’était pour lui qu’elle venait. C’était Malefoy qu’elle voulait, c’était lui dont elle voulait se jouer, et c’était lui qu’elle aurait. Theo remarqua les muscles de ma mâchoire qui se contractaient et se décontractaient alors que les pensées s’enchainaient dans mon esprit tandis que j’essayais de faire le nœud de ma cravate. Il me regarda avec un air interrogateur.
- C’est juste… commençai-je alors, plus énervé que je ne voulais me l’avouer, ça me dégoûte de devoir faire ce genre de choses avec putain de Granger, lâchai-je alors.
Ses sourcils se dressèrent sur son front, mais il ne répondit pas. Ce fut Blaise, derrière moi, qui répliqua alors en grognant :
- Oh arrête, commença-t-il alors, elle était canon dans sa p’tite robe rouge la miss-je-sais-tout ! Même moi j’ai maté, commenta-t-il avec un sourire.
Je suçai l’intérieur de mes joues malgré moi et ne me retournai pas vers lui, continuant de me battre avec ma cravate alors que je lui répondais plus sèchement que nécessaire :
- Toi tu materais même le cadavre de McGonagall s’il se présentait à toi, je ne crois pas que ton avis soit relevant sur le sujet.
Je le vis afficher un visage choqué dans le miroir devant lequel je me tenais. Il demeurait amusé. Cet idiot était absolument putain de toujours amusé. J’ignorai Theodore, qui lui, n’était pas amusé, et me regardai gravement. Il me connaissait trop bien pour que je prenne le risque de le regarder en retour, et de confirmer quoi que ce soit qu’il pensait dans sa petite tête parfaite.
- Arrête mon frère je t’ai vu te coller à elle, chuchoter à son oreille, mater ses seins et la regarder avec des yeux affamés, pas à moi ! continua-t-il avec un énorme sourire.
Ma mâchoire se contracta gravement et j’allais me retourner vers lui pour lui dire des paroles sanglantes et injustes, mais Theodore fut plus rapide et saisit mon épaule fermement pour m’empêcher de le faire. Je rencontrai ses yeux par réflexe, et me calmai immédiatement sous son regard qui me commandait de m’arrêter dans mon élan. Il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour que je sache qu’il avait raison cet enfoiré, il avait toujours raison. Ce que je m’apprêtais à dire à Blaise, et qu’il savait très bien que j’allais dire, n’aurait pas été juste du tout.
- Concentre-toi sur ta fille Weasley toi pour commencer, lança alors un Theo aux allures détendues à Blaise.
Blaise se permit de rire et enchaîna trop naturellement pour que ces mots aient d’abord tourné dans sa tête avant de sortir de sa bouche :
- Et toi, c’est quand que tu t’occupes de Pansy ?
Nous fûmes tous trois choqués des mots de Blaise, Blaise lui-même, et affichions tous des bouches ouvertes amusées. Zabini leva les bras et laissa un bruit de victoire masculin sortir de lui alors qu’il signifiait qu’il venait de lâcher une bombe bien sentie en la direction de Theodore. Il parti ensuite en fou rire, un fou rire probablement un peu nerveux attendant une réaction de la part de notre ami, mais ce dernier riait avec nous. Moi, j’étais soudainement bien plus détendu. Blaise avait tendance à avoir cet effet sur les gens.
- Et si je m’occupais de ton cul à toi d’abord, lança Nott en s’approchant de Blaise avec les poings levés, feignant la bagarre.
- Me dis pas des choses comme ça bébé, je vais mouiller ma petite culotte, continua Blaise en se mordant la lèvre inférieure avec un grand sourire.
Theo plongea dans les jambes de Blaise et le fit tomber à terre alors qu’ils commençaient à se battre sous mes yeux amusés. Pansy débarqua soudain dans la chambre et pausa un instant sur Blaise et Theo, par terre dans le dortoir, en train de se rouler l’un sur l’autre. Elle leva des yeux excédés vers moi et enjamba leurs corps pour venir jusqu’à moi.
- Je ne poserai pas de questions, lâcha-t-elle simplement en arrivant à mon niveau.
Elle constata le nœud mal fait de ma cravate et le défi. Elle la laissa retomber sur mon lit et ouvrit deux boutons de ma chemise blanche.
- C’est bien plus séduisant comme ça, commenta-t-elle. Si tu veux séduire la Granger va falloir montrer de la peau ma p’tite pétasse.
Je pouffai à ses mots. Mes amis étaient en pleine forme ce soir. Nous avions eu quelques jours de repos pendant lesquels nous n’avions pas eu de nouvelles des Mangemorts, et pendant lesquels nous n’avions espionné, kidnappé, torturé ou tué personne. Ils redevenaient tout doucement eux-mêmes.
Granger et Weasley étaient arrivées un peu plus tard que l’heure que nous leur avions communiqué, et bien que nous étions en mission, la lionne et moi nous évitions clairement. Elle était assise à l’autre extrémité du canapé sur lequel j’étais également, Blaise et la fille Weasley entre nous, tandis que Pansy et Theodore occupaient les fauteuils en face. J’avais tout de même noté qu’elle ne portait pas son immonde veste polaire rouge, elle avait vêtu une robe mi-longue marron qui ne la flattait pas pour autant. Nous n’avions pas échangé un traitre mot alors qu’elle comme moi enchainions les verres de façon déraisonnable. Elle était aussi gênée que moi de ce qu’il s’était passé la veille, et le regard de Theodore qui allait d’elle à moi m’apprenait qu’il ne passait pas à côté de la façon dont nous buvions bien trop rapidement sans nous parler du tout. Nous n’entendions que Blaise et Weasley se chamailler ainsi que les bavardages ambiants des quelques et non nombreux élèves que nous avions autorisé à rester dans notre salle commune ce soir. La fille Weasley avait fini par regarder la main de Blaise qui avait frappé Potter en pleine gueule et fut surprise de ne pas y trouver d’égratignure. La discussion dérapa quand Pansy s’en mêla et Granger se leva, visiblement énervée, pour partir se servir un autre verre alors qu’elle avait déjà bien trop bu. Theo m’adressa un regard insistant pour que j’aille la retrouver au bar, et sous l’effet de l’alcool que j’avais moi-même consommé en quantité, je cédais et allais la trouver.
- Cette bouteille vaut plus cher que la maison de tes parents, crachai-je avec énervement en la voyant se servir de mon whisky.
- Ah, lâcha-t-elle avec lassitude sans rencontrer mes yeux, revoilà le Malefoy que je connais. J’ai bien cru que je n’aurais pas même droit à un seul mot, ajouta-t-elle en prenant une gorgée insolente de mon whisky.
Je lui pris la bouteille des mains pour m’en servir un autre verre.
- Je t’avais manqué ? répliquai-je sur un ton qui n’avait rien d’amusé.
- Je dois reconnaître que j’ai cru qu’après ta vulnérabilité d’hier soir tu n’oserais plus jamais m’adresser un traître mot.
Ces mots firent bouillir mon sang dans mes veines, l’alcool n’aidant certainement pas. Il obstruait largement mon jugement en cet instant alors que je lui saisissais brutalement le bras et la tirai à l’écart des élèves dans un coin éloigné de notre salle commune. Un coin sombre, trop sombre, et à l’abri des regards. Elle leva vers moi des yeux qui montraient clairement qu’elle aussi, elle avait trop bu. Elle tangua un court instant avant d’atterrir plus fermement sur ses pieds. Je lui adressai un regard menaçant.
- Ne fais surtout pas l’erreur de croire que ce que j’ai bien voulu te montrer était de la vulnérabilité de ma part, lâchai-je sur un ton ferme.
Elle laissa son dos rencontrer le mur derrière elle et leva le visage pour me regarder de haut, même si elle demeurait plus petite que moi. Elle prit une voix provocatrice, profonde et séductrice qui ne pouvait être due qu’à l’alcool qu’elle avait consommé :
- Ah non ? C’était quoi alors ?
J’enfonçai mes yeux plus profondément dans les siens et m’approchai doucement d’elle. Oh elle me provoquait, et ça fonctionnait largement.
- Tu n’as vu que ce que j’ai bien voulu te laisser voir, répliquai-je avec une voix profonde et menaçante, mais qui ne sembla pas lui faire peur le moins du monde.
Elle soutint mon regard et laissa sa langue caresser l’intérieur de sa joue en haussant les sourcils. Elle n’avait rien de la Granger que j’avais croisé cette nuit-là.
- C’est pour ça que tu n’étais même pas capable de te risquer à poser les yeux sur moi ? chuchota-t-elle presque de façon si, si provoquante. Parce que tu contrôlais tellement ce que tu m’avais autorisé à voir ?
Je m’approchai encore plus près d’elle, si près que je pouvais sentir l’odeur de mon whisky se dégager de son haleine et posai ma main libre contre le mur, juste à côté de son visage. Elle ne fléchit pas une seule seconde, et ne sembla pas du tout intimidée. Je détestais ce constat.
- Est-ce que tu crois vraiment que tu me fais perdre le contrôle, Granger ? questionnai-je avec une voix si rauque qu’elle était presque méconnaissable.
Elle releva son menton encore un peu plus haut et laissa ses yeux enivrés s’abaisser sur mes lèvres un instant avant de rencontrer mon regard glacé à nouveau.
- A toi de me le dire Malefoy, je ne pensai pas être venue ce soir pour être ignorée toute la soirée, répliqua-t-elle en ronronnant presque.
Si c’était à cela qu’elle voulait jouer, moi aussi je pouvais jouer, et l’alcool m’aidait largement, tout comme elle, je le présumai. Elle ne pourrait se permettre d’être aussi… provoquante, si elle n’avait pas tant bu. Elle voulait jouer avec moi à un jeu auquel elle était bien trop novice.
- Pourquoi es-tu venue ce soir, Granger ? questionnai-je avec une voix désormais bien plus suave qui fit naître une lueur de désir dans ses yeux alcoolisés.
C’était un désir qu’elle ne pouvait pas feindre que je voyais là. Elle s’aventurait sur un terrain bien glissant, et si c’était cela qu’elle voulait, oh elle l’aurait. Elle eu le culot d’arquer son dos contre le mur sans me lâcher du regard et elle laissa ses yeux exprimer un désir animal qu’elle ne pouvait tout simplement pas simuler. Je sentis de la chaleur se propager dans mon corps alcoolisé alors que je laissai mes yeux s’aventurer sur son corps après ce mouvement de sa part.
- Je pensai pouvoir voir plus du monstre dont tu me parlais, susurra-t-elle à mes lèvres.
Un sourire félin se dessina sur mon visage. Je laissai mon verre glisser de ma deuxième main et se briser sur le sol, répandant le whisky hors de prix dont je n’avais que faire en cet instant, me souciant bien peu des regards des autres qui s’étaient certainement tournés en notre direction après ce bruit. Ils ne pouvaient pas nous voir, pas clairement. Elle ne sursauta pas quand le verre s’éclata sur le sol, et garda ses yeux brûlants enfoncés dans les miens. J’approchai ma deuxième main désormais libre de son visage et passai lentement mon pouce sur sa lèvre inférieure. Je regardai ce contact alors qu’elle ouvrit discrètement la bouche pour me laisser mieux caresser cette lèvre. Je remontai vers elle des yeux excités que je n’avais pas besoin de feindre. Je ne m’étais pas attendu à ce que ce contact éveille autant de sensations en moi, et à en juger par son visage, il ne la laissait pas indifférente elle non plus.
- C’est un jeu dangereux auquel tu joues là, chuchotai-je à ses lèvres.
J’appuyai ma caresse contre sa lèvre et abaissait mon pouce pour faire glisser sa lèvre sur son menton avant de cesser ce contact impulsif. Elle eu le culot de se lécher cette même lèvre en enfonçant ses yeux dans les mieux, et je ne contrôlai pas le grognement primal qui retentit dans ma gorge devant ce spectacle. L’alcool faisait de moi un animal face à cette proie qui se tenait devant moi, et qui testait oh si insolemment mes limites.
- Un jeu auquel tu es bien trop novice pour te permettre une telle attitude, continuai-je alors sans la quitter des yeux.
Elle m’adressa un sourire provoquant, et sans qu’elle ne le contrôle vraiment, sa cuisse gauche vint s’ouvrir un peu malgré elle, frôlant ma propre jambe. Elle ne se laissa pas distraire et garda le menton bien levé alors qu’elle me répondit avec une respiration qui devenait presque haletante :
- Qui te dit que j’y suis si novice que ça ?
Oh elle mentait, et elle mentait terriblement. Je ne pu m’empêcher de sourire devant cet atroce mensonge et me mordait ma lèvre inférieure en ce faisant. J’étais tellement, tellement plus dangereux qu’elle sur ce terrain-là. J’approchai mon visage encore plus près d’elle, si près que nos lèvres se touchèrent presque. Je dirigeai ma main droite vers sa cuisse, sa cuisse qui ne s’était pas assez discrètement ouverte pour moi, et fit tout doucement glisser le tissu de sa robe plus haut. Je senti sa respiration se bloquer sous ce contact et susurrai à ses lèvres alors que je continuai de relever le bas de sa robe entre mes doigts habiles :
- Est-ce qu’un garçon a déjà laissé ses doigts parcourir ton corps, Granger ?
Ma voix était celle d’un prédateur. Un prédateur bien trop excité par la chasse. Son souffle qu’elle avait retenu vint rencontrer mon visage. Elle arqua à nouveau son dos et je ne lâchai pas ses yeux alors que mes doigts continuaient de remonter sa robe sur ses hanches.
- Est-ce qu’un garçon a déjà touché tes cuisses de la sorte ? continuai-je alors qu’elle ne me répondait pas.
Je laissai ma main ferme serrer sa cuisse dénudée et elle expira profondément à mon visage. Je relevai un peu le visage vers elle et ouvrit mes propres lèvres. Ma propre respiration commençait à se faire difficile. Je faisais glisser ma main vers l’intérieur de sa cuisse.
- Est-ce qu’un garçon a déjà touché tes sous-vêtements ? enchaînai-je alors que nos respirations se faisaient trop difficiles pour que ce ne soit qu’un jeu simulé.
Elle arqua son dos de façon plus importante et retint sa respiration en basculant la tête plus en arrière alors que mes doigts caressaient sa petite culotte. Je plaquai mon avant-bras contre le mur au-dessus de sa tête pour continuer de la surplomber, et pour continuer de voir son visage alors qu’elle me laissait la toucher. Un sourire félin prit place sur mon visage alors que je senti à travers son sous-vêtement l’humidité qui habitait le trésor entre ses cuisses. Ses joues rougirent et ses sourcils se froncèrent sous ce contact qui éveillai un plaisir qui lui était jusque là inconnu.
- Est-ce qu’un garçon a déjà caresser ton intimité de la sorte, Granger ?
Mon propre souffle se coupa lorsque je plongeai ma main dans sa culotte, et effleurai ses lèvres humides en une caresse que je voulu douce. Un faible gémissement s’échappa de sa bouche alors que je caressai l’entrée de son vagin humide qui eut pour effet de m’arracher un nouveau grondement rauque, et je fis remonter cette humidité le long de ses lèvres jusqu’à son clitoris. Lentement, je retirai ma main de sa culotte et soutins son regard lorsque ce contact cessa. Ses yeux brûlaient de désir pour moi. Doucement, très doucement, je portais mon doigt humide à mes lèvres et l’enfonçai dans ma bouche. Je refermai mes lèvres autour de ce doigt qui l’avait touchée et soutint son regard félin alors que je suçai chaque goute de son humidité en laissant très lentement ce doigt ressortir de ma bouche. Ses lèvres étaient encore ouvertes et sa respiration saccadée alors qu’elle soutenait elle-même mon regard. Je me léchais ensuite les lèvres en ne pouvant ignorer que son goût était absolument, et irrémédiablement divin.
- C’est bien ce que je me disais, lui chuchotai-je alors qu’elle n’avait toujours répondu à aucune de mes questions.
Et je la laissai là, haletante et suspendue à mes lèvres, alors que je partis rejoindre mes amis en ignorant la bosse qui s’était formée dans mon propre pantalon.
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Liv